Un sérieux examen de la foi
«Examinez-vous vous-mêmes pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes?» 2 Corinthiens 13:5
Le Saint-Esprit opère la nouvelle naissance, c'est-à-dire qu'il produit en nous une vie nouvelle. C'est un don de Dieu. Il est écrit: « Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu» (1 Pierre 1 :23). Le baptême est une confirmation extérieure d'une opération préalable intérieure... La nouvelle naissance a donc lieu avant le baptême. Elle est la condition indispensable pour entrer dans le Royaume de Dieu selon la parole même de Jésus: « En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne naît de nouveau il ne peut voir le Royaume de Dieu » (Jean 3:3). Si le baptême était la nouvelle naissance, comme l'affirment des églises multitudinistes, Jésus n'aurait pas pu dire au brigand non baptisé: « En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis» (Luc 23:43), et l'apôtre Paul n'aurait pas déclaré: «Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l'Evangile » (1 Cor. 1 :17).
Pour quelles raisons les Eglises de multitude tiennent-elles tellement à l'aspersion (faussement appelée baptême) des nourrissons? A l'époque où l'on avait déjà plus ou moins abandonné les directives des Ecritures, l'empereur Constantin fit du christianisme une religion d'Etat. Or, la Parole de Dieu interdit formellement toute association de l'Eglise avec le monde: « Ne formez pas avec les incroyants un attelage disparate» (2 Cor. 6:14). Constantin a voulu que d'un coup tous les citoyens deviennent des chrétiens. Mal enseigné, il a pensé que cela allait pouvoir se faire par l'administration du rite de l'aspersion des nourrissons considérée comme le «saint baptême», jumelé avec le parrainage, pratique dont on ne trouve aucune trace dans les Ecritures. Ces parrains avaient vis-à-vis de l'Eglise et de l'Etat le devoir de veiller au développement religieux de l'enfant. C'est ainsi que l'Eglise est devenue un organisme multitudiniste. Il en est résulté l'établissement de listes de membres où figurent une grande majorité de païens soi-disant baptisés, mais pas nés de nouveau, c'est-à-dire pas sauvés. Voici ce que disait le grand évangéliste Spurgeon à ce sujet:
« De tous les mensonges qui traînent des millions d'âmes à l'enfer, je considère comme le plus grave qu'il y ait des gens qui affirment que le baptême sauve les âmes. Je ne connais présentement aucune erreur qui conduise plus d'âmes à la perdition. Il existe des milliers de personnes qui croient fermement qu'elles iront au ciel, parce qu'elles ont été aspergées d'eau dans leur tendre enfance, puis confirmées pour pouvoir participer à la sainte cène. La croyance en l'efficacité des sacrements provient de l'erreur du « baptême des nourrissons. »
Il est surprenant d'apprendre que Martin Luther avait déjà reconnu que ce «baptême » d'enfants était faux. Dans un de ses sermons il disait: «Le baptême n'est utile à personne, s'il n'est pas administré à celui qui croit, car sans une foi personnelle il n'y a pas lieu de baptiser quelqu'un. La foi doit précéder le baptême ( .. ). Si donc nous ne pouvons pas prouver que les petits enfants croient personnellement, mon juste conseil est que l'on s'abstienne sur le champ de baptiser un enfant. Plutôt ce sera fait, mieux cela vaudra, pour que nous ne nous moquions pas de la glorieuse majesté divine et que nous ne la blasphémions pas par des jongleries et des tromperies de néant. »
Ainsi parlait Luther lorsqu'il combattait les hérésies de l'Eglise romaine. Plus tard il est néanmoins retombé dans cette même erreur... A la Diète de Worms (1521) Martin Luther avait déclaré: « Me voici, je ne puis autrement! Que Dieu me soit en aide!» Mais quelques années plus tard les protestants, tout comme les catholiques, décidèrent d'exterminer tous les baptistes («Täufer») appelés aussi anabaptistes («Wiedertaüfer»), qui après avoir reconnu l'erreur de l'aspersion des nourrissons et s'être repentis, se faisaient baptiser sur profession de leur foi.
