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 VII

Ex. XV, 22-26.

Combien de vies chrétiennes mettent Dieu à l'épreuve, comme les Israélites à Mara ! «J'ai soif » disait Jésus sur la croix, mais Il ne put prendre le breuvage qu'on lui présenta. C'était après les âmes des hommes qu'il avait soif, après des carrières d'hommes qu'il pût marquer de Son sceau et auprès desquels d'autres pussent se désaltérer ensuite. « Que boirons-nous? » demandent aussi les âmes qui nous entourent. Il y a souvent, parmi les enfants de Dieu, des enfants du monde sincères et honorables et qui ne peuvent trouver le moyen d'apaiser leur soif; que leur offrirons-nous à boire? Le Seigneur peut assainir la vie de Ses enfants, afin que de l'eau buvable jaillisse de leur sein, car Il se nomme l'Eternel notre Médecin. Cette expression significative : «Je suis l'Eternel ton Médecin » est liée à certaines conditions qui se présentent à nous sous deux côtés distincts : Pour ce qui regarde le côté du Seigneur, nous n'avons pas à nous en inquiéter ; Il remplira Sa promesse alors que tout semblerait contraire, et démontrera Lui-même à chacun, dans le cours de ses expériences individuelles, comment des textes, contradictoires en apparence, s'accordent entre eux. Plus j'avance pour ma part, et moins je pénètre dans ce côté divin, dans ces questions profondes et saintes ; je désire plutôt, avec la grâce de Dieu, aider les âmes à se juger elles-mêmes afin de remplir ainsi l'autre partie de la condition.

 

« Si tu écoutes attentivement » c'est-à-dire si tu n'es pas distrait, étourdi ou impatient, comme l'écolier qui n'attend que le signal pour s'échapper de la classe, mais que tu te soumettes avec crainte et tremblement. Trop longtemps tu as traité légèrement la Parole et la voix de Dieu, il est temps maintenant de secouer le sommeil de tes yeux, de « ceindre les reins de ton entendement » (1 Pierre 1, 13) et de réunir les draperies flottantes de tes pensées et de tes impressions.

 

Lorsque Job, cet homme qui jusque-là avait été, considéré comme le plus pieux parmi sa génération, tout à coup frappé dans son corps d'une manière terrible, se vit livré en apparence aux mains de l'ennemi, ses amis arrivèrent et l'accablèrent encore au nom de la Parole de Dieu. Job se défendit comme un désespéré et à qui Dieu donna-t-il raison dans cette lutte ? Qui dut prier pour les autres et à cause de qui obtinrent-ils leur pardon ? C'est un récit merveilleux que celui de Job. Vis-à-vis de Dieu, il dut courber son front dans la poussière et se repentir avec le sac et la cendre (Job XLII, 5, 6). Si Job était déjà auparavant « intègre et droit, craignant Dieu et se détournant du mal » (1, 8), il devint encore un tout autre homme dans la suite.

Peu de serviteurs ou de servantes de Dieu ont obtenu un témoignage semblable à celui-ci, mais c'est précisément par ceux-là, c'est-à-dire ceux de la maison de Dieu, que le jugement doit commencer (1 Pierre IV, 17). Oh ! combien elles sont à plaindre dans leur ignorance et leur connaissance imparfaite de Dieu, les âmes qui tâchent de s'insinuer à aussi bon compte que possible dans le royaume de Dieu, craignant de s'approcher de Lui et voulant conserver à tout prix leur volonté propre. Dieu ne peut pas juger de telles âmes d'outre en outre, et par conséquent, elles ne peuvent appartenir dans le sens intime du mot, à Sa maison; elles sont encore sous un esprit de servitude. Les vrais habitants de la maison, les fils et filles qui pénètrent jusque dans les appartements intérieurs, ceux-là, Dieu les juge. « Qui subsistera devant le feu dévorant et devant les brasiers éternels? » (Es. XXXIII, 14). Réponse: Ceux qui sont dans le rapport le plus immédiat avec Dieu. Job cependant ne put pas subir l'épreuve d'une manière royale quoique peut-être il l'ait surmontée aussi bien qu'il était possible à un homme de l'Ancienne alliance de le faire. Aussi Dieu ne l'a-t-Il pas repoussé lorsqu'il s'est adressé à Lui. Il ne lui a point donné d'explication et ne lui a pas démontré que ses expériences, au fond, n'étaient pas en contradiction avec la Parole de Dieu. Non, le Seigneur a agi différemment avec lui. Il a comme écarté pour lui le voile qui lui dérobait Sa gloire et alors le ver de terre est tombé dans la poussière et a demandé grâce. Et Dieu a eu compassion et s'est incliné vers lui ; d'une main puissante Il l'a transporté hors du cercle des ombres de l'Ancien Testament jusqu'au seuil de la Nouvelle Alliance, Il lui a dévoilé un morceau de Sa gloire.

