Sion sera sauvée par la droiture

 

«Sion sera sauvée par la droiture, et ceux qui s'y convertiront seront sauves par la justice» (Esaïe 1, 27).

 

Dieu s'est choisi des prophètes parmi Son peuple de l'alliance, et cela parce qu'Il avait besoin de «poteaux indicateurs»: «Quand il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein; heureux s'il observe la loi!» (Prov. 29, 18). Ce principe vaut encore pour notre époque! C'était assurément un honneur d'être prophète, mais exercer cette fonction n'était pas chose aisée. Les prophètes étaient souvent des hommes qui connaissaient la solitude et bien des souffrances, du fait qu'ils avaient pour mission de rappeler aux gens les commandements divins. Qui aime recevoir des exhortations et des réprimandes?! Jésus en savait quelque chose: que ne dût-Il souffrir pour la justice?

Quand Il nourrissait des foules et guérissait des malades, Il recevait des marques d'estime; par contre, en tant que vérité en personne et quand Il proclamait cette vérité, Il était en scandale pour les scribes et les pharisiens hypocrites. Il en était exactement comme Il le disait: «Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison» (Matth. 13, 57). Et: «Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés!» (Matth. 23, 37). C'est pourquoi Il dut dire à Ses disciples qu'eux aussi souffriraient pour Son nom; mais Il les consola par cette parole: «Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous» (Matth. 5, 11-12). Quiconque travaille aux affaires de Jésus doit être prêt à risquer sa vie dans certaines circonstances, comme c'est le cas aujourd'hui encore dans des pays dominés par l'islam.

Les prophètes ne se laissaient ni influencer par l'opinion populaire ni manipuler par des autorités impies. En tant que serviteurs de Dieu, ils devaient faire connaître au peuple la volonté et le plan de l'Eternel relativement à la grâce et au jugement, que cela soit commode ou non. Ils devaient être des oracles de Dieu. Leurs oreilles devaient constamment être à l'écoute de ce qu'Il disait: «Voici ce que m'a révélé l'Eternel des années ... » (Es. 5, 9) et «Il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j'écoute comme écoutent des disciples. Le Seigneur, l'Eternel, m'a ouvert l'oreille» (Es. 50, 4-5). Il devrait également en être ainsi pour nous, chrétiens! Examinons-nous sérieusement à cet égard! Ecoutons-nous comme les disciples le faisaient? Nous laissons-nous conduire par l'Esprit Saint ou par l'esprit du temps ou par l'opinion des gens? Notre oreille intérieure est-elle ouverte à la Parole de Dieu?

Les prophètes étaient aussi appelés des voyants, et cela parce que Dieu leur donnait de voir à l'avance. Alors que le jeune Saül était à la recherche des ânesses de son père, il consulta Samuel le voyant qui put lui venir en aide: «Ne t'inquiète pas des ânesses que tu as perdues il y a trois jours, car elles sont retrouvées» (1 Sam. 9, 20). Parce qu'ils pouvaient annoncer l'avenir, les voyants purent également proclamer le plus important des messages joyeux: la venue du Messie, Jésus-Christ, ainsi que l'établissement du royaume de Dieu.

Nous lisons: «Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort, une lumière resplendit» (Es. 9, 1). - «Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix» (Es. 9, 5). - «Puis un rameau sortira du tronc d'Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines. L'Esprit de l'Eternel reposera sur lui. Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l'Eternel» (Es. 11, 1-2). - Mais Esaïe put aussi voir et annoncer ceci: «Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance... Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé, et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l'Eternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous» (Es. 53, 3-6). Et il lui fût même donné de considérer ce qui serait par-delà notre temps et le règne millénaire: «Car je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre, on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l'esprit» (Es. 65, 17). Et: «Car, comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je vais créer subsisteront devant moi, dit l'Eternel, ainsi subsisteront votre postérité et votre nom» (Es. 66, 22). Des peuples et des cultures ont disparu, mais Israël a subsisté!

