La tristesse d'un Père
Avant-propos
Un des points que trop souvent nous ignorons à propos de Dieu est le fait qu'il a des sentiments. Il ne demeure pas insensible comme plusieurs pourraient le laisser entendre. Non, depuis la création même, nous pouvons constater qu'Il apprécie ou s'attriste de certaines choses. N'est-il pas dit qu'après le sixième jour de la création, après avoir fait l'inventaire de son oeuvre il s'exclama que tout était très bon. Il se réjouissait de sa création. Par contre juste avant le récit du déluge nous voyons cette pensée de la part du Créateur lui-même, il est dit : et l'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il en fut affligé dans son coeur. (Genèse 6.6). Oui, Dieu ressent des émotions. Heureusement que dans la suite des versets de Genèse 6, il est dit que Noé trouva grâce aux yeux de l'Éternel. Aujourd'hui, nous sommes de la descendance de Noé, sous la grâce de Dieu. La question est de savoir si personnellement aujourd'hui, Dieu se réjouit ou si il s'attriste en nous regardant. Règle générale, plus souvent qu'autrement, et cela est regrettable à dire, nous attristons Dieu.
La réflexion de cette étude m'amène personnellement à m'interroger sur ma soif de Dieu. Combien de fois je ne cherche pas la pensée de l'Éternel dans ma vie pour ne faire que ce que je désire. Est-ce que je fais de l'Éternel mes délices ? Ai-je permis à des hauts lieux de demeurer en ma présence ? Pourquoi permettre à des idoles de régner dans ma vie lorsque Christ à tout accompli au Calvaire pour occuper le trône de mon coeur. Chacune de ces questions occupent ma pensée, un seul constat devant une telle réflexion, la grâce de Dieu. Oui, la grâce de Dieu est la seule chose qui console mon coeur, en lui se trouve ma haute retraite, mon refuge.
« Celui qui habite dans la retraite secrète du Très-Haut repose à l'ombre du Tout-Puissant. » Psaume 91.1
Le fils prodigue
Combien de fois avons-nous vu des croyants vivre sur la limite acceptable (selon eux) du christianisme et du monde ? Des gens qui désirent jouir des avantages des deux mondes. Ils ressemble à un équilibriste mal expérimenté qui tente de marcher sur un mince fil de fer. Ils désirent obtenir tout les avantages du salut, tout en ne faisant que le minimum. Leur conscience est endormie et à un certain moment ils se retrouvent les deux pieds dans les airs et se retrouve loin de Dieu, c'est-à-dire dans le monde. Cela arrive sans qu'ils ne le réalisent. Lorsqu'ils prennent conscience de leur état, cela fait déjà trop longtemps que la frontière est franchie. Dieu n'est plus dans leur vie quotidienne, ils ont cessé de prier et de lire la Bible. La pensée de Dieu n'est plus dominante dans leur vie. Les plaisirs du monde et de la chair écrasent la présence de l'Esprit-Saint. C'est le moment ou ils se disent : « Pourquoi t'abats-tu mon âme, et pourquoi frémis-tu au dedans de moi » (Psaume 42.12). Ils ont cessé de s'attendre en l'Éternel, de se confier en lui. Depuis longtemps ils n'ont plus soif du Dieu vivant (Psaume 42.3).
Un jour, Jésus a raconté une histoire à propos d'un fils qui avait demandé à son père sa part de l'héritage familial. Le récit est raconté dans l'évangile de Luc au chapitre 15 versets 11 à 32. Ce fils ayant reçu de son père sa part d'héritage s'empressa de quitter la maison paternelle pour un pays éloigné. Son père avait consenti à sa demande bien que rien ne le lui imposais. Il regarda son fils partir avec une peine certaine et profonde.
Le seul désir du fils était de jouir de sa richesse, richesse que son père avait acquise après un dur labeur. Très rapidement, il dilapida son héritage dans les plaisirs du monde et de la débauche. Sa richesse s'envola en fumée très rapidement et une famine soudaine arriva. Le jeune homme se retrouva donc sans le moindre sous, ruiné et loin des siens. Il était dans l'obligation, peut-être pour la première fois, de se trouver un emploi. Il le trouva dans une ferme qui faisait l'élevage de porc. C'était un métier honteux car le porc était un animal impur pour un juif (Lévétique 11.7). Le jeune homme était tellement désemparé, qu'il accepta ce poste. Il avait tellement faim, qu'il convoitait même la nourriture des porcs dont il avait la responsabilité de prendre soins et de nourrir. De riche qu'il avait été, il était maintenant passé à l'autre extrême. Il était pauvre, il avait tout perdu.
Rapidement, il comprit combien il avait été insensé ; il aurait dû suivre l'exemple de son père qui avait su gérer ses biens. Le souvenir de la maison paternelle ayant refait surface, il prenait conscience de l'ampleur du prix à payer pour avoir désiré jouir de sa fortune. Il avait fait de lui un insensé et il en était bien conscient. Il réalisait dans quelle misère il s'était placé. Combien aurait-il été mieux dans la maison de son père ? Même les serviteurs de son père étaient mieux nourris que lui. Le fils se leva poussé par la faim et quitta donc l'éleveur de porc pour retourner chez son père espérant être accepté à titre de serviteur. Il savait que pour lui il n'y avait aucun héritage dans cette maison, il l'avait déjà entièrement gaspillé. Par contre il n'ignorais pas que l'amour de son père était là pour lui malgré ses folies.
