«Le sixième ange versa sa coupe sur le grand fleuve, l'Euphrate. Et son eau tarit, pour préparer la voie aux rois qui viennent de l'Orient. Je vis sortir de la gueule du dragon, de la gueule de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu Tout-Puissant. - Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voit pas sa honte! - Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon» (Apoc. 16,12-16).
Alors qu'Il se trouvait ici-bas, notre Seigneur Jésus-Christ a prononcé cette parole merveilleusement profonde: «Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui» (Jean 14,23b).
Cela commença à se réaliser à la Pentecôte, quand l'Esprit Saint fut versé dans le coeur des disciples. Oui, par l'Esprit, le Père dans le Fils entra dans le coeur des croyants:
«... le Père, de qui toute famille dans les cieux et sur la terre tire son nom, afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu» (Eph. 3,15-19).
Ce miracle - que Dieu vienne habiter dans le coeur du croyant en Jésus-Christ - s'est reproduit des millions et des millions de fois, et il continue à se répéter. Mais en cette dernière phase du temps de la fin, des milliards d'individus, oui, des peuples entiers, se ferment à cette merveilleuse union organique avec le Dieu vivant en Jésus-Christ par l'Esprit Saint! Dans Sa prière sacerdotale, le Seigneur Jésus a prononcé ces mots:
«... afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, - moi en eux, et loi en moi, - afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé» (Jean 17,21-23).
Celui qui se ferme à l'Esprit Saint s'ouvre aux esprits du diable
Un tel homme est au fond un individu possédé, un adversaire irréductible de toute personne remplie de l'Esprit Saint. Il y a là deux mondes qui se heurtent: la lumière et les ténèbres! Représentons-nous ce qui se passera à l'enlèvement:
«Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent,, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut Plus trouvée dans le ciel, Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui» (Apoc. 12, 7-9).
Ces esprits, ces anges déchus seront alors sur la terre avec le diable, appelé «le dragon». Ainsi se produira, d'une part, ce que nous venons de lire au verset 9 d'Apocalypse 12, et, d'autre part, la réalisation de la promesse d'Apocalypse 16,13-14:
«Je vis sortir de la gueule du dragon (I'anti-Père), de la gueule de la bête (I'anti-Fils, c'est-à-dire l'Antichrist) et de la bouche du faux prophète (I'anti-Esprit) trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu Tout-Puissant.» Ce rassemblement commence déjà à se faire de nos jours. Il suffit, pour s'en convaincre, de considérer la tendance de plus en plus marquée à la constitution de blocs.
Pourquoi les individus sont-ils aujourd'hui bien plus que par le passé, ouverts au mensonge?
Par la plume de, l'apôtre Paul, le Seigneur Lui-même a répondu à cette question: «... parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité... Aussi Dieu leur envoie-t-il une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge» (2 Thess, 2, 10b - 11).
L'homme naturel, qui refuse d'admettre la vérité, est ouvert à tout ce qui est mensonge. Il y a maintenant ce fait: une formidable séduction opère à l'échelle mondiale aux plans religieux, politique, militaire et économique. Nous voyons se réaliser, aujourd'hui en 1991, ce qui est écrit en 1 Timothée 4, 1-2
«Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience.»
Quand je dis que ce rassemblement, des peuples a commencé de nos jours, j'entends par là la gigantesque concentration de centaines de milliers de soldats de nombreuses nations dans les sables du désert d'Arabie! Mais, direz-vous, ce n'est quand même pas Harmaguédon dont parle Apocalypse 16, 16: «Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon.»
Vers quoi convergeront finalement toutes les armées rassemblées ?
