Malgré l'absence, cette année, de quelques pays importants à l'exposition technologique de Tel Aviv, on s'était à peine aperçu de ce manque qui fut compensé par la présence d'environ 270 autres exposants. Il y avait beaucoup d'Israéliens capables de concurrencer la plupart des productions technologiques de pointe.
Le nombre des participants à l'exposition avait augmenté de 40 pour-cent malgré le désistement d'au moins cinq exposants principaux comme l'Australie, l'Italie, le Canada, la France et la Belgique. Les seuls pays étrangers qui collaborent encore sont les USA, l'Allemagne de l'Ouest et la Grande-Bretagne. Cette dernière ne se présente qu'avec un stand d'information.
Pour cette raison, l'exposition offrait une bonne occasion d'examiner les acquisitions israéliennes très remarquables. A ce sujet, un exposant s'exprima ainsi: «Pour nous, cette exposition est une sorte d'examen général de la capacité future d'Israël dans les industries scientifiques.» En 1970, il y avait moins de 10 industries scientifiques en Israël. Aujourd'hui, on en compte 500 - ce qui fait BD scientifiques de la recherche et du développement sur 10 000 habitants contre 25 en Amérique, 24 au Japon et 13 en France!
Une série de robots israéliens, les premiers du genre en Israël, fut le principal objet d'attraction.
Un modèle spécial est commandé par un système optique, et a une voix synthétisée électronique. C'est un mini-robot développé pour les ingénieurs, les enseignants des écoles et les universités techniques. Il peut mémoriser jusqu'à 53 positions.
Une programmation déjà adaptée permet à un autre mini-ordinateur de faire le travail d'usinage des pièces rassemblées. Grâce à la programmation, un autre ordinateur arrive à produire des formes compliquées pour les turbines ou à fraiser des pas de vis spéciaux.
L.industrie israélienne progresse aussi dans les Kibboutzim. L'un des Kibboutzim, par exemple, passe la licence à plusieurs gros fabriquants de robots et a développé lui-même le premier robot israélien qui est utilisé avec beaucoup de succès dans la métallurgie.
On pouvait voir d'autres productions raffinées à l'exposition: des appareils de contrôle du matériel, des instruments de mesure, des appareils de soudage, des élévateurs hydrauliques, des instruments d'optique, des microscopes, des outils d'usinage, etc.
La dernière exportation de produits industriels israéliens s'élève à 5 milliards de dollars, dont 1,6 milliard provient de la vente de diamants. Un professeur du ministère de l'Industrie et du Commerce estime qu'un milliard de dollars ont été obtenus par des produits technologiques hautement raffinés, développés dans l'industrie scientifique d'Israël. 300 millions de dollars proviennent de l'industrie de la défense.
Israël a fait d'énormes progrès par ses propres efforts et son habileté. Il cherche à collaborer avec d'autres pays avancés. Il a y 4 ans, le bureau principal de la recherche a commencé à organiser un réseau de contrats et de conventions pour favoriser l'industrie de la recherche et du développement. Une coopération d'Israël avec l'Amérique et l'Angleterre est en voie de préparation. On a fondé une première firme qui est subventionnée par le gouvernement américain. Le revenu annuel du projet commun s'élève à 2,5 millions de dollars environ. Une entreprise anglaise est chargée de favoriser la collaboration technologique des deux pays. Les entreprises étrangères qui s'associent aux compagnies industrielles israéliennes bénéficient d'offres intéressantes du gouvernement israélien comme, par exemple, les contributions en vue de la recherche et du développement de l'Etat, des prêts à l'Etat et d'autres formes de subventions venant de sources d'investissement israéliennes.
Le ministre israélien de l'Industrie et du Commerce, Gideon Patt, croit à l'avenir des industries scientifiques et des robots. Il dit que les robots sont plus «humains» que le travail d'homme par le seul fait qu'ils évitent les grèves et les exigences économiques irritantes.
Patt déclara: «Vers la fin de ce siècle, l'exportation de ces produits industriels d'Israël rapportera environ 11 milliards de dollars par an».
E. Oysermann
Nouvelles d'Israël 09 / 1983