Sur la route de la maison familiale, alors que le fils était encore bien loin, son père l'ayant vu venir fut touché de compassion et il courut à la rencontre de son fils bien aimé. Il se jeta à son cou et l'embrassa, enfin ! Son fils était de retour ! Le jeune fils confessa son péché tant contre Dieu que contre son père.
Sans aucune hésitation le père lui donna une nouvelle robe, une bague, et de nouveaux souliers, tout en organisant une fête en l'honneur de son retour. Il désirait que toute sa maison se réjouisse de cette bonne nouvelle. Son fils qui était comme mort était revenu à la vie. Le père avait été un témoin impuissant du péché de son fils, il avait été grandement attristé mais cela était fini, effacé ; il était temps de se réjouir.
Jésus a raconté cette histoire afin que nous puissions nous reconnaître avec le fils prodigue. Jusqu'à quel point nos vies sont-elles comparable ? Combien de fois avons-nous négligé le salut que Dieu nous a donné ? Et combien de fois avons-nous pris la décision de sortir de sa présence pour par la suite revenir vers lui la tête bien basse ? Le désir de Dieu est de nous voir nous repentir, il ne désire pas nous punir ou nous laisser mourir loin de lui. Son souhait le plus sincère est que nous soyons à jamais avec lui. Il désire que nous entrions dans sa joie.
Cette histoire nous permet de comprendre la détresse profonde dans laquelle nous nous plaçons lorsque nous demeurons loin de Dieu. Mais également, considérons combien Dieu nous aime et comment il attend avec impatience notre venu ou notre retour, si nous avons par le passé déjà connu son salut.
Le Dieu qui pleure
Dans ce récit, Jésus nous montre que le père attend le retour de celui qu'il aime. Pour Dieu c'est identique. C'est lui qui nous a créés, lorsque nous gaspillons et détruisons les richesses qu'il nous a données dans sa grâce, nous l'attristons grandement. Il est dit dans le récit de Jésus que le père fut touché de compassion, c'est la même chose avec Dieu. Lorsque nous choisissons de nous éloigner de lui délibérément, cela lui cause une grande tristesse. C'est tout comme si quelqu'un qui nous est très chère, sans raison apparente, décide du jour au lendemain de nous ignorer. Quel sentiment ressentiriez-vous ? Vous aimez cette personne, son absence vous est pesante, cela vous attriste, peut-être que cette séparation vous fait même pleurer ? Cette personne est vraiment très importante pour vous. Ce sont là des sentiments comparables à ceux que Dieu éprouve envers nous lorsque nous nous éloignons de sa présence bénie.
Le prophète Ésaïe avait bien raison de dire que ce sont nos iniquités qui ont fait la séparation entre nous et Dieu, se sont nos péchés qui nous cachent sa face et l'empêchent de nous écouter (Ésaïe 59.1-3). Dieu subi la conséquence de nos choix. Il a mis devant nous la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction tout en nous suggérant très fortement de choisir la vie c'est à dire rester dans sa communion (Deutéronome 30.19).
Les aveux de l'éternel
Dans l'Ancien Testament, Dieu a révélé au prophète Jérémie son état d'âme. Il lui a fait connaître jusqu'à quel point il se sentait trompé par le peuple qu'il avait pourtant sauvé du joug de l'Égypte et guidé vers la terre promise sous sa protection personnelle.
Au chapitre 9 de Jérémie, Dieu s'exclame : Oh ! Que ma tête n'est pas de l'eau, et mes yeux une fontaine de larmes ! Je pleurerai jour et nuit les blessés à mort de la fille de mon peuple... car ils sont tous des adultères, c'est une troupe de perfides. Ils tendent leur langue comme un arc, pour lancer le mensonge; ce n'est pas pour la vérité qu'ils sont vaillants dans le pays ; car ils vont de malice en malice, et ils ne me connaissent point dit l'Éternel (Jérémie 9.1-3). C'était tout comme si Dieu avait la gorge serré. Lorsque l'émotion est comme prise à l'intérieur de nous et que nous ne savons comment la faire sortir pour nous soulager, lorsque les larmes coulent de l'intérieur, sans paraître à l'extérieur. Peut-il ressentir la même émotion en nous regardant.
Face aux nombreux péchés de son peuple l'Éternel s'attriste du coeur endurci des siens. Israël agissait comme n'ayant jamais connu celui qui l'avait fait sortir de l'esclavage égyptiens de façon si grandiose. Combien l'Éternel aurais aimé que son peuple le connaisse ! Dieu pleure à cause du péché de son peuple.
À une autre occasion Dieu demande à Jérémie de dire à son troupeau : Si vous n'écouter point ceci, mon âme pleurera en secret à cause de votre orgueil ; mon oeil pleurera, il se fondra en larmes, parce que le troupeau de l'Éternel sera emmené captif (Jérémie 13.17). Les larmes secrètes de Dieu sont le résultat du péché de son peuple qui lui désobéisse de manière volontaire et qui en subisse les conséquences. Dieu annonçait la conséquence du péché de son troupeau orgueilleux qui allait être emmené captif à Babylone. Cette conséquence rajoutait à ses larmes. Israël avait choisi d'ignorer son Dieu, il recevait son jugement. Le Dieu trois fois saints n'avait pas le choix d'appliquer la justice mais c'est dans les larmes qu'il permet l'application des conséquences et seulement après avoir averti maintes fois son troupeau du danger imminent. Les multiples misent en garde de l'Éternel n'avaient rien donné.