Il y a peu de temps, Saddam Hussein a déclaré être maintenant prêt à entamer de sérieux entretiens pour la paix, au cours desquels devrait prioritairement être résolu le problème palestinien. Le périodique «Die Weltwoche» a publié dernièrement l'article que voici:
Au Conseil de Sécurité, les USA ont voté deux condamnations d'Israël, lesquelles cependant n'exigeaient de l'Etat hébreu aucune démarche pratique et sont donc restées sans effet. Mais cette question se pose: Combien de temps encore pourra-t-on jouer à ce jeu sans que les Etats-Unis se voient contraints de choisir entre la solidarité avec Israël ou avec le reste du monde? Au sein de la délégation à l'ONU, on n'est pas du tout certain des conséquences d'une telle décision. «Il gemme que la coalition anti-Irak pourrait bientôt devenir me coalition anti-Israël», a déclaré un attaché de presse après le dernier vote du Conseil de Sécurité à New York.
Sous le titre «Saddam: sa première fusée visera Israël», le même journal a écrit l'article suivant
En cas d'attaque américaine, la première fusée irakienne visera Israël; c'est ce qu'a déclaré le chef de l'OLP Yasser Arafat et sa menace fut rapportée par le journal tunisien «A-Sabaa».
L'homme naturel, qui refuse la vérité, est ouvert à tout ce qui est mensonge.
Arafat s'est exprimé ainsi à son retour d'une rencontre avec le président irakien Saddam Hussein à Bagdad. Il a ajouté qu'en cas de guerre, l'Irak utiliserait des armes chimiques et biologiques. S'il en était ainsi Israël pourrait éventuellement se servir de ses bombes atomiques, c'est ce qu'a dît lors d'une interview accordée à la BBC, le professeur Gerald Stevenberg de l'Université Bar-Iran. Ce professeur, qui est physicien, fait actuellement un doctorat sur «La technologie et la politique» à l'Université Comell aux USA.
Le ministre de la Défense, M. Amis, a déclaré qu'en raison des charges actuelles, les USA devraient accroître leur aide à Israël et la faire passer de 1,8 milliard de dollars à 2,5 milliards.
Dans un reportage depuis Tel-Aviv, la BBC a affirmé qu'Israël est prêt d'une façon maximale.
Il ressort d'autres informations que les signes d'une guerre toute proche dans le Golfe se précisent; Israël regrette le temps de sa collaboration avec les USA.
L'analyste et pacifiste norvégien Johan Galtung - un savant de grande réputation également - a déclaré: «Dans le Golfe, un conflit de mille ans s'est rouvert entre l'Occident et l'Orient. L'issue en sera peut-être la fin.» A la question qui lui était posée relativement à sa position quant à Dieu dans cette affaire, l'écrivain suisse Friedrich Dürrenmatt répondit: «Dieu? - Je préfère parler de choses concrètes ... » De telles personnes, l'Eternel dit au Psaume 14, 1: «L'insensé dit en son coeur: Il n'y a point de Dieu!»
Nous voyons bien que tout cela finira par prendre la direction d'Harmaguédon. L'Eglise du Seigneur doit bientôt être enlevée; et la «bête», l'Antichrist, l'impie, se manifestera! Ce qui vient de commencer est une «pré-effusion» d'esprits diaboliques, laquelle conduira finalement à un gigantesque rassemblement de tous les rois de la terre contre Jérusalem:
«Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon» (Apoc. 16, 16)
Cela se produira après l'enlèvement de l'Eglise! Quand on se trouve sur le Carmel près de Muchraka, on découvre, par temps clair, la gigantesque plaine de Meguiddo, c'est-à-dire Harmaguédon. Harmaguédon est un nom composé de Har et de Meguiddo. Meguiddo était une ville royale cananéenne située sur une colline sur le territoire de la tribu d'Issacar (Jos. 12, 2 1); elle passa en partie à Manassé (Jos. 17, 11). Elle se trouve au pied du Carmel dans une vallée appelée «la plaine de Jizréel». Cette plaine, en forme de triangle, s'étend entre la montagne de Gilboa, le Carmel et d'autres monts au nord; on la parcourt dans sa longueur en 8 heures de marche d'est en ouest, et dans sa largeur en 5 heures du nord au sud. Par son étendue et sa situation, elle semble avoir été faite pour être un théâtre d'opérations militaires. Bon nombre de peuples s'y sont livré bataille pour la possession de l'Asie occidentale, versant ainsi leur sang sur ces champs fertiles. Des voies importantes s'y ouvrent aux armées entre Damas et l'Egypte.
