Nouvelles d'Israël

03 / 1993
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L'OLP programme l'assassinat des principaux hommes politiques israéliens

Les services secrets israéliens ont découvert des plans de l'OLP visant l'assassinat d'hommes politiques israéliens. Sur la "liste noire" figuraient le nom du Premier ministre Yitzhak Rabin ainsi que ceux d'hommes politiques de droite, dont l'ancien Premier ministre Yitzhak Shamir, Ariel Sharon et d'autres.

Les assassinats devaient être exécutés par un citoyen israélien possédant déjà un passé criminel, Raffael Abraham. Celui-ci a vécu durant les cinq dernières années à l'étranger. Son interrogatoire a révélé qu'il avait rencontré à Tunis des activistes de l'OLP et que ceux-ci lui avaient remis la liste des personnes à assassiner. Ses commanditaires accordaient la priorité absolue à l'assassinat d'Ariel Sharon. Pour honorer son contrat, l'Israélien avait déjà reçu un acompte de 3 1.000 dollars.

Après une semaine de rencontres à Tunis, à Zurich et à Londres, Abraham s'était envolé pour Israël, où il a aussitôt été arrêté à l'aéroport. Il est maintenant accusé d'avoir violé la sécurité nationale ainsi que d'avoir projeté une haute trahison. S'il est condamné, il peut s'attendre à une peine d'emprisonnement très longue.

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03 / 1993
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L'Ukraine et Israël

Israël et l'Ukraine ont signé en janvier une longue série d'accords de coopération dans les domaines de la science, de la technologie, de l'agriculture et de la culture. Ces accords ont été conclus lors de la visite du président ukrainien, Leonid Kravtchuk. Le président Kravtchuk est le premier homme politique important de la CEI à se rendre en Israël. Il a été accueilli avec tous les honneurs nationaux; il a rencontré les ténors de la politique du pays et a même tenu un discours à la Knesset au cours duquel il a promis que son pays ferait tout ce qui est en son pouvoir pour faire avancer le processus de paix au Proche-Orient.

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03 / 1993

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Première ambassade musulmane à Jérusalem

Depuis sa création, l'Etat d'Israël lutte pour la reconnaissance internationale de Jérusalem en tant que capitale éternelle d'Israël. Un des signes de cette reconnaissance est la création d'ambassades par des Etats du monde entier à Jérusalem. Jusqu'à présent, le mouvement était inexistant. Seuls quelques rares pays avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques avaient leur ambassade à Jérusalem. La plupart des Etats éludaient la question de la reconnaissance de Jérusalem en installant leur ambassade à Tel-Aviv. Ce faisant, ils appliquaient la loi internationale qui permet la création d'une ambassade à quelques dizaines de kilomètres de la capitale.

Et au moment où les USA, l'allié le plus proche et le plus fidèle d'Israël, évitent toujours de prendre une décision à propos de Jérusalem, l'Etat musulman du Kirghizistan a à présent déclaré son intention d'ouvrir son ambassade dans cette ville. C'est ce qu'a fait savoir le président du Kirghizistan, Askar Akayev, lorsqu'il s'est rendu en Israël en janvier. Akayev, lui-même musulman, a exprimé son espoir que les Etats arabes et les autres Etats musulmans du monde n'essaient pas de boycotter sa décision. "Je crois que Jérusalem ne devrait plus jamais être divisée. Telle est la volonté de Dieu. Jérusalem n'appartient pas seulement aux Juifs, mais aussi aux musulmans et aux chrétiens", a déclaré Akayev pendant qu'il visitait les lieux saints islamiques.

Toutefois, le président Akayev a souligné en même temps que son pays fait partie du monde musulman.

Selon lui, "le peuple palestinien a droit à son indépendance. La forme de cette indépendance doit cependant aussi bien être acceptée par le gouvernement d'Israël que par le peuple palestinien".

Le Kirghizistan est une des républiques les plus orientales de la communauté des Etats indépendants. Elle compte environ 4,5 millions d'habitants, la plupart d'entre eux étant des nomades et des paysans. La communauté juive compte environ 5000 âmes. Le Kirghizistan, dont le territoire est environ 10 fois plus étendu que celui d'Israël, possède de nombreuses matières premières comme l'or, le plomb, le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Lors de la visite du président Akayev, les deux Etats ont signé plusieurs accords de coopération dans le domaine du commerce et de l'agriculture. Il a également été convenu que des sociétés israéliennes pourraient investir dans l'industrie de haute technologie du Kirghizistan.

