Source: La Nouvelle

LES QUINZE PSAUMES DES DEGRÉS et ce qu'ils nous enseignent.

 

Par le Pasteur Ove Falg.

Dans l'Ancien Testament, la partie qui porte l'indication : « Le Livre des Psaumes » constitue en réalité le Recueil des Cantiques du culte des Juifs. Il contient 150 psaumes, dont un grand nombre ont inspiré des auteurs, hommes et femmes, à les transcrire en langue française et ainsi enrichir notre hymnologie chrétienne. Le plus long, le psaume 119, compte 176 versets ; il est divisé en 22 strophes, d'après le nombre de lettres de l'alphabet hébreux... Toutes les 22 strophes furent chantés, accompagnées d'instruments à cordes et à vent. En Israël, on savait honorer et louer Dieu avec une majestueuse dignité. Ici retentissait un hommage solennel à la Parole de Dieu, juste avant l'ascension par les quinze degrés vers le sanctuaire au sommet de cet escalier monumental.

 

« Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier », pour m'empêcher de m'égarer sur mon chemin ou de trébucher sur le sentier. Et dix fois il est répété dans ce psaume : « J'aime ta toi et tes commandements ».

 

PSAUME 120 : PREMIER DEGRÉ

« Dans ma détresse, c'est à l'Éternel que je crie, et il m'entend. Éternel, délivre-moi des lèvres mensongères et des langues fausses ». Le Saint-Esprit commence son oeuvre dans une âme en détresse, et dévoile pour elle que l'homme a besoin d'un Sauveur qui peut nous délivrer de la puissance des ténèbres et de la domination de toutes les tromperies et faussetés inspirées du père du mensonge. Que peuvent-elles donner, ces langues trompeuses ? Elles sont comparables aux traits des guerriers, aiguisées au feu des charbons ardents du genêt. Dans l'épître aux Éphésiens, l'apôtre Paul utilise le même langage en parlant du bouclier de la foi avec lequel nous pouvons éteindre tous les traits enflammés du malin (Chapitre 6. 16, 17).

Lorsque nous avons été convaincus d'avoir besoin d'un Sauveur, et que le Seigneur a répondu à notre cri de détresse, nous ne sommes pas à l'aise dans un monde en révolte contre Dieu. Le pays de Méschec et les cabanes de Kédar, évoquent deux tribus habitant au nord de la Syrie ; ces tribus étaient des peuples païens et de sauvages guerriers.

 

PSAUME 121 : DEUXIÈME DEGRÉ

Pendant l'ascension des ces quinze degrés, la chorale des chantres et musiciens hébreux s'arrêtait à chaque degré pour chanter successivement ces quinze psaumes. Une des premières choses que le nouveau converti sent en lui, c'est qu'il a besoin du secours de Dieu. Le chrétien débutant doit apprendre l'importance de la vie de prière et s'initier à sa pratique régulière. « Je lève mes yeux vers les montagnes... d'où me viendra le secours ? le secours me vient de l'Éternel qui a fait les deux et la terre ». Quelle déclaration rassurante ! Le Tout-puissant, le Créateur des deux et de la terre est prêt à nous secourir dans nos combats et nos difficultés ici-bas. Tu peux compter sur lui jour et nuit, car celui qui veille sur son peuple ne sommeille ni de dort, jamais. Il te protégera aussi contre certains malaises qui peuvent venir du rayonnement du soleil et de la lune.

Mais que veut dire le psalmiste par la première phrase de ce psaume ? Le regard vers ces montagnes le rassurait. La Bible nous parie d'un certain nombre de montagnes sur lesquelles

Dieu s'est révélé et a manifesté sa puissance et sa gloire pour faire connaître aux hommes sa volonté et pour les secourir.

