Israël - petit Etat, grande puissance militaire
Les porte-parole de l'armée israélienne et du ministère de la défense refusent de prendre position face aux informations de la presse étrangère, concernant les relations interétatiques dans le domaine de la défense nationale.
La preuve nous est donnée par la nouvelle concernant la participation d'aviateurs israéliens à la formation de pilotes suisses d'avions de combat «Mirages», parue récemment dans le quotidien zurichois «Tages-Anzeiger», a été confirmée par des officiers suisses - malgré la discrétion d'Israël à ce sujet.
Depuis longtemps déjà, l'on considère la position militaire du petit Etat d'Israël comme étant proche de celle d'une grande puissance. Il y a quelques jours, le «New York Times» a publié un sondage d'opinion qui accorde à Israël, du moins jusqu'à la fin de cette décennie, une supériorité face à tous les Etats arabes (y compris l'Egypte) et lui reconnaît la faculté de battre les armées arabes en un laps de temps de cinq à sept jours! D'ailleurs, le potentiel militaire de la région du Proche-Orient est tel, qu'Israël et les Arabes sont actuellement en possession d'une quantité d'armes conventionnelles semblable à celles de l'Union Soviétique et des Etats du pacte de Varsovie, et qu'ensemble, ils disposent d'un plus grand nombre de chars blindés et d'avions que les pays de l'OTAN.
Les efforts constants d'Israël pour de nouveaux marchés dans son industrie d'armements tient entièrement au fait de son autodéfense. Une interruption conduirait inévitablement à un déséquilibre des forces qualifiées. L'inventeur du célèbre pistolet mitrailleur «USI», par exemple, travaille actuellement aux Etats-unis, parce que l'armée israélienne avait donné la préférence au pistolet mitrailleur «Galil», mis au point par un autre ingénieur israélien en perfectionnant l'«USI».
Une nouvelle machine dans le ciel: «Le Lavie»
L'utilisation scientifique et technique pourra jouer un rôle important dans la décision prise entre-temps, concernant la fabrication d'un avion de combat polyvalent: Le «Lavie», qui formera dans l'année à venir l'épine dorsale de l'armée de l'air israélienne. L'ancien ministre de la défense avait déjà opté pour la construction du «Lavie». Sharon, le chef actuel, n'a pris la décision qu'après un nouvel examen, craignant une surcharge de l'état de la défense.
Le rôle que joue la force de l'air israélienne avec ses 550 avions environ et sa réserve de pilotes expérimentés aux combats, même aux yeux des consortiums d'armements des Etats-Unis, est tout à fait admis dans la course des entreprises d'avions Mac Donald Douglas, General Dynamics et Northrops, pour engager une coopération avec les Israéliens. Les représentants de ces industries cherchent à dissuader Israël quant à la construction propre du «Lavie». Northrops propose la fabrication en commun de son F-18, Général Dynamics aimerait développer un modèle amélioré du F-16 avec Israël, et Mac Donald Douglas offre une licence pour la fabrication de leur propre modèle F-18 ou la fabrication de certaines pièces du F-15 en Israël.
L'exportation prend de l'essor
Depuis que l'interdiction du gouvernement Carter d'exporter sans permission spéciale de Washington des avions israéliens «Kfir» munis de moteurs U.S. a été révoquée par l'administration Reagan, le marché est ouvert pour le «Kfir» en Amérique centrale et, paraît-il, aussi à Taïwan. Le conseil donné par des experts autrichiens d'acquérir le < Kfir» pour l'armée de l'air rouge-blanc-rouge échoua, à cause des problèmes budgétaires et des querelles personnelles de Bruno Kreisky avec Israël. Maintenant, Israël doit aussi renouveler ses activités militaires dans quelques Etats d'Afrique, avec l'aide financière des Américains; le chef de l'Etat du Zaïre, le général Mobutu et bien d'autres officiers africains portent jusqu'à ce jour avec fierté l'insigne parachutiste israélien.
Tout cela est impressionnant. Mais pour Israël, une grande et puissante armée ne sera d'aucune utilité au moment du dernier grand combat, qui sera décisif. Au contraire:
L'encerclement général momentané d'Israël, provoqué principalement par l'Union Soviétique et - malgré eux - par les Etats-Unis, poussera Israël dans une profonde détresse. D'autant plus que tout le développement sera centré sur le grand dominateur du monde, qui fera une alliance de sept ans avec Israël, pour la rompre au milieu de la septantième semaine (mentionnée dans le prophète Daniel), et se dressera contre Israël (Daniel 9, 27). C'est alors que l'heure de la délivrance sonnera pour Israël, par la venue subite du Seigneur dans une grande puissance et une grande gloire. Il mettra fin à l'impie qu'il détruira par le souffle de Sa bouche et par l'éclat de Son avènement (II Thess. 2, 7-11 et Apocalypse 19, 15 et 20).
Nouvelles d'Israël 06 / 1982