Suite à l'accomplissement des conséquences du péché d'Israël, l'Éternel s'est adressé de nouveau à son messager afin de reprendre la parole en son nom : « Dis-leur cette parole : Que mes yeux se fondent en larmes nuit et jour, et qu'ils ne cessent point ! Car la vierge, fille de mon peuple a été frappée d'un grand coup, d'une plaie fort douloureuse »(Jérémie 14.17). Oui, Dieu comme un père n'a pas pris plaisir à corriger son peuple selon la gravité de son acte. Il pleure nuit et jour, sans arrêt, sachant combien est terrible mais nécessaire cette correction. Dieu n'est pas insensible, le châtiment lui fait autant mal qu'a celui qui le reçoit et peut-être même plus. Dans un sens il partage, malgré la séparation, la douleur avec ses enfants.
Dans les trois citations du prophète Jérémie, nous constatons que l'Éternel est compatissant avec son peuple et qu'il ressent le besoin de pleuré le péché de son peuple. Combien il aimerait le voir revenir marcher dans les voies de sa communion ? Tout comme le père de la parabole se sentait en l'absence de son fils bien aimé, Dieu ressent la même émotion.
Le père de la parabole devait recevoir des échos de son fils, la nouvelle d'une famine coure très rapidement. Il soufrait premièrement de l'absence de son fils mais, suite aux derniers événements, la douleur en était amplifiée. Il était un témoin impuissant et ne pouvait rien faire pour son fils. Il avait donné à son fils la liberté de choisir. Il appartenait donc à son fils de se tirer d'embarras. Le père espérait certainement voir son fils revenir parmi les siens. La famine tant spirituelle que physique est une plaie des plus douloureuse. Pourtant il existe toujours une solution, les fils de Jacob ont bien trouvé de la nourriture en Égypte pendant une famine (Genèse 42.1-4). La souffrance est partagée par le père tout comme par Dieu. Le fils a trouvé refuge dans la maison de son père, pour nous aujourd'hui croyant, nous avons comme refuge Dieu le Père.
Comme le Père, Jésus a pleuré
Dans le Nouveau Testament nous retrouvons Jésus, celui que le prophète Ésaïe a nommé le Père Éternel (Ésaïe 9.5) et que l'ange Gabriel a appelé Emmanuel, c'est à dire Dieu avec nous (Matthieu 1.23). Il partage avec son Père le désir de réconcilier le monde séparé de la présence de Dieu. L'humanité entière est séparée de Dieu, tout comme le fils prodigue était loin de son père. C'est la raison de la venue de Jésus sur la terre, lui qui de riche qu'il était s'est fait pauvre pour nous afin de nous enrichir (2 Corinthiens 8.9). Il est en vérité, la seule solution aux problèmes fondamentaux de chacun de nous.
À deux reprises nous retrouvons Jésus pleurant. La première fois fut à la suite du décès de Lazare, son ami. Cela faisait déjà quatre jours qu'il était décédé, tous le regrettaient et le pleuraient chaudement. Jésus voyant Marie, la soeur de Lazare, à ses pieds en larmes et qui lui disait "Si tu aurais été là Lazare serait encore vivant !" Comprenant la souffrance laissée par la perte de son frère, Jésus frémit en son esprit, il fut ému et il pleura lorsqu'il fut amené au tombeau pour voir le cadavre (Jean 11.32-35).
Oui, notre Dieu vit avec nous nos peines et nos chagrins, Jésus savait que ce qu'il avait sous les yeux était le résultat du péché. Car sans le péché, la mort n'aurait pas sa raison d'être. Jésus a pleuré avec Marie mais il n'était pas question de se limiter à verser quelques larmes. Il avait la puissance de ressusciter Lazare, ce qu'il fit sans hésitation.
À la fin de sa vie, Jésus pleura de nouveau. Lors de ses derniers jours, juste avant son entrée glorieuse dans la ville de Jérusalem et voyant la ville de loin, il pleura sur elle. Il savait que la ville qu'il aimait tant allait le rejeter et passerait de nouveau à coté de cette rencontre avec son Dieu. Tout comme au temps de Jérémie, Jérusalem ignora son Dieu. C'est pour cette raison qu'une seconde déportation était devant elle, une déportation qui serait plus longue que la première puisqu'elle dure encore aujourd'hui pour un grand nombre de juifs. Oui, Jérusalem, la ville qui avait rejeté les prophètes rejetait maintenant celui qui en est le Sauveur. Un jour viendra ou elle le reconnaîtra, celui qu'elle a percé (Zacharie 12.10). Son Dieu pleure encore l'endurcissement de son coeur. Jésus connaissait trop bien les conséquences de ce rejet, c'est pourquoi il a pleuré. Il sait ce qui est bon pour le monde qu'il a créé. Il désire pour nous le meilleur. Et le meilleur ne se trouve qu'en Dieu.
Quand la présence de Dieu se manifeste comme Jérusalem l'a connue à cette époque, il est compréhensible que Jésus ait pleuré devant son incrédulité. Il a tout accompli pour elle. Jérusalem se refusait de croire en Lui. Israël faisait l'autruche devant son libérateur. Sommes-nous de ceux qui le reconnaissent comme Seigneur et Sauveur ou sommes-nous de ceux qui comme Jérusalem sont prêt à le rejeter, à le renier ?
