«Il leur répondit.- Une génération méchante et adultère demande un miracle, il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre» (Matth. 12,39-40).
Le monde s'est toujours demandé: «Comment accepter l'idée de la mort?» Les individus, la science et la médecine se posent cette question: «Comment résoudre l'angoissant problème de la mort?»
Quelqu'un a trouvé la solution: Jésus-Christ. Lui, qui est la vie même, a vaincu la mort. Et Il dit à chaque être humain: (je vis, et vous vivrez aussi» Jean 14, 19).
Dans le cadre de ce thème, nous considérerons les points que voici:
- Un survol de l'histoire juive
- Jésus et l'histoire de Jonas
- Le message de Dieu à l'humanité
Un survol de l'histoire juive
Nous lisons en Jonas 2, 1: «L'Eternel fit venir un grand poisson pour engloutir Jonas, et Jonas fut dans le ventre du poisson trois jours et trois nuits. » Dieu tient l'histoire d'Israël dans Sa main, tout comme jadis, Il avait Jonas sous Sa garde. Ce Sien peuple de l'ancienne Alliance n'est pas laissé au bon vouloir de la mer des nations ni abandonné à la mort - même si, dans le passé, de nombreux juifs ont péri -; non, l'Eternel dispose toutes choses selon Son conseil prédéterminé. Ernst Schrupp a écrit à ce sujet:
La Parole prophétique survole l'histoire jusqu'à son point final: Israël, grandement coupable devant son Dieu, est et sera jugé par Lui; ce qui n'empêche pas qu'il reste Son peuple, avec lequel l'Eternel continue à faire l'histoire. Il en est de même pour l'Eglise issue des juifs (Jean 4, 22). Celui qui se dresse contre le peuple de Dieu le fait, en fin de compte, contre le Très-Haut et Son Oint, Jésus-Christ le Messie. Et il tombe sous la domination du grand adversaire de Dieu, sous la séduction du faux prophète et marche à la suite de l'anti-Messie.
Les clauses de l'alliance de Dieu avec Israël (en dehors de celle du Sinaï) sont indissolubles; elles ne sont pas soumises à des conditions particulières:
- L'alliance avec Abraham (Gen. 12; 13; 15; 17) est indissoluble.
- L'alliance, avec ses promesses toujours valables concernant la Terre promise.- la Palestine (Dent. 30, 1-10) -, est indissoluble.
- L'alliance avec David (2 Sam. 7; 1 Chron. 17) - Dieu promet à David le règne à sa postérité jusqu'au grand Roi Jésus-Christ - est indissoluble.
- De même, la «nouvelle Alliance» concernant le règne millénaire (f(je mettrai ma loi au-dedans d'eux. . », cf. Jér. 31, 31-33) est indissoluble.
On ne peut exterminer ce peuple. L'histoire de Dieu avec les Juifs continue; nous le constatons avec le prophète juif Jonas; malgré tous les obstacles, Dieu l'a amené là où Il voulait le conduire au début.
Jonas s'est trouvé «trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand Poisson». Le peuple juif a également, pour ainsi dire, sombré dans la mer des nations. On notait à peine l'existence des Israélites. Pensons à la terrible Inquisition, aux innombrables pogromes et à la «solution finale de la question juive» avec l'Holocauste. Le peuple des juifs était pratiquement mort dans le sépulcre des nations. Malgré tout cela, Dieu les a merveilleusement gardés. La soi-disant chrétienté a toujours jeté Israël par-dessus bord et l'a privé de toutes ses promesses. Et la situation va aller s'aggravant!