Comme Meguiddo est située sur un affluent du Kison, on l'a appelée «l'eau de Meguiddo». Toute la plaine de Jizréel porte le nom de «Plaine ou vallée de Meguiddo»: «Mais Josias ne se détourna point de lui, et il se déguisa pour l'attaquer, sans écouter les paroles de Néco, qui venaient de la bouche de Dieu. Il s'avança pour combattre dans la vallée de Meguiddo» (2 Chron. 35, 22). Combien tout cela met en évidence l'importance de cet endroit!
«Har» signifie «montagne» Harmaguédon a donc pour sens «montagne de Meguiddo». La racine du nom «Meguiddo» contient l'idée de «abattre», «couper», «tuer». «Harmaguédon», par son premier élément «Har», désigne l'endroit, et par son second, rappelle tout ce qui s'est passé là et annonce ce qui va s'y produire: une tuerie, «un massacre dirigé d'en-haut», ou encore: «tout ce qui est élevé sera abattu». Cette double signification concorde parfaitement avec le caractère de l'événement qui aura lieu lors de la crise finale des peuples à Harmaguédon. Non seulement ce qui est élevé sera renversé, mais la chose sera commandée du «haut».
D'autres versions retiennent pour «Harmaguédon» le sens de «massacre». Quoi qu'il en soit, ce nom a une signification symbolique, et il annonce des événements qui se produiront au terme de la crise finale des peuples.
Si la plaine de Meguiddo a été le champ de bataille des peuples dans l'Antiquité, elle sera encore le lieu de rendez-vous des armées de toute la terre, que Dieu détruira «d'en haut» dès qu'elles marcheront vers Jérusalem. Remarquons bien qu'Apocalypse 16, 16 affirme que le théâtre de cette guerre ne sera pas Meguiddo, mais bien «le lieu appelé en hébreu Harmaguédon». Notre attention se trouve ainsi tout d'abord portée sur le fait que de nos jours, en Israël, l'hébreu est de nouveau parlé (cette prophétie d'Apocalypse 16 a été faite il y a presque deux mille ans!), depuis 1948, après des siècles de silence.
Dieu exige de nous une décision nette
Si, du sommet du Carmel, on tourne les regards vers Harmaguédon, on entend la voix puissante d'Elie crier à tout le peuple d'Israël:
«Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l'Eternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui! Le peuple ne lui répondit rien» (1 Rois 18,21).
En pensée, on voit Elie apporter l'holocauste; on l'entend prier et on peut considérer comment, à sa supplication, le feu divin est tombé du ciel et a consumé cet holocauste:
«Et le feu de l'Eternel tomba, et il consuma l'holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l'eau qui était dans le fossé. Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent: C'est l'Eternel qui est Dieu! C'est l'Eternel qui est Dieu! Saisissez les prophètes de Baal, leur dit Elie; qu'aucun d'eux n'échappe! Et ils les saisirent. Elie les fit descendre au torrent de Kison, où il les égorgea» (1 Rois 18, 38-40).
