Nouvelles d'Israël

06 / 1997
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La rue Bar-Ilan

Outre les luttes entre les judaïsmes réformateur, conservateur et orthodoxe, celle concernant l'identité religieuse de l'Etat d'Israël s'est cristallisée sur un point précis: la rue BarIlan, à Jérusalem, qui, depuis longtemps déjà, est un symbole des différends entre orthodoxes et séculiers. Il y a quelques mois, des échauffourées s'étaient produites; elles opposaient les orthodoxes vêtus de noir aux forces de police et aux gardes des frontières. Les affrontements tournaient autour de cette question: Cette artère centrale de Jérusalem peut-elle rester ouverte ou doit-elle être fermée le jour du sabbat?

Dans cette lutte, la police représentait l'Etat de droit et le jugement prononcé, selon lequel la rue doit rester ouverte le sabbat aux juifs séculiers qui n'observent pas le repos sabbatique. Mais les ultraorthodoxes, riverains de cette artère, combattaient pour maintenir la sainteté de ce jour.

Les deux clans demeurèrent fermes, refusant tout compromis. Les policiers, certains à cheval, utilisèrent des pompes à eau. Les ultra-orthodoxes jetèrent des pierres, se servirent de bâtons et mirent le feu à des poubelles, bloquant ainsi la rue. L'ampleur de la violence glaça d'effroi la population israélienne ainsi que le gouvernement. Des commissions de conciliation furent constituées, mais les deux clans campèrent sur leurs positions, chacun attendant de l'autre qu'il fasse des concessions.

Les longs débats portant sur l'avenir de la rue furent finalement soumis à la Cour suprême par des habitants non religieux, qui souhaitaient pouvoir rentrer chez eux en auto le jour du sabbat également.

Le jugement de ladite Cour fut rendu à la mi-avril. Comme il fallait s'y attendre, il donna la préférence au principe de la liberté de mouvement des séculiers plutôt qu'à celui pose par les ultra-orthodoxes pour la liberté de religion. Il fut donc décidé que la rue resterait ouverte le sabbat, jusqu'à ce qu'une voie alternative de circulation soit trouvée pour les séculiers.

Ce jugement mit en rage la population ultra-orthodoxe. Les députés de ce groupe parlèrent de la «dictature» de la Cour suprême de justice. Selon eux, celle-ci n'a aucune compétence dans le domaine de la liberté de la foi et de la conscience. Ils tenteront de faire passer une loi qui permettra de contourner les arrêts de la Cour suprême. De cette manière, la rue serait fermée le sabbat, et le tribunal se verrait ainsi privé de toute possibilité d'intervention. Quelques membres moins raffinés des ultra-orthodoxes ont immédiatement déclaré la guerre. C'est ainsi que, malgré la décision de la Cour, la fameuse rue est de nouveau le théâtre d'échauffourées.

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Nouvelles d'Israël

11 / 1997
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Où en est la spiritualité en Israël?

Des billets dans le mur des Lamentations !

Sept pour cent à peine de tous ceux qui se rendent au mur des Lamentations y viennent pour déposer des requêtes écrites dans les joints de l'antique maçonnerie: c'est ce qu'affirment les résultats d'un vaste sondage commandité par le ministère de la Religion dans le but de déterminer les services religieux auxquels assiste le public israélien.

Selon ce sondage, 38% des juifs vivant en Israël se sont rendus l'an dernier au mur des Lamentations. Moins de la moitié d'entre eux (44%) y venaient pour prier. 40% étaient là dans le cadre d'une excursion à Jérusalem et le reste, pour y déposer une requête (7%) ou y célébrer une fête familiale (9%).

L'enquête donne également des résultats intéressants quant au comportement du public vis-à-vis des synagogues. Il s'est avéré que seuls 5,5% de la population juive se rendent régulièrement dans une synagogue pour y prier. 11,7% vont y prier une fois par semaine, généralement le jour du Sabbat, et une proportion considérable de juifs (36%) ne s'y rendent jamais.

Autre résultat intéressant: 93% des mariages en Israël se font selon le rite orthodoxe. Seuls 2,5% des époux choisissent un rabbin réformé ou conservateur, tandis que 5,5% environ des mariages sont civils.

Commentaire:

Ces chiffres expriment entre autres choses le fait que si Israël se prétend peuple de Dieu, il n'en est pas ainsi dans les faits. Nous devons prier pour que cette disparité s'amenuise de plus en plus. Dans notre numéro de septembre, nous évoquions déjà les changements en cours parmi le peuple israélien dans ce domaine. Il ne fait aucun doute que Dieu se rapproche du but qu'Il a défini pour Son peuple! Cette faille finira par se combler lorsque Jésus reviendra en Israël et qu'ils tourneront leurs regards vers Lui, Celui qu'ils ont transpercé (voir Zach. 12, 10; Apoc. 1, 7). CM

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Nouvelles d'Israël

Décembre 1998
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L'AN 2000 ET SES DANGERS

Mise en garde contre les sectes

Les services de sécurité israéliens ainsi que l'état-major chargé de la lutte contre le terrorisme au sein du cabinet du Premier ministre mettent en garde contre de possibles actes terroristes de la part de membres de sectes chrétiennes au cours de l'an 2000. Dans un document interne provenant du cabinet du Premier ministre, il est indiqué que, parmi les nombreux pèlerins qui se rendront en Israël pour les manifestations organisées en l'an 2000, il pourrait aussi y avoir des membres d'organisations chrétiennes extrémistes et qu'on ne peut exclure des projets terroristes à connotation religieuse.