Ému de compassion
Dieu est conscient que nous nous éloignons continuellement de ce que nous avons le plus besoin dans nos vies, c'est à dire de sa divine présence. Neuf fois dans la Bible nous retrouvons l'expression "ému de compassion", chaque fois dans les Évangiles. Sept d'entre elles ont pour sujet Jésus; une est identifiée au père de la parabole du fils prodigue que nous avons considéré. La première mention de cette expression se trouve dans Matthieu 9.36 qui dit : « Alors voyant la multitude du peuple, il (Jésus) fut ému de compassion envers eux, de ce qu'ils étaient misérables et errants, comme des brebis qui non point de berger ». Jésus parcourait les villes et les villages pour prêcher la Bonne Nouvelle. Chaque fois il devait ressentir cette vive compassion. Cela devait l'attrister grandement et justifiait sa venue sur terre.
Israël errait loin de son sauveur, elle était languissante, abattue et misérables aux yeux de Jésus. Le peuple de Dieu marchait au pas de la religion, ils s'étaient créé un système religieux incapable d'atteindre la communion avec Dieu. La pensée de Dieu révélée dans l'Ancien Testament, n'avait pas l'importance qu'elle méritait. La tradition hébraïque avait plus de poids que la Parole de Dieu. La foule sous les yeux de Jésus en était le triste reflet.
Les bergers d'Israël, responsables spirituels, ne faisaient que rajouter au fardeau de la multitude en disant une chose tout en ne faisant que le contraire. Ils étaient, comme Jésus l'avait si bien dit : des aveugles conduisant d'autres aveugles. Ils étaient dans un état spirituel des plus misérables, ils attendaient le Messie alors qu'il était précisément devant eux. Ils croyaient devoir vivre selon ce que la loi leur ordonnait. Il leur fallait l'appliquer entièrement, alors qu'ils étaient tous de pauvre pécheur de naissance. Jésus venait annoncé la Bonne Nouvelle, la nouvelle qui dit que le Messie est enfin arrivé. La loi qu'Israël cherchait à mettre en pratique n'avait que pour objectif que de leur montrer leur incapacité à vivre sans commettre de péché. Seul le Messie pouvait réellement les sauver.
Jésus connaissait leurs profonds besoins, en particulier celui d'être réconcilié avec le Père. Il allait pourvoir à la solution en prenant le salaire du péché à la croix. Son désir est que chaque pécheur individuellement le reconnaisse à titre de Sauveur et de Seigneur. C'est lui qui est nommé, avec raison, le bon berger, celui qui donne sa vie pour ses brebis (Jean 10.11).
Jésus étant tellement sensible à l'état de cette foule qu'il en était vraiment ému et bouleversé, cela le touchait profondément. C'est pourquoi il a insisté auprès de ses disciples pour qu'ils prient le maître de la moisson (Dieu, le Père), pour qu'il envoie des ouvriers. Il faisait cette requête auprès de ceux à qui, après sa résurrection, il allait justement envoyer dans le champ missionnaire qu'est le monde. Ces disciples étaient les ouvriers que Dieu lui-même a choisi pour cette mission. Aujourd'hui également chaque disciple de Jésus doit répondre à cette requête à un niveau différent et selon les dons donnés par Dieu.
Devenir un enfant de Dieu
Il est clair dans la Bible que Dieu veut sauver tous les hommes qu'il a créés à son image. Paul affirme à Timothée que c'est une parole certaine et digne de toute confiance, c'est que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs (1 Timothée 1.15). Cela veut dire que chaque personne, tant juif que de n'importe quelles nationalités peut-être sauvé s'il prend conscience de son état pécheur et se confie par la foi en Jésus pour être pardonné. Le problème du péché concerne tellement Dieu qu'il a pris les grands moyens pour nous offrir la solution, l'unique remède. Il n'y a pas de verset qui souligne la pensé que Dieu pleure pour les inconvertis mais plusieurs démontrent que cela est possible. La pensée que l'humanité entière soit séparée de Dieu par l'immense mur du péché déplaît grandement au créateur. C'est pourquoi il en est attristé.
Donc, Dieu a pourvu à la solution unique, Jésus a dit qu'il est le seul chemin pour se rendre au Père (Jean 14.6). Mais comment faire pour aller sur ce chemin si important ? C'est la question la plus importante dans la vie de toute personne. Personne ne peut répondre à la place de son prochain. Dans les Actes des apôtres, Pierre invite la foule présente à se repentir, c'est à dire de reconnaître son échec, ses erreurs, ses péchés; mais pas seulement en le disant, mais en faisant demi-tour dans sa vie, en laissant le péché et en demandant à Dieu de mettre le prix de nos péchés au compte de son Fils. La repentance est de ne plus prendre plaisir dans le péché mais de prendre plaisir dans la pensée de Dieu. Il est dit dans la Bible : "Si tu confesses de ta bouche que Jésus est le Seigneur, et que tu croies dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car on croit du coeur, pour obtenir la justice, et on fait confession de la bouche pour le salut." (Romains 10.9-10). Il faut que cela vienne du coeur, ce n'est pas une formule magique, loin de là ! C'est la façon que Dieu désire que nous voir faire pour débuter une nouvelle vie, pour commencer une nouvelle relation avec le Créateur de l'univers, celui qui a les réponses à toute nos questions.
Cher ami, as-tu pris la décision de confesser ton péché en demandant la grâce divine ? Il ne faut par remettre à plus tard l'appel de Dieu. Prend bien note que c'est aujourd'hui le jour du salut. Jésus frappe à la porte de ta vie, ouvre lui et il viendra prendre place avec toi (Apocalypse 3.20). Tu as aujourd'hui « le pouvoir de devenir un enfant de Dieu »!
