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 Louis Gaussen

 

Toute chaire est comme l'herbe, Et toute la gloire de l'homme comme la fleur de l'herbe, L'herbe sèche et sa fleur tombe; Mais la Parole du Seigneur demeure éternellement, Or cette Parole est celle de la Bonne Nouvelle Qui vous a été annoncée. I Pierre 1 : 24, 25.

Ce n'est pas à nous de juger ce Livre - C'est ce Livre qui nous jugera.

Gaussen Théopneutie page 189.

Citons maintenant le Professeur Louis Gaussen :

"0 vous qui lisez ces lignes, à quelle école irez-vous donc vous asseoir; à celle des apôtres ou à celle des docteurs de ce siècle"? "Si quelqu'un retranche quelque chose de la Parole de ce Livre (je J'atteste dit St-Jean), Dieu retranchera sa part du livre de la vie, de la ville sainte et des choses qui sont écrites dans ce livre" (Apoc. 22: 18, 19).

 

Allons au Maître. Demandons-Lui ce qu'ont été pour Lui les Ecritures. C'est ici la grande question. Comment Jésus-Christ citait-Il la sainte Bible? Qu'a-t-Il pensé de la lettre des Ecritures? Quel usage en a-t-Il fait, Lui qui en est l'objet et l'inspirateur, le commencement et la fin, le premier et le dernier? Lui, dont l'Esprit Saint animait, dit Saint-Pierre, tous les prophètes de l'Ancien Testament (Il Pierre 1 : 22)? Lui qui était au ciel dans le sein du Père, en même temps qu'on le voyait ici-bas, conversant parmi nous, et prêchant l'évangile (la bonne nouvelle) aux pauvres?

 

On me demande: Que pensez-vous des Saintes Lettres ? je réponds: Qu'en a pensé mon Maître? Comment les a-t-Il citées? Quel usage en a-t-Il fait? Qu'en étaient pour Lui les moindres parties?

 

Suivez Jésus dans les jours de sa chair. Avec quel respect grave et tendre Il tient constamment dans ses mains le "volume du livre" pour en citer toutes les parties, et pour en signaler les moindres versets. Voyez comment un mot, un seul mot, ou d'un cantique, ou d'un livre historique, a pour Lui l'autorité d'une loi. Observez avec quelle confiante soumission Il reçoit toutes les Ecritures, sans en contester jamais le canon sacré parce qu'Il sait que le salut vient des Juifs", et que, sous la providence infaillible de Dieu, "les oracles de Dieu leur ont été confiés". Que dis-je, qu'Il les reçoit ?

 

Depuis Son enfance jusqu'à Son tombeau, et depuis son relèvement du tombeau jusqu'à Sa disparition dans les nuées, que porte-t-Il partout avec Lui, dans le désert, dans le temple, dans la synagogue? Qui cite-t-Il encore de sa voix ressuscitée, au moment où déjà les cieux vont s'écrier: "Portes éternelles, élevez vos linteaux, et le roi de gloire entrera"? - C'est la Bible; c'est toujours la Bible; c'est Moïse, les Psaumes et les Prophètes: (1) Il les cite, Il les explique; mais comment? C'est verset par verset; c'est mot après mot" (Théopneutie de Gaussen p. 131).

 

"Il est du dogme de l'Inspiration, comme celui de l'Incarnation. Dans l'un comme dans l'autre de ces dogmes il y a un fait abondamment révélé et ce fait je le crois abondamment; mais devant l'un comme devant l'autre de ces dogmes, je me tiens attentif et soumis et je n'explique rien; les faits sont certains, mais ils sont inexpliqués et inexplicables. Ce sont les hauteurs de Dieu. Qu'y ferais-je? Ce sont les profondeurs de Dieu. Qu'y connaîtrais-je? - Dans l'un c'est Dieu Lui-même parlant dans les Ecritures; c'est le travail ineffable du Saint-Esprit, faisant écrire par l'homme et pour l'homme ses oracles divins, sous forme de récits, ou de commandements, ou d'exhortations,- ou de cantiques, de psaumes, d'adorations, pour montrer à l'homme son chemin dans la vie et le nourrir de vérité. Et "toute cette Ecriture" dit Saint-Paul "est théopneustique" (c. à d. inspirée de Dieu). Quel adorable mystère! - Dans l'autre, c'est la Parole ,qui était au commencement avec Dieu et qui était Dieu et qui a été faite chair -. Ah! c'est "la colonne et l'appui de la vérité", et sans contredit, dit le même apôtre, c'est un grand mystère que le mystère de la piété, Dieu manifesté en chair, vu des anges, cru dans le monde et élevé dans la gloire,,! - Ne dites donc pas: Si Jésus-Christ est Dieu, comment est-Il un homme? Ou si Jésus-Christ est un homme, comment est-Il Dieu? Et ne dites pas non plus: Si les Ecritures sont la Parole de Dieu, comment sont-elles la parole de l'homme? Ou si les Ecritures sont la parole de l'homme, comment sont-elles la Parole de Dieu? Non, lisons et étudions, croyons et adorons!