Cet événement est prophétique! «Harmaguédon en miniature», car ce jugement qui frappa les 450 prophètes de Baal, ce feu consumant entièrement l'holocauste ainsi que le bois, les pierres et la terre, cela signifie Harmaguédon pour les nations. En 1 Rois 18, 22, Elie dit au peuple:
«Je suis resté seul des prophètes de l'Eternel, et il y a quatre cent cinquante prophètes de Baal. »
Le nombre 450 est prophétique, il signifie: «appréciation»! L'aptitude a porter un jugement sur quelque chose et à agir efficacement en conséquence jusqu'au succès, se dit en hébreu «sâkâl» - dont le sens est « sagesse ou discernement» - qui a pour valeur numérique 450. Ce nombre vaut 3 fois 150, et marque ainsi un triple achèvement pour l'esprit, l'âme et le corps. Pensons bien que Harmaguédon sera la conséquence de la triple séduction du dragon, de la bête et du faux prophète! Dans l'Ancienne Alliance, les rois et les juges tenaient leur aptitude à juger de Dieu Lui-même. C'est ainsi que nous entendons Abraham dire au 450 ème verset de l'Ancien Testament: «Celui qui juge toute la terre n'exercera-t-il pas la justice?» (Gen. 18, 25). Et le 450 ème verset du livre des Proverbes affirme à propos du roi: «Sa bouche ne doit pas être infidèle quand il juge» (Prov. 16,10).
Ainsi que Paul l'a dit, Israël a hérité du pays après 450 ans, et Dieu lui a accordé les juges indispensables pendant 450 années jusqu'à Samuel, le prophète: «Après cela, durant quatre cent cinquante ans environ, il leur donna des juges, jusqu'au prophète Samuel» (Actes 13,20).
Dieu fera soudainement tomber le jugement final sur les peuples:
«Car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sur la terre ce qu'il a résolu» (Rom. 9,28).
Qu'est-ce qui retient encore le jugement final des peuples?
Il existe encore un frein qui empêche le plein développement des événements. Paul en parle d'une façon circonstanciée dans sa seconde épître aux Thessaloniciens:
«Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu'il ne paraisse qu'en son temps. Car le mystère de l'iniquité agit déjà il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu. Et alors paraîtra l'impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il écrasera par l'éclat de son avènement. L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité, pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie-t-il une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge» (2 Thess. 2, 6-11).
Les puissances sataniques de séduction et de méchanceté - oui, la trinité satanique - sont encore empêchées d'aller par toute la terre pour rassembler toutes les nations pour le combat à Harmaguédon.
C'est l'Esprit Saint dans l'Eglise - et dès lors, l'Eglise elle-même - qui retient le jugement. C'est la raison pour laquelle vous passez par tant d'épreuves, tant de tentations! Dans votre entreprise, dans votre profession, vous êtes, en tant que seul croyant, un élément qui freine! L'esprit de votre entourage, le «méchant», ne peut totalement opérer sa percée à cause de votre présence. La lumière de l'Evangile de la grâce brillera dans le monde aussi longtemps que l'Assemblée du Seigneur sera sur la terre. C'est toujours «le temps agréable», «le jour du salut» (2 Cor. 6, 2), celui du salut par grâce. Cela doit être dit bien haut! C'est la période de l'activité de l'Esprit Saint, au cours de laquelle «Dieu annonce à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils ont à se repentir» (Actes 17, 30).
L'insolent et cruel «homme qui se déifiera» n'a pas encore sa place en ce temps-ci. C'est toujours l'ère de la grâce! C'est pourquoi Dieu continue à éliminer tous ceux qui s'efforcent de jouer ce rôle diabolique L'heure n'a pas encore sonné où cet «homme-dieu» paraîtra. Tous ceux qui ont tenté de le faire ont dû, l'un après l'autre, renoncer tôt ou tard. Jamais et nulle part, cette idée impie d'un «surhomme» (le New Age, 666, l'Antichrist) n'a pu vraiment prendre pied. Mais un jour viendra où le changement se fera soit par évolution, soit par révolution. Nous pensons notamment au communisme. Ce mouvement anti-Dieu s'est écroulé. Mais le monde moderne, matérialiste est dans les douleurs de l'enfantement pour amener sur la scène le «fils de perdition» (2 Thess. 2, 3). Ce qui était une réalité au temps de l'apôtre Paul l'est bien davantage encore de nos jours:
«Car le mystère de l'iniquité agit déjà» (2 Thess. 2, 7). Mais le moment de l'enfantement n'est pas encore venu; il ne pourra être réalité tant que l'Eglise sera sur la terre, tant que ce sera le jour du salut!
