Encouragements pour Jérusalem
En raison des critiques internationales et de la remise en cause de la souveraineté israélienne sur Jérusalem, le gouvernement hébreu a entrepris une démarche peu courante: il a convoqué une session gouvernementale extraordinaire, à laquelle ont participé le bourgmestre de Jérusalem, Ehud Olmert, et son adjoint, pour étudier la question.
Unique point à l'ordre du jour: la problématique du statut de Jérusalem. Il a été décidé d'encourager l'établissement d'immigrants dans la ville, de diminuer les coûts du logement et de réduire le fossé séparant les services fournis dans les quartiers juifs et arabes. Une prime a également été prévue pour l'administration de la ville en général: le gouvernement lui a accordé une enveloppe exceptionnelle de 75 millions de shekels.
Sur le plan extérieur, cette session devait s'entendre comme une réaction à l'attitude de l'UE. Le mois dernier, l'Union avait annoncé qu'elle ne reconnaissait pas la souveraineté israélienne sur la ville à laquelle elle attribuait un statut international.
Mais nonobstant la propagande électorale, la thématique de Jérusalem commence à cristalliser une crise sérieuse dans laquelle l'Europe n'est pas, loin s'en faut, la seule impliquée. Même le gouvernement américain se joint au concert - sous la direction du président Clinton, qui est pourtant, sans aucun doute, l'un des présidents les plus bienveillants envers Israël que la Maison-Blanche ait jamais hébergés. Clinton a ordonné le gel d'une décision de la Chambre des représentants en vertu de laquelle l'ambassade américaine devait être transférée à Jérusalem avant la fin de l'année. La Maison-Blanche a déclaré ne pas vouloir prendre une décision d'une telle importance dans un domaine si sensible pour les Israéliens et les Palestiniens. Selon le président Clinton, transférer l'ambassade pour l'instant compromettrait la sécurité nationale des Etats-Unis.
Dans une tentative visant à modérer cette attitude, le sénateur Daniel Moihan, défenseur de la position israélienne dans la problématique de Jérusalem, a proposé un acte symbolique: l'installation d'une annexe de l'ambassade US à Jérusalem. Aux termes de cette proposition, soumise par écrit à la Maison-Blanche, les Etats-Unis ouvriraient à Jérusalem une représentation officielle «à des fins diplomatiques». La Maison-Blanche n'a pas encore fait connaître sa position sur cette proposition.
Commentaire:
Si la Jérusalem terrestre, équivalent de son homonyme céleste, fait l'objet de tant de luttes et de dissensions, c'est parce qu'il s'agit de la Cité de Dieu « ... c'est la ville du grand roi» (Matth. 5, 35). Lutter contre Jérusalem revient donc à lutter contre Dieu et Jésus-Christ. L'univers de l'antichrist, de plus en plus puissant, se dresse contre Dieu, et c'est pourquoi il combat Jérusalem, emblème de Dieu sur terre. Cette situation atteindra son paroxysme lorsque le monde entier fera la guerre à Jérusalem et que Jésus Christ reviendra dans toute Sa puissance et Sa splendeur. C'est aussi dans cette optique qu'il faut appréhender l'antisémitisme croissant. CM
Note: Clinton a ordonné le gel d'une décision de la Chambre des représentants en vertu de laquelle l'ambassade américaine devait être transférée à Jérusalem avant la fin de l'année.
Nouvelles d'Israël 06 / 1999