Les montagnes de la Bible ont toutes un enseignement important à nous donner de la part de Dieu. Quelques unes sont généralement bien connues, comme le mont Ararat où avait échoué l'arche de Noé lorsque les eaux du déluge commençaient à se retirer. L'histoire de Noé est mentionnée par le Seigneur dans l'Évangile pour nous apprendre que le salut de Dieu est dans l'obéissance à sa parole.

La deuxième montagne que nous rencontrons dans l'Ancien Testament est moins connue ; c'est le mont Morija. Le patriarche Abraham reçoit la terrible leçon concernant le péché : « Le salaire du péché c'est la mort », et nous sommes tous des condamnés à mort. Abraham devait connaître l'immense douleur du coeur d'un père de voir son enfant amené à la mort, mais Dieu intervint et délivra Isaac par le substitut d'un jeune bélier dont la tête fut prise dans les branches d'un buisson d'épines. Tout ce récit est une indication prophétique qui pointe vers le mont Golgotha.

L' Exode est le deuxième des cinq premiers livres de la Bible appelés le Pentateuque et dont Moïse est l'acteur inspiré. C'est dans ce livre que nos yeux sont levés vers le redoutable Mont Sinaï. Les éclairs étincelaient, le tonnerre faisait entendre un bruit étourdissant et la terre trembla lorsque la Loi de Dieu fut promulguée du sommet de cette montagne. Dieu voulait nous faire comprendre combien est grave la transgression de ses commandements. Mais la grâce ne peut annuler la loi ; au contraire, elle l'accomplie en ceux qui ne marchent plus selon la chair mais selon l'esprit (Romains 8. 1 - 5). Moïse devait un jour convoquer le peuple d'Israël pour lui donner l'occasion de choisir entre la vie avec la bénédiction, ou la mort et la malédiction (Deutéronome 30. 15-20).

Après la conquête du pays de la promesse, Josué, le successeur de Moïse, établissait deux autels dans la province de Samarie : l'un pour la bénédiction sur le mont Garizim, -c'est celle à laquelle la femme samaritaine fait allusion dans l'Évangile au cours de son entretien avec Jésus- et l'autre pour la malédiction sur le mont Ebal, afin que le peuple ait en permanence un témoignage visuel de ce que Dieu lui maintenait le droit de choisir librement entre la bénédiction et la malédiction (Deutéronome 11. 26-32, et 27. 4, 5 ; Josué 8. 33-35).

Dans l'Ancien Testament, il faut encore mentionner le mont Carmel où Dieu, en faveur de son prophète Élie, confondit les faux prophètes de Baal et les prêtres d'Astarté par le feu qu'il fit descendre du ciel sur le sacrifice d'Élie.

Deux montagnes se dressent encore devant nos yeux, mais c'est dans le Nouveau Testament que nous les trouvons. La montagne des Béatitudes (Matthieu 5. 1-12) et la montagne de la Transfiguration (Matthieu 17. 1-8). Mais c'est une petite colline près de Jérusalem, le mont Golgotha, qui est le plus important de tous ; c'est le lieu où le Fils de Dieu accomplit notre salut. Il reste encore, dans les visions de l'Apocalypse, le mont Sion, avec sa foule innombrable de rachetés des deux peuples, des deux alliances. Mais cette vision concerne le monde céleste et non pas la terre qui aura disparu. La fin du psaume est une promesse de Dieu de garder et d'assurer notre départ et notre arrivée, dès le début et Jusqu'à la fin de notre pèlerinage terrestre.

 

