. Doutes « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Mat. 14 : 31.
Introduction
Qu'est-ce que le doute ?
Un outrage à la souveraineté de Dieu. Un défi à sa justice. Une offense à son amour. Puisque « nous avons la promesse et le serment de Dieu, ces deux choses immuables par lesquelles il est impossible que Dieu mente et dans lesquelles nous pouvons trouver un puissant encouragement » (Hébr. 6 :17-18), n'est-ce pas un très grand péché que de douter de Dieu et de sa parole de vérité ? Voir : 1 Jn 5 : 10 ; Jn 16 : 9.
I. - Source du doute
D'où provient-il ?
Il est entré dans le monde le jour où l'Ennemi de Dieu a insufflé son poison dans les coeurs par sa perfide suggestion : « Dieu aurait-il dit ? » C'est là la porte ouverte au doute chez tous ceux qui ne sont pas profondément enracinés dans la parole immuable et éternelle de Dieu. Gen. 3 : 1 ; Mat. 13 : 7.
II. - Langage du doute
Ce qui caractérise le doute c'est que l'on veut voir avec les yeux de la chair ce que seuls les yeux du coeur, c'est-à-dire l'oeil spirituel, l'oeil intérieur peut percevoir. Alors on doute soit de la puissance de Dieu, soit de l'amour de Dieu.
Et le doute dit :
ou bien
et l'on s'excuse disant croire à son pouvoir, mais non à son vouloir,
ou bien
c'est-à-dire l'on dit : Dieu peut, mais il ne veut pas...,
ou bien
Deux formes de doute, mais doute toujours.
III. - Remède contre le doute
Retour à la parole éternelle de vérité ; rentrée dans le sanctuaire de la communion avec Dieu. Ps. 73 : 13-17 ; assurance inébranlable : Dieu peut, Dieu veut.
Comment pourrait-il être limité dans son action ou sa volonté ?
« Notre Dieu est au ciel ; il fait tout ce qu'il veut. » Ps. 115 : 3.
... lui qui produit en nous le vouloir et le faire 1... Ph. 2 : 13.
Quelle est donc cette volonté de Dieu qu'il peut et qu'il veut réaliser ?
« Dieu veut qu'aucun de ces petits ne périsse. » Matth. 18 : 14.
« La volonté de Dieu c'est notre sanctification. » I Thes. 4 : 3.
Cette volonté est-elle un fait accompli ?
Pas encore : toutefois la Parole de Dieu déclare
Dieu peut préserver de toute chute (donc : sanctifier). Jude 24.
Dieu peut révéler les choses cachées : Dan. 2 : 18. Ex. : Elisée, Jean, Paul, etc...
Dieu peut délivrer de la fournaise (épreuves, tribulations). Dan. 3 : 17.
Dieu peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil. Dan. 4 : 34.
Dieu peut ressusciter les morts : Hébr. Il : 19.
Dieu peut faire infiniment au-delà de ce que nous demandons et pensons. Eph. 3 : 20.
Mais pourquoi puisque Dieu le peut et qu'il le veut aussi, ne réalise-t-il pas dès maintenant sa volonté d'amour ?
Pourquoi le péché, l'imperfection, la souffrance, le deuil et et la mort règnent-ils encore ?
Pourquoi le péché et son auteur n'ont-ils été vaincus qu'en principe par le Christ et non effectivement et définitivement anéantis ?
C'est parce que le Dieu éternel a le temps. Il a l'éternité pour réaliser son plan rédempteur.
Il faut que tout homme soit convaincu par la grâce et la justice de la bonne, sainte et parfaite volonté de Dieu.
Il faut que l'auteur du mal ait fourni son maximum, soit rendu impuissant et vaincu.
Mais, objectera-t-on, si Dieu peut tout ce qu'il veut, pourquoi a-t-il toléré le péché ? Pourquoi n'a-t-il pas immédiatement anéanti Satan ?
Nous répondrons : Dieu peut aussi par des détours atteindre son but (l'histoire le prouve) et cela sera pour lui une gloire plus grande encore quand cela se réalisera merveilleusement. 1 Cor. 15 : 28.
Le pourquoi ne dépend ni du pouvoir, ni du vouloir de Dieu, mais de son heure. La sagesse de Dieu agira au moment opportun.
IV. - Conséquences funestes du doute
Lire : Jacq. 1 : 6.
En face des problèmes de la vie, des mystères du gouvernement de Dieu incompréhensibles à notre esprit borné, nous ne pouvons parfois empêcher l'ennemi de nous insuffler des pensées de doute sur la justice, la puissance, l'amour de Dieu; mais nous pouvons repousser ces pensées coupables, les vaincre par la foi. Ceux au contraire qui les accueillent en éprouvent les funestes conséquences: Ex.