Pour les enfants éloignés
Dans le récit du fils prodigue, Jésus a choisi de traiter d'un fils. La pensée de cette parabole est étroitement liée à un enfant de Dieu. Quelqu'un qui a déjà connu et goûté la communion avec son Sauveur. Il est un né de nouveau (Jean 3.4), l'Esprit habite en lui (2 Corinthiens 6.16), qui en est même scellé (Éphésiens 4.5-6).
Lorsque l'on est un enfant de Dieu il nous est possible de s'éloigner de Lui. Par contre, son Esprit qui est dans le croyant en est attristé, ses pensés ont pour effet de l'empêché de faire brûler sa flamme dans nos coeurs (1 Thessaloniciens 5.19), cela créé un brisement dans le croyant. La paix de Dieu n'est plus la même.
C'est à cet instant que l'Esprit qui habite en nous à des désirs contraires, il désire que nous fassions la volonté de Dieu. Lorsque nous faisons le contraire de sa volonté dans notre entêtement, c'est alors que s'applique le verset qui dit que Dieu résiste aux orgueilleux mais fait grâce aux humbles (Jacques 4.5-6). Orgueilleux dans le sens de faire ses choix sans l'avis des autres; se dire que seul je suis capable de faire ce que je veux et que je n'ai pas de compte à rendre, même à Dieu. C'est pour lui une insulte. Nous nous devons de reconnaître notre dépendance notre dépendance. Le mot grec pour résister est un terme militaire signifiant lutter contre. Il est clair que quand un enfant de Dieu décide de vivre sa vie loin de son Seigneur, il l'attriste du même coup. C'est alors que Dieu prendra tout les moyens pour corriger son enfant.
Le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il frappe de ses verges tout fils qu'il reconnaît. Ne pas avoir de correction de la part de Dieu serait soit un manque d'amour envers nous ou bien le fait qu'il ne soit pas notre père. Quel père ne corrige-t-il pas ses enfants ? Dieu châtie ses enfants afin qu'ils participent à sa sainteté et cela produit en eux un fruit paisible de justice (Hébreux 12.6-11).
« O Dieu, que ta bonté est précieuse ! Aussi les fils des hommes se retirent sous l'ombre de tes ailes. Ils sont rassasiés de l'abondance de ta maison, et tu les abreuves au fleuve de tes délices. Car la source de la vie est auprès de toi; c'est par ta lumière que nous voyons la lumière » Psaumes 36.8-10
Il est également important de souligner que la pensée de la perte du salut n'est pas présente à son esprit. Il châtie l'enfant aimé, il ne le rejette pas. Cette pensé va à l'encontre de ce que Jésus a dit : Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main (Jean 10.28). Celui que Dieu ne reprend pas dans son péché n'a jamais été enfant de Dieu, il a pour père le diable (Jean 8.44). Et cela même si la personne croit être un enfant de Dieu; nous connaissons tous cette pensé qui dit que tout le monde est enfant de Dieu, cela est faux ! Seul chez qui l'Esprit de Dieu habite et chez qui on retrouve le fruit du même esprit porte le titre d'enfant de Dieu. Ne nous méprenons pas ! Comme il est dit dans l'Évangile de Jean : "A tous ceux qui l'ont reçu (la lumière [Jésus]) il leur a donné le droit d'être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu" (Jean 1.12-13). Devenir enfant de Dieu exige connaître la grâce de Dieu dans nos vies. C'est avoir connu une conversion sincère accompagné l'intervention du St-Esprit.
Nous arrivent-ils de désirer le contraire de ce que Dieu nous demande ? Aimons-nous les choses du monde qui sont contraire à la volonté divine ? Savez-vous que les choses du monde nous prive de la communion avec Dieu ? De quoi faisons-nous nos délices ? Est-ce de l'Éternel, comme David au Psaume 37 ? Si la réponse est non, il nous est dit de nous soumettre à Dieu, il connaît ce qui est bon pour nous. Il nous faut également résister au diable en nous approchant de Dieu et en lui confessant nos péchés. À ce moment précis nous avons la promesse que Dieu, tout comme le père du fils prodigue, nous élèvera (Jacques 4.1-10).
Car vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions : Abba Père. (Romains 8.15)
Triste bilan
Dans une de ses paraboles Jésus compare le royaume des cieux à un champ ou l'on retrouve du blé et de l'ivraie (Matthieu 13.24-30 et 36-43). Le blé représente les croyants et l'ivraie représente les « religieux ». Les deux groupes croissent dans l'Église (l'expression terrestre du royaume des cieux) jusqu'au jour de la moisson. Entre temps les deux groupes se confondent. Souvent, dans l'église nous avons de la difficulté à discerner le vrai du faux. Cette situation est pénible aux yeux de Dieu tout comme à celui qui désire marcher dans ses voies.
L'Église d'aujourd'hui semble être centré sur elle-même. Souvent dans les cultes dits « d'adoration », Christ n'est plus le centre. La pensée de nos cantiques ont trop souvent le thème du " Je, me, moi". Lors de nos rencontres de prières nous demandons à Dieu notre liste de requêtes mais combien de fois lui demandons-nous sa volonté sur ses mêmes requêtes ? Avez-vous déjà entendu dans ces même rencontres des gens exiger de Dieu l'accomplissement de leurs prières ? Certains n'hésitent pas à donner des ordres à Dieu. Nous devrions le supplier à la place; rien ne l'oblige à nous exaucer. Il le fait par grâce envers nous, c'est son bon vouloir. D'ailleurs il connaît mieux que nous même ce qui nous est préférable. Il vaut mieux lui faire confiance.
