Nouvelles d'Israël

09 / 1992
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L'Inde et Israël

Israël prend-il en charge l'entraînement de soldats indiens? D'après le journal «The Pioneer», qui paraît à New Delhi en Inde, Israël assure l'entraînement d'une unité des services de renseignements indiens en vue de lutter contre les séparatistes sikhs.

Le journal affirme que l'unité est également formée en Israël aux techniques d'interrogatoire des services secrets et aux activités anti-terroristes. Certains de ses membres utilisent déjà les méthodes apprises - toujours d'après le journal, ils ont établi dans la province d'Utarpradasch, près de la région du Penjab, des échoppes dans les rues ainsi que des ateliers, afin d'amener la population locale à leur transmettre des informations sur les activités des Sikhs. Selon le journal, l'unité est équipée de systèmes d'écoute israéliens. Quelque 20 officiers supérieurs de l'armée indienne ont, selon les mêmes sources, pris part il y a environ un mois à un séminaire de travail en Israël portant sur les activités contre les rebelles; et une unité commando spéciale, mise sur pied dans la région du Penjab, partira sous peu en Israël et en Angleterre pour poursuivre son entraînement. (ZL)

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Nouvelles d'Israël

09 / 1992
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Le Premier ministre Itzhak Rabin a tenu sa promesse.

Il n'a eu besoin que de dix jours pour présenter son nouveau gouvernement à la première séance de la nouvelle Knesset.

Le nouveau gouvernement est soutenu par une majorité de 67 membres de la Knesset, malgré le fait que la coalition gouvernementale tripartite ne rassemble que 62 parlementaires: 44 mandats auprès du parti travailliste, 12 mandats auprès du parti de gauche Meretz et 6 mandats auprès du parti religieux sépharade Shas, 5 autres parlementaires des partis arabes soutenant le gouvernement de l'extérieur.

Avec seulement 17 ministres, le nouveau gouvernement reste pour le moment très compact. Toutefois, ces chiffres ne sont pas définitifs. D'après les prévisions, au moins deux autres partis participeront à la coalition - le parti de droite séculaire Tsomet (8 représentants) et le parti ashkénazique ultra-orthodoxe des Juifs de la Torah (4 représentants). La participation d'un troisième parti, le parti sioniste religieux NRP (Parti national religieux), est très incertaine. Il est probable que si les partis cités accordent leur participation, le gouvernement atteindra la dimension des gouvernements précédents, surtout si l'on ajoute aux ministres des ministres suppléants.

Qu'est-ce qui retient la participation des deux partis que sont la Tsomet et les Juifs de la Torah? Il semble que le problème réside dans la nomination de Mme Shulamit Aloni, du parti Meretz, au poste de ministre de l'Enseignement, car l'ancien chef de l'état-major général, Raffael Eitan, président du parti Tsomet, avait brigué ce poste. Le parti des Juifs de la Torah refuse la nomination d'Alonis pour ses opinions qui, aux yeux du parti ultra-orthodoxe, sont anti-religieuses et offensent l'ensemble de l'idéologie religieuse. Pour le moment, Itzhak Rabin garde en réserve les ministères du Travail et de la Prospérité, de la Religion et de la Police pour les deux partenaires potentiels de la coalition.

Les ministères importants ont été mis aux mains du parti travailliste. Le ministre de la Défense est Itzhak Rabin, celui des Affaires étrangères est Shimon Peres et celui des Finances Abraham Shochat, si bien que le parti a conservé en tout 12 ministères. Le parti Meretz a obtenu trois ministères et Ariel Deri, du parti Shas, s'est vu attribuer le ministère de l'Intérieur, qu'il occupait également lorsque le Likoud était au pouvoir.

Pour la première fois, ce gouvernement comprend deux femmes ministres et un seul ministre religieux.

La politique générale de cette équipe, celle sur laquelle les partenaires de la coalition se sont entendus, vise la poursuite du processus de paix qui a été enclenché à Madrid, dans le but de donner une autonomie aux territoires occupés.

Le gouvernement gèlera et limitera les implantations en établissant une distinction entre les implantations politiques au milieu de centres démographiques arabes et les implantations importantes sur le plan stratégique,. le long de la vallée du Jourdain, qui ne seront pas remises en question. D'autre part, la politique générale du gouvernement a établi que tout accord ou tout traité de paix comportant une renonciation à des territoires devrait d'abord être soumis à la décision du peuple par référendum ou par vote.

Dans le domaine de la religion, il a été convenu que toute réglementation religieuse nécessiterait l'accord de tous les partenaires de la coalition et que le statu quo serait maintenu provisoirement. (ZL) 

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09 / 1992
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Un pas en direction de l'Orient

Avant que la Chine et Israël entretiennent des relations diplomatiques, ils avaient déjà des contacts économiques qui sont à présent renforcés.

En juillet, la Chine a envoyé en Israël des délégués économiques pour visiter le pays et examiner les programmes d'investissement en Chine ainsi que les différents projets, notamment dans le secteur du bâtiment.