Pourquoi les événements en et autour de l'Irak tardent-ils tellement à se produire?
Le cours de ces terribles événements est toujours retenu parce que, comme déjà dit, l'Assemblée de Jésus se trouve toujours ici-bas et que Satan et ses anges n'ont pas encore été précipités sur la terre. Dès lors, les deux bêtes (I'Antichrist et le faux prophète) ne peuvent pas, pour l'instant, se manifester. Quand l'Eglise aura été enlevée à la rencontre du Seigneur, les puissances des ténèbres, qui sont encore sous le ciel, seront jetées sur la terre par Michel et ses anges (Apoc. 12), Alors, les formidables armées du monde seront rassemblées, par la séduction antichrist satanique, en un endroit appelé en hébreu Harmaguédon.
Ainsi donc, seule l'Eglise, avec l'Esprit Saint, peut être la puissance qui retient et qui s'oppose à l'apparition de cet homme diabolique, de ce dominateur mondial (2 Thess. 2, 6-7). Qui pourrait empêcher un tel enfantement satanique, si ce n'est la seule Assemblée, de laquelle il est dit «que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle» (Matth. 16, 18). Aucune autre institution dans le monde ne peut endiguer cette évolution anti-Dieu vers le bas; seule peut le faire la petite minorité de croyants pieux auxquels le Seigneur Jésus-Christ a déclaré: «Vous êtes le sel de la terre ... Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée» (Matth. 5, 13-14).
L'influence de l'Eglise se fait sentir dans le monde entier
Ce petit troupeau est effectivement la mystérieuse puissance qui freine la corruption dans le monde entier; elle ne se limite pas à quelques villes, pays ou peuples.
L'influence de l'Eglise, en tant que sel et lumière de la terre, est beaucoup plus grande que ce qu'on croit généralement. Sa seule présence agit constamment comme régulateur dans la vie publique, dans les domaines législatif et juridique, dans les revendications sociales, etc. En effet, Jésus-Christ a chargé Son Eglise d'une fonction sacerdotale pour l'ensemble de l'humanité, en ce sens qu'elle doit intercéder sans cesse en faveur de tous les hommes et leurs autorités (1 Tim. 2, 1-4). Même si personne ne prêtait aucune attention à l'Eglise, Dieu, à cause d'elle, userait de patience envers l'humanité et lui accorderait Sa grâce; Il différerait encore certains jugements imminents, ou, à tout le moins, Il les atténuerait. Ainsi, par exemple, si, à Sodome, il s'était trouvé dix justes seulement, l'Eternel aurait épargné la ville entière même si aucun de ses habitants n'avait cru en Lui (Gen. 18, 22-33).
Enorme, aux yeux de Dieu, est l'importance de quelques croyants vraiment pieux face à la masse considérable des incrédules et des impies! Même Jérusalem, infidèle et idolâtre, au temps de Jérémie le prophète, aurait échappé à la destruction si quelques «justes» s'étaient trouvés dans ses murs. Ecoutons Dieu s'exprimer par la bouche d'Ezéchiel:
«J'ai cherché parmi eux un homme qui fermât l'enceinte, et qui se tînt à la brèche devant moi pour le pays, afin que je ne le détruisisse pas; mais je n'en ai point trouvé» (Ez. 22, 30; vers. Darby).
Si les gouvernements, les autorités et les politiciens du monde savaient de quoi ils sont redevables au petit troupeau, non apprécié, des vrais chrétiens, ils l'estimeraient et soutiendraient certainement davantage.
Malheur au monde quand l'Eglise n'y sera plus!