Un des événements principaux de nos rencontres est la prédication de la Parole de Dieu. Nous sommes privilégiés d'avoir la liberté de nous entretenir de la Bible. Combien de croyants à travers les âges ont dû se cacher pour écouter une prédication ! Dans certains endroits, avoir une Bible est passible de mort. Nous, nous avons cette magnifique liberté. Et pourtant, on serait surpris du grand nombre de gens qui après la prédication, retourne chez eux sans mettre en pratique les vérités entendues. En franchissant la porte, tout a été oublié. C'est ce que certains appellent être chrétien du dimanche. D'autre après le message cherche à qui le message a été adressé, mais jamais il n'ose penser que cela peut-être pour eux.
Dans la lettre de Jacques il est écrit que celui qui lit la Parole sans la mettre en pratique se trompe lui-même (Jacques 1.22-24). Celui qui ne l'applique pas est semblable à un homme qui après s'être regardé dans un miroir oubli ce dont il ressemble. La Parole de Dieu s'adresse à chacun intimement tout en nous montrant notre réel visage. Combien de fois ne devrions nous pas être comme les juifs de l'époque de Néhémie qui en attendant les paroles du Livre de la Loi se mirent à pleurer. Ils étaient conscient de leur état pécheur, la Parole était leur miroir (Néhémie 8.8-9)
Rends-moi la joie de ton salut, et que l'esprit de bonne volonté me soutienne (Psaumes 51.14)
Sommes-nous tiède ?
Le blâme que Jésus fait dans Apocalypse 3.15-18 est-il pour nous ? "Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Oh ! Si tu étais froid ou bouillant ! Ainsi parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Car tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien ; et tu ne reconnais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre et aveugle, et nu." Vous retrouvez-vous dans ces lignes ? J'espère que non, mais si tel est le cas, confessez le, reconnaissez votre misère.
Une des choses les plus triste dans l'église est le manque de l'amour de Christ. Chacun fait sa petite affaire, ce que son prochain fait ne le concerne pas, à moins bien sur que cela dérange sa petite vie. Aimer son prochain est le deuxième commandement selon Jésus. C'est la marque de commerce de l'Église.
Combien de fois dans les assemblées nous évitons tel ou tel frère... Pour quelle raison ? Jésus a dit que si tu sais que ton frère à quelque chose contre toi, laisse ton offrande et va te réconcilier avec lui (Matthieu 5.23-25). Il nous faut agir, retirer les pensées du monde de nos assemblées, ce n'est pas acceptable. N'acceptons pas que quelqu'un, un frère ou une soeur dans le Seigneur puisse avoir de l'amertume envers nous. « Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu; `à ce qu'aucune racine d'amertume poussant dehors ne vous trouble, et que plusieurs en soient infectés » (Hébreux 12.15). L'amertume est contagieuse, ne laissons pas personne en être atteint, la grâce de Dieu en est le meilleur remède.
Jésus ajoute également que si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le entre toi et lui seul; s'il t'écoute tu as gagné ton frère (Matthieu 18.15). C'est un commandement pour chaque disciple. Tout comme il est important de veillez à ce rien dans notre attitude nuise à notre prochain à cause de nos péchés. Il est tout aussi important de veillez à ce que l'attitude des autres soit exempte du péché. Par contre dans ce cas présent, il nous faut discerner entre vivre dans le péché et combattre un péché dans nos vies. Trop souvent nous condamnons un chrétien qui confesse sont péché. Rappelons-nous que dans le même chapitre Jésus dit à Pierre qu'il faut pardonner sept fois soixante-dix fois (Matthieu 18.21-22). Reprendre un frère, cela doit être fait lorsque se même frère vit dans ce péché.
Dans ses deux situations, il est question d'actes d'amour. Jésus n'a pas dit de parler de ces choses à toute l'église entière en omettant le principal concerné, loin de là. Certes, cela n'est pas facile mais combien important. Agir de la sorte, c'est veillez sur l'avancement de l'oeuvre de Dieu, dans la mesure que nous fassions ces choses dans l'amour et le désir de glorifier Dieu. Cela ce fait dans la douceur.
Une chose importante à souligner à ce propos est que lorsqu'il y a repentante, il est fondamentale d'accueillir le repentant en lui pardonnant et en le consolant de peur qu'il ne soit accablé par une trop grande tristesse (2 Corinthiens 2.7-8). Il faut l'encourager pour qu'il prenne de la force dans le Seigneur, lui démontrer qu'il est aimé tant par ses frères et soeur dans le Seigneur que par Dieu lui-même. La charité envers lui est ce qui l'aidera le plus pour surmonter l'épreuve qui lui demande d'assumer ses fautes.
Le pardon est une des choses les plus importante dans la vie chrétienne. Il nous faut apprendre à pardonner. C'est une des leçons que Jésus nous a laissé à la croix, lorsqu'il a crié cette phrase qui ne cesse de faire écho depuis ce temps : "Père pardonne-leur car ils ne savent ce qu'ils font" (Luc 27.34). Cette pensée devrait être pour chaque disciple de Jésus un modèle à imiter. Étienne le premier martyr à su l'appliquer lors de sa lapidation (Actes 7.60), il a su pardonné à ceux qui le persécutait.
