L'attitude inexplicable et parfois même provocante du ministre britannique des Affaires étrangères lors de sa brève visite en Israël a été la cause d'une crise importante dans les relations entre Israël et la Grande-Bretagne.
Le ministre des Affaires étrangères Robin Cook s'est rendu au mois de mars au Proche-Orient. Dans ce cadre, il avait prévu de passer moins d'une journée en Israël. Néanmoins, ce court laps de temps a suffi pour commettre tous les faux pas diplomatiques possibles.
Les préparatifs de cette visite avaient déjà été marqués par des tensions. Cook se rendait dans la région en tant que représentant de l'Union européenne et avait souhaité rencontrer le représentant palestinien en poste à Jérusalem, Faisal Husseini. Cette rencontre devait justement avoir lieu à Har-Homar, où Israël réalise un projet de construction contesté.
La Grande-Bretagne et les Palestiniens voient en effet dans ce projet la création d'une activité de colonie constituant «un obstacle à la paix». Israël avait mis son veto à cette visite et avait invité Cook à ne pas se rendre à Har-Homar, mais Cook refusa de céder sur ce point.
Finalement, il fut convenu que la visite se ferait en compagnie du secrétaire d'Etat israélien, Dani Naveh.
Cook s'exécuta, mais immédiatement après la visite, il prit congé de Naveh et rencontra brièvement un représentant de l'Autorité palestinienne.
Ce non-respect du compromis fut considéré à Jérusalem comme une provocation délibérée. En outre, Netanyahou était déjà furieux contre Cook qui avait refusé une visite à Yad Vashem.
Avant de rencontrer les représentants officiels israéliens, Cook avait préféré avoir une discussion avec Yasser Arafat et les représentants de l'opposition israélienne.
Le Premier ministre Netanyahou décida donc de réagir sévèrement et réduisit sa rencontre avec Cook à dix minutes, interdisant aux photographes de faire durer la rencontre. Netanyahou annula également un durer qu'ils auraient dû avoir immédiatement après leur entretien.
L'hôte britannique a néanmoins conservé son flegme et estimé que la réaction de Netanyahou était exagérée. Il a déclaré qu'il ne s'était en aucune manière écarté des accords pris avec le gouvernement israélien en serrant la main d'un dirigeant palestinien à Har-Homar.
La presse britannique a critiqué violemment Cook et son manque de doigté. Cependant, le ministre a eu le soutien total de son président de parti, le Premier ministre Tony Blair, qui a défendu le comportement de Cook.
En Israël, Netanyahou a fait l'objet de vives critiques disant qu'il aurait dû trouver une solution pacifique au lieu d'irriter l'Europe entière par cet incident diplomatique.
Les membres du cabinet du Premier ministre ont toutefois exprimé l'espoir que les relations avec la Grande-Bretagne reprendraient rapidement leur cours normal et ce, au plus tard lorsque le Premier ministre Blair se rendrait en Israël au mois d'avril.
Commentaire:
Israël n'a rien à attendre de bon de l'Europe, et surtout pas à l'avenir, lorsque l'esprit antichrist de l'Europe viendra sur Israël. Dans leur isolement, les Israéliens cherchent l'appui des Européens, mais ils échouent lamentablement. Même l'intelligent Netanyahou avec ses intrigues et ses combines n'y réussira pas. A l'avenir, le monde entier se dressera de plus en plus contre Israël.
N'est-il pas instructif de voir que chaque fois qu'il est question d'Israël, la sournoiserie des gens apparaît clairement. Souvenons-nous en effet avec quelle chaleur Tony Blair et son nouveau gouvernement ont été accueillis par le monde entier.
Mais lorsqu'il est maintenant question de l'attitude envers Israël, on voit clairement s'exprimer les véritables sentiments. Une chose est sûre: quand on apprend ce que quelqu'un pense des Juifs, on sait qui et comment est cet individu. Lorsqu'il est question d'Israël, les gens intelligents semblent soudain perdre la raison. Le Seigneur l'avait prédit dans Zacharie 12, 2 : «Voici ce que moi je ferai de Jérusalem: une coupe d 'étourdissement pour tous les peuples d'alentour . . . ».
Autrement dit, quand il est question de Jérusalem, les gens semblent perdre toute capacité de jugement objectif et se comportent comme des personnes soûles. Israël est le pays et Jérusalem la ville de la vérité (cf. Zach. 8, 3; vers. Darby). Cela va même plus loin: le Juif Jésus, le plus grand fils d'Israël et le Fils de Dieu, est la Vérité en personne. Il peut dire de Lui-même: « Je suis la vérité» (Jean 14, 6). Et si l'on peut être indifférent à Israël, ce n'est absolument pas le cas à l'égard de Jésus-Christ: on se bat pour Lui ou contre Lui, pour la vie ou pour la mort, pour la vie éternelle ou pour la damnation éternelle. CM
Nouvelles d'Israël 05 / 1998