 

Oh ! comme Job avait fait attention et s'était tenu tranquille pendant que Dieu parlait avec lui ! Et maintenant il va être guéri ! Il avait été humilié devant ses amis qui s'étaient approchés de lui avec la Parole de Dieu, semblait-il, mais au fond avec leur propre connaissance de Dieu, et par conséquent avec leur propre manière de juger, et maintenant il est rendu confus devant son Dieu parce que, à son tour, il a cherché à mesurer Dieu à sa propre mesure. La première piété de Job était rudimentaire, ce n'était pas le dernier mot. Dieu voulait laisser voir à ce serviteur élu de l'Ancienne Alliance quelque chose de ce monde qu'Il avait ouvert devant Elie quand Il l'avait enveloppé du son doux et subtil de son Saint-Esprit. Dieu voulait ouvrir son coeur autant qu'il était possible à l'Esprit de la Nouvelle Alliance, et où cet Esprit souffle, l'homme cesse de parler de ses droits et de ses réclamations. Aussi longtemps qu'un homme pense que ses propres efforts ont quelque mérite devant Dieu, il n'a pas encore pris racine dans le terrain de grâce de la Nouvelle Alliance.

 

Avec Job, Dieu osa faire un pas au delà des limites de l'Ancienne Alliance. Il attira sur son serviteur l'attention du diable et lui permit de déchaîner contre lui toute sa fureur. Et toi, enfant de Dieu, dont la grande préoccupation est d'être vite guéri et qui peut-être es encore bien éloigné de la piété d'un Job, ne peux-tu pas croire que Dieu veut aussi te conduire un pas plus haut? Si tu ne comprends pas les pensées et les voies de Dieu, attends jusqu'à ce qu'Il ait gagné du terrain en toi et qu'Il puisse parler avec toi. Laisse-toi purifier de toute souillure de la propre justice et de la vie propre. Tels que nous sommes par nature, nous avons besoin de discipline. Si tu te places sous la grâce, elle te châtiera afin que Dieu ne soit pas obligé d'exercer sur toi des jugements extérieurs.

 

Les Corinthiens, ne discernant pas le corps du Seigneur, se trouvaient par conséquent sur un chemin qui aurait pu les conduire à leur condamnation. Mais c'est ce que Dieu ne voulait pas, aussi envoya-t-Il parmi eux des maladies et des morts prématurées (1 Cor. XI, 30-32), afin qu'ils fussent amenés à réfléchir et que d'autres fussent réveillés par ce moyen. « Si nous nous jugeons nous-mêmes, nous ne serons pas jugés. » Ces paroles se rapportent exactement à celles de notre texte : « Si tu écoutes attentivement la voix de l'Eternel ton Dieu. » Etre attentif à la voix de Dieu ou se juger soi-même est une seule et même chose; les mêmes lignes se retrouvent dans l'Ancien et le Nouveau Testament. L'oeuvre de notre rédemption n'est-elle pas avant tout une oeuvre de jugement ?

Par cela même, Dieu, qui avait livré entre les mains des pécheurs son Fils unique, Celui qui s'est fait chair pour nous, a prononcé la sentence de mort sur l'humanité dont Jésus était le Représentant et pour laquelle Il s'est offert. C'est lorsque tu en viens à te reconnaître jugé, réprouvé, mûr pour l'enfer, que tu commences à comprendre la signification de la croix et à ouvrir ton oreille à la voix de Dieu. Celui qui est pendu à la croix, c'est toi, c'est moi : c'est pour nous que le Saint a été fait malédiction. Là, dans la chair rompue de Christ, la nouvelle alliance a été fondée, là, Dieu a ouvert un chemin nouveau et vivant sur le monde de l'alliance éternelle (Héb. X). As-tu déjà pénétré par cette porte, hors de la mort dans la vie ? Oh ! laisse-toi donc une fois dépouiller des guenilles de tes expériences chrétiennes. Peut-être que la mauvaise odeur de l'orgueil spirituel, du « vouloir être quelque chose » se cache là derrière. Quel épouvantable mélange de la chair et de l'Esprit, du malin et du divin! Si tu n'as pas encore passé à fond par l'A B C du jugement de toi-même, si les quatre murailles de ta piété propre ne sont pas encore devenues trop étroites pour toi, alors tu ne pourras passer par les chemins de Dieu sans te scandaliser de Lui !

