Nouvelles d'Israël

10 / 1999
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LE CADEAU DE L'ALLEMAGNE À ISRAEL

Le sous-marin «Dolphin» est arrivé en Israël

C'est par une cérémonie et une fête impressionnantes, auxquelles ont participé le Premier ministre et ministre de la Défense Ehud Barak et la direction des institutions militaires et de renseignement que la marine israélienne a pris livraison du «Dolphin», sous-marin de construction moderne.

Le «Dolphin» est l'engin militaire le plus onéreux des forces armées israéliennes. Il vaut quelque 300 millions de dollars US et a, dans le monde entier, la réputation d'être le meilleur sous-marin conventionnel (par opposition aux sous-marins nucléaires). Venu en 28 jours des chantiers navals de Kiel, le «Dolphin» est entré dans le port de Haïfa. Le voyage s'est principalement effectué en plongée.

Le «Dolphin» est le premier de trois sous-marins construits et financés par le gouvernement allemand pour Israël suite à une décision prise par l'ancien chancelier Kohl pendant la guerre du Golfe. Cette décision avait pour but de marquer une identification avec Israël, étant donné qu'à l'époque, les missiles Scud irakiens frappaient Israël.

Le deuxième sous-marin, le «Leviathan» (baleine), se trouve actuellement en mission d'essai à proximité des eaux norvégiennes. Le troisième, le «Tkurnah» (reconstruction) est dans sa dernière phase de construction et n'a pas encore quitté son chantier naval allemand.

Ces trois submersibles, qui démultiplient la force de frappe militaire israélienne, doivent principalement servir à des missions de renseignements à proximité des eaux côtières de pays hostiles. En outre, ont précisé des sources étrangères, chacun de ces engins peut être équipé de missiles balistiques et les emporter en plongée. Ceci pourrait donner à Israël une capacité de deuxième frappe: en cas d'attaque étrangère massive, les sous-marins resteraient opérationnels, ce qui conférerait un immense avantage stratégique par rapport à l'ennemi.

Commentaire: Israël reçoit beaucoup d'argent et d'armes des Etats-Unis. C'est une des raisons qui font que ce pays est béni. Mais l'Allemagne ressentira d'une façon ou d'une autre les conséquences positives pour avoir offert ces sous-marins à l'Etat hébreu. CM

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10 / 1999
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LA PLACE DU TEMPLE: OBJET DE CONTESTATIONS

Poussée plus forte vers le Temple

Ces derniers temps, la Cour suprême de justice a pris certaines décisions tendant à modifier l'interdiction globale d'autrefois et les restrictions de la police israélienne relativement aux prières juives sur le mont du Temple.

Par un jugement, la Cour suprême de justice a autorisé les prières juives sur le mont du Temple pour autant qu'elles ne revêtent pas un caractère démonstratif et ne constituent pas un danger potentiel pour l'ordre public. Cette décision a été prise en relation avec la libération d'un juif. Il s'agissait d'une accusation portée contre un adepte du mouvement «Chai VerKaijam» (Vivant et Existant), à qui il était reproché un comportement inconvenant à l'égard de l'autorité et de la résistance vis-à-vis d'un policier dans l'exercice de ses fonctions. Avraham Eitiel avait été inculpé pour avoir prononcé à haute voix, il y a quatre ans sur le mont du Temple, le Sh'ma Israël : «Ecoute, Israël! L'Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel.»

Un jour avant que ne tombe cette décision, la Cour suprême de justice avait recommandé à la police de ne pas empêcher l'accès des juifs au mont du Temple pour autant qu'il n'y ait pas infraction à certaines ordonnances judiciaires. Selon ce jugement, c'est au responsable en place du lieu (le mont du Temple) qu'il incombe d'apprécier la situation. Ce n'est que sur base d'éléments concrets venant jeter le trouble qu'il peut empêcher à des juifs d'accéder à ce mont.

Jusqu'à présent, il n'existait pas de critères sur base desquels la police aurait pu former un jugement. Elle interdisait automatiquement l'accès aux juifs, quand il s'agissait de prières.