Il est dit de Jonas quand il était dans le ventre du grand poisson: «Jonas, dans le ventre du poisson, pria l'Eternel, son Dieu. Il dit.- Dans ma détresse, j'ai invoqué l'Eternel, et il m'a exaucé du sein du séjour des morts j'ai crié, et tu as entendu ma voix. Tu m'as jeté dans l'abîme, dans le coeur de la mer, et les courants d'eau m'ont environné, toutes tes vagues et tous tes flots ont passé sur moi. je disais: Je suis chassé loin de ton regard! Mais je verrai encore ton saint temple. Les eaux m'ont couvert jusqu'à m'ôter la vie, l'abîme m'a enveloppé, les roseaux ont entouré ma tête. je suis descendu jusqu'aux racines des montagnes, les barres de la terre m'enfermaient pour toujours» (Jonas 2, 2-7a). Cette prière de Jonas exprime le cri des juifs dans la diaspora, lequel atteindra son point culminant ,à la fin des jours». Selon moi, ces versets décrivent par-delà la diaspora - la période la plus douloureuse pour le peuple @: la prochaine grande tribulation. Le Seigneur Jésus en a dit ceci prophétiquement: «Car alors, la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à Présent, et qu'il n'y en aura jamais. Et, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés» (Matth. 24, 21-22). Pendant cette tribulation, le résidu d'Israël formulera exactement la même prière que Jonas: ,Dans ma détresse, j'ai invoqué l'Eternel, et il m'a exaucé, du sein du séjour des morts j'ai crié, et tu as entendu ma voix» (Jon. 2, 3). Pendant cette tribulation ils crieront à l'Eternel comme Sauveur et obtiendront le salut: «C'est pourquoi l'arrêt de délivrance est loin de nous, et le salut ne nous atteint pas; nous attendons la lumière, et voici les ténèbres, la clarté, et nous marchons dans l'obscurité. Nous tâtonnons comme des aveugles le long d'un mur, nous tâtonnons comme ceux qui n'ont point d'yeux; nous chancelons à midi comme de nuit, au milieu de l'abondance nous ressemblons à des morts. Car nos transgressions sont nombreuses devant toi, et nos péchés témoignent contre nous; nos transgressions sont avec nous, et nous connaissons nos crimes. On craindra le nom de l'Eternel depuis l'occident, et sa gloire depuis le soleil levant, quand l'ennemi viendra comme un fleuve, l'Esprit de l'Eternel le mettra en fuite. Un rédempteur viendra pour Sion, pour ceux de Jacob qui se convertiront de leurs péchés, dit l'Eternel» (Es. 59, 9-10.12.19-20).
Après que Jonas eut prié, il fut merveilleusement sauvé: «Mais tu m'as fait remonter vivant de la fosse, Eternel, mon Dieu!» (Jon. 2, 7b). Prophétiquement, le sens en est selon moi: le commencement de la restauration d'Israël, comme nous le voyons aujourd'hui déjà: la naissance d'une nouvelle génération dans son propre pays, une génération que Dieu a fait sortir des sépulcres des nations. Et cela débouchera ensuite sur la restauration spirituelle d'Israël ainsi que l'indique le verset 11: «L'Eternel parla au poisson, et le poisson vomit Jonas sur la terre.» Jonas, sorti des entrailles de la mort, trouve une nouvelle vie pour servir le monde des nations comme il aurait dû toujours le faire.
Voyons maintenant les deux phases du rétablissement de l'Etat juif:
1. Le rétablissement national d'Israël
Nous lisons en Ezéchiel 37, 12-13: «Prophétise donc, et dis-leur. Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel. Voici, j'ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d'Israël. Et vous saurez que je suis l'Eternel, lorsque j'ouvrirai vos sépulcres et que je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple!» En réponse aux supplications des juifs - six millions d'entre eux ont perdu la vie durant l'Holocauste -, l'Eternel est merveilleusement intervenu en Son temps. Cela nous est présenté prophétiquement par la vie de Jonas: «Quand mon âme était abattue au dedans de moi, je me suis souvenu de l'Eternel, et ma prière est parvenue jusqu'à toi dans ton saint temple» (Jon. 2, 8). Cet exaucement depuis le «saint temple» symbolise le retour de Jésus pour sauver Son peuple. Une espérance dont la délivrance de Jonas est une image consolante pour le résidu juif (v.5).
Malachie a prophétisé: «Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez; et le messager de l'alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l'Eternel des armées» (Mal. 3, 1).
Jésus sortira du temple céleste pour revenir vers Son peuple et s'asseoir dans le temple à Jérusalem. Nous lisons en Apocalypse 11, 19: «Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l'arche de son alliance apparut dans son temple. Et il y eut des éclairs, des voix, des coups de tonnerre, un tremblement de terre et une forte grêle.» Jésus reviendra pour achever l'alliance avec Son peuple.