PSAUME 122 : TROISIÈME DEGRÉ

« Je suis dans la joie quand on me dit : allons à la maison de l'Éternel ! Nos pieds s'arrêtent dans tes portes, Jérusalem ! Jérusalem, tu es bâtie comme une ville dont les parties sont liées ensemble ». Le nom de Jérusalem peut se traduire par « demeure de la paix », et dans ce sens, le nom peut être appliqué à l'Église. Toutes les églises locales doivent avoir des serviteurs compétents pour exercer avec souplesse une discipline spirituelle, pour sauvegarder la paix intérieure de la communauté, car sans elle, la joie d'aller à la maison de Dieu est mitigée. Oui, l'assemblée des croyants a besoin de son trône de justice « son siège d'autorité », et les verdicts de cette autorité sont comparables à ceux de la maison de David, le roi d'Israël. Et voici le témoignage rendu de ce roi qui fut un des meilleurs, sinon le meilleur, que le peuple de l'Ancienne Alliance ait eu : « L' Éternel choisit David, son serviteur, et il le tira des bergeries, il le prit derrière les brebis qui allaitent, pour lui faire paître Jacob, son peuple, et Israël, son héritage. Et David les dirigea avec un coeur intègre, et les conduisit avec des mains habiles » (Psaume 78. 70-72).

Ce psaume insiste beaucoup pour que des prières soient faites pour la paix de Jérusalem. Les quatre derniers versets sont une véritable supplication pour la paix de la « demeure de la paix », -la tranquillité dans tes palais ! à cause de mes frères et de mes amis, je désire la paix dans ton sein-. Et les églises, nos demeures de la paix, n'ont-elles pas besoin d'adresser les mêmes prières pour la paix et la tranquillité au sein de nos assemblées ? Faisons nôtres les voeux de bonheur du psalmiste, et pour Israël, et pour les églises.

 

PSAUME 123 : QUATRIÈME DEGRÉ

Dans la maison de Dieu, il convient que tout se fasse avec ordre et bienséance (I Corinthiens 14. 40). Le Seigneur n'a que des serviteurs et servantes pour le travail de sa maison, et nous devons tous, à la place que Dieu nous a assignée, être très attentifs aux signes de sa main. Ensemble nos yeux se lèvent vers Celui qui siège aux deux. Le peuple de Dieu, qu'il s'agisse de celui de l'ancienne alliance ou de celui de la nouvelle, a toujours été méprisé des hautains, et l'objet des moqueries des orgueilleux, et il est important que les nouveaux convertis trouvent des bergeries où ils sont bien protégés et convenablement nourris. Durant leur voyage à travers le désert qui sépare l' Égypte du pays de la promesse, les Israélites recevaient du ciel la provision de manne qu'il fallait à chacun. Nous les chrétiens, nous avons aussi besoin de ce pain venu du ciel. Le Seigneur a établi dans l'église des serviteurs pour la distribution de ce pain de vie, sa sainte Parole ; heureux le serviteur qui accomplit son service correctement et au temps convenable. Que de choses nous apprenons dans les quatre versets de ce psaume ! II est salutaire pour la vie et l'avancement de nos églises qu'elles soient structurées conformément aux instructions données dans la Parole de Dieu. Elles seront ainsi mieux armées et équipées pour les temps de persécution, et, surtout, pour repousser les faux prophètes et docteurs.

Nous pouvons conclure notre méditation sur ce psaume par un texte de l'épître aux Hébreux : « Pour Moïse, il a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour rendre témoignage de ce qui devait être annoncé ; mais Christ l'est comme Fils sur sa maison ; et sa maison, c'est nous, pourvu que nous retenions jusqu'à la fin la ferme confiance et l'espérance dont nous nous glorifions » (Hébreux 3. 5, 6).

 

PSAUME 124 : CINQUIÈME DEGRÉ

« Sans l'Éternel qui nous protégea, qu'Israël le dise ! sans l'Éternel qui nous protégea, quand les hommes s'élevèrent contre nous, ils nous auraient engloutis tout vivants, quand leur colère s'enflamma contre nous ; alors les eaux nous auraient submergés ». L' Esprit prophétique dit souvent dans le livre des Psaumes que le peuple de Dieu sera méprisé et persécuté, et le Seigneur le confirme dans les Évangiles. Cette hostilité envers Dieu, son peuple et son oeuvre devient de plus en plus violente à l'approche de la fin de la dispensation du temps de la grâce. 