Des sociétés israéliennes sont déjà actives en Chine et ont même déjà remporté plusieurs succès. Des granges à céréales fabriquées dans le kibboutz de Haogen ont sauvé de la pourriture de nombreuses tonnes de récoltes en Chine et dans l'ancienne URSS.

La Chine manque en effet cruellement de moyens pour conserver les céréales, le riz et le maïs. Les granges israéliennes se manipulent facilement, se construisent rapidement et ne nécessitent pratiquement aucune préparation du sol. Elles se composent de panneaux de plastique et recourent à un système de ventilation et de réglage de la température issu de la haute technologie.

La société israélienne Elsint fournit à la Chine des tomographes commandés par ordinateur et des lentilles laser utilisées dans les appareils photographiques. L'entreprise teste à présent la possibilité de créer une agence en Chine, après qu'elle y ait déjà construit une usine d'échos magnétiques.

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09 / 1992
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Yitzhak Shamir: «Une erreur a été commise»

Une erreur a été commise, a déclaré l'ancien Premier ministre Yitzhak Shamir à propos de la perte du pouvoir gouvernemental.

Et une fois les résultats électoraux communiqués, Shamir a ajouté après mûre réflexion que son gouvernement avait à son actif de grands succès et de petits échecs. Lui-même, a-t-il communiqué, organise son retrait de la vie politique.

Le parti du Likoud, 32 députés à la Knesset, se prépare à s'engager dans l'opposition et présente déjà au nouveau gouvernement un premier vote de défiance, en s'opposant au gel des implantations et aux déclarations faites durant les discussions avec le secrétaire d'Etat américain James Baker.

Dans le même temps, le Likoud examinait les raisons de sa défaite. Le parti est conscient du fait que les querelles et les fortes rivalités internes en sont la cause principale. Cependant, même maintenant que le Likoud se trouve dans l'opposition, ces dissensions n'ont pas disparu.

Immédiatement après l'annonce des résultats électoraux définitifs, l'ancien ministre de la Défense, Moshe Arens, se retira de la liste du Likoud dont il occupait la troisième place. Selon ses propres termes, il n'était plus prêt à prendre part aux luttes - qui l'attendaient également dans l'opposition - pour le pouvoir à la tête du parti.

Et ces luttes ont déjà commencé. Immédiatement après l'annonce de la démission d'Arens, quelques députés de la Knesset communiquèrent au Likoud leur intention de participer à la lutte pour le pouvoir à la tête du parti. Parmi eux, on comptait de jeunes représentants, tels Bibi Netanyahu, Benny Begin, Moshe Katzav et Meir Shitreet, mais également de plus âgés, par exemple David Levy. Bibi Netanyahu a pris l'initiative de rassembler des milliers de personnes pour une manifestation en faveur de l'introduction d'élections primaires au sein du Likoud, comme c'était le cas dans le parti travailliste.

La distribution des postes de la dernière part de gâteau restant au Likoud, à savoir la présidence et la participation aux diverses commissions de la Knesset, constitue également une pomme de discorde.

David Levy a déjà perdu le premier tour - la participation à la commission responsable de la politique extérieure et de la sécurité - et ce, bien qu'il ait été ministre des Affaires étrangères.

Yitzhak Shamir demeure le chef du mouvement. Il a communiqué qu'il démissionnerait après la réorganisation du Likoud et l'élection d'une nouvelle direction.

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10 / 1992
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Israël vient en aide à des régions sinistrées dans le monde

Israël a décidé de s'associer aux grandes actions internationales destinées à venir en aide à la population de Somalie qui est actuellement en train de mourir de faim. L'envoi de denrées alimentaires et de médicaments a été décidé à Jérusalem bien que la Somalie soit membre de la Ligue Arabe, qu'elle ait adopté depuis sa création une politique nettement anti-israélienne et qu'elle soit pratiquement un Etat ennemi.

Cette décision fut prise en raison de l'émotion très forte qui s'est emparée de la population israélienne devant les images horribles en provenance de Somalie. Voir les enfants et les adultes avancer comme des squelettes a rappelé à beaucoup d'Israéliens l'époque de l'holocauste. Les articles des journaux et les discussions ont convaincu les dirigeants israéliens que le peuple juif ne pouvait rester impassible devant de telles images.

Comme il s'agit d'un Etat ennemi, un envoi direct en Somalie d'avions israéliens chargés de vivres et de médicaments n'est pas possible. Les négociations qui eurent lieu à Jérusalem au mois d'août ont permis de trouver une solution: les envois en Somalie seront effectués par des avions américains ou des avions de l'ONU.

Par contre, l'envoi d'une aide israélienne destinée aux citoyens de la ville assiégée de Sarajevo n'a posé aucun problème. A la mi-août déjà, un avion-cargo de l'année israélienne est parti de Tel-Aviv avec à son bord 14 tonnes de denrées alimentaires et de médicaments. L'avion israélien a atterri à Zagreb et la cargaison a été déchargée à l'endroit même où le chargement devait être immédiatement effectué sur des véhicules spéciaux de l'ONU, en partance pour Sarajevo.