Jonas. 2, 9 nous dit: «Ceux qui s'attachent à de vaines idoles éloignent d'eux la miséricorde. » Pourquoi le prophète inclut-il ces mots dans sa prière? Parce qu'il avait une stature prophétique et, qu'en conséquence, il devait faire allusion au peuple de l'alliance de Dieu. Les juifs reconnaîtront pendant la grande tribulation ce qu'ils ont raté et pourquoi ils sont frappés ainsi pendant ce temps de malheur. Ils ont abandonné la grâce en plaçant leurs commandements humains,(le Talmud) au-dessus de Jésus, qu'ils ont rejeté. Ils sont restés ancrés dans la loi, et ont fait la perte de la grâce. L'alliance du Sinaï ne pouvait les conduire au salut. Samuel dut déclarer à Saül, ce roi désobéissant: «La désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim» (1 Sam. 15, 23).
Il est écrit en Romains 11, 7: «Quoi donc? Ce qu'Israël cherche, il ne l'a pas obtenu, mais l'élection l'a obtenu, tandis que les autres ont été endurcis. » Le sens en est: le résidu du peuple juif obtiendra ce que ses prédécesseurs ont perdu à cause de leur désobéissance et de leur incrédulité. Ces mots «mais l'élection l'a obtenu» annoncent la conversion du résidu fidèle. Cette proposition «tandis que les autres ont été endurcis» désigne ceux qui cherchent du soutien auprès des nations plutôt que de se tourner vers le Dieu vivant. Ces dirigeants juifs tendront les bras vers le faux Christ et s'engageront dans une alliance avec lui (Es. 28, 14-16; Dan. 9, 27). Il est probable qu'un temple ou un bâtiment semblable sera construit, dans lequel l'«abomination de la désolation» (une idole) sera dressée (Dan. 9, 27; Matth. 24, 15).
A mon sens, cette parenthèse (Jon. 2, 9) est là pour montrer que de nombreux Israéliens retourneront à Dieu pendant la grande tribulation, tandis que d'autres s'éloigneront de Lui pendant cette terrible période (voir Dan. 12, 1.4.10; Matth. 24, 9-11). La Bible nous présente toujours les deux aspects des choses pour ce dernier temps. D'un côté, elle déclare: «Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge!» (Apoc. 22, 15); de l'autre, elle parle de la conversion des pécheurs et des enfants de Dieu désobéissants, ce qui nous est présenté prophétiquement en Jonas 2, 10-11: «Pour moi, je t'offrirai des sacrifices avec un cri d'actions de grâces, j'accomplirai les voeux que j'ai faits: Le salut vient de l'Eternel. L'Eternel parla au poisson, et le poisson vomit Jonas sur la terre.» Tout comme Jonas qui a retrouvé la voie de sa mission par une sincère repentance, un résidu d'Israël viendra au véritable sacrifice, celui offert sur la croix de Golgotha, et à Celui qui est mort là. Ils trouveront leur salut dans le Seigneur et ils Le loueront. Ils retourneront à la foi de leurs pères et naîtront spirituellement de nouveau. Ils retrouveront leur vocation première: être en salut pour les nations.
Dans le deuxième chapitre du livre de Jonas, la Bible nous ouvre une perspective prophétique sur ces deux restaurations. Nous y voyons le merveilleux de la prophétie et des actes en salut de Dieu. Jonas a tout d'abord dit, quand il était encore dans le poisson: «Mais tu m'as fait remonter vivant de la fosse, Eternel, mon Dieu!» (Jon. 2, 7), ce qui devint une réalité visible plus tard: e(Pour moi, je t'offrirai des sacrifices avec un cri d'actions de grâces, j'accomplirai les voeux que j'ai faits: Le salut vient de l'Eternel. L'Eternel parla au poisson, et le poisson vomit Jonas sur la terre» (v. 10-11). Le verset 7 présente de manière prophétique le début de la restauration d'Israël (son rétablissement national), que nous constatons aujourd'hui. Aux versets 10-11, il est question de la restauration subséquente, spirituelle et définitive.