 

« Mais, diras-tu, j'ai déjà obtenu le pardon de mes péchés. » Je ne te le conteste pas; mais es-tu purifié ? Pardon et pardon peuvent être deux choses bien différentes. Oh ! ne te contentes pas de ce que certaines choses t'ont été pardonnées. Il y a encore de la fange et de la lie dans ta nature ; ni ton corps, ni la vie de ton âme, ni ton imagination ne sont purifiés, les vieux péchés reviennent toujours. Ou bien, connais-tu déjà une purification qui a pénétré jusqu'aux mouvements et aux impulsions les plus intimes? as-tu expérimenté la puissance du sang de Christ, non seulement pour pardonner les péchés mais pour purifier de tout péché? « Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner.. . c'est la première moitié du verset, mais voici la seconde qui lui est inséparablement liée : « et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean I, 7).

Le vrai pardon des péchés selon la Nouvelle Alliance, comme le peuple d'Israël en fera l'expérience pendant le règne de mille ans, (comparez Ex. XV, 26 avec Es. XXXIII, 24 et Héb. X. 17), est indissolublement uni avec la purification. Pour nous, nous avons déjà libre accès à la source ouverte de Zach. XIII, 1. Oh! une fois que le Seigneur répand Ses eaux sur le corps, l'âme et l'esprit, on sait ce qu'est la purification. Celui qui s'en tient uniquement au pardon, demeure à Mara et ne peut offrir à d'autres que de l'eau amère. De tels hommes peuvent parler beaucoup du Sauveur, avoir même appris passablement de Lui, mais on sent qu'ils vivent encore dans le péché.

 

Je te le demande, ne veux-tu pas prendre au sérieux le jugement de toi-même? Ne veux-tu pas laisser arracher le voile qui te couvre la croix de ton Sauveur? ne veux-tu pas enfin retirer ta main et laisser s'écrouler ce christianisme lamentable que tu as retenu si longtemps, péniblement, convulsivement et avec lequel tu as édifié ta propre vie ? Le Seigneur ne mélangera jamais Son travail avec le tien - écoute la voix de ton Dieu qui prononce la malédiction sur tout ce qui en nous n'est pas Christ; cette malédiction doit une fois s'accomplir. Ne vaut-il pas mieux te tenir tranquille, afin que le Seigneur puisse ouvrir tes oreilles et te juger de part en part jusqu'à ce que le langage de la croix te devienne clair et que l'Esprit de Dieu trouve en toi libre carrière pour Son action ?

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VIII

Ex. XV, 22-26.

Une question importante se pose ici : À qui s'adressaient les paroles de l'Eternel au verset 26 ? Réponse : A Son peuple délivré de l'Egypte. Le peuple qui devait écouter la voix de son Dieu et observer tous Ses statuts est le même que Dieu avait en vue quand Il envoyait Moïse à Pharaon avec le message : « Laisse aller mon peuple afin qu'il me serve, il m'appartient et je le réclame pour mon service. »

 

Dans l'Ancienne Alliance, le Seigneur avait sauvé un peuple tout entier, tandis que, dans la nouvelle, Il a à faire avec des individus isolés. Toute notre attention à Sa voix, toute notre obéissance et notre service doivent être basés sur ce fondement : « J'appartiens à mon Dieu, Il m'a racheté de mon esclavage et de ma malédiction, non avec de l'or ou de l'argent, mais avec un prix en échange duquel ni monde ni enfer ne peuvent valoir quelque chose, avec le précieux sang de l'Agneau (1 Pierre I, 18). Ni le passé, ni le présent, ni le futur ne peuvent m'empêcher d'entrer dans ma glorieuse vocation qui est celle-ci : Servir Dieu, être à Sa disposition pour vivre, souffrir ou mourir pour Lui (Tite II, 14). « Tous vivent pour Lui », disait Jésus (Luc XX, 38), même les patriarches et les prophètes dans la patrie céleste, vivent pour Lui. « Le Dieu d'Abraham, d'Isaac, et de Jacob n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. »

Les rachetés vivent pour leur Dieu; la chair est crucifiée, mais par l'Esprit ils marchent dans une vie nouvelle (Rom. VI.4; VIII, 1), une vie où le moi n'existe plus, mais Dieu, le Commencement, le Milieu et la Fin. Voilà ce qui apporte du repos, de l'unité et de l'harmonie dans la marche extérieure et la conduite intérieure. Toutes les pensées, les Élections, les craintes et les espérances se concentrent sur ce point : « Le servir ». « Ayant jugé, dit St-Paul, que si Un mourut pour tous, tous donc moururent, et qu'Il mourut pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui mourut et se réveilla pour eux » (2 Cor. V, 15).

 

Et maintenant, qu'en est-il avec toi? Quand il est écrit : « Obéis à la voix de Jéhova... pour observer ses statuts... car je suis l'Eternel ton Médecin, » moi je te demande : Pour qui veux-tu, au fond, être guéri et retrouver le libre usage de tes membres ? Il n'est pas dit dans la Bible que tu doives être libéré pour toi-même; tu appartiens à la croix. N'as-tu pas encore compris que tu n'existes plus pour toi-même, mais uniquement pour ton Dieu dont tu es la propriété? aussi le mieux est-il pour toi de supporter la bride et le mors, d'être étendu sur un lit de souffrance ou de porter avec toi une écharde cachée, avec l'assurance que c'est ton Dieu qui te tient ainsi serré.