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07 / 1993
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La bataille pour les hauteurs du GoIan

C'était un spectacle pratiquement surréaliste: environ 10.000 hommes, des religieux pour la plupart, perchés sur l'un des sommets du GoIan et regardant le lac de Tibériade, participaient à la célébration d'un mariage juif. Tout y était - le rabbin, qui présidait à la cérémonie, la «Ketuba» (contrat de mariage juif), par laquelle le jeune marié s'engage à protéger son épouse et à subvenir à ses besoins, les témoins, le vin, tout - à l'exception de la fiancée. Car cet acte symbolique était en fait un mariage avec la terre, le GoIan.

La cérémonie avait été organisée par le parti national religieux d'opposition, qui marquait ainsi son désaccord avec la volonté de restituer les hauteurs du GoIan à la Syrie. Parallèlement à cette cérémonie, des représentants des communes des hauteurs du GoIan menaient une grève de la faim de 18 jours devant la Knesset. Ils souhaitaient que l'opinion publique les soutienne dans leur refus de se laisser expulser de leurs habitations et de remettre les implantations aux mains des Syriens. S'est également associé à cette initiative le Likoud, qui organisait la cérémonie d'ouverture de son congrès dans la ville de Katzrin sur le GoIan. Le président du Likoud, Benjamin Natanyahu, a déclaré à cette occasion que son parti entreprendrait toutes les actions légales pour empêcher la restitution du GoIan.

Ces mouvements de protestation avaient pour origine la publication de certains articles de presse dans le courant du mois de mai. Ceux-ci stipulaient qu'Israël et la Syrie étaient sur le point de conclure un accord prévoyant que Damas garantirait une paix totale à Israël en échange d'une souveraineté sur le GoIan. Ces informations ont d'ailleurs été confirmées par le président syrien Assad lui-même. En effet, au cours d'une interview accordée à un journaliste britannique de ses familiers, le président Assad a expliqué pour la première fois que la Syrie était prête à conclure «une paix complète en échange d'un retrait total». «Nous avons franchi une étape importante», a ajouté Assad à l'attention de son interlocuteur, Patrick Seale. Etonnamment, le président syrien a également rendu hommage à feu l'ancien Premier ministre israélien, Menahem Begin, qui avait fait «un grand pas en faveur de la paix», lorsqu'il avait renoncé au rêve d'un Grand Israël et avait rendu la presqu'île du Sinaï à l'Egypte.

Ces articles ont suscité de grandes craintes au sein de la population du GoIan. Certains habitants de cette région ont affirmé qu'ils ne quitteraient jamais leur maison, ni ne vivraient sous la domination syrienne, tandis que d'autres menaçaient même d'opposer une résistance armée à toute tentative de restitution, quitte à tirer sur des Juifs si cela s'avérait nécessaire. Ces prises de position ont soulevé de vives critiques, également de la part d'autres colons des hauteurs du GoIan. Personne ne doute cependant que la bataille pour le plateau du GoIan ne fait que commencer.

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07 / 1993
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Crise de la coalition en Israël

Au moment où nous écrivons ces lignes, le gouvernement israélien se trouve au plus fort d'une crise de la coalition qui complique les affaires courantes et bloque le processus décisionnel, avec pour conséquence qu'Yitzhak Rabin est actuellement à la tête de cinq portefeuilles ministériels: la présidence du gouvernement, la défense, la religion, l'intérieur et le culte; un fardeau qui complique énormément sa fonction en tant que timonier du pays et responsable du processus de paix.

La crise a éclaté début mai lorsque le parti ultra-orthodoxe «Shas» a exigé que Shulamit Aloni, présidente du parti de gauche «Meretz», démissionne de son poste de ministre du Culte. Dans le passé, Aloni, personnage très contesté du paysage politique israélien, a déjà été plus d'une fois en butte à l'inimitié de l'opinion publique religieuse israélienne du fait de ses prises de position anti-religieuses. Celles-ci ont fourni aux cercles orthodoxes de l'opposition le prétexte qui leur a permis d'exercer sur le «Shas» des pressions non dissimulées pour qu'il quitte la coalition.