2. La restauration spirituelle d'Israël
Au sujet de cette restauration spirituelle d'Israël, il est écrit: (,Et vous saurez que je suis l'Eternel, lorsque j'ouvrirai vos sépulcres et que je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple! je mettrai mon esprit en vous, et vous vivrez; je vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que moi, l'Eternel, j'ai parlé et agi, dit l'Eternel» (Ezéch. 37, 13-14). Pour la restauration définitive, tous les juifs de tous les pays seront ramenés: «... qui les rassemble dans leur pays; je ne laisserai chez elles aucun d'eux» (Ezéch. 39. 28). C'est ici, quand le Seigneur Jésus reviendra avec puissance et en gloire, que s'accomplira cette parole de Matthieu 24, 31: «Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre» (cf. Es. 11, 11-12; Jér. 23, 3-8; Ezéch. 39. 25-29).
Jonas est resté trois jours dans le ventre du poisson avant d'être définitivement restauré. Il est très intéressant de noter qu'avant de pouvoir louer Dieu (Jonas 2, 10-11), ü a dû reconnaître: ,Mais tu m'as fait remonter vivant de la fosse, Eternel, mon Dieu!» (Jon. 2, 7). Nous avons affirmé que le verset 7 présente l'actuelle situation d'Israël, bien des juifs étant sortis des sépulcres des nations pour redevenir un peuple bien établi: le rétablissement national; avec aux versets 10-11, sa restauration spirituelle.
Le rétablissement national d'Israël s'est réalisé au bout de «deux jours». La restauration spirituelle se fera-telle le troisième jour? En tout cas, la Parole prophétique déclare: ,Il nous rendra la vie dans deux jours; le troisième jour il nous relèvera, et nous vivrons devant lui. Connaissons, cherchons à connaître l'Eternel, sa venue est aussi certaine que celle de l'aurore. Il viendra pour nous comme la pluie, comme la pluie du printemps qui arrose la terre (Osée 6, 2-3). Après deux jours, Dieu a donné aux Juifs une restauration nationale; le troisième jour, ils vivront devant Sa face, comme Jonas, sorti des entrailles ténébreuses du poisson, est revenu à la lumière de la face de l'Eternel.
Nous devons ici insister énormément sur ce point: Le retour d'Israël dans le pays promis, retour auquel nous assistons, est de toute importance! Pourquoi? Parce que la première phase des promesses divines s'est accomplie, préparant ainsi la base de la deuxième phase du temps de la fin.
Jésus dans l'histoire de Jonas
La raison, disons la condition du salut futur d'Israël réside dans la mort et la résurrection de Jésus. Jésus est Celui qui achève tout ce pour quoi Jonas n'est qu'une faible image.
Jésus est Lui-même le signe de Jonas, dont Il a parlé en Matthieu 12, 39-40: «Il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » Le Seigneur a donc établi un rapport entre Sa mort et Sa résurrection d'une part, avec l'histoire de Jonas d'autre part. Il ne fait aucun doute que Jonas 2 a trait prophétiquement à Jésus, le saint Fils de Dieu. Scofield fait ce commentaire à ce sujet:
Le fait que, dans ce passage-clé, le Seigneur utilise l'expérience de Jonas pour annoncer Son ensevelissement, et fait aussi quatre références aux hommes de Ninive, à la reine du Midi, à Salomon et à Christ
Lui-même («un plus grand que Salomon») - des faits historiques -, confirme la réalité de l'existence de Jonas. Car il est tout à fait invraisemblable que le Seigneur place sur un même pied une figure mystique, ainsi que plusieurs appellent Jonas, avec ces quatre personnages historiques.
Comme la première venue de Jésus voici quelque 2000 ans, avec Sa mort sur la croix de Golgotha, divise l'histoire d'Israël - 2000 ans avant Jésus-Christ et 2000 ans après Lui -, de même Jonas 2 scinde en deux parties l'histoire de ce prophète. En Jonas 2, 3-7a, nous trouvons prophétiquement les immenses souffrances intérieures de Jésus lors de Sa séparation d'avec Son Dieu. Lui, le Fils éternel, est entré dans la mort, cette forteresse, pour nous. Lui, le Créateur, a été englouti par le monde créé. Les paroles prononcées par Jonas abondent en citations de Psaumes se rapportant au Messie:
- «Dans ma détresse, j'ai invoqué l'Eternel, et il m'a exaucé, du sein du séjour des morts j'ai crié, et tu as entendu ma voix» (Jon. 2, 3). Au sujet de Jésus, il est dit prophétiquement dans le Psaume 22: «Mon Dieu! je crie le jour, et tu ne réponds pas; la nuit, et je n'ai point de repos. Ne t'éloigne pas de moi quand la détresse est proche, quand personne ne vient à mon secours! Et toi, Eternel, ne t'éloigne pas! Toi qui es ma force, viens en hâte à mon secours! Sauve-moi de la gueule du lion, délivre-moi des cornes du buffle! Car il n'a ni mépris ni dédain pour les peines du misérable, et il ne lui cache point sa face; mais il l'écoute quand il crie à lui» (v. 3.12.20.22.25).