 

Logiquement, cette théopneustie (le mot grec theopneustos est composé de Theos-Dieu, et de Pneuma-Esprit; d'où Theopneustie) des Ecritures est le premier de tous les dogmes, puisqu'elle est la source unique et nécessaire de tous les autres. je ne sais rien sur Dieu, rien sur Jésus-Christ, rien sur le pardon de mes péchés, ni sur mon avenir éternel que par la Parole de Dieu. Hors de la théopneustie des Ecritures que sais-je s'il y a un Jésus-Christ au ciel, s'Il recevra mon âme, si Son sang a coulé pour moi, si demain je puis mourir en paix? Et je n'ai devant moi pour l'avenir éternel, qu'incertitude, nuit, doute ou désespoir. - Mais ce premier de tous les dogmes m'est attesté par tous les prophètes, par tous les apôtres, par le Fils de Dieu Lui-même. (Il Tim. 3: 16 et II Pierre 1: 20, 21).

"Ecoutez-Le parlant sans cesse de la Bible et la citant avec abondance. J'ose dire que jamais, de tous les hommes qui ont soutenu de nos jours la pleine inspiration des Ecritures, je n'en ai rencontré un seul qui, dans sa manière de les alléguer et de raisonner sur leur texte, ait montré une plus forte conviction de leur divinité, ait usé, pour en parler d'un langage plus fortement pénétré de leur constante théopneustie, de leur plus entière inspiration. - Que me faut-il de plus pour que je me sente forcé d'en parler moi-même jusqu'à l'heure de ma mort comme l'a fait mon Seigneur, et mon Dieu". (La véritable doctrine de M. Gaussen sur l'inspiration des Ecritures. Trois lettres p. 13.)

 

"Dans quel effrayant et douloureux contraste, après un tel spectacle, ne viennent pas se présenter à nous ces hommes égarés qui, de nos jours, osent juger, contredire, tirer et mutiler les Ecritures! On tremble, quand on a suivi des yeux le Fils de l'homme, commandant aux éléments, arrêtant les tempêtes et rouvrant les sépulcres, pendant que, rempli d'un si profond respect pour le volume sacré, Il déclarait devoir revenir un jour, pour juger, sur ce livre, les vivants et les morts; on tremble et le coeur saigne, quand ensuite, essayant de mettre le pied sur le seuil d'une académie rationaliste, on y voit assis dans sa chaire professorale un pauvre mortel, savant, misérable pécheur, responsable, qui manie sans révérence la Parole de son Dieu; quand on le suit remplissant cette tâche funeste devant une jeunesse avide d'instruction, qui de future de tout un peuple, capable de tant de bien, si vous la conduisez dans les hauteurs de la foi, et de tant de mal, si vous la dressez au mépris des Ecritures qu'elle doit prêcher un jour! Avec quelle décision péremptoire ils étalent la fantasmagorie de leurs hypothèses; ils retranchent, ils ajoutent, ils louent, ils blâment, ils prennent en pitié la simplicité qui, lisant la Bible comme la lisait Jésus-Christ, s'attache, comme Lui, à tous les mots, et ne sait point trouver d'erreur dans la Parole de Dieu! - Ils décident quelles intercalations ou quels retranchements, dont Jésus-Christ ne se doutait pas, la Sainte Ecriture a dû subir; ils émondent les chapitres qu'ils n'ont pas compris; ils y signalent des mépris, des raisonnements mal amenés ou mal finis, des préjugés, des imprudences, des ignorances vulgaires!

 

Nous demandons: Où s'arrêteront-ils dans ce chemin où ils sont entrés? Et par quelles raisons y arrêteront-ils à leur tour ceux qui voudraient y aller plus loin qu'eux? Ils osent corriger une parole de la Parole de Dieu; de quel droit alors blâmeront-ils ceux qui voudraient en redresser le reste? Etre de trois jours, pendant qu'ils traversent cette terre en courant, avec le livre éternel de Dieu dans leurs mains, ils osent lui dire: Ceci, Seigneur est digne de Toi, ceci n'est pas digne de Toi! Lamentable témérité! Nous le répétons: ou s'arrêteront-ils dans ce travail funeste! Ils ont trouvé des erreurs dans la Parole de Dieu; ils ont prétendu la redresser. Mais, nous le demandons, est-il moins absurde, de la part d'une créature, de vouloir corriger dans, les oeuvres de Dieu la création de l'hysope (une plante aromatique) qui sort de la muraille que celle du cèdre qui croit sur le Liban; de prétendre rectifier l'organisme d'un ver luisant que de vouloir remettre de la lumière dans le soleil?