Moïse et Aaron doute : Nombr. 20 : 7 et 10.
Conséquence: perte de la Canaan terrestre. Nombr. 20 : 12.
L'officier du roi Joram : doute II Rois 7 : 2.
Les Israélites : doute : Nombr. 13 : 27, 28, 31.
Zacharie : doute : Luc 1 : 13, 18.
V. - Victoire sur le doute
Toutefois ceux qui dans l'obéissance et dans la soumission confiante à la Parole vainquent le doute, éprouvent les résultats bénis de leur victoire. Ex. :
Abraham : Il ne doute point de la promesse de Dieu ; sa foi lui est imputée à justice et il a Christ comme postérité. Rom. 4 18-22 ; Gal. 3 : 16.
Josué Il ne douta pas comme les espions envoyés en Canaan. (Nombr. 14 : 6-9) ; il conquiert Jérico et les murs de l'imprenable forteresse ennemie tombent ; fruit de sa foi et de son obéissance. Dent. 1 : 38 ; Josué 6 : 20.
Naaman : Obéissant à l'ordre d'Elisée, il se plonge dans les eaux du Jourdain méprisé et est guéri de sa lèpre. 2 Rois 5 : 10-14.
Job : Il doute d'abord de la justice et de l'amour de Dieu (parce qu'il n'a pas la vision de ce qui s'est passé derrière le voile), mais il sort vainqueur de la lutte, s'humilie et est doublement béni. Job. 42 : 1-6 ; 12.
Asaph : Devant les problèmes du gouvernement de Dieu il doute de sa justice, mais il rentre dans le sanctuaire de la communion de Dieu et trouve un refuge dans le Seigneur. Ps. 73 : 2 ; 17 ; 25-28.
Marthe : Au tombeau de Lazare elle triomphe de son doute sur la parole du Christ et il lui est donné de « voir la gloire de Dieu » dans la résurrection de son frère. Jn 11 : 21-27 ; 40 ; 44.
Ananias : Vainqueur de ses doutes il va sur l'ordre du Seigneur trouver Saul de Tarse, le lion changé en agneau et a la joie et l'honneur d'introduire dans son ministère le grand apôtre des Gentils. Actes 9 : 13-19.
VI. - Méfiance permise, légitime, salutaire
Si tout doute à l'égard de Dieu et de Christ est coupable (Jean 14 : 1), il est toutefois un doute permis, une méfiance qui nous maintient dans l'humilité et la dépendance du Christ.
Nous devons ne pas nous fier
1) à nous-mêmes, à notre propre coeur, à notre esprit, à nos plans, nos projets, comme par exemple. Pierre. Matth. 26 : 33, 34.
« ... si le Seigneur le veut..., nous ferons telle et telle chose. » Jacq. 4 : 13-15.
2) aux hommes :
« Gardez-vous des faux-prophètes... » Matth. 7 : 15.
« Gardez-vous des scribes... » Luc 20 : 46.
« Maudit soit l'homme qui se confie en l'homme et qui fait de la chair son bras. » Jér. 17 : 5.
« Cessez de vous confier en l'homme dans les narines duquel il n'y a qu'un souffle, car de quelle valeur est-il ! » Es. 2 : 22.
« Ne vous confiez pas aux grands, aux fils de l'homme qui ne peuvent sauver leur souffle s'en va ; ils rentrent dans la terre en ce même jour leurs desseins périssent. » Ps. 146 : 3, 4.
« Mieux vaut chercher un refuge en l'Eternel que de se confier en l'homme. Ps. 118 - 8 et 9.
3) aux biens de ce monde, aux richesses incertaines.
« Recommande aux riches de ce monde... de ne pas mettre leur espérance dans les richesses incertaines, mais de la placer en Dieu. » 1 Tim. 6 : 17.
Conclusion
« Confiez-vous donc en l'Eternel à perpétuité, car l'Eternel, l'Eternel est le rocher des siècles. » Es. 26 : 4.
« Quiconque marche dans l'obscurité et manque de lumière, qu'il se confie dans le nom de l'Eternel et qu'il s'appuie sur son Dieu. » Es. 50 : 10.
« Notre coeur met en lui sa joie, car nous avons confiance en son saint nom. » Ps. 33 : 21.
« Quand je suis dans la crainte, en toi je me confie. » Ps. 56 : 4.
« Béni soit l'homme duquel l'Eternel est la confiance, et dont l'Eternel est l'espérance. Il est comme un arbre planté près des eaux et qui étend ses racines vers le courant. Il n'aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert ; dans l'année de la sécheresse, il n'a point de crainte et il ne cesse de porter du fruit. » Jér. 17 : 7, 8.
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