Quant à Paul, à la fin de sa vie, se retrouvant en prison il dit en parlant de chrétien "Tous m'ont abandonné". C'est un triste constat, quelle source de tristesse pour lui, pourrait-on penser. Il n'y a pas de pire blessure que le rejet de ceux qui nous sont proche. Souvent on entend dire que les blessures qui font le plus mal nous sont faites d'autres chrétiens. Pourtant, Paul ajoute "Que cela ne leur soit pas imputé". Paul tout comme Étienne et Jésus ont su pardonner. Quel est notre attitude lorsque quelqu'un nous a blessé ? Gardons-nous de l'amertume envers ce quelqu'un ou bien attendons-nous qu'il vienne demander pardon ? Il nous faut apprendre à pardonner. Paul et Étienne n'ont pas attendu la repentance pour pardonner, quelle leçon ?
Ne faisons pas semblant d'être chrétien, d'être des enfants de Dieu, mais vivons vraiment dans sa présence quotidienne. Ne nous contentons pas de vivre à la limite de l'acceptable. C'est en lui que notre vie prend tout son sens. Nous serions surpris de voir le nombre de personne à qui le Seigneur dira à son retour "Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui faites métier d'iniquités." (Matthieu 7.22-23). Pourtant les gens à qui il dira cela affirmeront avoir fait toutes sortes d'actions en son nom. Notre salut ne repose pas sur les oeuvres mais sur la communion avec Dieu.
La religion est un grand piège. Combien de personnes qui nous entourent et que nous rencontrons à l'Église seront de ce nombre ? La vie éternelle, ce n'est pas d'aller à l'Église mais de connaître Dieu (Jean 17.3). Dieu ne désire pas que nous ayons une religion, il désire avoir une relation intime et personnelle avec chacun de ses enfants.
Le croyant doit retourner à Dieu en laissant son péché et en les confessant. C'est alors que Dieu pourra nous restaurer dans notre relation avec lui. Le père de la parabole n'avait-il pas remis à son fils des vêtements propres, une bague et de nouvelles chaussures ? Il a restitué son fils dans sa maison. Il désire le faire avec chacun de nous. Dans son péché le fils s'était privé de la grâce abondante du père. Dieu le Père est pour nous celui qui pourvoit à chacun de nos besoins, notre nourriture, nos vêtements, tout notre nécessaire (Matthieu 6.25-26) Il s'est prendre soin des siens.
Le Père des miséricordes
Lorsque nous confessons nos péchés, le Père les oublis avec toutes ses larmes et il se réjouit alors en notre présence. Nous entrons dés lors dans sa joie en étant dans sa volonté (Matthieu 25.21). Étant en sa présence, il prend le temps de nous consoler de nos mauvaises expériences. N'est-il pas le Père des miséricordes et le Dieu de toutes consolations (2 Corinthiens 1.3) ? Lorsque Jésus a ressuscité la fille de Jaïrius, sa première préoccupation fut de s'assurer que l'on donne de la nourriture à la fillette (Luc 8.51-56).
Nous pouvons avoir l'assurance que Dieu est celui en qui nous pouvons être vraiment consolé. Il connaît chacun de nos besoins, son Esprit habite en nous, il est le premier à connaître nos profonds besoins, même qu'il les connaît avant nous. De plus, Jésus ayant été tenté dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés (Hébreux 2.18). Il a eu la victoire et son désir est de nous faire partager sa victoire. Un cantique dit bien "Je suis fort, fort, oui plus que vainqueur par le sang de Jésus mon Sauveur". Laissons-le nous restaurer. Il est comme le bon samaritain qui nous a trouvés gisant au sol, battu par des voleurs. Il nous a ramassé en prenant tout les moyens nécessaires pour nous soigner, peu en importe le prix.
Grâce à son sacrifice à la croix, nous pouvons avec confiance nous présenter devant le trône de la grâce afin d'obtenir sa miséricorde et de trouver sa grâce. N'ayons pas peur d'aller vers lui, il compati à toutes nos infirmités (Hébreux 4.15-16). C'est lui qui nous appel, nous qui sommes fatigués et chargés. Il nous appel afin que nous recevions de sa part son repos (Matthieu 11.28-29)
Un en Dieu
Après avoir connu premièrement le salut de Dieu, ainsi que sa miséricorde, nous pouvons comprendre en parti combien Dieu nous aime. Il a tout donné pour nous. Il n'a reculé devant rien, même qu'il a donné son propre fils. Jésus a bien défini ce qu'est la vie éternel; c'est de connaître Dieu (Jean 17.3) Nous pouvons comprendre la pensée de Dieu envers les gens qui nous entourent. Ces gens que Dieu aime, nous les aimons également. Nous désirons les voire s'approcher de Dieu pour qu'il se révèle à eux, tout comme il a fait pour nous. Nous sommes conscient des besoins spirituels de cette foule pour qui Jésus était ému de compassion, c'est un sentiment que nous connaissons maintenant. Devant le monde entêté à vivre dans le péché nous avons une grande tristesse, comme Jésus voyant Jérusalem, le rejetant. Nous pouvons selon les circonstances soit pleuré avec Dieu, soit nous réjouir avec Lui.
