Le processus de paix est bloqué
Le processus de paix israélo-palestinien est dans l'impasse. Après de nombreux rounds de négociations à Jérusalem, Gaza, Londres et Washington, auxquels ont participé tous les acteurs du drame du Proche-Orient - Netanyahou, Albright et Arafat -, aucune percée n'a encore été enregistrée.
En un mois de temps, les entretiens préalables aux négociations ont connu bien des hauts et des bas. Netanyahou s'est rendu spécialement à Londres où il a rencontré plusieurs fois Madeleine Albright.
Les discussions ont été très tendues, et les Américains les ont qualifiées d'«infernales».
Les Américains ont exigé d'Israël qu'il tienne ses promesses et se retire de 13, 1% de la Cisjordanie.
Netanyahou a refusé et a exigé des Palestiniens qu'ils commencent par respecter leurs propres engagements. Suite à l'enlisement de la situation, il a fallu annuler un sommet qui devait se dérouler à la mi-mai à Washington, et à l'occasion duquel le président américain se proposait d'annoncer la reprise des négociations.
Netanyahou s'est tout de même rendu à Washington, officiellement pour y prononcer un discours dans le cadre du congrès annuel du hobby juif, I'AIPAK. Il a ensuite tenu à prendre la tête de la parade organisée pour le cinquantième anniversaire d'Israël. Mais il a également profité de sa visite pour poursuivre les négociations concernant la reprise des pourparlers de paix. Cette tentative a, elle aussi, échoué. A un certain stade des négociations, les Américains ont menacé de dénoncer Netanyahou comme le responsable de l'échec des entretiens.
Mais ils y ont renoncé suite à la réaction de ce dernier, ce dont a d'ailleurs eu vent la presse, Netanyahou ayant parlé de mobiliser les amis d'Israël au Congrès américain. En Israël aussi, Netanyahou a subi de lourdes pressions de toutes parts. Les faucons, tant à la Knesset qu'à l'extérieur du parlement, avec Ariel Sharon à leur tête, ont averti qu'un retrait de plus de 9 pour cent provoquerait la chute du gouvernement. Les colombes, dont font partie des membres de la coalition de Netanyahou, ont menacé de faire tomber le gouvernement en cas de rupture des négociations.
Jusqu'à présent, Netanyahou a réussi à se maintenir sur le fil. Il satisfait toutes les tendances du front intérieur israélien.
Sur le plan extérieur, dans les pays arabes et au gouvernement américain, il règne une grande irritation sur là tactique dilatoire et le «double langage» de Netanyahou. Pour l'instant, les Américains poursuivent encore leurs efforts pour faire renaître lé processus de paix; ils travaillent d'arrache-pied pour faire avancer la situation.
Commentaire: Le Premier ministre israélien a besoin de nos prières. La situation peu enviable dans laquelle il se trouve nous montre l'énorme pression qu'exercent les Américains sur lui-même et sur l'Etat juif. Naturellement, on attend d'Israël qu'il soit toujours le premier à faire des concessions, alors que l'0LP n'a même pas encore modifié sa charte prévoyant la destruction d'Israël. Mais sur ce point, les Américains semblent avoir fermé les yeux. Cependant, le dernier mot appartient au Dieu d'Israël. Et Il jugera toutes les nations qui se sont tournées contre Son peuple. Le Seigneur condamne tout particulièrement ceux qui essaient de diviser Son pays, ce que font aujourd'hui les Américains en voulant donner la terre d'Eretz Israël aux Palestiniens (cf. Joël 3, 12 et suiv; Matth. 25, 3 1 et suiv.; etc.). CM
Nouvelles d'Israël 07 1998