A deux reprises déjà, le «Shas» a été à l'origine de crises gouvernementales dans ce contexte. Celles-ci ont pu être aplanies après qu'Aloni ait promis de surveiller ses paroles à l'avenir. Toutefois, la presse faisait occasionnellement état de nouvelles déclarations et attitudes anti-religieuses de la part du ministre. Le «Shas» est cependant parvenu, plusieurs mois durant, à affronter et à repousser les attaques portant sur sa collaboration avec un gouvernement de gauche ayant exprimé l'intention de se retirer des territoires «occupés». Mais les pressions n'ont cessé de s'accentuer. Des parlementaires du «Shas» ont été agressés verbalement, et parfois physiquement, lors de manifestations publiques ou même à l'occasion de noces. La même atmosphère d'opprobre s'est également manifestée dans les synagogues où priaient les représentants du «Shas».

En fin de compte, les chefs de file de ce parti n'ont plus eu le choix et ont placé Rabin devant un ultimatum: soit Aloni abandonnait son poste de ministre du Culte, soit le «Shas» quittait la coalition. Cette alternative représentait un dilemme considérable pour Rabin. Le «Shas» possède six mandats, et si ceux qui les détiennent quittaient la coalition, Rabin ne dirigerait plus qu'un gouvernement minoritaire qui dépendrait de la bonne volonté des représentants arabes à la Knesset. Quant au «Meretz», il détient douze mandats et son départ du gouvernement entraînerait l'effondrement total de la coalition.

Dans ces conditions, Rabin et ses conseillers se sont mis à la recherche de solutions acceptables en procédant à un remaniement ministériel satisfaisant pour tous les interlocuteurs. Dans ce contexte, Aloni, du «Meretz», a remis à Rabin sa charge de ministre du Culte, tandis que Deri, du «Shas», faisait de même avec son portefeuille de l'Intérieur, et ce jusqu'à l'apparition d'une solution. Pour l'heure, il est toujours impossible de dire comment la crise se dénouera. Jusqu'à présent, les quelques tentatives de nouvelle répartition des charges ministérielles ont échoué. Même si une solution émerge, elle ne tiendra sans doute pas longtemps. Le fossé spirituel, politique et social entre le «Meretz» et le «Shas» est très large. Trop large, d'après certains. Car en réalité, il s'agit là d'une confrontation spirituelle entre une philosophie très judaïque et une conception du monde laïque et libérale. Avant de mettre sous presse, nous avons appris que la crise gouvernementale pourrait trouver un règlement et une solution acceptables pour toutes les parties.

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07 / 1993
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Journée de Jérusalem

Des milliers d'Israéliens ont envahi Jérusalem à la mi-mai, à l'occasion des festivités de commémoration de la réunification de la ville voici 26 ans.

Des parades particulières se sont déroulées dans les rues de Jérusalem; et la place du Mur des Lamentations, sur laquelle fut tenue un office religieux, était noire de monde. Des cérémonies du souvenir se sont tenues à certains endroits où l'on s'était jadis battu et particulièrement sur l'«Ammunition Hill», dont la conquête avait coûté la vie à de nombreux parachutistes.

Le point fort des festivités a été la signature de l'accord de Jérusalem, un document qui confirme l'unité de la ville ainsi que son statut de capitale éternelle et indivisible de l'Etat d'Israël. Les signataires étaient 1.600 représentants de centaines de communes et d'organisations juives du monde entier, venus spécialement pour cette occasion. La signature de cette convention cette année revêt une signification particulière, car elle s'est déroulée sur fond de négociations de paix à Washington. L'une des exigences palestiniennes posées à Washington veut en effet que Jérusalem-Est soit intégrée dans le projet d'autonomie palestinienne. Israël refuse catégoriquement cette demande, et cette question sera évidemment l'une des principales pierres d'achoppement lors de la poursuite des négociations.

