Terrorisme Puisque, selon son idéologie, l'OLP a décidé la destruction d'Israël et qu'elle a adopté, par sa «Charte nationale palestinienne», la glorification du combat armé, il faudra envisager le terrorisme comme un fait qui menace à long terme, la sécurité de la population israélienne.
Les lignes du cessez-le-feu avant 1967 n'offrent pratiquement aucune possibilité d'empêcher l'infiltration de terroristes jusque dans les centres de la population. En outre, les terroristes sont munis de fusées Katjuscha, de fusées antiaériennes à main et de canons de 122 et 130 mm. Toutes ces armes leur permettent d'attaquer des régions d'habitation de grande densité et des centres industriels, sans être obligés de traverser une frontière quelconque.
Le fractionnement des groupes terroristes et l'absence d'un commando central, compliquent les menaces pour Israël. Chaque groupe a des possibilités d'opérer individuellement, selon sa réserve d'artillerie et de projectiles.
Ainsi, des centaines de milliers de citoyens israéliens sont exposés à la grâce douteuse de chacune de ces fractions terroristes, aussi petite soit-elle.
Point de base pour le Front du refus En raison des étroites relations entre l'OLP et le front du refus arabe, l'établissement d'un Etat de l'OLP à proximité de la frontière israélienne, offrirait de facto une frontière commune entre Israël et quelques-uns de ses ennemis les plus implacables - tels la Libye et l'Irak. Une telle frontière faciliterait à ces Etats la réalisation de leur objectif commun: anéantir l'Etat juif. Jusqu'à présent, le chef libyen Kadhafi et le régime Baas en Irak ont été retenus - à cause de là distance les séparant de la frontière israélienne.
Par contre, un Etat de l'OLP leur donnera la possibilité d'installer directement leur potentiel d'armes inquiétant et sans cesse grandissant, devant la porte même. d'Israël. Des sommes folles devraient alors être investies par Israël en armement, afin de maintenir, lors d'un tel changement de situation, l'équilibre de ses forces, et compenser son infériorité militaire occasionnée par la perte de la profondeur stratégique - aujourd'hui encore garantie par la Judée et la Samarie. Les menaces contre Israël créées par des troupes ennemies parfaitement armées et franchement motivées en Judée et en Samarie, auraient leur effet non seulement dans une situation de guerre.
Elles se manifesteraient plutôt par des incidents répétés - voire par une longue guerre d'usure. Les conséquences de telles attaques, entraînant dans l'économie, la stabilité et l'ambiance à l'intérieur du pays sont évidentes: La vie deviendrait insupportable.
Un satellite soviétique aux portes d'Israël.
Moscou continue de fournir généreusement à l'OLP l'armement et les suggestions militaires. Son influence serait aussi mise en valeur dans un Etat palestinien - d'autant plus que l'URSS et l'OLP poursuivent le même but: essayer de saper les intérêts de l'Ouest et d'Israël au Proche-Orient.
D'ailleurs, l'Union Soviétique est étroitement liée avec tous les Etats arabes qui, de tout temps, ont soutenu l'OLP, et qui continuent à le faire. Ce sont des Etats comme l'Irak, la Libye et la Syrie. Un Etat de l'OLP aux frontières d'Israël offrira un nouveau point d'appui à l'Union Soviétique au Proche-Orient. Il administrerait un autre coup violent à l'influence démocratique déjà faiblissante de l'Occident dans cette région . . . à cela s'ajoutent les déclarations faites par divers chefs arabes:
«Nous ne permettrons jamais qu'Israël vive en paix . . . nous ne reconnaîtrons jamais Israël !» Farouk Kadoumi, ministre des Affaires étrangères de l'OLP, juillet 1980.
«Les Arabes ont toujours réclamé toute la Palestine, et ils ne cesseront de le faire!» _ Anouar El Sadate, président du gouvernement de l'Egypte, le 21 janvier 1981.
«Nous avons toujours fait tous nos efforts, et nous nous efforcerons toujours de créer un Etat de l'OLP sur tout le territoire de la Palestine.» Abu-Ayad, OLP, remplaçant d'Arafat, le 3 janvier 1981.
«. . . la libération de la Palestine éliminera la présence sioniste . . . » Charte nationale palestinienne Art. 22.
L.S.
Nouvelles d'Israël 04 / 1983