 

L' Écriture utilise souvent cette comparaison entre la masse humaine agitée avec les vagues écumantes de la mer et les flots impétueux. Or, au milieu de toutes les souffrances que l'ennemi inflige au peuple de Dieu, celui-ci s'écrie : « Béni soit l'Éternel qui ne nous a pas livrés en proie à leurs dents ! ». La persécution peut, en effet, prendre un aspect de bestialité, mais même les martyrs dans l'arène de Rome et ailleurs ont chanté la victoire au moment de mourir pour leur foi à la gloire de Dieu. Notre adversaire est aussi très rusé. Quand il n'arrive pas à ses fins, il emploie « les filets de l'oiseleur » et là il suffit d'une puissante parole du Seigneur pour nous faire échapper. « Nôtre secours est dans le nom de l'Éternel, qui a fait les deux et la terre ».

 

PSAUME 125 : SIXIÈME DEGRÉ

« Ceux qui se confient en l'Éternel sont comme la montagne de Sion : elle ne chancelle point ». Les âmes qui ont traversé des tribulations et la persécution, et qui ont par le secours de la grâce de Dieu remporté la victoire, connaissent d'abord une grande reconnaissance envers le Seigneur et une profonde quiétude remplit leur coeur. « Des montagnes entourent Jérusalem, ainsi l'Éternel entoure son peuple ». Mais le combat se poursuit, et la foi est affirmée et fortifiée par la promesse que le Seigneur Tout-puissant est à côté de nous, et il ne permet pas que le sceptre de la méchanceté domine sur les justes. Emmanuel, Dieu avec nous, protégera son peuple et empêchera que nos mains soient souillées par l'iniquité, et dans nos relations avec Dieu, ses bienfaits accompagnent toujours les hommes qui lui sont agréables, parce que leurs coeurs sont droits. Mais attention ! ceux qui s'engagent dans des voies détournées risquent de subir le même sort que les pécheurs qui ne se repentent pas. Le Psaume se termine par une prière pour la paix d'Israël. Que le peuple de la Nouvelle Alliance n'oublie pas de dire cette prière pour le peuple de l'Ancienne Alliance.

 

PSAUME 126 : SEPTIÈME DEGRÉ

Un cantique de louange et des clameurs de joie, car le peuple d'Israël est de retour de sa captivité de Babylone. « Quand l'Éternel ramena les captifs de Sion, nous étions comme ceux qui font un rêve ». L'histoire du peuple d'Israël est marquée par trois événements dramatiques : la sortie du pays de servitude (l' Égypte), la longue captivité à Babylone et, après la crucifixion du Messie, le Sauveur, la dispersion dans le monde entier d'où, à l'heure de Dieu, il sera rassemblé sur la terre de leurs pères. Ici, sur le septième degré, nous entendons les voix des chantres entonner avec une joie débordante un cantique d'action de grâce. Ce qui paraissait impossible aux hommes, Dieu l'a fait, car il sait incliner les coeurs de ceux qui dirigent les nations, pour qu'ils fassent sa volonté. Quand Dieu fait des miracles, les gens du monde sont obligés de le reconnaître. « Alors on disait parmi les nations : l'Éternel a fait pour eux de grandes choses ! L' Éternel a fait pour nous de grandes choses ; nous sommes dans la joie ». Mais il y a encore d'autres captifs à ramener, non seulement en Israël ; ces multitudes retenues en captivité dans les liens du péché, elles ont besoin de semeurs qui leur apportent la semence de l'Évangile qui peut les délivrer de leur captivité. Nous ne devons pas jouir égoïstement de la libération en Jésus-Christ, mais accepter la pénible charge de semeurs, pour pouvoir un jour ramener les gerbes avec allégresse. Ensuite il y a la construction de la maison de l' Éternel. C'est le roi Salomon qui en parlera, inspiré de Dieu, dans le psaume suivant.

