. Certitudes de la Foi (I Cor. 2/12).
Introduction
Bien des âmes traversent, hélas, la vie avec des convictions incertaines et vagues, des espérances nuageuses qui ne leur sont d'aucun secours et ne peuvent leur donner ni paix ni réconfort dans les heures de crise ; au contraire, toute âme qui entre dans un contact personnel avec le Dieu vivant, vit de certitudes, de convictions absolues qui sont sa force et sa vivante espérance dans le combat de la vie et à l'heure de la mort. Il y a toutefois, pour en arriver là, des bases à poser
I. - Conditions pour arriver aux certitudes de la foi
1) Il faut à la foi un fondement solide, profond, basé sur l'enseignement biblique intégral de « tout le conseil de Dieu ». Actes 20 : 27 ;
voir aussi Rom. 10 : 10-17.
Luc 8 : 13 nous donne une illustration très nette de la nécessité de ce fondement. Il est dit : « Ils croient pour un temps » et quand l'épreuve survient ils se retirent. Ainsi que la mince couche de terre qui recouvre le terrain pierreux est insuffisante pour permettre au grain de supporter les rayons ardents du soleil pour parvenir à maturité, ainsi en est-il des âmes qui ont « reçu la parole avec joie », mais qui ne peuvent mûrir et renient leur foi à l'heure de l'épreuve, parce qu'elles ne sont pas « enracinées dans le Christ » (Col. 2 : 7) par le baptême de la repentance et la régénération du Saint-Esprit (Voir Jean 3 : 5).
2) Il faut que l'objet de la foi soit quelqu'un et non quelque chose.
Saint Paul dit : Il Tim. 1 : 12. « Je sais en qui j'ai cru. »
Pour lui la foi est une réalité. Ce n'est pas une croyance en un dogme, ce n'est pas une adhésion à de nobles principes, c'est une confiance inébranlable et absolue en quelqu'un qui lui est souverainement cher, quelqu'un qui ne l'a jamais déçu, qui est tout à la fois le Fils de Dieu, son Sauveur. Ce quelqu'un : Christ, est sa vie - non pas seulement son guide ou son modèle - parce que mort dans ses péchés, il a été vivifié par lui. Eph. 2 : 5 ; et sa vie, c'est Christ et sa croix, Phil. 1 : 21 ; toute autre valeur est nulle pour lui. Phil. 3 : 5-7.
Quand le fondement biblique est solidement posé, que la foi au Christ Rédempteur est la vie de l'âme, alors s'incarnent en elle ces certitudes glorieuses de la foi qui embrassent la terre et le ciel, le temps et l'éternité.
Il. - Certitude quant au passé
« Nous savons que nous avons été rachetés... par le précieux sang de Christ. » 1 Pier. 1 : 18, 19.
« Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie. » 1 Jean 3 : 14.
« Je sais que j'étais aveugle et que maintenant je vois. » Jean 9 : 25.
III. - Certitudes quant au présent
« Je sais que mon Rédempteur est vivant. » Job 19 : 25.
Parole du Christ : « Je suis le Vivant : j'ai été mort et voici je suis vivant aux siècles des siècles. » Apoc. 1 : 17.
Témoignage de l'apôtre : Christ est toujours vivant pour intercéder en faveur de ceux qui s'approchent de Dieu par Lui. » Hébr. 7 : 25.
Différence absolue pour ceux qui ne connaissent qu'un Sauveur mort. Ex. Marie-Madeleine au tombeau du Christ. Jean 21 : 11-15. Les disciples d'Emmaüs : Luc 24 : 13-24.
« Je sais qu'en moi, c'est-à-dire dans ma chair, n'habite rien de bon, parce que j'ai la volonté de faire le bien, mais je n'ai pas le pouvoir de l'accomplir. » Rom. 7 : 18.
Celui qui prononce cette sentence avec conviction a par elle la clé pour des bénédictions insoupçonnées. Il n'est plus entravé par sa force propre, ses talents propres, son éloquence propre, son influence propre ; devenu faible, incapable pour de bon, désespérant absolument de lui-même, la force de Dieu peut se répandre dans tout son homme intérieur, changer sa faiblesse en force et le remplir de toute la plénitude de Dieu par laquelle « rien ne lui sera impossible » (Matth. 17 : 20) parce que « rien n'est impossible à Dieu » (Luc 1 : 37) (D'après Ad. Monod).
« Nous savons que notre vieil homme a été crucifié avec lui afin que le corps du péché fût détruit et que nous ne soyons plus asservis au péché. » Rom. 6 - 6.
Cette certitude de la mort en moi, de la vie propre, Paul ne se l'attribue pas à lui seul ; il ne dit pas : « Je sais que mon vieil homme a été crucifié avec Christ », mais il dit - « Nous savons », indiquant par là que notre vieil homme avec toute sa méchanceté, sa perversité, sa colère, sa jalousie, ses susceptibilités, ses envies, son esprit de domination, etc., toute cette vieille nature mauvaise a été crucifiée à Golgotha. Or, quand un homme est crucifié il est mis hors de combat ; il est dans l'impossibilité d'agir. Ainsi du vieil homme. Il s'agit donc en dépit de nos chutes, de croire cela et de calculer avec ce fait que nous avons été rachetés non seulement de la dette et de la malédiction, mais de la puissance du péché et de la vie propre, afin que nous ne soyons plus asservis au péché.