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07 / 1993
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Le cauchemar d'Israël: des missiles iraniens sur Tel-Aviv

Voici quelques jours, M. Rabin, Premier ministre, a pris la parole à Tel-Aviv pour évoquer devant un cercle restreint d'interlocuteurs israéliens et étrangers le problème suivant: «L'Iran se pose comme le défenseur d'une philosophie extrémiste, qu'il propage dans l'ensemble du monde arabe et qui est plus dangereuse que ne l'était l'idéologie marxiste de l'Union soviétique à son apogée, car elle présente aux masses arabes une philosophie de vie absolue, close sur elle-même - associée à une menace nucléaire. C'est donc avec une grande inquiétude qu'Israël suit l'évolution de la situation en Egypte, où les attaques des fondamentalistes contre l'industrie touristique ont déjà provoqué d'énormes pertes financières - Rabin les chiffre à 1,5 milliard de dollars pour la seule année 1992.

Les Israéliens croient que Téhéran veut à tout prix devenir la superpuissance du Moyen-Orient dans les dix à douze années à venir. C'est avec une grande attention que l'on observe le commerce des armements qu'entretient le régime des Mollahs avec la Corée du Nord. Il semblerait que cette dernière fabrique des missiles d'une portée de 1.300 kilomètres qui, s'ils équipaient l'Iran, lui permettraient d'atteindre les centres vitaux d'Israël, Tel-Aviv et Jérusalem. En outre, l'Iran a renoué ses relations avec la Russie et la Chine afin d'accroître son arsenal conventionnel.

Il ne fait aucun doute que la récente visite en Chine de M. Shimon Peres, ministre des Affaires étrangères, devait servir à dissuader les leaders politiques de Pékin de fournir des armes - et surtout des missiles - à tout pays du Moyen-Orient en guerre avec Israël. M. Qian Qichen, ministre chinois des Affaires étrangères, a fait preuve d'une certaine bonne volonté, due sans doute en partie à des pressions occidentales. (DW)

Commentaire: Israël et l'Iran commettent tous deux les mêmes graves erreurs si leurs spéculations ne tiennent pas compte du Dieu d'Israël! Car le Psaume 2 est là qui déclare: Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l'Eternel et contre son oint?: 'Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes! Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d'eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur: 'C'est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte!» (v. 1-6). Et un autre passage de l'Écriture ne dit-il pas qu'aucune arme ne pourra abattre Israël ? Quel réconfort pour ce peuple! En outre, l'Iran (ou la Perse) compte également parmi les nations qui rejoindront Israël dans le sillage de la Russie pour y être jugées sur les montagnes et dans les champs d'Israël (voir Ezéchiel 38, 5). C.M.

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07 / 1993
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Manifestation d'immigrants

En raison des négociations pour la paix à Washington et des problèmes de sécurité ainsi que la crise gouvernementale en Israël, l'opinion publique avait presque perdu de vue la thématique de l'immigration.

Mais les immigrés, eux, ne l'avaient pas oubliée. Pour regagner l'attention du gouvernement et de la population, ils ont procédé en mai à la manifestation la plus importante jamais organisée dans ce cadre; celle-ci a rassemblé 15.000 personnes dont la plupart étaient originaires de Russie et de l'ex-URSS. Les manifestants ont protesté contre le fait que le gouvernement ne tient pas les promesses faites aux nouveaux arrivants. Pour cette raison, beaucoup d'entre eux seraient toujours au chômage ou exécuteraient des travaux ne correspondant en rien à leurs qualifications. Les immigrants ont en outre dénoncé les énormes difficultés d'intégration sociale ainsi que l'impossibilité de faire valoir leurs droits à l'acquisition d'un logement, les conditions nécessaires à l'obtention d'un crédit étant hors de leur portée. La manifestation a atteint son point culminant lorsque l'ancien «Prisonnier de Sion», Nathan Sharansky, a lu les promesses du gouvernement les unes après les autres et les a déchirées avant de les jeter dans une corbeille à papiers.

Sharansky a lancé un avertissement: les communiqués relatifs à la situation en Israël empêcheraient les Juifs habitant dans les Etats de l'ex-URSS d'y émigrer. Selon lui, la moitié des Juifs qui souhaitent quitter la CEI préfèrent d'ores et déjà l'Allemagne ou l'Amérique à Israël comme nouveau foyer. Sharansky a exhorté le gouvernement à ne pas manquer cette occasion historique et à tout mettre en oeuvre pour que la majorité des Juifs émigrent en Israël.

Selon les données communiquées par le Bureau Central des Statistiques, 60.000 Juifs environ auraient quitté la CEI pour Israël l'an dernier. Le nombre des immigrants recensés au début de 1993 ne laisse présager aucune amélioration, sauf revirement radical.

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