 

PSAUME 127 : HUITIÈME DEGRÉ

Dieu donna au roi Salomon l'honneur, la sagesse et la responsabilité de construire le premier temple de Jérusalem. « Si l'Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain ; si l'Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain ». Le premier sanctuaire que Dieu se donna sur la terre était une tente bien fragile, destinée seulement à la traversée du peuple d'Israël du désert qui sépare l'Égypte du pays de la promesse. On l'appela le Tabernacle, c'est-à-dire la demeure. De même que Moïse recevait toutes les instructions concernant la confection du tabernacle et de son mobilier, Salomon devait suivre exactement les ordres du Seigneur pour bâtir le temple. Dans son service pour le Seigneur, l'apôtre Paul se compare avec « un sage architecte » de Dieu. Le fondement est posé. C'est le rocher, Christ. « Sur ce rocher, je bâtirai mon église ». Travailler dans l'oeuvre de Dieu est un engagement à faire tout selon son plan et ses instructions, conformément à sa Parole. L' Évangile de Marc termine avec une déclaration qui pointe dans la même direction : « Eux (les disciples) s'en allèrent prêcher partout ; le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les miracles qui l'accompagnaient » (Marc 16.20).

Pour ce qui est de la tranquillité et de l'ordre dans nos villes et campagnes, il nous faut des gardiens et des veilleurs qui ont le Seigneur pour les conseiller et les conduire, car sans lui ils gardent et veillent en vain. « Car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée... » (Romains 13. 4)

Si tu as cette assurance dans ton coeur que ton travail et ta vie sont dans la main du Seigneur, alors tu peux dormir tranquillement, puisque tu sais qu'il prend soin de toi ; ta vie de famille est bénie et Dieu confond tes adversaires.

 

PSAUME 128 : NEUVIÈME DEGRÉ

Ce Psaume nous interroge sur la vie de famille heureuse. Est-ce possible de vivre heureux en famille dans un monde où le mariage est ridiculisé et foulé aux pieds ? La réponse de Dieu est nette et claire : « Heureux tout homme qui craint l' Éternel et qui marche dans ses voies ». Dans le sermon sur la montagne, Jésus parle de neuf cas d'hommes heureux. En général, les hommes prétendent que le bonheur sur la terre dépend des biens matériels qu'on possède. Le Seigneur corrige cette opinion et dit que le vrai bonheur est une question spirituelle, et s'adressant à ses disciples, il leur pose la question : « Qui dites-vous que je suis ? ». Simon Pierre répondit : « Tu es le Christ (le Messie), le Fils du Dieu vivant ». Jésus, reprenant la parole, lui dit : « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela. mais c'est mon Père qui est dans les deux ». Comme dans le cas de Simon Pierre, c'est par une révélation donnée à chacun de nous par le Père céleste que nous réalisons le bonheur du salut. Ô homme qui craint Dieu : tu es heureux ; « Tu jouis du travail de tes mains, tu prospères. Ta femme est comme une vigne féconde, dans l'intérieur de ta maison ».

La Bible a-t-elle vraiment la clé pour la solution de nos nombreuses difficultés sociales et de nos graves problèmes économiques ? Répondre .à une telle question n'est possible que pour ceux qui ont l'expérience de son influence puissante 'pour délivrer l'homme du fardeau de ses péchés. Il faut revenir à Dieu, et accepter de mettre en pratique le message de la Bible, la Parole éternelle de Dieu. Moïse donna au peuple d'Israël la liberté de choisir entre la vie et la bénédiction, et la mort et la malédiction. Dieu nous accorde la même liberté, et ce n'est pas de sa faute si nous choisissons mal. Mais revenons à la maison de l'homme qui craint l'Éternel. Il jouit pleinement du travail de ses mains ; il prospère, sa vie de famille est bénie, sa femme est comme une vigne féconde à l'intérieur de sa maison ; elle cultive cette vigne avec soin. soucieuse d'avoir un foyer agréable pour toute la famille, pour le plus grand bien de ses enfants, qu'elle élève dans la crainte de Dieu. pour les avoir un jour comme des plants d'olivier autour de la table familiale , des jeunes gens qui s'entretiennent avec leurs parents des sujets spirituels, de leurs expériences avec Dieu, de la progression de la vie de leur église, et de leur engagement dans l'activité de celle-ci.

