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 XI

Ex. XVI. 13-36.

En quoi consiste la gloire de la marche au désert et du chemin de foi? Dans leur dépendance continuelle et immédiate de Dieu. Il ne croît rien au désert et par conséquent on ne peut pas y recueillir d'une année à l'autre ou d'une génération à l'autre le fruit de son travail; chacun est obligé de dépendre pour le manger et le boire, le vêtement et jusqu'à la chaussure de l'intervention directe de Dieu. Et comme, à Mara, le Seigneur n'avait pas seulement accordé un secours temporaire, mais qu'Il institua des statuts qui pussent servir de base en tout temps, de même en fut-il avec la manne, aussitôt que le peuple fut introduit dans la Terre de la promesse, il se mit à semer et à récolter et la manne cessa. Les circonstances extérieures peuvent changer, mais la règle du désert subsiste, comme donnant le ton juste pour tous les âges et toutes les situations de l'enfant de Dieu : « L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de tout ce qui sort de la bouche de Dieu » (Deut. VIII, 3). Si cette parole n'avait pas été valable pour tous les temps de l'Ancien et du Nouveau Testament, notre Seigneur n'en aurait pas fait usage lors de sa tentation au désert. Dans l'origine l'homme dépendait de son Dieu et non du travail de ses mains. Ce que l'homme avait perdu par la chute a repris sa pleine valeur pour Jésus-Christ, le vrai Fils de l'homme, et pour sa postérité.

Les enfants du Fils de l'homme ne vivent pas en première ligne du pain que leur rapporte le sol ; ils ne vivent pas de la position qu'ils se sont faite ni de ce qui a pu leur échoir par les moyens ordinaires, soit par le commerce ou les transactions, par le travail manuel ou par héritage, par des dons ou par l'épargne - non - ils ont à faire, jour après jour, semaine après semaine, année après année, directement et sans intermédiaire avec leur Dieu. C'est Lui qui pourvoit pour eux. Ce n'est pas qu'ils se croisent les bras et poursuivent leur chemin comme dans un rêve, non ils travaillent, mais ils le font parce qu'ils veulent être trouvés fidèles par leur Dieu qui a dit : « Celui qui ne veut pas travailler ne doit pas non plus manger » (2 Thes. III, 10). La question de leur avenir et de leur entretien n'est pour eux, en aucune manière, liée à leur travail.

L'homme de foi sait que si le Seigneur lui ôte le travail des mains ou s'il se trouve incapable de gagner sa vie, il doit vivre de chaque parole qui sort de la bouche de, Dieu et que son Dieu pourvoira pour lui. Ceux qui sont engendrés du Fils de Dieu sont des enfants de roi, des fils et des filles du miracle, pour eux la règle du désert que Dieu promulgua à Mara et confirma ensuite pendant les quarante années de la marche d'Israël au désert a toujours sa même valeur.

 

La même manne qui, le second jour déjà, se remplissait de vers, parce qu'elle avait été conservée contre l'ordre de Dieu (v. 20), reste fraîche et bonne quand Dieu veut qu'elle se conserve (v, 24). La cruche de manne déposée par Aaron dans l'arche, selon l'ordre de Dieu, n'eut pas besoin d'être, embaumée, elle demeura intacte aussi longtemps qu'il plut à Dieu de conserver à cette race oublieuse, ce monument de Sa grâce et de Sa puissance.

A un moment donné, le Seigneur peut nous permettre de mettre de côté, tandis qu'une autre fois les vers, les gerces ou la rouille s'attaqueront à nos économies, le feu ou les voleurs nous les déroberont ou encore elles disparaîtront dans une banqueroute. Et cela ne dépend pas de la nature ou de la qualité de la manne, c'est-à-dire de la nature des choses que Dieu t'a données, mais cela tient à ceci : si tu prends d'une manière charnelle entre tes mains le souci de ton pain quotidien ou si tu donnes gloire a Dieu ; ainsi en est-il avec ton cerveau, ton sang ou tes nerfs ; des germes de mort y sont déposés, mais aussi longtemps que ton temps ici-bas n'est pas achevé et que tu suis Jésus pas à pas, te confiant et t'assurant en ton Dieu, aussi longtemps Sa main sera sur toi afin que Sa vie puisse continuellement triompher en toi et que Son Esprit et les clartés de Sa parole pénètrent toujours à nouveau en toi. Tu n'as plus besoin alors de compter avec tes expériences physiques et médicales. De même que dans l'arche la manne était préservée de la corruption, de même pour toi ton lieu de refuge est dans le sanctuaire, là tes forces, ta vie et ta santé peuvent se renouveler.

 

Fils d'homme, jusques à quand veux-tu limiter le Saint et mettre des bornes à Sa puissance? N'as-tu pas dû payer assez cher le fait d'avoir posé tes expériences et la connaissance que tu as acquise comme bornes à la puissance de Dieu et de t'être par là mis à l'étroit toi-même ?