La décision de la Cour suprême de justice a été accueillie favorablement par certaines organisations s'employant au rétablissement de la souveraineté israélienne sur le mont du Temple ainsi qu'à la restauration de cet édifice religieux. Les responsables de ces organisations mettent l'accent sur la grande teneur symbolique de cette décision, tombée la veille du jour de jeûne Tisha be Av (le 9e jour du mois juif Av). Il s'agit du jour de la destruction du Temple; traditionnellement, les juifs croyants se réunissent alors au Mur des Lamentations pour prier et pour se souvenir du passé et de l'histoire de la nation.

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10 / 1999
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SUCCES POUR LES SERVICES SECRETS ISRAÉLIENS

L'Iran entraîne des partisans du Hamas venus des territoires occupés

Des partisans du Hamas venus des territoires occupés sont formés à la guérilla dans les camps militaires des gardiens de la révolution à proximité de Téhéran. Après leur formation, ils sont réintroduits dans les territoires occupés afin de servir d'agents de liaison pour des attentats terroristes en Israël.

Les services secrets israéliens ont récemment capturé trois partisans du Hamas alors qu'ils tentaient de regagner les territoires occupés. Lors d'interrogatoires intensifs, ils ont fourni tous les détails sur leur formation et ont en outre expliqué comment ils avaient été réintroduits en Israël.

Le public israélien a eu connaissance des détails suite aux plaintes que le département juridique de l'armée israélienne a déposées à l'encontre de ces partisans auprès du tribunal militaire de la bande de Gaza.

Ces plaintes expliquent qu'ils ont été formés à la guérilla en Iran pendant un an, en compagnie de participants venus d'Afghanistan et de Yougoslavie. Après cet entraînement suivi d'une formation idéologico-religieuse, les trois membres du Hamas ont d'abord été emmenés dans un pays tiers qui devait permettre de camoufler leur lieu de séjour. Selon un stratagème monté de toutes pièces, ils séjournaient à l'étranger pour y faire des études universitaires. C'est seulement par la suite qu'ils sont revenus en Israël afin d'y créer des cellules souterraines et de préparer des attentats contre Israël.

Cette implication de l'Iran dans les activités du Hamas représente un changement notable. Dans le passé, certains communiqués affirmaient que l'Iran formait des membres du Hezbollah et de l'organisation terroriste du jihad islamique. Mais les relations entre l'Iran et le Hamas étaient problématiques. Le Hamas tenait à garder son autonomie et avait même essayé de se passer de l'aide financière iranienne. Mais à présent, le Hamas semble obtenir de l'aide militaire de la part de l'Iran, principalement en bénéficiant d'une formation militaire, mais qui pourrait également s'étendre à d'autres domaines.

Pour Israël, cela signifie que l'Iran est directement impliqué dans les attentats terroristes contre le pays. Ce fait pourrait avoir des conséquences importantes pour la politique de l'Etat d'Israël envers l'Iran. Voici un mois seulement, la presse israélienne a publié des communiqués affirmant que les dirigeants iraniens se seraient distanciés de leurs positions férocement anti-israéliennes. Suite à ces communiqués, Israël avait modéré sa classification de l'Iran en tant qu'Etat hostile.

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12 / 1993
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Divulgation des relations avec la Jordanie

Contrairement au secret qui continue à entourer les contacts d'Israël avec certains pays arabes, les relations avec la Jordanie ont été «sorties du placard» et sont de ce fait devenues publiques et de notoriété générale.

Shimon Peres, ministre israélien des Relations extérieures et le Prince Hassan, héritier du trône jordanien, ont encore considérablement accéléré le processus en se rencontrant en public à Washington. C'était la première rencontre publique entre hauts représentants de ces deux Etats. Elle s'est déroulée sous la houlette du Président Clinton à la Maison Blanche. Des accords ont notamment été pris portant sur la constitution d'un comité chargé d'examiner les nouvelles possibilités de collaboration économique entre les deux pays. Suite à cette rencontre, le Prince Hassan et Shimon Peres se sont présentés à la presse et ont permis à cette dernière de les photographier ensemble - signe indubitable de la nouvelle atmosphère qui permet à Israël et à la Jordanie de faire état de leurs relations en public.