A Michel Sattler, ancien prêtre bénédictin qui avait découvert la Vérité par la Parole de Dieu, on coupa la langue, on creva les yeux et on le livra aux flammes. Pendant les dix années suivantes, 5000 anabaptistes moururent comme martyrs pour le Seigneur, brûlés vifs sur les bûchers ou noyés... Ces martyrs ont préféré mourir plutôt que de trahir leur Sauveur. Ils ont été fidèles jusqu'à la mort en démontrant ainsi devant le monde qu'ils étaient de véritables enfants de Dieu. ( ... )
C'est très grave quand un « baptême d'enfants» non biblique barre le chemin à la repentance. Satan essaie de faire croire que l'aspersion des nourrissons produit la nouvelle naissance... Les conditions préalables de la repentance, de la confession des péchés, de l'invocation de Christ, de la demande de pardon des péchés et de la rupture avec l'ancienne façon de vivre sont ainsi éliminées. Quand, après le catéchisme et la confirmation, l'adolescent récite une confession de foi, les prêtres et pasteurs savent très bien que pour la plupart de ces jeunes il ne s'agit que d'une formalité traditionnelle... Si par la suite on invite de telles personnes à se convertir elles sont déconcertées... Il leur semble que tout est en ordre: baptisées comme enfants, confirmées, mariées à l'église, payant régulièrement leur impôt paroissial... que leur veut-on de plus?
Et ceux qui se sont malgré tout convertis sont exposés à d'autres dangers. Pour ces frères et soeurs Satan a trouvé un autre moyen de séduction: l'oecuménisme. Ce mouvement leur paraît juste et bon puisque, pensent-ils, nous avons tous un même Seigneur, nous prions le même Dieu, nous sommes tous des pécheurs avec leurs défauts et nous avons continuellement et toujours à nouveau besoin de pardon, nous devons aimer notre prochain et ne pas le juger... C'est ce que disent beaucoup pour étouffer toute critique dans l'oeuf et pour tout ramener à la notion courante de «tolérance»... Mais que dit l'Ecriture au sujet de ceux qui répandent des hérésies? « Ne formez pas avec les incroyants un attelage disparate... Sortez du milieu d'eux et séparez-vous, dit le Seigneur, ne touchez pas à ce qui est impur, et moi je vous accueillerai. Je serai pour vous un père... » (2 Cor. 6:14-18). Dans 2 Timothée 3:1-4 les chrétiens de nom sont ainsi décrits: «... ils garderont la forme extérieure de la piété, mais ils en renieront la force. Eloigne-toi de ces hommes-là. » Et dans 2 Jean 10 il est dit: «Si quelqu'un vient à vous et n'apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas et ne lui dite pas. Salut. »
Pour conclure
La voie biblique de la repentance et de la conversion est la suivante:
1. Reconnaître la Sainteté de Dieu. Dieu est saint, Dieu est Vérité, Dieu est Justice, Dieu est Amour.
2. Face au Dieu saint reconnaître notre culpabilité et notre perdition (Rom. 3:10: «Il n'y a pas de juste, pas même un seul »).
3. Se repentir de tous ses péchés.
4. Confesser ses péchés devant le Seigneur.
5. Demander le pardon des péchés (ce qui est impossible sans l'invocation du nom de Jésus-Christ, puisque Dieu déclare qu'il n'y a de Salut qu'en ce nom).
6. Rupture radicale avec le péché, ce qui signifie renoncement à Satan et à toutes ses actions dans ma vie, en prenant la résolution de vivre dorénavant dans l'obéissance au Seigneur et en rompant toute liaison avec le monde des ténèbres. Cela devrait être, selon toute possibilité, un témoignage public.
7. L'offrande de ma vie au Seigneur Jésus-Christ, c'est-à-dire soumission de toute ma vie, sans compromission, à son autorité (Galates 2:20: «Je suis crucifié avec Christ, et ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi»).
8. Baptême de croyant dans l'obéissance à la Parole comme décrit plus haut. Repentez-vous! « Mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous...» (Luc 13:3)
Témoignage de Wolfgang Diele (Traduction raccourcie)
La bonne Nouvelle No 4 / 2001