 

Nous pouvons observer deux choses dans le miracle de la manne. La première se trouve aux versets 13 et 44 : « Le matin il y eut une couche de rosée autour du camp. Et lorsque la couche de rosée se fut levée, voici sur la surface du désert quelque chose de menu et de rond, menu comme la gelée blanche sur la terre. » Le Saint jette un voile sur ce qu'Il fait de plus sacré et de plus grand. Il ne découvre pas les miracles de son intervention devant les regards profanes et charnels. Pierre, Jacques et Jean ne virent pas comment le Seigneur fut transfiguré sur la montagne, ils ne Le virent pas reprendre Sa forme naturelle et ne se rendirent pas compte de la manière dont Moïse et Elie disparurent. Personne ne vit tomber la manne du ciel pendant les quarante années au désert - c'était la main de Dieu, cachée, sainte et merveilleuse - Dieu agit toujours comme il nous est rapporté dans l'Ecclésiaste XI v. 5 : « Comme tu ne sais point quel est le chemin du vent, ni comment se forment les os dans le ventre de celle qui est enceinte, de même tu ne sais pas l'oeuvre de Dieu qui fait tout. »

Apprends à honorer le sanctuaire de Dieu et à respecter le voile jeté sur toutes Ses oeuvres. Continue à marcher dans les saintes lignes de foi où ton Dieu t'appelle, regardant à ton Sauveur glorifié, exalté, te confiant en Lui, alors le Saint-Esprit, écouté par toi pourra poursuivre Son oeuvre en toi et tu recevras chaque jour ce dont tu auras besoin. Mais quant à savoir comment Dieu prépare toutes choses, comment Il renouvelle, non seulement ta jeunesse, tes forces physiques et intellectuelles, mais aussi ta foi, ton amour et ton espérance, les sources de ta vie intime afin que tu puisses aller de l'avant, c'est là l'oeuvre secrète de Dieu. Dieu ne fait pas de miracle dans le but d'être vu des hommes, tandis que nous, au contraire, dans notre, désir de prouver aux autres ce que Dieu peut faire, nous aimerions souvent pouvoir grossir encore ces miracles à leurs yeux. - Mais ce n'est pas en laissant voir au monde des choses qui ne sont que pour les enfants de Dieu que nous pourrons le gagner ou le convaincre. Plus tu vivras près de Dieu, plus Il pourra te conduire profond et plus aussi il se passera des choses que les autres ne comprennent pas et qui ne les regardent pas.

 

Dieu soulèvera le voile en son temps, mais seulement dans la mesure où cela Lui semblera bon tant que nous sommes ici-bas. Il doit te suffire de savoir que ton Dieu pourvoit pour toi et qu'Il est le gardien d'Israël qui ne dort ni ne sommeille. Dieu tire aussi un voile sur les affaires et le développement de Son royaume afin que les indifférents et les endormis ne remarquent pas à quelle heure nous vivons, ni ce que Dieu a préparé d'avance et qui mûrit dans le secret. C'est à Ses élus que Dieu permet de jeter un coup d'oeil sur Ses actes afin qu'ils comprennent mieux quel est Son but et qu'ils sachent avec quelle fermeté Il tient tout en Sa main.

 

Le second point que nous observons dans le miracle de la manne se trouve au v. 18 : « Et ils le mesurèrent au homer et celui qui en avait plus n'en eut pas trop, et celui qui en avait moins n'en manqua pas ; ils en ramassaient chacun selon ce qu'il pouvait manger. » C'est un langage profond et d'une haute signification. Cela veut dire que cela ne dépend pas du plus ou moins grand amoncellement de nos biens terrestres ou spirituels, de se lever tôt ou de se coucher tard, de se faire des soucis ou. de bien réussir ses affaires, c'est Dieu qui donne à chacun ce dont il a besoin et autant qu'il lui est nécessaire, à l'un plus, à l'autre moins. C'est donc de la plus grande folie d'envier ceux qui peuvent bâtir des maisons, acquérir une position ou emmagasiner des trésors de savoir et de connaissances.

Poursuis ton chemin en toute simplicité de coeur, travaillant pendant les heures de travail et te reposant dans les moments de repos. Si Dieu met une entrave dans ton sentier de manière que tu ne puisses pas accomplir ce que tu avais pensé, laisse l'affaire entre Ses mains et, à la fin du jour, du mois ou de l'année, il se trouvera que Dieu t'a donné exactement ce qu'il te fallait, ni plus ni moins. Les gens qui ne sont jamais contents et ne peuvent pas se tenir tranquilles, occupés qu'ils sont à accumuler jouissance sur jouissance n'en ont finalement pas plus que toi dans ta chambrette ou à la petite place que tu occupes. Tu ne disposes peut-être que de quelques minutes pour la lecture de la Bible, dans les intervalles de ton labeur quotidien, tandis que d'autres peuvent y consacrer des heures, mais à la fin il se trouve qu'ils n'ont pas reçu de Dieu davantage que toi.