La voie sera alors ouverte à l'impiété et à son plein déploiement! Le rassemblement des puissances militaires du monde entier à Harmaguédon sera le commencement de la fin. Il est très concevable qu'Israël marquera son consentement à ce rassemblement, car il se trouvera alors sous la séduction de l'Antichrist. Une concentration stratégique des peuples arabo-islamiques remplis de haine tournée contre Israël pourrait, par exemple, en être le prétexte. Après le rassemblement de toutes les armées, le tournant politico-militaire se produira soudainement: la «bête», l'Antichrist, rompra l'alliance avec Israël:
«Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur» (Dan. 9, 27).
Du point de vue de la politique mondiale, nous pouvons réaliser combien la chose est imminente, si nous posons un instant cette hypothèse: L'Antichrist viendra de l'Amérique, celle-ci étant un allié d'Israël. Cependant, un certain froid s'est installé entre ces deux pays. Il vaut la peine de noter que, dans la version allemande de Schlachter, Daniel 9, 27 commence par ces mots «et on ... » pour désigner l'Antichrist:
«Et on fera une solide alliance ... »
Israël aspire beaucoup à réactiver son alliance militaire avec l'Amérique contre ses ennemis mortels. Nous pouvons donc comprendre le consentement politique d'Israël au rassemblement des armées de l'ONU à Harmaguédon sous la direction des USA. Mais soudainement, l'Amérique et toutes les nations se placeront du côté des ennemis de l'Etat hébreu, c'est-à-dire des Arabes!
Israël se voit actuellement exposé à de lourdes menaces
Ces menaces sont un antisémitisme croissant, surtout en Union soviétique, et un fondamentalisme islamique de plus en plus marqué dans les Etats situés autour de la Terre sainte, fondamentalisme idéologiquement soutenu surtout par l'Iran et aspirant à une «révolution islamique mondiale». Les fondamentalistes commencent à prendre pied partout, soit par le moyen d'élections - comme en Algérie et en Jordanie - soit par une aide militaire comme en Afghanistan ou au Liban. En Egypte, en Tunisie et au Maroc, des groupes islamiques essayent de renverser les gouvernements en place. A cela s'ajoutent 60 millions de musulmans en Union soviétique, divisés en de nombreuses fractions. Les Etats arabes - leur population est 32 fois plus grande que celle d'Israël, et leur superficie 660 fois supérieure - s'arment actuellement fortement. Ils veulent doubler leur puissance militaire au cours des prochaines années.
Dans une interview accordée au «Wall Street Journal», le dictateur irakien Hussein a parlé, avec un énorme sang-froid, de l'utilisation de gaz toxiques contre Israël. Le Premier ministre israélien Shamir a invité les chefs d'Etat irakien et syrien à participer à des entretiens sur la paix sans aucun préalable, proposition qui fut rejetée avec mépris par les pays arabes. L'ambassade d'Israël à Bonn relève tout particulièrement une interview, parue dans le STERN, avec le chef libanais de l'organisation terroriste Hezbollah (guerre sainte islamique), Hussein Mussawi (Baalbek). Dans cet entretien, il menaçait l'Etat et le peuple d'Israël d'une guerre impitoyable jusqu'à leur destruction. Il y justifiait également les actions terroristes palestiniennes en Israël, lesquelles entraînaient la mort de civils. La raison avancée: Il est indispensable «de s'opposer à l'occupation sioniste de la terre de Palestine». Ces derniers temps, toujours selon Mussawi, «l'Etat hébreu installe dans notre pays des Juifs soviétiques pour réaliser son projet d'un 'Grand Israël'.» Comme ce plan est soutenu par l'Occident, les Palestiniens se voient devant cette alternative: détruire Israël ou être détruits par lui. Le chef de l'Hezbollah a cité le responsable de la révolution iranienne, le défunt Khomeiny: «Israël n'a plus droit à l'existence, il doit être extirpé et supprimé.» Mussawi a fait cette constatation fondamentale, à son point de vue: «Les Juifs sont les ennemis de la race humaine, ils doivent être détruits!»