Avant cette rencontre, les contacts entre la dynastie jordanienne et Israël n'avaient eu lieu que dans le secret le plus absolu. Selon diverses informations, le Roi Hussein rencontrait régulièrement le président du gouvernement israélien. Une de ces réunions s'est déroulée avec la présidente Golda Meir durant la première semaine d'octobre 1973. Au cours de cette entrevue, le Roi Hussein aurait averti Mme Meir de l'existence de plans d'une attaque syrienne et égyptienne, mais n'aurait guère été pris au sérieux. Quelques jours plus tard éclatait la guerre du Kippour. Jusqu'en octobre 1993, cette rencontre ainsi que l'avertissement du Roi Hussein étaient restés strictement confidentiels. Ces événements ont été révélés suite à la publication des mémoires de l'ancien chef des services secrets militaires d'Israël, le général Eli Saira. 

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12 / 1993
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Elections à Jérusalem - Défaite de Teddy Kollek

Le maire de Jérusalem, Teddy Kollek, a subi une défaite étonnamment sévère lors des récentes élections municipales qui se sont déroulées en Israël. Après 28 ans au même poste, M. Kollek, 83 ans, a été battu (41 % des voix) par son adversaire Ehud Olmert du parti conservateur national, le Likoud.

La défaite de Teddy Kollek constitue également un coup dur pour le Premier ministre Yitzhak Rabin, qui avait déclaré que ces élections municipales dans tout le pays constitueraient une forme d'aval à sa politique de paix. Il avait d'ailleurs déclaré à Jérusalem avant le scrutin: «Chaque voix pour Teddy Kollek est une voix pour la paix.»

M. Rabin attend à présent de ces élections des répercussions négatives sur le processus de paix au Proche-Orient et sur la position d'Israël dans le monde. D'après lui, «il s'agit d'une réalité très désagréable». Quant à M. Kollek, il serait tout à fait désolé pour l'avenir de la cité et de ses habitants. Le ministre du Tourisme Usi Baram a même qualifié l'issue de ce scrutin de «tragédie».

M. Olmert, 48 ans, vainqueur de ces élections, a annoncé que Jérusalem deviendrait une «ville juive». Selon lui, tout Juif pourrait acquérir une propriété n'importe où à Jérusalem, y compris dans le quartier arabe, à l'est de la ville. M. Olmert a déclaré qu'il avait éprouvé une grande crainte à l'idée que Jérusalem puisse devenir «province» d'un Etat palestinien. Son parti, le Likoud, refuse catégoriquement toute entente entre Israël et l'OLP et s'est prononcé contre l'accord-cadre d'autonomie pour les Palestiniens des territoires occupés, signé en septembre dernier. (DW)

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12 / 1993
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Les Etats-Unis retirent 400 millions de dollars à Israël

C'est par une démarche surprenante, qui n'a pas été sans provoquer une grande amertume en Israël, que le gouvernement américain a décidé de retirer 437 millions de dollars des deux milliards promis.

Le soutien financier représenté par ces deux milliards de dollars avait été attribué aux Israéliens pour l'intégration de nouveaux immigrés.

L'accord financier signé avec le gouvernement Rabin garantit aux Israéliens deux milliards de dollars par an sur une période de cinq ans; aux termes de cet accord, ces sommes sont attribuées à Israël en tant que prêt destiné à financer l'intégration des immigrés de fraîche date. Cet accord stipule que la totalité de cet emprunt doit exclusivement servir au financement d'activités dans l'enceinte de la «frontière verte». Israël s'est engagé à rendre compte aux Américains de toute entorse à cette règle et a approuvé ces directives sur le principe. Toutefois, fidèle à ses préceptes en matière de colonisation, Israël a fait savoir qu'il avait consacré cette année la somme de 437 millions de dollars à des projets de ce type situés au-delà de la «frontière verte». Une partie de ce montant a servi à un projet immobilier entamé sous le gouvernement Shamir, l'autre à la construction de logements juifs à Jérusalem-Est. En réaction à ce communiqué, le Président Clinton a décidé de soustraire la somme de 437 millions de dollars au montant global mis cette année à la disposition d'Israël par les Etats-Unis. L'annonce de cette réduction, bien que conforme aux termes de l'accord, a surpris le gouvernement Rabin. En effet, celui-ci présumait qu'au vu de l'accord intervenu entre Israël et l'OLP, les Etats-Unis adopteraient une attitude moins pusillanime envers Israël. Mais dans cette affaire, les fonctionnaires du ministère américain des Affaires étrangères ont pris leur décision avec une fermeté toute bureaucratique. En conséquence, le gouvernement de Jérusalem a décidé d'entamer une campagne publique visant à la restitution de cette somme par les Etats-Unis.