Si d'autres peuvent fréquenter des bains, chercher un meilleur climat, jouir de l'air des montagnes, prendre soin d'eux-mêmes, pour toi il te reste Golgotha. Là, tu trouveras l'air pur, les puissances de vie et de résurrection dont tu as besoin pour ce corps dont tu as remis le soin à ton Sauveur et tu en reviendras mieux que les autres. - Quelques natures sont richement douées et fournissent de nobles carrières tandis que d'autres natures ont moins reçu et se contentent de poursuivre dans la simplicité leur chemin ici-bas. - Mais à la fin ils atteignent le même but, les riches comme les pauvres, les petits comme les grands, les faibles comme les forts. « Heureux sont les pauvres en leur esprit, » a dit Jésus. « Je te loue, ô Père, de ce que tu as caché ces choses à des sages et à des intelligents et de ce que Tu les as révélées aux enfants » (Matth. Xi, 25). Les petits enfants ne sont jamais à court ; notre grand Dieu obtient un accès plus prompt et plus facile dans le cercle de pensées et dans la puissance de compréhension des simples que lorsqu'Il doit se frayer un passage à travers le chaos et la poussière, la grandeur et la hauteur de l'érudition humaine. Quand, au soir de leur vie, ceux que le monde estime si haut, en viennent à mesurer ce qu'ils ont acquis par le bonheur, la jouissance ou le gain, ils ne se trouvent pas d'un iota plus riches que les pauvres. Chacun a eu sa juste part de soleil et d'épreuve, de labeur ou d'afflictions.

 

N'oublie pas que l'homme ne peut rien se procurer qui ne lui soit donné d'En-Haut. Ne te laisse entraîner à aucune course folle, chasse ou excès de travail, tu ne peux acquérir plus qu'il ne convient pour La carrière et pour le cadre dans lequel tu te meus. Mais garde-toi avec non moins de soin de la paresse. Ne soupire pas prématurément après le repos, dans la pensée que tu as suffisamment travaillé. Garde-toi de la négligence. Ne laisse rien perdre de ce que le Seigneur a placé sur ton chemin et t'a confié. Ne te dépite pas non plus si le Seigneur te donne en partage une part abondante de souffrances et d'épreuves, car c'est en cela précisément que consiste la richesse la plus grande.

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XII

Ex. XVII, 1-7.

« Israël partit du désert de Sin sur l'ordre de Jéhova et campa à Rephidim » (v. 1). Obéissant au commandement divin, le peuple n'avait pas à se mettre en peine des conséquences. Une difficulté avait été vaincue, Dieu avait calmé les besoins de Son peuple en pourvoyant pour toujours à leur subsistance, maintenant l'épreuve va se présenter à eux sous une nouvelle face. Dieu leur envoie une tentation afin de manifester ce qui était dans leur coeur et s'ils voulaient ou non se confier en Lui. D'épreuve en épreuve, de nouvelles manifestations de la gloire de Jéhova attendaient les enfants d'Israël et cependant ils ne s'affermissaient pas en Lui : toujours à nouveau, ils hésitaient et murmuraient, leur cou raide ne se pliait pas, et leur coeur restait endurci. - Un jour ils chantaient et adoraient et le lendemain ils se rebellaient.

 

L'Ancien Testament nous donne de terribles révélations sur le coeur de l'homme. Mais taudis que l'Ecriture nous apprend à connaître notre coeur, elle nous ouvre dans le Nouveau Testament le chemin vers Jésus et vers une vie nouvelle. Quiconque a posé fermement ses deux pieds dans la Nouvelle Alliance participe à la nature du Roc, c'est-à-dire qu'il ne chancelle plus. Il constate bien chaque jour davantage sa propre faiblesse et son incapacité, mais chaque jour aussi il enfonce plus profondément ses racines dans le Roc éternel, et ainsi la vie de victoire de Jésus-Christ mûrit en lui, d'orage en orage, d'exercice en exercice, jusqu'à ce que le Seigneur ait perfectionné les siens comme Lui-même était parfait et les ait préparés à paraître avec Lui dans la gloire.