 

Dans Esaïe XXX, 20, il est dit : «. L'Eternel vous donnera du pain d'angoisse et de l'eau d'affliction, mais ceux qui t'enseignent ne se cacheront plus et tes yeux verront ceux qui t'enseignent. »

Le Seigneur est obligé de te tenir la bride serrée afin que tes yeux soient attentifs à saisir ce qu'Il réclame de toi et que tes oreilles s'ouvrent pour écouter ton Maître Jésus-Christ et ceux qui t'apportent un message en Son Nom. Le Seigneur se sert de la tribulation pour t'affermir dans ta position de racheté vivant pour son Dieu. Peut-être voudrais-tu recouvrer promptement la santé afin d'être capable d'occuper une place dans le monde ou dans le Royaume de Dieu. Demeure plutôt tranquille aux pieds de ton Maître, alors tu verras Celui qui t'enseigne et tes oreilles entendront : « C'est ici le chemin ».

Dois-tu commencer une journée, de travail, entrer dans une nouvelle année ou entreprendre une tâche nouvelle, dans le sentiment de ta misère et de ta faiblesse corporelle ? tiens-toi cramponné à cette pensée : « C'est pour Jésus ». C'est à travers la tribulation et la faiblesse, au moyen de cette bride serrée que tu te formes pour ta céleste vocation. Une fois que tu seras ferme sur ce point, la volonté de Dieu ne te paraîtra plus si difficile à reconnaître que tu l'avais supposé. Quand les fils qui te rattachaient au monde et qui t'apportaient ses souillures et ses angoisses seront brisés par la puissance du sang de Christ, alors la lumière de la face de ton Dieu pourra resplendir dans tes ténèbres, alors tu trouveras un fil conducteur à travers toute la confusion et les obscurités de ta situation extérieure.

Tu ne t'opposeras plus aux afflictions, car ce sont elles qui t'apprennent à comprendre ton Dieu et à expérimenter comment Il nous parle par leur moyen, Je te conduirai dans le désert, et là je te parlerai (Osée 11, 14), nous dit-Il, Je suis obligé de te maintenir la bride serrée, mais j'irai avec toi, je serai le Rocher duquel tu boiras, je te donnerai le Pain du ciel, Moi-même ; je serai ton bouclier et ta très haute récompense, ta colonne de nuée durant le jour et ta lumière pendant la nuit; par le moyen de l'épreuve je te libérerai de tout ce qui est d'en bas, car tu es à Moi et ta vie est de me servir. » Ainsi le chemin s'éclaire peu à peu et s'il reste encore quelque chose de la faiblesse du corps, là même où le Saint-Esprit nous rend le témoignage que nous ne vivons plus pour nous-mêmes mais que nous cherchons Sa gloire, alors il nous reste cette parole : « Ma grâce te suffit ».

 

Nous savons quelle fut l'épreuve de Saint-Paul. « Comment, aurait-il pu penser, un apôtre de Jésus-Christ peut-il accepter de se laisser souffleter par un ange de Satan ? Mon Seigneur et Maître n'a-t-Il pas triomphé, des principautés et des puissances des ténèbres ? » La conscience de Paul ne lui reprochant rien, la manière dont il était conduit, n'était-elle pas en contradiction avec toute la Parole de Dieu ? Nous connaissons la réponse du Seigneur à son serviteur et comment Saint-Paul comprit ce chemin (2 Cor. XII, 10). Pourvu que nous soyons libres de vivre pour Dieu, même au milieu de la faiblesse et des infirmités corporelles, et que nous arrivions à discerner au travers des courants de l'amour naturel et de notre zèle propre ce que Dieu veut faire de nous, afin qu'en retour nous nous confions en Lui comme en Celui qui renouvelle notre vie et nos forces, alors nous ferons toujours à nouveau l'expérience que la force de Dieu se manifeste dans notre faiblesse. Ne nous figurons seulement pas qu'Il doit nous communiquer une provision palpable, comme une sorte d'entrepôt de forces; contentons-nous de suivre Celui qui nous enseigne et honorons-Le par notre foi, Il viendra à notre rencontre dans le désert, sur le chemin de la foi nue. Et si nous marchons selon l'Esprit et que malgré cela, des influences de mort se fassent sentir en nous, rappelons-nous la parole de Saint-Paul : « La mort agit en nous afin que la vie agisse en vous », et celle-ci : « Nous portons toujours dans notre corps la mort du Seigneur Jésus afin que Sa vie soit aussi manifestée dans notre corps » (2 Cor. IV, 10-12).

