Après le bain de sang à Hébron, provoqué par des extrémistes ne jouissant d'aucun appui du peuple - ni juif ni arabe -, seul Israël a été accusé par l'ONU. L'ONU a passé outre le fait que, il y a cent ans déjà, de tels actes de violence étaient courants. Elle ignora volontairement l'arrière-plan historique de ces événements, ainsi que les accords sur les droits du peuple dans cette région.
Actuellement il existe 124 nouvelles implantations juives en Judée et en Samarie ou Cisjordanie, ainsi que sur les hauteurs du Golan, et dans la bande de Gaza. Le nombre des habitants s'élève à environ 30 000 au total. Rien qu'en Judée et en Samarie où n'existaient, il y a dix ans, qu'une dizaine d'implantations juives, on en trouve 78 aujourd'hui. Le résumé ci-après prouve que l'action juive dans les régions administrées par Israël depuis 1967, ne porte aucun préjudice à la vie et au développement des Arabes:
1. La population arabe de ces régions compte 1 220 000 personnes. Par contre, les Juifs qui vivent là ne représentent que 2,5% du nombre total. Par rapport à cela, les Arabes forment 16% de la population d'Israël à l'intérieur des anciennes frontières.
2. Depuis 1967, la population arabe de la Judée, la Samarie et la bande de Gaza a augmenté de 250 000, soit plus de huit fois le nombre des personnes civiles israéliennes arrivées là-bas à la même époque.
3. Depuis 1967, dans le cadre du rassemblement familial, Israël a permis, à 50 000 Arabes venant de pays ennemis, de revenir dans ces régions et de s'y établir.
4. Depuis 1967, les exportations de Judée et de Samarie vers la Jordanie ont multiplié par six; les exportations vers Israël (à l'intérieur des frontières avant 1967) par douze et la consommation propre par cinq (!).
De tout temps, la Judée et la Samarie ont formé le noyau du pays d'Israël - à cela s'ajoute que la conception «Cisjordanie» n'existait pas, mais bien celle de JUDÉE ET DE SAMARIE. Dans des livres, documents et publications sortis au moment du mandat britannique, l'utilisation des noms de JUDÉE ET DE SAMARIE est de toute évidence. Même les Nations Unies, avant de se laisser entraîner par la corruption, se sont servies de ces noms lors de leurs conseils et dans leurs documents, faisant abstraction de celui de «Cisjordanie». La conception d'une «Cisjordanie» a été inventée par les Jordaniens qui en 1948, après avoir illégalement et en infraction à la résolution de l'ONU, avaient conquis certains territoires de la Palestine occidentale, et qui voulaient souligner leur contrôle sur les deux rives du Jourdain. Ils cherchaient ainsi à effacer de manière démagogique le lien historique entre les Juifs et cette région. La Judée et la Samarie sont les régions où le peuple juif, pendant plusieurs millénaires, avait fondé et développé sa culture nationale et religieuse. C'est le pays où vivaient toujours des Juifs en plus ou moins grand nombre. Le pays est sans cesse mentionné dans les prières; il reste le centre de l'espoir et des aspirations des Juifs en vue d'une délivrance nationale. Les nouvelles implantations, construites sur ou à côté des fouilles archéologiques, témoins du passé juif, parlent un langage clair:
BETHEL- où Jacob eut la vision de l'échelle touchant le ciel; où se trouvait, du temps d'Elie, l'école des prophètes et qui était, à l'époque du règne de Jéroboam l'endroit le plus important du temple.
SILO- depuis Josué, Silo était le centre du culte Juif. Pendant longtemps, le tabernacle était placé dans ce lieu et c'est ici que, avant la construction du temple à Jérusalem, furent célébrées les grandes fêtes juives.
ELON MOREH- lieu où Dieu donna la promesse à Abraham de donner ce pays à ses descendants. Plus tard, le souvenir en fut rappelé par la présence d'une ville.
ARIEL- lieu du temps des rois.
TEKOA- lieu où habitait le prophète Amos.
EPHRATA- lieu souvent mentionné du temps du roi Saül, aussi en rapport avec Bethléhem.
KIRJATH-ARBA- ou Hébron, où vivait Abraham avec sa tribu. C'est l'endroit où reposent les patriarches Abraham, Isaac et Jacob, ainsi que leurs femmes. Ces quelques notes montrent que les implantations actuelles avec leurs habitants juifs sont simplement la «descendance» revenue dans son pays d'origine.
En 1917, l'Angleterre arracha la Palestine aux Turcs. C'est alors que le gouvernement britannique déclara dans un document paru après la publication de la «Déclaration Balfour», qu'il verrait d'un oeil favorable le rétablissement de la nation juive en Palestine et qu'il favoriserait sa progression. En 1922, la Société des Nations accorda à l'Angleterre le mandat de la Palestine et reconnut non seulement «le lien historique du peuple juif avec la Palestine» et «les raisons pour le rétablissement de son domicile dans ce pays», mais chargea encore l'Angleterre de la colonisation intense du pays par les juifs.
De ce fait, il faut souligner que l'ensemble des régions utilisées et administrées par Israël dans le but de construire des implantations, est du territoire acquis en plein accord avec les lois et sans l'expulsion de qui que Ce soit. Le plus souvent, le terrain sur lequel les Juifs ont bâti leurs villes et villages, avait été soit propriété de l'Etat jordanien, soit de propriétaires absents, soit sans propriétaire. Si le propriétaire est identifié, il peut choisir entre un dédommagement en argent ou sous forme d'un autre terrain. Tous ceux qui revendiquent - pièce à l'appui - le droit de propriété selon la loi, et prétendent avoir été dépossédés illégalement de leur propriété, ou ceux qui ne sont pas satisfaits du procédé d'acquisition, peuvent recourir à la Haute Cour d'Israël - qui fonctionnera alors comme cour d'appel. Dans plusieurs cas, et conformément aux règles, on a usé de ce droit après quoi le tribunal, après avoir légitimé la procédure de recours, a prononcé un jugement contre les autorités d'Etat ou militaires. Le seul fait de pouvoir recourir à la Haute Cour d'une puissance occupante - qualification donnée à Israël - dépasse non seulement les habitudes générales des autres «puissances occupantes», mais aussi de loin les mesures de protection prises lors de la quatrième convention de Genève et figurant dans les règlements de La Haye en 1907, ce qui est sans précédent dans l'histoire.
Il y a eu des objections contre les implantations en Judée et en Samarie. Cependant, pourquoi refuser aux Juifs le droit de vivre parmi les Arabes? Toujours est-il que près d'un demi million d'Arabes vivent parmi plus de trois millions de Juifs à l'intérieur des limites d'Israël d'avant 1967. Jamais personne n'a pensé contester leur droit! Par contre, il y a des pays arabes - dont la Jordanie - qui sont strictement défendus aux Juifs - même aux Juifs israéliens. De quel côté du Jourdain le racisme est-il coutumier?
Nouvelles d'Israël 11 / 1983