 

Aux versets 2 et 3 nous voyons le peuple murmurer contre Moïse et lui renouveler sa vieille plainte : « Pourquoi donc nous as-tu fait monter hors d'Egypte? » mais cette fois ils vont même jusqu'à tenter de le lapider (v. 4). Quand un homme va d'une révélation de son Dieu à l'autre, en se fortifiant dans la dureté de son coeur, il ne peut que tomber toujours plus bas. Moïse dit au peuple: « Pourquoi tentez-vous l'Eternel ? » (v. 2). C'est tenter Dieu, en effet, que de vouloir le traiter en homme, et d'agir à son égard comme si nous ne pouvions pas compter sur Lui. Ils contestèrent avec Moïse comme s'ils n'avaient eu à faire qu'avec le serviteur de Dieu et non avec le Dieu vivant Lui-même. Moïse crie à l'Eternel : « Que ferai-je pour ce peuple? » Et, ce que le Seigneur lui avait déjà répondu à la Mer Rouge (eh. XIV), Il le lui répète aujourd'hui : « Que cries-tu à Moi ? passe devant le peuple... » ne te laisse pas effrayer par leurs menaces et leurs rébellions; rappelle-toi comment tu as frappé la mer, sans autre chose en ta main que ce bâton. Avec cette verge tu t'es tenu devant Pharaon et tu as fait tous les signes que je t'ai commandé. Avec cette même verge tu frapperas le rocher et il en sortira de l'eau et le peuple boira.

 

Cette verge est un emblème, un monument de tout ce que l'Eternel a fait à Moïse, et par lui au peuple. C'est un type de la main de la foi, impuissante par elle-même, mais qui s'appuie sur la Parole de Dieu, de ce Dieu qui est encore et qui sera toujours le même pendant toute l'éternité, dont la patience ne se lasse pas et dont il est dit dans Esaïe XL, 28 : « Il ne se lasse ni ne se travaille ». Et parce qu'Il ne se lasse ni ne se travaille, ainsi en sera-t-il de ceux qui se confient en Lui, qui sont en Jésus-Christ le Roc éternel, ils ne se lasseront et ne se fatigueront pas. Le peuple de l'Ancienne Alliance s'est lassé sous le poids des épreuves sans cesse renouvelées. Il en est autrement dans la Nouvelle Alliance, où des promesses comme celles d'Esaïe XL, 29 à 31 trouvent leur plein accomplissement. Ici les fatigués retrouvent de nouvelles forces, de façon qu'ils peuvent s'élancer comme sur des ailes d'aigle et continuer leur course jusqu'au but. La mission de ]'Ancien Testament fut de préparer le chemin pour la manifestation de Jésus-Christ, par le moyen de la loi et des prophètes, par sa propre organisation et ses récits. Et de nos jours encore, certains enfants de Dieu qui par leurs idées et leur position font penser à l'Ancienne Alliance et qui, à divers égards, sont encore en réalité, sous la loi ont besoin des expériences douloureuses et amères de la route pour leur apprendre à se reposer sur Jésus, l'Immuable, qui marche avec nous. Qui Le connaît, connaît aussi la source d'une force toujours renouvelée. Peut-être que le plus grand miracle au monde et ce qui glorifie le plus Dieu, c'est quand un coeur humain est si profondément affermi en Lui par la grâce, que ni l'ennemi, ni le monde, ni la vie avec ses accidents divers et inattendus ne peuvent réussir à ébranler sa confiance. Le Rocher ne donne pas seulement à boire, Il accompagne et porte chacun à travers le désert. Il conduit de victoire en victoire, c'est-à-dire de brisement en brisement, de dépendance en dépendance afin que nous devenions toujours plus incapable de faire un pas seul, mais toujours plus ferme et assuré en Lui. C'est ainsi que le chemin du désert devient le chemin de la gloire, le chemin de Dieu!

 

V. 5 : « Ne t'enfuis pas, passe devant le peuple, ils ne te lapideront pas. » C'est comme si le Seigneur avait voulu dire : « Va de l'avant, Moïse, je ne t'aurais pas appelé de Madian si je n'avais pas su d'avance comment te faire passer outre. Si tu rencontres sans cesse de nouvelles difficultés auprès de ce peuple au col roide, tu trouveras en Moi sans cesse un nouveau secours et tu verras qui aura le dernier mot. Laisse le peuple derrière toi et viens à Moi. « Je me tiendrai devant toi, sur le Rocher d'Horeb, et le peuple aura à boire. » Et Moïse fit ainsi sous les yeux des anciens d'Israël. Et on appela le nom du lieu : Massa et Mériba, à cause de la contestation des fils d'Israël et parce qu'ils avaient tenté l'Eternel en disant : « L'Eternel est-il au milieu de nous ou n'y est-il pas ? » (v. 6-7).

 

La vraie foi ne met jamais en question le secours de l'Eternel. Celui qui croit, s'attend à l'Eternel dans chaque détresse nouvelle, ne sachant pas comment Il aidera, mais inébranlablement convaincu qu'Il aidera. Parfois, il semble se tenir devant une porte fermée, mais il ne désespère pas, car il sait qu'il se tient devant une nouvelle révélation de la gloire divine.

 


FIN


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