 

«Sion sera sauvée par la droiture»

L'histoire d'Abraham déjà indique la direction vers Jérusalem. Dieu lui dit. «Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l'holocauste et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit» (Gen. 22, 2-3). Assurément un commandement bien difficile à comprendre de la part de Celui qui a ordonné: «Tu ne tueras point » Morija fut retenu plus tard pour être le mont du Temple: «Salomon commença à bâtir la maison de l'Eternel à Jérusalem, sur la montagne de Morija, qui avait été indiquée à David, son père, dans le lieu préparé par David sur l'aire d'Oman, le Jébusien» (2 Chron. 3, 1). A l'âge de trente ans, David fut oint comme roi à Hébron; et c'est là qu'il régna sur le peuple pendant sept ans et demi. Il décida alors de s'emparer de la ville forte des Jébusiens, Jérusalem, et d'en faire la capitale du pays. Les Jébusiens arrogants méprisèrent David en affirmant qu'il ne prendrait pas la ville: des aveugles et des paralytiques l'en empêcheraient. Mais ils se trompaient lourdement:

«Mais David s'empara de la forteresse de Sion: c'est la cité de David» (2 Sam. 5, 7). - On appela Sion la colline située à l'est, où se trouve le mont du Temple, jusqu'au mont Sion actuel. Là était le quartier des Esséniens. Marie y habitait également, et c'est en ce même lieu que se trouvait la salle de la sainte Cène.

Sion ne tarda pas à prendre une bien plus grande signification. Le nom de Sion devint le symbole de la ville de Dieu et de la «ville du grand roi». C'est le sens spirituel de l'habitation de Dieu, du sanctuaire de Dieu: aussi Jérusalem. Ses habitants sont appelés «filles de Sion». Le peuple d'Israël dans son entièreté est également désigné par ce terme: Sion. On pourrait donc nommer «sionistes» les membres de cette nation sans la moindre implication politique. Dieu Lui-même a mis dans le coeur de chaque juif la nostalgie de Sion (cf. Ps. 2, 6; 9, 12; 48, 2-3; Joël 2, 1; Zach. 8, 3.9). Aujourd'hui encore, tout juif pieux prie chaque jour pour le rétablissement du royaume de David.

Aucune puissance au monde, ni Satan, ni l'Antichrist ne pourront empêcher la Trinité divine de réaliser Son plan et d'accomplir Sa volonté. Dieu se montre zélé pour Sion, car elle est Sa ville. Ce n'est pas Rome qui sera Sa résidence, mais c'est à Sion que le Fils de David établira le trône de David. C'est pourquoi Arafat n'a aucun droit à y faire valoir. Sion, centre du monde, est appelée ville fidèle, ville de la vérité, ville de la droiture. C'est là que le Messie installera Son règne de paix, et c'est de là qu'Il gouvernera. Un dessein qui fait écumer Satan de rage! Ne soyons donc pas dans l'étonnement, mais bien plutôt pensons que nous sommes témoins de l'accomplissement de Zacharie 12, 2: « Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d'étourdissement pour tous les peuples d'alentour, et aussi pour Juda dans le siège de Jérusalem. »

En Apocalypse 14, 1 et 21, 2, Sion est la quintessence de la ville éternelle de Dieu et de la Jérusalem céleste: «Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. » - «Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux. » L'Eglise néotestamentaire du Seigneur, qui vit dans la sainteté, a, comme épouse, droit de cité à Sion. Quelle merveilleuse promesse!

 

«Sion sera sauvée par la droiture»

Dieu Lui-même s'en porte garant: Sion ne peut être détruite. Elle est et reste dans le plan divin, même si elle devra traverser l'«angoisse de Jacob», le plus dur des jugements. Sion sera sauvée! Déjà dans le passé, il y a 3500 ans, le peuple de Sion a connu la délivrance lors de la sortie d'Egypte. Ce fat une libération physique, qui reposa sur quatre éléments: premièrement, opérée par Dieu, qui eut pitié d'Israël; deuxièmement, par la personne de Moïse; troisièmement, par le sang d'un agneau, qui devait être répandu sur les maisons; quatrièmement, par la force, c'est-à-dire par le bras étendu de Dieu. Mais Dieu désire plus que l'existence physique d'Israël et la nôtre; Il veut notre délivrance spirituelle et notre nouvelle naissance! A quoi servent la santé et tous les biens de la terre, si l'âme va à la perdition? C'est pourquoi Dieu a envoyé Son Fils, l'Agneau. divin, qui a donné Son sang pour notre rédemption.