De sa montagne sainte, Dieu bénit généreusement les églises qui comptent beaucoup de familles ayant ce niveau spirituel. Nous aussi nous prions pour la paix de Jérusalem, dont nous verrons bientôt le bonheur.

 

PSAUME 129 : DIXIÈME DEGRÉ

Dans l'épître aux Philippiens, nous sommes exhortés à nous réjouir toujours dans le Seigneur, et cette exhortation est répétée (Chapitre 4, verset 4). Cette joie, qui découle de notre communion continuelle avec le Seigneur, se traduit en nous par une douceur naturelle envers tous les hommes. C'est ainsi que se manifeste la vie de Jésus-Christ en nous, maintenue et soutenue par les prières et l'intercession pour les perdus, avec actions de grâce. Une profonde quiétude s'empare alors de nos âmes, et la paix qui surpasse toute intelligence, gardera nos coeurs et nos pensées en Jésus-Christ (v. 5, 6 et 7). Mais dans un tel état spirituel, nous avons besoin de nous rappeler régulièrement ce que Jésus a supporté et souffert pour nous sauver et nous faire jouir déjà sur la terre du parfait bonheur.

Quand l'église se réunit pour célébrer son culte, le premier jour de la semaine, une partie de celui-ci est consacrée à la sainte cène. « Faites ceci en mémoire de moi, car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne » (I Corinthiens 11. 24-26)

Les trois premiers versets de ce Psaume reprochent aux chefs religieux d'Israël le mauvais traitement qu'ils avaient infligé à leur Messie et Sauveur, mais exhortent aussi le peuple d'Israël à reconnaître « qu'il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris (Esaïe 53. 5). « Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé de longs sillons. L' Éternel est juste ». Comment comprendre cette exclamation dans ce contexte ? Aussi incompréhensible que cela peut nous paraître, la justice de Dieu a accepté que le Juste, le Fils unique de Dieu, subisse le châtiment des injustes, et il l'a fait par amour pour le monde pécheur, comme nous venons de l'entendre par le prophète Esaïe. Mais ce merveilleux don de l'amour et de la grâce de Dieu ne sera efficace que pour ceux qui le reçoivent humblement avec un coeur reconnaissant.

Le salut en Jésus-Christ rend l'homme généreux et conscient de ce que sa foi chrétienne peut faire au niveau de la vie sociale que nous partageons avec tous ceux qui nous entourent. Le verset 6 est une allégorie de la maigre récolte que donne ce qui est semé sur le toit d'une maison ; elle concerne ceux qui s'opposent à Dieu et à son oeuvre parmi les hommes.

« Nous vous bénissons au nom de l'Éternel ! »

 

PSAUME 130 : ONZIÈME DEGRÉ

Ce que les Psaumes enseignent à Israël, ils l'enseignent aussi à l'église. Nous apprenons dans ce psaume qu'il peut arriver qu'un enfant de Dieu commette un péché ; et les transgressions de la loi de Dieu ne sont pas des « bagatelles » que nous pouvons traiter à la légère. « Du fond de l'abîme, je t'invoque, ô Éternel ! Seigneur, écoute ma voix ! Que tes oreilles soient attentives à la voix de mes supplications ! ».

Ce cri de détresse et les supplications venant d'un coeur dans le désespoir et la défaite prouvent la sincérité de celui à qui l'accident est arrivé. La voix du Consolateur, l'Esprit saint, ne tarde pas à se faire entendre. « Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le juste. Il est lui-même une victime propitiatoire pour nos péchés, non seulement les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier ». Mais il faut qu'auparavant le coupable confesse son péché (I Jean 1. 9).