Les infirmités mêmes du corps concourent au bien des rachetés qui marchent par l'Esprit en leur apprenant à crier : « Viens, Seigneur Jésus ». Les enfants de Dieu possèdent bien un esprit d'adoption, mais l'adoption elle-même est encore à venir, c'est la rédemption de corps que, nous espérons (Rom. VIII, 23). Par la vie de résurrection de Christ qui triomphe toujours en dépit des germes de mort dans nos corps, nous serons préparés pour le jour de Sa venue où Il transformera le corps de notre humiliation et où nous serons enlevés à Sa rencontre. Jusque là, le Dieu de paix nous sanctifie, esprit, âme et corps (1 Thes. V, 23). Il nous conduit dans la pratique des moindres détails jusque dans la position de racheté ne vivant que pour Lui. Il le fait pour chacun individuellement dans le silence, au désert, nous laissant faire en même temps l'expérience de ces paroles : « Je suis l'Eternel qui te guérit ».

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IX

Ex. XV, 27. - XVI, 8.

De tous les changements et bouleversements qui ont eu lieu sur la terre dans le cours des siècles, il demeure ceci : « c'est que le désert même est créé par Dieu, qu'il n'existe de terre désolée, comme conséquence du péché, que ce que Dieu permet et autorise, et que les Elims que nous trouvons au désert y ont été plantés par Dieu dans le conseil de Son amour. »

 

La vie humaine, n'est-elle pas devenue un désert? Le sol est maudit, il produit des épines et des chardons à cause du péché de l'homme qui maintenant doit manger son pain à la sueur de son front. Et quand on arriverait à faire de la solitude une terre habitable et à donner du charme à la vie par des artifices de tous genres, cependant nul ne réussira, pas même les riches et les puissants de ce monde, à enlever à la vie terrestre son caractère de désert. On peut bien tuer le temps par des jouissances et des distractions, mais plus on avance et plus nous apparaît terrible le vide qui nous entoure. Un seul chemin est capable de transformer le désert, c'est celui de la foi. Là, l'homme reçoit chaque Mara comme chaque Elim de la main même de Dieu et ne voit en tout et à travers tout que Dieu, ce Dieu qui nous dispense selon Sa sagesse sainte, les brises du printemps et les orages, les tempêtes et les rayons de soleil.

 

Le chrétien illuminé de la lumière d'en haut, nourri de la manne céleste, abreuvé au Rocher qui est Christ, possède une armure constamment renouvelée pour affronter tout ce qui d'en bas pourrait l'exciter ou le paralyser, le décourager ou le mettre de mauvaise humeur. « L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu, » voilà une parole saine qui n'excite ni ne démoralise, et ne nous met pas en danger de tomber dans la sensualité.

 

« Ils campèrent là, auprès des eaux. » Dieu nous conduit dans de verts pâturages et près des eaux courantes, mais Il nous amène aussi parfois dans la vallée de l'ombre de la mort. Il est merveilleux de constater dans une vie chrétienne comment Dieu envoie au moment voulu, soit les épreuves, soit les rafraîchissements et les encouragements. Les Elims, sur notre route, y sont placés de manière que nous apprenions à respirer l'atmosphère du ciel, là même où le sable du désert, sec et brûlant nous environne. Nous pouvons nous y reposer, déposer même notre fardeau, mais remarquez-le bien, ne jamais nous dépouiller de notre armure. Puis, une fois rafraîchis, reprenons notre croix, fortifiés pour continuer la course vers le but, à travers les difficultés et le labeur quotidien. Seulement ne nous installons pas dans les verts pâturages, et sachons conserver le regard libre pour surveiller la colonne de feu et de nuée afin d'être prêts dès le premier signal à nous mettre en marche et à reprendre la route. Il viendra bien une fois un Jourdain qui nous introduira dans la Terre promise; mais pour le moment, en avant !

Ne te laisse pas effrayer. L'ange de l'alliance ne marche-t-Il pas devant toi ? Tu t'atrophierais à la longue sous les palmiers luxuriants et près des sources d'eaux vives, tu as besoin d'un autre régime, enfant d'Adam déchu. Suis ton Berger fidèlement et un jour tu auras des palmes à la main et une couronne sur ta tête. Alors, avec louange et adoration, tu regarderas le chemin parcouru et tu remercieras, ton Dieu à travers toute l'éternité. de ce qu'Il ne t'a pas épargné les épreuves; sans elles tu n'aurais jamais mûri pour la terre promise, le corps et l'âme auraient péri dans le désert.