En même temps, le ministère des Affaires étrangères à Jérusalem examine la possibilité d'établir en Yougoslavie un hôpital de campagne qui devrait accueillir les réfugiés fuyant la Bosnie ravagée par les combats.

Le ministre des Affaires étrangères, Shimon Peres, qui a fait cette déclaration, a ajouté que l'hôpital serait dirigé par une équipe israélienne de spécialistes de la «Magen David Adom» (Etoile Rouge de David, équivalent israélien de la Croix-Rouge).

Parallèlement à l'aide humanitaire générale, l'Etat d'Israël aide les Juifs yougoslaves à quitter leur pays et à trouver refuge en Israël. Durant le mois d'août, des centaines de Juifs yougoslaves - surtout des femmes, des enfants et des personnes âgées en provenance des régions encerclées par les combats - ont rejoint Israël. C'est au péril de leur vie que des sauveteurs ont permis à certains de ces Juifs de fuir Sarajevo. (ZL) 

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10 / 1992
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Israël obtient des USA des garanties pour 10 milliards de dollars

Les USA se sont enfin décidés à accorder à Israël les garanties pour l'octroi de 10 milliards de dollars destinés à absorber le flux d'immigrants. La nouvelle a été communiquée par le président des Etats-Unis, George Bush, à la fin des deux jours d'entretien qu'il a eus avec le nouveau Premier ministre Yitzhak Rabin.

Cela fait déjà un an qu'Israël aurait dû recevoir ces garanties. C'est du moins ce qu'avait promis le Premier ministre de l'époque, Yitzhak Shamir, pendant la guerre du Golfe. Mais les Américains n'avaient pas tenu leur promesse. Le président Bush et son secrétaire d'Etat, James Baker, avaient décidé de priver Israël de ces garanties pour contraindre Jérusalem à suspendre la politique des implantations. Le gouvernement israélien n'a cependant pas cédé et les garanties ont donc été bloquées.

A présent - du fait du changement de gouvernement en Israël et vu la modification de la politique des implantations - le gouvernement américain a décidé d'accorder à Israël les garanties sur cinq ans, soit deux milliards par an. Les Américains ont renoncé au contrôle qu'ils voulaient exercer. Toutefois, ils se sont réservé le droit de geler à tout moment l'octroi des garanties.

Dans les milieux économiques israéliens, on s'est fort réjoui de l'octroi des garanties qui permettront à présent de relancer la roue de l'économie israélienne. Le gouvernement envisage d'investir d'abord les fonds octroyés dans des projets d'infrastructure affectant les communications, les routes, les chemins de fer, l'industrie, les ports et l'électricité. Les experts économiques s'attendent à ce que ces investissements provoquent dans les prochaines années un véritable boom économique et une réduction draconienne du préoccupant taux de chômage.

L'obtention des garanties passe pour un succès personnel de Yitzhak Rabin. Toutefois, de nombreux commentateurs et représentants de l'opposition en Israël ont affirmé que n'importe quel ministre israélien, même Yitzhak Shamir, aurait fini par obtenir les garanties. D'après eux, Bush aurait octroyé à Israël les garanties à des conditions favorables pour redorer son image auprès des Juifs américains. Dans les circonstances actuelles et étant donné sa baisse de popularité et les élections prochaines, le président savait pertinemment qu'il n'avait pas d'autre choix que d'accorder les garanties pour essayer de s'assurer la sympathie des Juifs, leur soutien financier et leurs voix lors de l'échéance électorale.

Les observateurs américains qui ont suivi de près la visite de Rabin ont confirmé les grandes lignes de cette théorie. Ils ont cependant affirmé que Monsieur Rabin a pu obtenir des résultats que Monsieur Shamir aurait été dans l'impossibilité d'atteindre. Un de ces observateurs a par exemple souligné que Rabin est parvenu à convaincre le président américain de renoncer à l'ultimatum relatif à l'arrêt complet des constructions dans les implantations. L'accord entre Bush et Rabin prévoit qu'Israël pourra achever la construction d'environ 11.000 logements dans les «territoires occupés». Ainsi, Rabin a réussi à faire accepter aux Américains la distinction entre les implantations nécessaires d'un point de vue politique et celles indispensables d'un point de vue stratégique. La campagne électorale et la volonté de satisfaire Israël ont également marqué d'autres aspects de la visite de Rabin aux Etats-Unis. Les parties ont notamment convenu qu'Israël recevra en cadeau plusieurs avions provenant des surplus de l'armée américaine. Les deux pays ont également redéfini certains aspects de l'équilibre stratégique et de la coopération. Ces dernières années, cette coopération avait souffert de la tension entre Israël et les Etats-Unis et n'avait connu un renouveau qu'il y a peu, lors de la guerre du Golfe. (ZL) 

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