Concernant le pardon du péché et l'exhortation à mettre notre confiance en l'Éternel -le Seigneur- et à compter sur sa miséricorde et ses promesses, les deux peuples des deux alliances sont mis au même niveau et il y a un seul Sauveur et Rédempteur pour les deux : le salut de Dieu est dans l'Agneau Immolé et la Rédemption si abondante, qu'elle est valable pour tous les peuples de la terre.

Nous mettons notre confiance en l'Éternel ! « Israël, mets ton espoir en l'Éternel ! »

 

PSAUME 131 : DOUZIÈME DEGRÉ

C'est dans le livre des Proverbes que nous trouvons les deux paroles de la sagesse divine : l'humilité précède la gloire et l'orgueil précède la chute (Proverbes 15. 33 et 16. 18).

Degré par degré, nous faisons l'ascension de ce grand et large escalier qui conduit vers le sanctuaire céleste. Sur chaque degré, nous entendons les chantres chanter un message particulier. Ici, sur le douzième degré, c'est une exhortation à l'humilité que ces trois versets nous font entendre. « Éternel, je n'ai ni un coeur qui s'enfle, ni des regards hautains ; je ne m'occupe pas de choses trop grandes et trop relevées pour moi ». Si nous laissons pénétrer dans nos coeurs de vaines pensées, comme par exemple le fait d'être quelqu'un d'important, nous sommes sur le chemin de la chute. L'humilité est l'ornement de l'âme qui marche avec Dieu. Lorsque les disciples discutaient entre eux pour savoir qui était le plus grand parmi eux. Jésus plaça un petit enfant au milieu d'eux, et dit : « Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez, et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant, comme celui-ci, me reçoit moi-même » (Matthieu 18. 3-5).

Un enfant sevré a besoin d'être élevé, instruit et parfois aussi corrigé. Le laisser à lui-même et à ses caprices, c'est lui rendre le plus mauvais service. « J'ai l'âme calme et tranquille, comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère ».

« Israël, mets ton espoir en l'Éternel, Dès maintenant et à jamais ! »

 

PSAUME 132 : TREIZIÈME DEGRÉ

Nous, nous approchons du sommet de cet immense escalier qui conduit au sanctuaire de Dieu, sa demeure éternelle. C'est le roi David qui nous rappelle dans son témoignage ce que cela coûte de se mettre du côté de Dieu dans le combat contre le prince des ténèbres et toutes ses forces du mal. David était très préoccupé de trouver un lieu qui pouvait servir pour bâtir une habitation pour le Seigneur, un lieu de repos pour le puissant de Jacob. Auparavant, elle avait été prise par les Philistins dans une bataille contre Israël, et placée dans leur temple pour Dagon, le faux dieu des Philistins. Mais Dagon est tombé et s'est brisé devant l'Arche du témoignage de l'Éternel. Craignant qu'un malheur puisse arriver si l'Arche restait sur leur territoire, ils l'avaient renvoyée en Israël, et elle a été mise provisoirement dans la maison d'Obed-Edom. « Nous en avons entendu parler à Ephrata (Bethléhem), nous l'avons trouvé dans les champs de Jaar (petite forêt qui entoure Kirjat-Jéarim) » C'est là que le Seigneur avait infligé à David la sévère leçon concernant le char neuf, sur lequel il voulait transporter l'arche à Jérusalem. Dieu avait ordonné que tous les déplacements de l'arche devaient se faire sur les épaules des Lévites ; David trouva « mieux » de changer l'ordre de Dieu, et il s'en suivit un accident mortel. Changer, ou simplement modifier un peu quoi que ce soit, ne se fait sans que la mort frappe et la marche de l'oeuvre de Dieu souffre d'un arrêt plus ou moins long. Dans les huit derniers versets, nous sommes exhortés à marcher et servir dignement dans la maison du Seigneur, et à obéir exactement à tous les ordres et prescriptions, afin que notre témoignage soit agréable à Dieu. « Vous serez saints, car Je suis saint » (Lévitique 11. 44 et 1 Pierre 1. 16). Vous, la race élue, le sacerdoce royal, vous devez tous être revêtus du salut, et porteurs du témoignage de l'appartenance à une nation sainte (I Pierre 2. 9, 10). Comme les dix vierges dans la parabole avaient chacune leur lampe pour aller à la rencontre de l'époux, nous aussi, nous avons reçu nos lampes pour faire briller la splendeur de l'Évangile autour de nous. Mais il faut avoir de l'huile, non seulement dans les lampes, mais aussi dans les vases, pour être prêt quand le Seigneur viendra. Alors « je revêtirai de honte ses ennemis, et sur lui brillera sa couronne ».