Peu avant la publication de ce document, on a appris que deux pèlerins chrétiens en provenance des Etats-Unis avaient été appréhendés à l'aéroport Ben Gourion. Ils étaient venus en Israël avec l'intention de commettre un important attentat sur le mont du Temple. Grâce aux informations des services secrets internationaux, les deux Américains ont pu être interceptés à temps. Ils appartiennent à une secte chrétienne qui veut à tout prix construire un troisième temple juif sur le mont du Temple car elle est persuadée que cela accélérera le retour de Jésus-Christ.

Les services de sécurité israéliens craignent que ces deux adeptes ne représentent qu'une fraction des extrémistes mus par une vision apocalyptique du monde en l'an 2000. Pour ceux-ci, l'an 2000 correspond en effet à la fin du monde et ils sont prêts à sacrifier leur vie sur leurs lieux saints.

Un quotidien israélien a d'ailleurs révélé qu'il avait été fait appel à un corps spécial composé de représentants des services de sécurité, de l'état-major de lutte contre le terrorisme, du cabinet chargé de la sécurité intérieure ainsi que d'autres services gouvernementaux. Ce corps spécial est en train d'élaborer des recommandations d'actions pour améliorer les contrôles à l'aéroport Ben Gourion ainsi qu'à d'autres points d'entrée dans le pays. Parallèlement, le ministère de l'Intérieur va rendre plus performant son savoir-faire technologique afin d'obtenir de meilleures informations sur Israël et de les exploiter. Les données sur les touristes se rendant en Israël seront également complétées et améliorées. Enfin, Israël s'efforce d'établir une coopération internationale pour obtenir toute information sur d'éventuels touristes suspects se rendant en Israël.

Commentaire.

Dieu n'a pas besoin «d'aides» pour accélérer la construction du Temple et le retour de Son Fils. Il accomplit Sa Parole et tient souverainement Ses promesses, que les humains le veuillent ou non. Notre monde a pu s'en rendre compte à plusieurs reprises ces 50 dernières années. Pensons, par exemple, à la création de l'Etat d'Israël en 1948 et aux cinq guerres que le pays a connues et dont il est chaque fois sorti vainqueur malgré la supériorité écrasante des Arabes. Lorsque c'est le moment, Dieu agit. Ses témoignages sont hautement fiables (Ps. 93, 5). CM

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Nouvelles d'Israël

07-98
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Assassinat d'un médecin pénitentiaire

Début mai, en Israël, un médecin pénitentiaire a péri dans l'explosion d'une charge placée sous sa voiture. Le docteur Siegelboim était président de l'Office de la santé et des affaires sociales des établissements pénitentiaires. Ses collègues, et même les détenus, le décrivaient comme un «ange». La police multiplie les efforts pour élucider le meurtre, qui a suscité angoisse et abattement parmi le personnel des prisons. L'enquête bat son plein en suivant des méthodes non-conventionnelles et effectuées sous le sceau d'un secret strict.

Manifestement, les assassins font partie des proches d'un des plus célèbres prisonniers d'Israël, Uzi Meshulam.

Meshulam, que ses adeptes appellent rabbin, est à la tête d'une secte extrémiste comptant plusieurs centaines de membres. Ses disciples viennent principalement du Yémen. Ils affirment que les enfants yéménites disparus voici plusieurs décennies lors de l'immigration de Juifs yéménites en Israël ont été «enlevés par les Ashkénazes» et vendus à des survivants de l'Holocauste à l'étranger. Meshulam a été condamné à plusieurs années de prison après avoir exhorté ses disciples avec succès - à prendre les armes contre la police qui assiégeait sa maison de Jehud.

Les adeptes de Meshulam prétendent que depuis qu'il se trouve en détention, son état de santé s'est détérioré et qu'il est en danger de mort; et ils ont exigé sa libération. Quand cette revendication a été rejetée, ils en ont rendu responsable Siegelboim, qui avait été médecin-chef de la prison jusque récemment. La police soupçonne un ou plusieurs disciples de Meshulam, qui possèdent une formation militaire, d'avoir placé la bombe avec une habileté très professionnelle.

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Nouvelles d'Israël

Décembre 1998
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CANONISATION

Irritation à l'égard du Vatican

Plusieurs organisations juives éprouvent de l'irritation vis-à-vis du Vatican après que celui-ci eut déclaré «sainte» une ancienne juive convertie au christianisme. Cette nouvelle sainte, nommée par le Pape Jean-Paul II, est la nonne Edith Stein, qui fut assassinée par les nazis.