 

Chap. XVI, 1-3. Les enfants d'Israël sont sur la route du Sinaï où l'Eternel va leur donner Sa loi. Au quinzième jour du premier mois, ils avaient quitté l'Egypte, et maintenant au quinzième jour du second mois nous nous trouvons en face d'une nouvelle explosion de murmures. A Mara déjà ils avaient oublié les hauts faits de l'Eternel et le cantique de Moïse; à Elim, Dieu leur avait renouvelé la mémoire de ses bienfaits, mais avaient-ils reconnu en cela la main d'amour de leur Dieu ou le fait de trouver au désert ces soixante-dix palmiers et ces douze sources leur avait-il paru un événement tout naturel? Est-ce donc si naturel que, sur cette terre, maudite à cause de nous, Dieu laisse encore dans Sa miséricorde croître et germer tant de bonnes choses avec lesquelles Il nous nourrit, nous réjouit et nous réconforte ? Et quand le Seigneur montre une fois que tout ceci n'est pas normal mais que c'est pure grâce et condescendance de Sa part, comme les hommes regimbent alors contre Lui ! Que de murmures on entend s'élever, par exemple, contre « cet affreux temps » ! Notre génération incrédule ne se doute plus qu'un Dieu vivant est caché derrière le temps (Amos IV, 6-13).

« Que ne sommes-nous morts en Egypte ... où nous pouvions nous rassasier près des pots de viande. »

Comme les potées de viande paraissent appétissantes de loin et comme il en était autrement lorsqu'Israël était en Egypte ! Combien alors ils eussent préféré manger en liberté le pain le plus sec que d'avoir de la viande en perspective mais avec le fouet de l'exacteur et le bâton du contrôleur ! Et maintenant qu'ils sont libres, entièrement libres, ils permettent au grand sorcier, si habile à nous faire prendre le noir pour du blanc et le blanc pour du noir, de transformer pour eux ces tristes souvenirs du passé en images alléchantes. Là-bas, en Egypte, ils avaient soupiré et crié au Dieu d'Abraham afin qu'Il se souvienne d'eux et accomplisse Ses promesses à leur égard : Dieu leur avait répondu en les retirant de leur dure servitude, et maintenant ils désiraient y rentrer, pourquoi? Ah! c'est que les chemins de foi ne sont pas naturels au coeur humain, trop indolent ou sensuel pour se confier pleinement en Dieu. Les Israélites pouvaient maintenant compter sur l'eau et le pain de la main de leur Dieu aussi sûrement qu'autrefois ils pouvaient s'attendre au fouet de leurs tyrans - mais ils ne pouvaient obtenir ces biens que par la foi - Cela t'est-il donc si difficile, peuple obstiné et de cou roide? Ton Dieu ne t'a-t-Il pas fait sortir d'Egypte à main forte et à bras étendu il y a un mois à peine ?

 

« Les enfants d'Israël murmurèrent contre Moïse et contre Aaron » (v. 3). Si jamais quelque chose fut évident, ce fut le fait que ni Moïse ni Aaron n'avaient partagé la Mer Rouge, mais Dieu seul. Aucun Israélite n'avait eu à combattre, et cependant, les cadavres des Egyptiens avaient jonché le sol par milliers. A ce moment-là ils avaient donné gloire à Jéhova, mais maintenant ils oublient Qui les a conduits hors d'Egypte. Cela nous rappelle Jean Baptiste qui peu après avoir reçu cette affirmation de Dieu : « Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est Lui qui baptise dans l'Esprit Saint », envoyait à Jésus depuis sa prison pour Lui demander : « Es-tu Celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre? » Jean lui-même sur ce point-là était encore un Israélite. Les plus grandes manifestations de Dieu peuvent être voilées pour celui qui ne se tient pas des deux pieds sur le terrain de la Nouvelle Alliance.

 

« Ce soir vous connaîtrez que c'est l'Eternel qui vous a fait sortir de la terre d'Egypte » (v. 6). A des âmes aussi peu affermies, il est nécessaire de démontrer tout d'abord que Dieu a accompli quelque chose, qu'Il s'est chargé, d'eux et qu'ils sont Ses enfants. Les vrais fils de Dieu, les scellés, n'ont pas besoin de cette affirmation, ils savent que ce n'est que par la grâce de la Nouvelle Alliance que le coeur peut être affermi, qu'il ne faut s'appuyer sur aucune expérience, pas plus que sur notre conversion, ou sur nos progrès en sanctification. Les vrais convertis, ceux qui se tiennent fermes dans la sanctification, ceux-là bâtissent complètement et uniquement sur Jésus, le Rocher des siècles, en Lui est le repos pour toujours.

 

Dieu ne laisse pas le temps à Moïse de répondre au peuple (v. 11), et Moïse n'y pensait pas non plus; il tourne ses regards directement vers l'Eternel et l'Eternel se tourne vers lui. Qu'importe, quand les vagues de la tentation s'élèvent, quand des détresses intérieures ou extérieures vous assaillent, pourvu que nous ayons accès auprès de Dieu, que nous puissions nous réfugier en Lui et y rester cachés ! Sa Parole n'est-elle pas la lumière de notre vie et la lampe de nos pieds ? Un mot de Sa bouche et la lumière se fera, une parole et les vagues s'apaiseront.