Le salut néotestamentaire repose sur les quatre mêmes éléments: premièrement, sur Dieu, qui a compassion de nous et veut nous sauver; deuxièmement, sur Jésus comme Dieu et Fils de l'homme; troisièmement, sur le sang comme substance de la rédemption; quatrièmement, sur la puissance l'Esprit Saint dans la nouvelle naissance. Il est merveilleux de savoir cela - mais ce ne nous sera d'aucune utilité, si nous n'acceptons pas par la foi ce salut, c'est-à-dire le Sauveur.

Depuis l'élection d'Israël, son salut était dans le plan de Dieu, c'est ce que nous lisons en Zacharie 8, 7-8; 9, 9. Mais Israël a rejeté son Messie, en qui étaient et sont réunis les quatre éléments de la rédemption: Jésus est Dieu. juif, Il fut le Fils de l'homme. Il a versé Son sang pour nous. Il donne l'Esprit Saint à la nouvelle naissance. Cette unité ne se laisse pas partager.

Comment Sion est-elle sauvée? Ecoutons le prophète Esaïe: «Ils crieront à l'Eternel à cause des oppresseurs, et il leur enverra un sauveur et un défenseur pour les délivrer» (Es. 19, 20). Mais voilà, ils L'ont rejeté. Celui qui refuse la grâce rédemptrice en Jésus tombe sous la justice de Dieu. Il n'existe que deux possibilités: la grâce et la justice, celle-ci signifiant jugement; car devant Dieu, il n'y a pas un seul juste. Un des deux brigands crucifiés reconnut que Dieu agissait justement; en effet, il dit au sujet de sa propre condamnation à mort: «Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos crimes, mais celui-ci n'a rien fait de mal» (Lue 23, 41). Chaque pécheur pourrait et devrait le confesser! Chacun reçoit selon ses actes. Mais sur cette base-là (les actes), jamais nous ne mériterons le ciel - ni avec l'amnistie papale. La grâce et la justice s'excluent réciproquement.

Parce qu'Israël a rejeté son Messie et Sauveur, Dieu l'a fait passer par le chemin de la justice: 2000 ans absolument tragiques, le creuset du jugement, de la purification. Mais nous avons au Psaume 85, 11 cette mystérieuse parole prophétique: «La bonté et la fidélité se rencontrent, la justice et la pair s'embrassent. » Ainsi donc, Dieu ouvre à Israël un chemin où la grâce et la justice s'unissent! En conséquence, un salut est prêt pour Israël: «La délivrance viendra pour Sion quand elle respectera le droit, et pour ses habitants repentis quand ils pratiqueront la loyauté), (Es. 1, 2 7; franç. courant). Ce sera le résidu fidèle d'Israël, dont Paul parle en Romains 9, 27. Et à propos du merveilleux plan du salut de Dieu, il est écrit en Romains 11, 29: «Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel» Et au sujet de la seconde venue de Jésus-Christ, le même apôtre écrit en Romains 11, 25-27: «Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c'est qu'une Partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit (en Es. 59, 20-21): Le libérateur viendra de Sion et il détournera de Jacob les impiétés, et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j'ôterai leurs péchés. » La mention des 144.000 des douze tribus (en Apocalypse 7, 4-8 et 14, 13), sauvés et suivant l'Agneau, constitue la preuve de la rédemption d'Israël!

 

Pourquoi le salut pour Israël?

Toutes ces promesses se réaliseront, quand Jésus reviendra avec puissance et en gloire: «Sion sera sauvée par la droiture, et ceux qui s'y convertiront seront sauvés par la justice. » Et au sujet de la conversion d'Israël: «Alors, je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né), (Zach. 12, 10). Ce sera la conversion spirituelle d'Israël, sa rédemption et sa nouvelle naissance! Ce peuple sera alors «la lumière des nations» (Es. 49, 6; Actes, 13, 47), en bénédiction pour le monde entier! L'Eternel avait déjà fait cette promesse à Abraham: « ... et toutes les familles de la terre seront bénies en toi), (Gen. 12, 3). Aujourd'hui, de plus en plus de juifs trouvent en Jésus leur Messie et leur Sauveur. La lignée de notre frère aîné Israël et celle de l'Eglise du Seigneur se rencontreront. Ce sera un seul troupeau sous un seul Berger,- Jésus-Christ le Messie!

BURKHARD VETSCH

Nouvelles d'Israël Avril 2000

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