Edith Stein, née juive, décida dans sa jeunesse de passer au christianisme et de devenir nonne. Elle se joignit aux carmélites et vécut dans un couvent en Hollande. Quand les nazis envahirent ce pays, elle fut arrêtée en raison de son origine juive et assassinée à Auschwitz.

Le Pape la déclara sainte parce qu'elle périt en victime de l'Holocauste, ce qui irrita lesdites organisations. Elles croient, en effet, que, de cette manière, Jean-Paul II passe intentionnellement sous silence le fait que l'Eglise catholique romaine n'a rien fait pour sauver des juifs et que, dans certains cas, elle a même collaboré avec les nazis.

La peur et l'irritation se sont accrues quand fut connue l'intention du Vatican de nommer sainte Anne Frank à l'occasion des festivités de l'an 2000. Le président de la communauté juive à Rome, Sandro di Castro, n'a pas caché son agacement lorsqu'il prit connaissance de ce projet. Anne Frank, qui, dans son journal, décrivit à l'insu des nazis le sort d'une famille juive, perdra en conséquence son identité juive pour devenir un symbole chrétien; c'est ce que pense le président des juifs d'Italie.

 

Commentaire:

Quoi que l'Eglise catholique romaine se permette et en dépit de tous ses efforts pour voler le peuple juif, en se prétendant successeur d'Israël et en ôtant à l'Etat juif son droit à l'existence, il se fait que c'est exactement le contraire qui est la vérité. La restauration d'Israël au cours des 50 dernières années ne correspond pas aux conceptions de l'Eglise catholique romaine. Mais l'Eternel, le Dieu d'Israël, pose des faits que personne aujourd'hui ne peut ignorer.

Les récents projets concernant Anne Frank constituent le sommet de cette insolence de la part de Rome; ils marquent une fois de plus que l'attitude de l'Eglise catholique romaine vis-à-vis du judaïsme a à peine changé. Il y a cependant régulièrement chez elle des exceptions. Il suffit de penser à la poignante prière que le Pape Jean XXIII écrivit peu avant sa mort (il désirait qu'elle fût dite dans toutes les églises):

«Nous confessons que de très nombreux siècles d'aveuglement ont recouvert nos yeux de sorte que nous ne voyons plus la beauté de ton peuple élu et que nous ne reconnaissons plus dans son visage les traits de notre Frère premier-né. Nous avouons que le signe de Caïn est sur notre front. Des siècles durant, Abel gisait là dans le sang et les larmes, et cela parce que nous oubliions ton amour. Pardonne-nous la malédiction que, très injustement, nous avons prononcée sur le nom des Juifs! Pardonne-nous que, dans sa chair, nous t'avons crucifié une seconde fois; nous ne savions pas ce que nous faisions!» CM 

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Nouvelles d'Israël

03 / 1998
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Démocratie contre Judaïsme

Que faut-il choisir? La démocratie ou le judaïsme?

Cette question fait partie des grands thèmes auxquels la société et la politique israéliennes sont aujourd'hui confrontées, étant bien entendu que la réponse dépend de la philosophie et des convictions de chacun.

Yitzhak Levy, membre du parti national-religieux Mafdal, est rabbin. A ce titre, il est naturellement tenu de respecter la loi juive. Cependant, Levy est également ministre du gouvernement actuel. Ce poste lui a échu grâce au système démocratique israélien. Interrogé sur le choix qu'il ferait entre la démocratie et sa foi, il a répondu sans ambiguïté: «Dieu n'a pas sa place dans la démocratie», concluant «Le judaïsme est susceptible de nuire à la démocratie. Si nous voulons préserver le judaïsme, entraver les droits individuels est justifié.».

Levy a fait ces déclarations lors d'une journée d'étude organisée sur le thème «Israël, un pays judéo-démocratique». Le fait qu'un ministre du gouvernement ne défende la démocratie qu'avec tiédeur a irrité Joram Dinstein, directeur de l'université de Tel-Aviv, qui participait également à cette journée d'étude. Dinstein a réagi par ces mots: «Actuellement, la majorité en Israël n'est pas religieuse. Elle n'acceptera en aucun cas la dictature ultraorthodoxe.» Ces polémiques, si caractéristiques d' Israël aujourd'hui, n'ont pas fini de s'aggraver.

Commentaire:

Ni la démocratie, ni le communisme, ni une dictature ultraorthodoxe ne sont le fait de Dieu, même si la démocratie est un moindre mal par rapport au communisme. Mais la Bible n'enseigne pas la démocratie. Et l'Antichrist sera élu démocratiquement - on ne voit guère comment il en irait autrement. La seule solution juste est le règne divin que Jésus Christ exercera à partir de Jérusalem sur Israël et le monde entier, comme on peut le lire dans Esaïe 2, 2-4, ce qui s'accomplira pendant le règne de mille ans «Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l'Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu 'elle s 'élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront.

Des peuples s'y rendront en foule, et diront: Venez, et montons à la montagne de l'Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Eternel.

Il sera le juge des nations, l'arbitre d'un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes; une nation ne tirera plus l'épée contre une autre, et l'on n 'apprendra plus la guerre. » CM

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