On prépare présentement de formidables armées qui marcheront vers Harmaguédon, en direction de Jérusalem, à travers la plaine jordanienne. Israël est en très grand danger! Bientôt, les forces militaires de tous les pays se rassembleront dans la vallée de Josaphat. Celle-ci est le torrent du Cédron juste devant la ville de Jérusalem. Josaphat signifie: L'Eternel a jugé, ou jugera! Les prophéties que voici s'accompliront alors:
«Voici, le jour de l'Eternel arrive, et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi. Je rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent Jérusalem» (Zach. 14, 1-2a).
«Car voici, en ces jours, en ce temps-là, quand je ramènerai les captifs de Juda et de Jérusalem, je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat; là, j'entrerai en jugement avec elles, au sujet de mon peuple, d'Israël, mon héritage, qu'elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon pays qu'elles se sont partagé. Ils ont tiré mon peuple au sort» (Joël 3, 1-3a).
La dernière phase politique du combat pour Jérusalem
La chose peut sembler étrange, mais aujourd'hui, 23 ans après la guerre des Six Jours et la libération de Jérusalem, le vrai combat pour la ville a recommencé.
Contrairement à ce qui s'est passé jadis, il n'est, aujourd'hui, pas encore question d'une guerre où des soldats s'affronteraient avec des canons et des fusils. L'explication se situe cette fois à l'ONU à New York ainsi que dans les ministères des Affaires étrangères de bon nombre de pays importants, avec les USA à leur tête.
Le nouveau et dangereux tournant de ce combat s'est amorcé en octobre, après la grave confrontation entre des soldats israéliens et des Arabes sur le mont du Temple, où 17 musulmans (et non pas 2 1, comme on l'avait déclaré officiellement erronément en un premier temps) ont trouvé la mort. Au cours d'une des sessions extraordinaires des Nations Unies, Israël a été sévèrement condamné pour ce sanglant incident.
Il semble que l'opinion publique opère une distinction parmi les morts. En une semaine, des gens ont été tués dans deux pays voisins. En Israël, des unités de la police et de l'armée ont tiré sur des manifestants arabes qui avaient jeté des pierres sur des Juifs en prière, faisant ainsi 17 victimes. Au Liban, on dut déplorer la mort de soldats chrétiens (entre 700 et 1000) après leur reddition: les mains liées derrière le dos, chacun d'eux fut abattu d'une balle dans la tête. Les situations étaient totalement différentes! Dans un cas, il s'est agi de légitime défense; dans l'autre, on peut parler du massacre de gens sans défense. Là, on a tiré sur des assaillants qui jetaient des pierres dans un lieu saint; ici, on a exécuté massivement des opposants qui ne présentaient pourtant plus aucun danger.
Mais quelle différence dans les réactions! Dans un cas, ce fut une protestation mondiale pour réclamer la condamnation d'Israël, une mise au pilori à laquelle même le Pape prit part, lui qui parla «d'un crime contre l'humanité». Par contre, dans le second cas, ce fut un silence général! Aucune voix ne s'est élevée, ni celle du Pape, ni celle du Conseil de Sécurité, ni celle de l'ONU, ni celle de la CE (cette dernière ayant d'ailleurs jugé le moment venu de lever les sanctions contre la Syrie). De sinistres souvenirs refont surface: se taire quand 5000 Kurdes sont massacrés; se taire quand 400 musulmans sont tués à La Mecque par la police; se taire quand des terroristes arabes font sauter un bus avec des touristes israéliens! Le cri qui réclame que justice soit faite apparaît comme une farce sur la scène politique mondiale, comme une manipulation que l'on peut doser et de laquelle on peut jouer à sa meilleure convenance, selon l'idéologie des besoins et des souffrances.