« Nous savons que le Fils de Dieu... nous a donné l'intelligence pour que nous connaissions Celui qui est le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. » I Jean 5 : 20.
Bienheureuse certitude des « enseignés de Dieu » (Jean 6 : 45) qui ont reçu l'onction de la part de Celui qui est saint. I Jean 2 : 29.
L'onction qu'ils ont reçue demeure en eux et ils n'ont pas besoin que personne les instruise, mais comme son onction les instruit de toutes choses et qu'elle est vraie et n'est pas un mensonge, ils demeurent dans le Fils et dans le Père. 1 Jean 2 : 24-27.
« Nous savons que nous sommes le temple de Dieu. » 1 Cor. 3 : 16.
« Nous savons que nos corps sont les membres du Christ. » I Cor. 6 : 15.
Glorieuse certitude 1 D'une part nous avons la conviction de notre état de misère, de notre faiblesse, du peu de valeur de « notre vase de terre », - d'autre part nous avons conscience que par le Christ nous avons une valeur éternelle. Nous sommes les temples où Dieu habite, les membres du corps de Christ, partie intégrante de Lui-même, maintenant encore voilée par ce corps d'humiliation, mais révélée au jour où nous le verrons parce que nous lui serons semblables. Voir . Col. 3 :3, 4.
« Nous savons qu'Il nous exauce quoi que ce soit que nous lui demandions. » I Jean 5 : 5.
Quelle sécurité dans nos détresses, dans nos besoins, quand nous venons au trône de la grâce appuyés sur la promesse du Christ :
« Quoi que vous demandiez en mon nom, Je le ferai. »
« Si vous demandez quelque chose en mon nom, Je le ferai. » Jean 14 : 13, 14.
Toutefois souvenons-nous que la certitude de cet exaucement est conditionnelle, car la prière doit être faite selon la volonté de Dieu. I Jean 5 : 4, c'est-à-dire ce doit être :
Ensuite, nos affaires.
b) une prière non entravée par des interdits Es. 59 1-3 Marc 11 : 25-26.
c) une prière non entravée par l'incrédulité Jacq. 1 6-7.
d) une prière au nom de Jésus : Jean 14 13, 14, c'est-à-dire dans l'esprit du Fils qui ne recherchait que la gloire du Père.
Alors, même si nous ne voyons pas toujours l'exaucement, nous avons ce que nous avons demandé. 1 Jean 5 : 15.
La clé du retard de la réponse nous sera donnée plus tard.
Ex. : Daniel 10 : 2-3 ; verset 12, clé du retard.
« Nous savons que toutes choses concourent au plus grand bien de ceux qui aiment Dieu. » Rom. 8 - 28.
« Je suis assuré que ni la mort, ni la vie... que rien ne pourra nous séparer de l'amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ. » Rom. 8 : 38.
Condition pour réaliser cette certitude : Aimer Dieu. Alors « toutes choses », - règle sans exception - les épreuves de toute nature : maladies, infirmités, dépouillements, tristesses, solitudes, caractères difficiles qui exercent notre amour et notre support, tout en un mot contribuera à notre plus grand bien ; rien ne nous séparera de l'amour de Dieu.
Quel est ce plus grand bien ? Réponse : Rom. 8 : 29 : Etre rendu conforme à l'image du Christ 1 - Or cette image, cette nature du Christ peut être caractérisée par ce mot : « Agneau de Dieu ». - Faire de nous, comme du Christ, des agneaux qui savent se taire, souffrir et mourir, voilà le but de Dieu pour nous, le plus grand bien auquel il nous destine.
IV. - Certitudes quant à l'avenir
Certitudes d'une demeure éternelle, d'un corps de gloire
« Nous savons, en effet, que si notre demeure terrestre qui n'est qu'une tente est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l'oeuvre de Dieu, une demeure éternelle qui n'est pas faite de main d'homme. » Il Cor. 5 : 1.
« Notre Seigneur Jésus-Christ transformera notre corps misérable pour le rendre semblable au corps de sa gloire. » Phil. 3 : 20.
« Nous savons que lorsqu'Il paraîtra nous lui serons semblables parce que nous le verrons tel qu'Il est. » I Jean 3 : 2.
Quand le Saint-Esprit rendit témoignage à notre esprit que nous étions devenus enfants de Dieu, il nous donna en même temps la garantie que nous étions devenus « héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ ». Rom. 8 :16-17.
La question de l'éternité était dès lors réglée.
Cohéritier de Christ, avec un corps semblable à son corps de gloire ! Partager son trône et son règne ! Qui en dira la gloire et la félicité ? Toutefois une telle perspective implique de graves responsabilités et demande une sérieuse préparation.
« Quiconque a cette espérance en lui se purifie lui-même comme Lui aussi est pur. » 1 Jean 3 :3.
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