Israël, le droit de revenir, article du 29 octobre
Les attaques terroristes d'hier dans Hardera et près du Kibboutz Metzer peuvent être prises par certains comme une raison d'accélérer le retrait des forces israéliennes (IDF) des secteurs contrôlés par la sécurité palestinienne. (Secteur A). En réalité, ces attaques doivent être considérées comme un avant goût de ce qui arrivera si Israël se retire trop rapidement de ces secteurs, sans qu'une obligation immédiatement applicable de garantie de sécurité ne soit imposée à l'autorité palestinienne.
Les opérations de l' IDF pendant les quelques jours passés étaient nécessaires et ont obtenu le succès qui en était attendu. Bien que des douzaines de terroristes ont été tués ou capturés, tout le monde sait que l'infrastructure terroriste que Yasser Arafat a laissé grandir au cours de l'année passée n'a pas été écrasé. Au contraire, l'IDF a déclaré clairement que les organisations terroristes essayeront de reprendre leurs attaques si Israël se retire.
Le but principal de l'opération IDF n'était pas tant les dégâts directs causés aux terroristes, que l'installation d'un équilibre préventif. L'expérience amère du passé nous a enseigné que les obligations faites aux palestiniens de mettre fin à la terreur, est restée sans valeur pour eux. La question est aujourd'hui de savoir si l'Israël aura la capacité suffisante pour faire respecter l'application de nouvelles obligations.
Au cours de l'année passée, les palestiniens, ont payé un prix épouvantable pour la décision d'Arafat de transformer le Secteur A en une zone de sécurité pour les terroristes. Mais jusqu'à la semaine dernière, quasiment aucun des acquis territoriaux d'Arafat conformément aux Accords d'Oslo, n'a été mis en question, malgré sa violation grossière des conditions et des bases de ces accords.
Le message de l'opération IDF à Arafat était clair : Il se devait d'appliquer l'autorité qu' on lui a donnée, ou alors Israël le ferait pour lui. On devrait comprendre qu'Israël, avait trois bases légales pour intervenir ainsi, trois raisons aussi solides les unes que les autres.
D'abord, et selon les Accords d'Oslo 2, Israël a clairement conservé le droit et la responsabilité d'entrer dans le Secteur a si cela s'avérait nécessaire pour assurer la sécurité de ses citoyens. Israël n'a pas interprété ce droit d'une manière arbitraire. Depuis trop longtemps, Israël a agi comme s'il n'avait pas ce droit, ou du moins n'a pas voulu l'exercer malgré les attaques terroristes quasi-quotidiennes.
Deuxièmement, même si les accords d'Oslo n'ont pas explicitement prévu des actions militaires israéliennes, il est inconcevable qu'Israël soit unilatéralement lié par des obligations que les Palestiniens ont bafoué.
En fin de compte , même si les accords d'Oslo n'avaient pas existé, Israël a le droit comme toute nation de se défendre contre des attaques terroristes. Israël n'a jamais considéré la pleine souveraineté de ses voisins comme une immunité contre les conséquences d'attaques terroristes parties de leur sol (NDT: Ce ne sont pas les américains qui pourront contredire le Jérusalem Post sur ce point &) il n'y a aucune raison pour que l'Autorité palestinienne ait pensé détenir cette immunité (NDT: Les E.U reconnaissent-ils cette immunité aux Talibans ?)
Pour toutes ces raisons, Israël avait le droit d'entrer, et le droit de rester jusqu'à ce que des engagement suffisants soient pris, et a le droit d'y retourner si ces obligations ne sont pas appliquées et respectées. C'est ce dernier droit - appelons le, le « droit de revenir» d'Israël - qui doit être compris pour que la terreur cesse.
Le droit d'Israël de retourner aux territoires qui servent de bases arrières aux terroristes est clairement établi , c'est la plus grande chance offerte à Arafat pour qu'il agisse afin d'empêcher le terrorisme. En conséquence, la première déclaration du Département d'Etat selon laquelle Israël devrait se retirer et ne pas revenir était exactement à l'opposé de ce qui était nécessaire pour ramener le calme dans ce secteur.
Le Président américain George W. Bush, lors de sa réunion avec le Ministre des Affaires Etrangères, Shimon Peres, a prudemment modifié la demande initiale de l'administration, de retrait "immédiat" en retrait "aussitôt que possible." Ce changement subtil peut sembler sans importance, mais fait toute la différence face au monde, parce qu'il reconnaît que le retrait doit être conditionnel.
Il est maintenant aussi important pour les Etats-Unis de reconnaître que l'intention d'Israël de ne pas retourner dans ce secteur, est elle aussi soumise à des conditions. Si - contrairement aux accords d'Oslo, au bon sens et au droit de se défendre - Israël ne peut pas retourner dans ce Secteur en cas de nécessité, alors il n'y a aucun espoir de mettre fin au terrorisme ni de voir un retour à la table de négociations. Si Israël ne peut, sous conditions, revenir dans ce Secteur ne serait ce que temporairement, alors l'Autorité palestinienne sera devenue la seule zone de sécurité des terroristes, reconnue dans le monde entier.
(Jerusalem Post) ajouté le 31/10/2001