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12 / 1993
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Israël dans la fièvre de la paix

L'accord de paix qui se profile entre Israël et les Palestiniens ouvre des horizons entièrement neufs quant à une collaboration au Proche-Orient, qui s'annonce parfois véritablement fantastique. Des entreprises commerciales, des sociétés privées et publiques ainsi que des hommes politiques de toutes tendances - surtout du côté israélien - ne cessent de débattre sur les projets les plus divers, censés apporter le bien-être économique au Proche-Orient. Mais il y a également beaucoup, beaucoup d'argent en perspective pour les investisseurs qui voudront s'enrichir dans le cadre de la paix au Proche-Orient.

C'est ainsi qu'Israël a appris que le groupe Daimler-Benz de Stuttgart souhaitait fabriquer des camions Mercedes dans les usines de l'armée israélienne, afin de les vendre dans tout le Proche-Orient. La fabrication de ces véhicules pourrait offrir une solution au grave problème de l'emploi que connaît l'industrie militaire israélienne, qui s'est vue contrainte de licencier des milliers de travailleurs ces dernières années.

Cette possibilité d'accord avec Daimler-Benz s'est cristallisée début octobre à l'occasion d'une visite du ministre israélien des Affaires étrangères en Allemagne; Shimon Peres s'est entretenu à ce sujet avec le Chancelier Kohl et a fait savoir que d'autres firmes allemandes avaient manifesté leur intérêt pour la construction d'une ligne de chemin de fer vers Eilat et Akaba, ainsi que d'une centrale hydro-électrique impliquant la participation commune d'Israéliens et de Palestiniens.

D'autres sociétés du monde entier ont déjà exprimé leur souhait de participer à la construction d'une centrale hydro-électrique et d'un canal destiné à la relier à la Méditerranée ou à la mer Rouge. Quantité d'autres projets fantastiques sont également à l'étude.

Les sociétés israéliennes sont elles aussi touchées par l'euphorie de la paix. Le groupe «Kur» a fait savoir qu'il avait noué des relations avec des partenaires palestiniens afin d'investir dans les territoires occupés. Cette société devrait apporter à la Bourse de New York 100 millions de dollars pour ses futures activités. Mais les entreprises publiques ne sont pas en reste dans ce tableau: à la mi-octobre, la société «Ma'atz» a publié un programme destiné à assumer la surveillance de la construction de ponts et de chaussées en Israël. Israël deviendrait ainsi la plaque tournante par où passeraient tous les grands projets routiers du Moyen-Orient, et qui relierait l'Europe et l'Afrique. Au vu de ces éléments, des experts de la société «Ma'atz» ont planifié 15 nouvelles routes qui traversent Israël du nord au sud et d'ouest en est, mais qui s'arrêtent provisoirement aux frontières. Les Israéliens devraient pouvoir utiliser ces routes tant au quotidien que pour des excursions à destination de Damas, d'Amman et même de la Turquie.

Même si pour l'instant, la vague d'enthousiasme se fait surtout sentir en Israël, il semble que les Arabes comprennent eux aussi quels fruits économiques la paix pourrait porter. Parmi ceux qui ont déjà pris position à ce sujet figure le Président du parlement des richissimes Emirats du golfe Persique, A l'hadsh Ibn Abdallah, qui a déclaré que «le traité de paix entre Israéliens et Palestiniens sur l'autonomie des territoires occupés peut entraîner des modifications radicales sur le plan des relations économiques de toute la région».

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