- Jonas dit: « Tu m'as jeté dans l'abîme, dans le coeur de la mer, et les courants d'eau m'ont environné toutes tes vagues et tous tes flots ont passé sur moi» (Jon. 2, 4). Au Psaume 22 15, nous lisons au sujet du Fils de Dieu: «Je suis comme de l'eau qui s'écoule, et tous mes os se séparent; mon coeur est comme de la cire, il se fond dans mes entrailles.» Le jugement de Dieu qui nous était destiné s'est abattu sur Jésus; Il l'a subi par amour pour nous, volontairement.
«Je suis chassé loin de ton regard! Mais je verrai encore ton saint temple» (Jon. 2, 5). Des heures terribles que celles que le Seigneur Jésus a traversées et au bout desquelles Il s'est écrié: «Mon Dieu! mon Dieu! pourquoi m'as-tu abandonné?» (Ps. 22, 2; Matth. 27,46). Mais toujours nous constatons chez Lui une ferme confiance en Son Père.
- «Les eaux m'ont couvert jusqu'à m'ôter la vie, l'abîme m'a enveloppé, les roseaux ont entouré ma tête» (Jon. 2, 6). Le parallèle avec le Psaume 22, 15 affirme: «Je suis comme de l'eau qui s'écoule, et tous mes os se séparent; mon coeur est comme de la cire, il se fond dans mes entrailles» (cf. aussi le v. 2 2).
- Et Jonas d'ajouter: (je suis descendu jusqu'aux racines des montagnes, les barres de la terre m'enfermaient pour toujours» (Jon. 2, 7a). Et, en parlant de Jésus, le Psaume 22, 16 Lui prête ces mots «Ma force se dessèche comme l'argile, et ma langue s'attache à mon palais; tu me réduis à la poussière de la mort. »
Jonas 2, 7b et les versets 9-11 parlent de la résurrection du Seigneur et de Sa victoire, un sujet qui trouve son expression au Psaume 22 - «Maïs tu m'as fait remonter vivant de la fosse, Eternel, mon Dieu! ... L'Eternel parla au poisson, et le poisson vomit Jonas sur la terre.» (Jon. 2, 7b.11). La terre, c'est-à-dire le tombeau, dut rendre le corps du Seigneur Jésus. Il est ressuscité! Au Psaume 22, 23, il est écrit: «Je publierai ton nom parmi mes frères, je te célébrerai au milieu de l'assemblée. » Au sujet du tombeau scellé et de la résurrection de Christ, nous lisons en Matthieu 28, 2 et aux versets 5-6: «Et voici, il y eut un grand tremblement de terre; car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s'assit dessus Mais l'ange prit la parole et dit aux femmes: Pour vous, ne craignez pas; car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n'est point ici, il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez, voyez le lieu où il était couché.).
A la mort de Jésus a succédé le matin de Pâques. La pierre a été ôtée de devant le sépulcre. Les soldats romains qui gardaient le tombeau sont restés impuissants. Jésus est sorti de la tombe et a cherché Ses disciples. La nouvelle s'est répandue à la vitesse de l'éclair: «Il est ressuscité! Il est le Prince de la vie, vainqueur de la mort!» Ainsi qu'il est écrit dans le Nouveau Testament: «Jésus a ôté à la mort sa puissance!»
- «Ceux qui s'attachent à de vaines idoles éloignent d'eux la miséricorde» (Jon. 2. 9). La mort de Christ rend possible l'exercice de la grâce divine, au bénéfice de laquelle sont ceux qui se détournent des idoles pour se tourner vers Jésus. Il est écrit au Psaume 22, 27: «Les malheureux mangeront et se rassasieront, ceux qui cherchent l'Eternel le célébreront. Que votre coeur vive à toujours!»
