TOUTES CHOSES!
«Nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. » Romains 8: 28
Voici un magnifique verset contenant une affirmation pertinente qui laisse parfois perplexes ceux qui passent par des épreuves ou qui subissent un mal quelconque. Est-ce que le mal peut aussi contribuer au bien?
Introduction: L'apôtre Paul dit:
« Nous savons... »
IL Y A CE QUE NOUS NE SAVONS PAS ET CE QUE NOUS SAVONS
1) Il y a bien des choses que nous ne savons pas, et même certaines qu'il est préférable d'ignorer. Mais il en est que nous ne devons pas ignorer. Jacob, lors de la vision de l'échelle (Gen. 28:16), disait en se réveillant: « L'Éternel était ici en ce lieu et moi je ne le savais pas. »
Les apôtres mentionnent beaucoup de choses que leurs lecteurs ne semblaient pas savoir:
«Ne savez-vous pas que... » (Rom. 6:16; 1 Cor. 3:16; 1 Cor. 5:6; 1 Cor. 6:3,15 et 19; Jacques 4:4). C'est grave d'ignorer tout cela et beaucoup d'autres choses nécessaires au Salut, à la sanctification, au combat, à la victoire, à la paix du coeur, etc.
2) Dieu ne veut pas que nous soyons dans l'ignorance. (1 Thess. 4:13). Job (19:25-26) et Paul (2 Tim. 1 :12) disaient: «Je sais...». Jean précise: «Je vous écris afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.» (1 Jean 5:13).
Il est vrai que notre connaissance est partielle, mais par la Parole de Dieu nous pouvons connaître ce que Dieu a voulu que nous sachions. Encore faut-il croire à ce que nous savons, autrement notre connaissance ne nous sert à rien. Savons-nous et croyons-nous vraiment que toutes choses concourent à notre bien ?
I. TOUTES CHOSES?
Oui, tout, mais n'est-ce pas trop absolu?
a) Pensons à Joseph vendu par ses frères jaloux, calomnié, jeté en prison. Il devient par cette infortune le sauveur de ses frères et de tout le pays d'Egypte (matériellement parlant).
b) L'apôtre Paul en captivité écrit: «Ce qui m'est arrivé a plutôt contribué au progrès de l'Évangile. » (Phil. 1 : 12). Il eut ainsi la possibilité de rendre témoignage dans tout le prétoire romain où la justice était rendue publiquement, et où il n'aurait pas eu accès autrement. En outre, les frères qui l'ont appris ont eu plus de hardiesse pour annoncer l'Évangile.
c) La persécution des chrétiens de Jérusalem les a dispersés. Mais cette dispersion a servi à répandre l'Évangile en d'autres lieux et pays.
d) Toute correction qui parait d'abord un sujet de tristesse et non de joie, procure plus tard un paisible fruit de justice à ceux qu'elle a formés (Héb. 12: 11). Ainsi les diverses épreuves de notre foi produisent la patience, et la patience accomplit l'oeuvre de Dieu en nous. (Jacques 1 :4) Tous les désappointements, désillusions, déceptions et revers, les conflits de toutes sortes, les difficultés professionnelles, les maladies, les deuils, etc. ont un sens, une utilité et une valeur, si nous savons les accepter en vue de notre bien réel.
«Avant d'avoir été humilié, je m'égarais... Il m'est bon d'être humilié. » (Ps. 119:67, 71).
II. A UNE CONDITION FONDAMENTALE
Toutes choses concourent au bien « de ceux qui aiment Dieu. » C'est à eux seulement que s'applique ce verset. Mais que veut dire « Aimer Dieu » ?
a) Il ne s'agit pas d'une vague religiosité, d'une piété sentimentale, d'une émotion ou dévotion quelque peu romantique, d'un attachement à des traditions, des pratiques, des liturgies...
b) Aimer Dieu = aimer Sa Parole (Ps 119:127, 165) en la mettant en pratique. «Si quelqu'un m'aime, il gardera ma Parole » (Jean 14:23), car « l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements» (1 Jean 5:3). Mais aimer Dieu, c'est aussi haïr le mal (Ps. 97:10) sous toutes ses formes et dans tous les domaines (doctrinal, moral). « L'amour du monde est inimitié contre Dieu.» (Jacques 4:4).
c) Aimer Dieu, c'est aussi aimer son frère. «Si quelqu'un dit: J'aime Dieu et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur.» (1 Jean 4:20).
III. LE VRAI BIEN
C'est donc pour ceux qui aiment ainsi Dieu que TOUTES CHOSES concourent au BIEN. Le bien réel: « Pour moi, m'approcher de Dieu, c'est mon bien.» (Ps. 73:28). TOUT ce qui nous rapproche de Dieu contribue à notre bien réel. Ce bien, c'est d'abord notre salut, puis notre sanctification. C'est grandir dans la foi, marcher de progrès en progrès, être affermi et rendu inébranlable, après avoir souffert peu de temps (1 Pierre 5: 10). C'est ce que Paul appelle le perfectionnement des saints, la croissance à tous égards en celui qui est le chef, Christ (Eph. 4:12-15). Mais pour y parvenir il nous faut une nourriture solide, alors que nous nous contentons souvent du lait destiné aux enfants dans la foi (Héb. 5:12-13; 1 Cor. 3: 1 - 3). En négligeant la lecture, la méditation et l'étude de la Parole de Dieu nous sommes sous-alimentés et nous souffrons de carences ou de déficiences spirituelles.
Voici ce que dit l'Écriture au sujet du BIEN accordé a ceux qui aiment Dieu:
Dieu fait miséricorde à ceux qui l'aiment (Néh. 1 :5), Il les délivre (Ps. 91 :14), Il les garde (Ps. 145:20), ils sont héritiers du Royaume de Dieu (Jacques 2:5), le Seigneur leur a promis la couronne de vie (Jacques 1 :12), Il a préparé pour eux des choses que l'oeil n'a pas vues, que l'oreille n'a pas entendues et qui ne sont pas montées au coeur de l'homme (1 Cor. 2:9)... Voilà les vrais biens pour le temps et pour l'Éternité.
Même le mal, ou ce que nous considérons comme tel, et les épreuves que nous subissons, contribuent ensemble à nous faire entrer en possession des vrais biens, à condition que nous aimions Dieu pratiquement, selon Sa parole, et cela même si nous ne comprenons pas toutes ses voies maintenant (Jean 13:7). Jésus nous demande aujourd'hui comme à Pierre autrefois: « M'aimes-tu ? ». Si nous l'aimons vraiment, Dieu mènera toutes choses à bonne fin pour nous. (Ps. 138:8).
Un témoignage contemporain: Georges Vins, rappelé à Dieu le 11 janvier 1998, a connu sous le régime communiste en Union Soviétique la plus atroce persécution. Quelques semaines avant de quitter ce monde il disait: « Dans ma vie tout ce que le Seigneur a permis était bon » (voir l'article dans « La Bonne Nouvelle » 1 / 1999 pp. 398-399 sous le titre « Tout était bon ».
Jean Hoffmann
La Bonne Nouvelle No 2 / 2000
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