 

Lorsque plus tard le peuple demandait un roi, parce que les fils de Samuel ne suivaient pas les traces de leur père, l'Eternel s'approche de Son prophète : « Ce n'est pas toi qu'ils rejettent, mais c'est Moi » (1 Sam. VIII, 7). « Cela me regarde, c'est à moi à vider ce combat. » - Ici Moïse répond au peuple par la même pensée : « Vos murmures ne sont pas contre nous, mais contre l'Eternel » (v. 7, 8, comp. 1 Cor. III, 5-9). - Et toi, qui te plains de l'injustice de ton entourage immédiat ou du manque de droiture des enfants de Dieu, fais bien attention, ton murmure est contre Dieu - il est païen. - Sois premièrement toi-même un véritable enfant de Dieu en qui l'Esprit du Père habite et qui possède la pensée de Christ, et alors tu verras que toutes choses concourront à ton bien, à ton salut et à ta purification, soit que les choses te viennent de droite ou de gauche, du monde ou de l'assemblée dont tu fais partie, de ceux qui sont éloignés ou de tes proches.

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Ex. XVI, 1-12.

Jéhova fit dire au peuple (v. 9) : « Approchez devant la face de l'Eternel, car Il a entendu vos murmures ». Ainsi fut-il fait, puis, tandis qu'Aaron parlait au nom de Dieu avec les enfants d'Israël, leurs visages qui s'étaient retournés du côté de l'Egypte (v. 3) se tournèrent du côté du désert et que virent-ils ? « La gloire de l'Eternel parut dans la nuée. » (v. 10.)

 

Quel ensorcellement le Menteur, le « Meurtrier dès le commencement » est capable de jeter sur la vie de la chair! Ici l'Egypte avec ses pots de viande ; là Sodome et Gomorrhe avec leurs campagnes florissantes et riantes ! Israël s'est laissé fasciner, Lot est tombé dans le piège, et sa femme en définitive est demeurée prise aux délices de la chair. Les anges avaient pu la prendre par la main et la conduire hors de la ville tant il y avait encore d'élément divin en elle, mais alors, elle laissa errer ses regards en arrière et consomma sa perte. 0 fils d'Adam, si jamais ton Dieu t'a pris par la main, s'Il t'a peut-être même conduit à travers une Mer Rouge, sache que tu ne dois plus te laisser aller à convoiter ni même regarder ce que tu as abandonné pour Lui.

Ne te représente aucune gloire, ne rêve aucune jouissance ailleurs que là où ton Dieu te conduit. Rien ne satisfera tes besoins intimes, ne calmera tes profonds désirs, ta faim et ta soif que ce qui vient de Sa main. N'as-tu pas été créé de Dieu et pour Dieu ? Aussi inexprimable est la félicité et la joie de l'être qui avait été créé de Dieu et pour Dieu quand il retrouve son Dieu, aussi violent est le désespoir de celui qui retourne en arrière et accepte d'être secouru par un autre que par son Dieu. Aussitôt que nous nous éloignons de Dieu et que nos rapports avec Lui se relâchent, le diable gagne du terrain et fait miroiter devant nous sa gloire, toujours dirigée du côté de l'Egypte.

 

La gloire de l'Eternel était dans la direction du désert, sur le chemin où Israël ne voulait pas aller, mais dès l'instant où il accepte de regarder de ce côté-là (v. 10), la fascination et le charme mensonger disparaissent et la gloire de l'Eternel apparaît. Celui qui veut rencontrer son Dieu et chercher Sa face doit tourner ses yeux vers le désert: « Je te ferai aller au désert et je parlerai à ton coeur. » (Osée II, 14.)

 

Verset 10. L'Eternel envoie à Son peuple rebelle une vision, une révélation. Il le corrige dans la voie d'un saint amour. Quand une éclaircie semblable, une manifestation pareille de la gloire de Dieu se fait jour dans nos vies, c'est en vue de nous lier tout à nouveau et plus étroitement que jamais à Lui afin que, lorsque la lumière et la gloire auront disparu, nous puissions, par la force de Dieu, aller de l'avant sans broncher sur le chemin de la foi nue. « L'Eternel est Dieu et Il nous a donné la lumière, liez la victime de fête avec des cordes et amenez-la jusqu'aux cornes de l'autel » (Psaume CXVIII, 27).