- Jonas a déclaré: «Pour moi, je t'offrirai des sacrifices avec un cri d'actions de grâces, j'accomplirai les voeux que j'ai faits: Le salut vient de l'Eternel» (Jon. 2, 10). Jonas est un merveilleux type de Jésus-Christ, l'Envoyé de Dieu, qui est ressuscité pour apporter le salut aux nations. Tout cela débouchera dans le magnifique retour de Christ, annoncé au Psaume 22, 29: «Car à l'Eternel appartient le règne: Il domine sur les nations. »
Le message de Dieu à l'humanité
Nous avons donc parlé de la restauration d'Israël ainsi que de la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Bientôt le Seigneur viendra pour enlever Son Eglise. Considérant que s'est opéré devant nos yeux le rétablissement national d'Israël, nous devons savoir que sa restauration spirituelle est proche. Mais il faut que d'abord, le Seigneur procède à l'enlèvement de l'Assemblée pour l'introduire dans la maison du Père.
Dieu ne nous a pas transmis l'histoire de Jonas pour seulement nous présenter un beau récit. Il se propose surtout d'adresser prophétiquement un clair message à l'humanité: Jésus vit! Avec, en outre, cette précision: le serpent a eu la tête brisée, le péché est vaincu et la puissance a été enlevée à la mort (2 Tim. 1,10).
Jésus-Christ est le signe du salut pour quiconque croit en Lui. Voici le signe de Jonas! La grâce de Dieu pour nous procède de la mort et de la résurrection de Christ.
Dieu nous dit: Détournez-vous de tout ce qui nie Jésus! Eloignez-vous des gourous des hommes pour aller à la grâce qu'il y a en Christ! L'humanité nous décevra toujours, Jésus jamais! Avant la crucifixion, Pilate, se tournant vers Christ, a dit: «Voici l'homme!» (Jean 19, 5). Mais Jésus était et reste inimitable: vrai Dieu et vrai homme.
Pourquoi l'Eternel a-t-Il permis que ces mots figurent dans la prière de Jonas: «Ceux qui s'attachent à de vaines idoles éloignent d'eux la miséricorde» (Jon. 2, 9)? Parce qu'Il veut montrer ce qu'est la grâce et ce qui nous empêche de la saisir. Disons-le une fois encore: la grâce se situe exclusivement dans la mort et la résurrection de Jésus. L'obstacle à la démarche du salut réside dans le fait que l'on n'est pas prêt à tout abandonner et à Lui remettre sa vie entière - ce qui amène inévitablement l'échec. La vanité de ce monde passe; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement (cf. 1 Jean 2,17).
Quelles choses ne voulez-vous pas abandonner? OÙ est votre «Ninive»? Il n'y a rien de plus grave que de repousser la grâce divine offerte en Jésus-Christ. C'est bien plus terrible que de perdre un fils ou une fille. Nous le constatons, en figure, dans la réaction du souverain sacrificateur Eli à la réception de ce message: «Celui qui apportait la nouvelle dit en réponse: Israël a fui devant les Philistins, et le peuple a éprouvé une grande défaite; et même tes deux fils, Hophni et Phinées, sont morts, et l'arche de Dieu a été prise. A peine eut-il fait mention de l'arche de Dieu qu'Eli tomba de son siège à la renverse, à côté de la porte; il se rompit la nuque et mourut» (1 Sam. 4, 17-18; voir aussi les versets 20-21).
S'il est vrai que Jésus vit, chacun de nous a besoin de Lui pour vivre. Venez donc dès maintenant à la grâce!
Un homme perdu, qui a reçu cette grâce en Jésus-Christ, a écrit ces quelques vers émouvants (traduction libre):
Je voulais trouver la paix; je la cherchais partout.
J'ai trouvé beaucoup de péchés, mais pas un coeur réconcilié.
Je m'en suis allé, jusqu'à la croix.
Le saint Agneau de Dieu a rencontré mon désir.
NORBERT LIETH
Nouvelles d'Israël 11-12 / 98