Avez-vous ces sentiments ? Nous devrions répondre oui. Il a été dit dans Philippiens 2.5 « Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ ». Dans Jean 17.21, Jésus affirme dans sa prière sacerdotal que nous sommes un avec Dieu et Jésus. Certes nous ne pourrons jamais faire ce que Jésus a fait mais par contre nous pouvons prendre notre place dans son corps et le laisser guider nos pas dans la direction qu'il désire nous voir prendre.
Laissons le fruit de l'Esprit rayonné dans nos vies, que l'amour, la charité soit vraiment notre marque de commerce comme le désire Jésus. Que malgré l'épreuve nous gardions la joie de savoir que Dieu est au contrôle. Que par notre simple présence un esprit de paix puisse être ressenti, que notre présence impose le calme et la confiance. Que chaque personne comprenne que pour nous rien ne presse, nous savons attendre la réponse de Dieu, nous sommes patient. Que notre désir de faire le bien soit reconnu de tous. Que tous reconnaisse notre fidélité envers Dieu et dans tout nos engagements. Que tout ce que nous fassions avec nos proches soit empreint de douceur. Et finalement que nous sachions garder la maîtrise de soi, prenant constamment le temps d'agir et de parler après avoir chercher la volonté de Dieu. (Galates 5.22)
Nous avons donc, en tout temps la présence de Dieu pour nous guidé. Son Esprit habite en nous. Nous sommes un avec lui et nous avons sa Parole entre nos mains pour nous aider à connaître sa volonté.
Nous étions de ceux qui par nos péchés faisions pleuré Dieu, maintenant par la foi nous sommes dans sa joie pour l'éternité. Nous avions le jugement sur nous, maintenant la grâce abonde. Nous avons connu son amour, un amour qui nous a transformé en nous amenant par lui a aimé le monde. Si nous sommes un avec lui, aujourd'hui c'est choses sont réelles dans nos vies, nous ressentons les mêmes sentiments que le Seigneur Jésus, nous réjouissant avec ceux qui viennent à lui et nous attristant pour ceux qui soit s'éloigne de lui ou le rejette.
La soif de Dieu
Avoir les pensées de Dieu est certes très bien. Pourtant, il ne faut pas se contenter de cela. Très rapidement et subtilement un danger nous guette. Il se nomme légalisme et conformisme. Cela se produit lorsque nous nous croyons fort, que nous croyons être dans le coups. A ce moment précis, nous enlevons nos yeux de ce qui nous a donné la force d'être ce que nous étions. Notre coeur doit garder la flamme pour le Seigneur.
En lui seul et par lui seul, tel doit être la devise du véritable chrétien. Pour garder la pensée de Dieu, il nous faut faire de lui nos délices. Chaque jour nous devons nous présenter devant le trône de sa grâce. Puiser à la source du Dieu Tout-Puissant, nous réfugiant sous sa main protectrice. L'accès au trône nous est accessible, pourquoi se privé d'un tel privilège. N'ayons crainte d'en abuser, il est inépuisable. Comment se fait-il que tant de chrétien se prive d'un tel privilège, se contenter du salut, de l'assurance d'aller au paradis, certes que cela est une bonne chose. Mais, posons la question suivante, Pourquoi attendre quand nous sommes déjà citoyens des cieux ? Connaître Dieu commence à partir du jour de la conversion et augmente au rythme de nos visites au pied de son trône majestueux. Plus nous le connaissons plus nous avons soif de sa présence. Plus nous le connaissons, plus nous goûtons et voyons comment il est bon (Psaume 34.9).
Mais moi, je serai toujours avec toi; tu m'as pris par la main droite. Tu me conduiras par ton conseil, puis tu me recevra dans la gloire. Psaume 73.23-24
Conclusion
Bien-aimé, si j'ai écris ces choses, ce n'est pas dans le but de te décourager. Il est parfois pénible de prendre une pause pour s'examiner soi-même. En faisant cette étude, c'est ce que j'ai fait pour moi-même. Je n'ai fait que réalisé ma faiblesse devant le péché. Avec Paul je puis dire misérable que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort (Romains 7.24). Je crois pouvoir dire que trop souvent dans la vie chrétienne je fus l'un de ceux qui a fait pleuré mon Sauveur.
Ce que je retiens de cette étude est l'amour que Dieu témoigne envers nous. Trop souvent on reconnaît son amour par réflexe dans nos beaux discours. Prendre le temps de s'arrêter pour y penser fait tellement de bien à nos âmes. Il nous a tant aimé qu'il est regrettable de le faire pleurer lorsque nous avons le pouvoir de lui être agréable en offrant nos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu comme culte raisonnable de notre part(Romains 12.1).
Pour ma part cette étude me permet quand je regarde le monde et le péché qui se répand à grande vitesse j'arrive maintenant à ressentir la tristesse que Jésus avait en regardant la foule misérable et abattue. Mon coeur se serre en voyant mes voisins refusant de croire en Jésus. Il court après un bonheur qui ne durera pas, pire encore dans leur recherche d'un sens à la vie, il passe à coter sans jamais le voir.
Aujourd'hui, bien que parfois je suis faible dans le Seigneur, les gens qui m'entourent quant à eux sont mort spirituellement. Alors pourquoi demeurerais-je silencieux ?
Cher lecteur, ainsi s'achève cette étude, et toi, après avoir pris conscience des émotions de Dieu, quand est-il pour toi ? As-tu soif de Dieu ?
Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant; Quand entrerai-je et me présenterai-je devant la face de Dieu ? Psaume 42.3
Sylvain Bigras