 

PSAUME 133 : QUATORZIEME DEGRE

Nous sommes arrivés à l'avant-dernier degré de ces 15 psaumes des degrés de notre ascension qui se termine par l'entrée triomphale dans les portes éternelles (Psaume 24. 9. 10). Sur cette hauteur spirituelle a enfin été réalisé ce qu'aucune organisation humaine ni aucun effort oecuménique n'ont pu obtenir : l'unité de l'esprit dans les liens de la paix. C'est entièrement l'oeuvre du Saint-Esprit. Dans tous les réveils évangéliques du passé, Dieu était à l'oeuvre pour rétablir son Église, pas à pas. dans son état évangélique et apostolique d'origine. « Rassemblez-moi mes fidèles qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice » (Psaume 50.5). Le souverain sacrificateur Aaron et ses successeurs dans cette fonction n'étaient que des ombres très imparfaites de notre souverain sacrificateur Jésus-Christ (Hébreux 3.1). L'huile sacrée avec ses aromates adoucissantes, guérissantes et vivifiantes, symbolisent l'action de l'Esprit dans tout le corps, dont Christ est la tête. « Voici, oh qu'il est agréable, qu'il est doux pour des frères de demeurer ensemble ». Nous le savons par expérience. Dieu l'a confirmé souvent d'une manière merveilleuse. La vocation du réveil de Pentecôte est d'achever l'oeuvre de l'Esprit, pour unir en un seul corps l'Église de Jésus-Christ. Cette oeuvre se fait par les neuf dons surnaturels de l'Esprit. Parmi ceux-ci le don de discernement des esprits nous permet de distinguer le faux du vrai, car le Seigneur nous a prévenu que juste avant son retour le diable enverra des faux prophètes et docteurs, et fera des faux miracles pour séduire les élus si c'est possible. Cependant, l'huile sacrée coule depuis la tête de notre souverain sacrificateur, et couvre tout le corps.

« C'est là que l'Éternel envoie la bénédiction, la vie, pour l'éternité ».

 

PSAUME 134 : QUINZIÈME DEGRÉ

Le but est atteint, le Roi de Gloire a conduit sa grande armée des rachetés au travers des portes aux linteaux élevés, dans le sanctuaire céleste. Dans ses deux épîtres aux Corinthiens, l'apôtre Paul parle de son enlèvement au troisième ciel, au Paradis, où il a entendu des paroles ineffables, qu'aucune langue humaine n'est capable de prononcer. « Ce qu'aucun oeil n'a vu, ce qu'aucune oreille n'a entendu et ce qui n'est monté au coeur de l'homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment» (I Corinthiens 2.9. Il Corinthiens 12. 2-4). Il nous suffit de savoir que là-haut nous lèverons nos mains, agiterons des branches de palmiers et chanterons à l'honneur de l'Agneau qui nous a rachetés par son sang précieux ; et de sa sainte montagne, le Mont Sion, l'Éternel nous bénira, lui qui a fait les deux et la terre.


   © Copyright  LA NOUVELLE 25/07/200  avec l'autorisation du Pasteur Ove Falg. 

 

 

 

Haut / Réagir/ Menu