Paralysie - Une découverte prometteuse

 

Des recherches israéliennes, qui se trouvent encore dans leur phase initiale, devraient permettre de mobiliser des cellules du système immunitaire endogène pour contribuer à guérir certaines paralysies des membres, pour autant que celles-ci soient dues à une déficience du système nerveux central.

Les premiers essais, effectués dans le cadre d'une étude sur des rats paralysés, démontrent que les cellules du système immunitaire réintroduites dans l'organisme qui les a produites seraient capables de restaurer la mobilité à concurrence de 40%.

Ce projet scientifique est dirigé par le Prof. Michal Schwartz, du service de neurobiologie de l'Institut Weizman. Le Professeur Schwartz s'est lancé dans ce projet voici 15 ans déjà. A l'époque, avec son équipe, il s'était penché sur la raison pour laquelle les formes inférieures de vie, comme par exemple les poissons, sont capables de réparer les lésions des fibres du système nerveux central. Les animaux supérieurs, mammifères et êtres humains, n'ont pas cette faculté. Une fois rompue, une fibre nerveuse ne repousse pas mais provoque au contraire une paralysie permanente.

 

Dans le cadre de ses recherches, Schwartz a découvert la raison de cette différence. Il est apparu que chez les animaux inférieurs, les lésions du système nerveux central était réparées par le système immunitaire. Chez les mammifères et les êtres humains, il existe un système spécifique stimulé par le système immunitaire, qui ne répare que les fibres nerveuses endommagées du cerveau et de la moelle épinière. Cette différence s'explique manifestement par le fait que chez les animaux supérieurs, les cellules nerveuses centrales se mettent en place grâce à un processus d'apprentissage et de compréhension. L'organisme évite ainsi des interventions extérieures, y compris lorsqu'il s'agit de cellules immunitaires agissant dans le processus de reconstruction de ces cellules.

Les recherches ont démontré que ce mécanisme de défense ne fonctionne pas pour les nerfs secondaires du corps humain. On entend par là les cellules qui ne sont pas directement liées au cerveau ou à la moelle épinière. Ces cellules nerveuses sont protégées par les cellules du système immunitaire. Ces «macrophages» sont appelés immédiatement à l'endroit de la lésion pour y éliminer toutes les cellules mortes et les impuretés qui entourent la blessure. En même temps, les microphages libèrent certaines protéines qui stimulent la croissance et contribuent au processus de guérison.

L'observation des diverses réactions des cellules nerveuses dans l'organisme dans le processus de guérison a permis aux scientifiques d'émettre plusieurs hypothèses: ils ont commencé à isoler les microphages activés par l'alerte que donne le système nerveux secondaire. Ceux-ci ont alors été acheminés à l'endroit où se situait la lésion du système nerveux central.

Cette expérience s'est effectuée sur des rats souffrant d'une paralysie incurable de la moelle épinière. Les scientifiques ont isolé des macrophages de rat ainsi que des fibres nerveuses secondaires lésées. Les macrophages ont été mis dans la même éprouvette que les fibres. Ces dernières ont émis des signaux chimiques réactivant les macrophages. A ce stade, les scientifiques ont mis les macrophages réactivés en contact avec la lésion du système nerveux central des rats paralysés. Résultat: les macrophages réactivés ont créé un environnement qui a contribué à une guérison partielle des fibres nerveuses des moelles lésées. En six à huit semaines, les rats ont commencé à guérir et ont récupéré une partie de leur mobilité. La guérison de ces animaux a pu être enregistrée sur des appareils électroniques,, qui ont confirmé que les fibres paralysées transmettaient à nouveau l'influx nerveux.

Le Professeur Schwartz tient les résultats de ces séries d'expériences pour extrêmement prometteurs. Mais les recherches portant sur l'application humaine vont encore durer un certain temps. En attendant, la société «Yeda», chargée des applications des recherches de l'Institut Weizman, a déjà fait breveter le système. Peut-être, dans un proche avenir, permettra-t-il à des patients paralysés de recouvrer la santé.

 

Commentaire. Nous ne cessons de recevoir d'Israël des nouvelles portant sur des recherches qui, si elles sont couronnées de succès, permettront de réduire voire de guérir les souffrances humaines. Mais d'autre part, on note une résurgence - et par conséquent une recrudescence - mondiale de maladies que l'on croyait vaincues depuis longtemps. Ainsi par exemple, une étude a démontré que depuis le début des années 1990, à travers le monde, la tuberculose avait fait plus de victimes qu'au cours du siècle précédent. La diphtérie, la m@a, etc. progressent elles aussi. De telles nouvelles nous font tendre l'oreille, car elles nous rappellent cette parole du Seigneur: ,Il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux, des pestes et des famines; il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel,) (Luc 2 1, 1 1). Pour nous cela signifie: ,Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche(v. 28). EV

Nouvelles Israël 09-98