En outre, les représentants des Etats membres de l'ONU décidèrent d'envoyer une délégation spéciale en Israël afin de vérifier quelles mesures sont prises là pour assurer la sécurité des Palestiniens résidant sur la rive occidentale du Jourdain, dans la bande de Gaza et à Jérusalem. Le gouvernement israélien a rejeté cette décision et refusé de recevoir cette délégation. Jérusalem fait partie intégrante du territoire israélien, la ville est sous souveraineté juive; ce qui s'y passe est dès lors affaire intérieure juive, selon la Constitution de l'Etat hébreu. Les Américains, qui ont soutenu la décision du Conseil de Sécurité, ont exercé une forte pression sur Israël pour que ce dernier reçoive le groupe de l'ONU. A cette occasion, George Bush a même adressé au Premier ministre Shamir une lettre personnelle le priant d'accéder à l'exigence du Conseil de Sécurité afin que cette question puisse être rayée de l'ordre du jour et que le monde puisse de nouveau s'occuper de la crise du Golfe et se tourner vers l'Irak. Shamir n'a pas cédé. Il a déclaré dans un cercle d'intimes qu'il s'agit là du véritable combat pour Jérusalem. Il a ainsi parlé prophétiquement!
La guerre mondiale contre Jérusalem se prépare! Cette parole du général prussien Clausewitz va se confirmer une fois de plus: «La guerre est la continuation de la politique avec d'autres moyens!»
Quand Israël se trouvera dans la plus profonde des détresses, le Seigneur paraîtra:
En ce jour-là, je m'efforcerai de détruire «toutes les nations qui viendront contre Jérusalem. Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un Esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé» (Zach. 12, 9- 10a).
A cet égard, nous trouvons cette autre promesse en Zacharie 14, 3-4a: «L'Eternel paraîtra, et il combattra ces nations, comme il combat au jour de la bataille. Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l'orient.»
Nous savons que tout Israël se convertira, «quand ils verront celui qu'ils ont percé». Après le jugement des nations s'établira le merveilleux règne de paix millénaire. Ne nous faisons aucune fausse idée:
Un changement des relations mondiales n'interviendra qu'après la conversion d'Israël et son installation définitive dans la paix dans sa patrie. La bénédiction divine promise à Abraham deviendra alors réalité. Le sort des peuples sera indissolublement lié à celui d'Israël. Mais l'Eglise du Seigneur est l'autre organe du salut. Elle seule est actuellement porteuse de salut et de bénédictions. Israël, qui assurera la relève, est déjà là!
Tant que l'Assemblée sera sur la terre, Israël ne pourra entrer en ligne de compte pour tenir ce rôle. Son rétablissement comme messager et porteur du salut est conditionné par le parachèvement préalable de l'Eglise: «Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages: une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée» (Rom. 11, 25). Etes-vous prêt dès maintenant pour l'enlèvement?
Comme déjà dit, le sort du monde des nations est lié à celui d'Israël soit en bien soit en mal. Ces deux destinées conduites par Dieu convergent. Tant qu'Israël ne connaîtra pas une ère de repos, il ne pourra être question de paix pour les peuples. Voilà pourquoi le problème juif a été de tout temps un problème mondial. Aucune autre nation de la terre n'a une importance aussi grande qu'Israël, lequel est, dans la perspective divine, le point d'ancrage de l'histoire de l'humanité.
Dieu a destiné ce peuple à être le porteur de la bénédiction et du salut, qu'on le veuille ou non. Il (Dieu) n'agit pas selon nos conceptions et notre mentalité. Sa mesure est ce qu'Il a promis à Abraham et à sa postérité: «Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi» (Gen. 12, 2-3).
Disons-le une fois encore: Tout ce qui se passe en et autour de l'Irak est encore freiné et retenu, mais le souffle de l'enlèvement s'est levé. Etes-vous prêt pour le moment où il se produira? Amen.
Wim Malgo
Nouvelles d'Israël 02 / 1991