 

Ce qu'Israël ne pouvait pas comprendre dans ce temps-là, s'est maintenant rapproché de nous, enfants de la Nouvelle Alliance. Dieu nous a révélé Sa gloire dans Son Fils Jésus-Christ « qui s'est abaissé Lui-même et s'est rendu obéissant jusqu'à la mort, jusqu'à la mort même de la croix. » Il est l'Autel aux cornes duquel chaque rayon de clarté divine nous lie plus étroitement, jusqu'à ce que la lumière et la gloire rayonnent au travers de toute notre vie. La vraie gloire se forme dans les lieux profonds, elle traverse la mort et le tombeau. Le Fils de l'homme ne pouvait être glorifié qu'en tombant en terre comme le grain de semence (Jean XII, 93, 24) ; par Sa mort seulement, Sa vie est devenue fructueuse. Pour nous aussi, le chemin de la vraie gloire, c'est-à-dire de la fécondité, passe par la croix et le tombeau. « Quand je serai élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à Moi » (Jean XII, 32). Le chemin du Maître est aussi celui du serviteur.

La seule manière d'être un jour élevé dans la gloire est d'abord d'avoir été élevé sur la croix. Notre gloire elle-même se mesure aux souffrances que, par la foi, nous avons traversées dans le chemin de la foi. C'est ce qui nous est clairement démontré par le passage remarquable de 2 Cor. IV 47, 18 : « Notre légère tribulation du temps présent produit un poids éternel d'une gloire souverainement excellente... oui, mais pour qui? pour nous qui regardons non aux choses visibles, mais aux invisibles. »

 

Toute chose visible, toute gloire charnelle doit disparaître, mais la Parole et la gloire de Dieu demeurent éternellement. Cette gloire repose sur le voyageur du désert, elle naît et mûrit en ceux qui par la foi ont été plantés dans la mort et dans la vie de résurrection de Jésus et qui cherchent maintenant les choses d'En-Haut où Christ est assis à la droite de Dieu (Col. III, 1).

Les pèlerins familiarisés avec le désert, dont les yeux, malgré les contours du chemin, demeurent fixés sur la Jérusalem d'En-Haut, peuvent être conduits par Dieu dans des vallées de mort, au devant de rochers sans eau, à travers des déserts de sable aride où ne se trouvent ni palmiers, ni sources d'eau. Ils avancent quand même, et, au moment voulu, l'eau et le pain, la force et la joie leur sont donnés. Ils vont, il est vrai, d'un dépouillement et d'une privation à l'autre, se laissant dépouiller jusqu'à la base même de leur existence intérieure; mais plus ils pénètrent profondément dans le désert, plus aussi le ciel s'ouvre sur eux. Le ciel s'ouvre à tous ceux qui ne font pas attention à ce qui se passe en eux ni au fait qu'ils doivent poursuivre leur course sans rafraîchissement ni aide fraternelle. Voilà les vrais fils du désert, les fils de la gloire ! Ils repassent dans leur coeur ce que Dieu leur a une fois montré et ne murmurent plus. Le peuple de l'Ancienne Alliance était incapable de cela, car Israël n'avait pas encore reçu le corps de Christ rompu sur la croix; il ne possédait pas l'Esprit de la Pentecôte. Les expériences des enfants d'Israël nous ont été données comme types. Pour nous, nous connaissons et nous possédons ce Christ qui parcourait déjà avec Israël le chemin du désert, mais qu'Israël ne pouvait ni reconnaître ni recevoir, et à cause de cela, nous pouvons marcher en avant d'un pas ferme et sûr là où Israël a bronché nous pouvons pénétrer dans toutes les richesses et dans toute la lumière que Dieu a mises en réserve pour nous dans les expériences de la marche au désert.

 

0 enfant de Dieu ! marche devant la face de ton Dieu et tourne-toi vers le désert ; la gloire t'attend précisément sur le chemin devant lequel tu recules en frémissant, parmi l'entourage, au milieu de la tâche ou dans les renoncements mêmes sur lesquels le diable souligne son « impossible ». Jésus Lui-même et Jésus seul en est la porte, il n'y a pas d'autre accès au pays de la vie, au royaume de la gloire. Ne laisse pas le diable te rendre ton Dieu suspect, comme il le fit pour Adam au jardin d'Eden, en calomniant l'Eternel devant lui. Ne crains rien. De toi, enfant de l'Egypte, Dieu veut taire un fils, une fille du désert, prêt à suivre l'Agneau quelque part qu'Il aille. Il te donnera de l'eau du Rocher éternel, connu seulement de ceux qui jour après jour et pas après pas ont appris à vivre de foi.

Abreuvé par Christ aux eaux de la vie et nourri de manne, tu ne regretteras plus l'Egypte, et quand, à la fin, Lui, ta vie, sera manifesté en gloire, alors toi aussi, et nous tous qui avons grandi sur le chemin du désert, nous serons manifestés avec Lui. Alors ce ne sera plus du désert seulement que nous contemplerons la gloire du Seigneur en haut dans la nuée, mais nous serons nous-mêmes enlevés dans cette gloire pour l'éternité.


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