 

Vous ne comprenez pas la divinité, la convenance, la sagesse l'utilité de tel ou tel passage des Ecritures; et, à cause de cela, vous en niez l'inspiration! - Est-ce un argument qui puisse avoir quelque valeur réelle, nous ne dirons pas à nos yeux, mais aux vôtres? Qui êtes-vous? ,Quand tu vas dans la maison de Dieu, faible enfant des hommes, prends garde à ton pied; ne te précipite point à parler, approche-toi pour écouter, et n'offre point le sacrifice des insensés, car ils ne savent pas le mal. qu'ils font... Dieu est au ciel et toi sur la terre" (Eccl. 5: 1, 2).

Qui es-tu pour juger les oracles de Dieu? L'Ecriture elle-même n'a-t-elle pas dit d'avance qu'elle serait "scandale pour les uns, et folie pour les autres"; que l'homme naturel ne la comprendrait pas; qu'il ne le pourrait même pas et que "c'est par le Saint-Esprit qu'on en juge" (I Cor. 1 : 23; 2: 14). Ne deviez-vous donc pas vous attendre à ressentir d'abord quelque répugnance dans l'esprit, dans le coeur, dans la conscience même, contre ses premiers enseignements? Il faut que l'homme retourne à sa place comme une créature infirme, ignorante et démoralisée! Il ne peut comprendre Dieu qu'après s'être humilié. Qu'il aille se mettre à genoux dans son cabinet, qu'il prie, et il comprendra! -

Un raisonnement est mal fondé, parce que vous ne le saisissez pas! Un dogme est un préjugé, parce que vous ne l'acceptez pas! Une citation est sans justesse, parce que vous n'en avez pas compris le véritable sens! - Que resterait-il dans le monde, si Dieu n'y laissait que ce que vous pouvez expliquer? - Les empereurs de Rome, ne pouvant comprendre ni la vie, ni la foi de nos martyrs, les jetaient aux bêtes dans l'amphithéâtre, et les faisaient traîner au Tibre. C'est ainsi qu'on jette ses ignorances, comme un croc impur, sur la Parole de Dieu, et qu'on tire aux gémonies (c. à d. couvrir publiquement d'opprobre), ce qu'elles n'ont pu comprendre et qu'elles ont condamné!

 

Dieu me pardonne d'être obligé d'écrire les paroles de cet affreux dilemme (mais l'alternative en est inévitable)! Ou Jésus-Christ exagérait et déraisonnait quand Il citait ainsi les Ecritures, ou ces hommes imprudents et malheureux en blasphèment, sans le savoir, la majesté divine. - Nous souffrons d'écrire ces lignes. Dieu nous est témoin que nous eussions voulu les retenir, et ensuite les effacer; mais nous osons le dire avec un sentiment profond, c'est dans l'obéissance, c'est dans la charité qu'elles ont été tracées! Hélas! dans quelques années, les docteurs et leurs élèves seront couchés dans un même tombeau; ils sécheront comme le foin; mais alors aucun trait de lettre de ce Livre divin n'aura passé et aussi certainement que la Bible est la vérité et qu'elle a changé la face du monde, aussi certainement verrons-nous le Fils de l'Homme revenir sur les nuées du ciel et juger par cette Parole éternelle les pensées secrètes de tous les hommes. (Rom. 2: 16. Jean 12: 48. Matt. 25: 31.) ,Toute chair et comme l'herbe, et toute la gloire de l'homme est comme la fleur de l'herbe; l'herbe sèche, et sa fleur tombe; mais la parole de Dieu demeure éternellement; et c'est cette parole qui nous est annoncée. " (I Pierre 1: 24, 25.) C'est cette parole qui nous jugera.

 

Mais écoutons encore, sur la lettre des Ecritures, deux déclarations et un dernier exemple de notre Seigneur:

 

"Il est plus facile", a dit notre Seigneur Jésus, "que le ciel et la terre passent, qu'il ne l'est qu'un seul trait de lettre de la loi vienne à tomber" Luc 16: 17; et, par la loi, Jésus-Christ entendait l'ensemble des Ecritures, et même plus particulièrement le livre des Psaumes.

 

Quelle parole pourrions-nous imaginer, qui exprimât avec plus de précision et plus de force le principe que nous défendons, je veux dire l'autorité, l'entière théopneustie (c. à. d'inspiration divine) et la pérennité de toutes les parties et la lettre même des Ecritures? - Etudiants de la Parole de Dieu, voilà la théologie de votre Maître. Soyez donc théologiens à Sa manière; ayez la même Bible que le Fils de Dieu! De celle-là, "pas un seul trait de lettre ne peut tomber!"

 

Mais écoutons encore une autre déclaration. Notre Seigneur la prononça dans son discours de la montagne. Jusqu'à ce que le ciel et la terre aient passé, a-t-Il dit, il ne passera pas de la loi un seul iota, ni mi seul trait de lettre,,. Matt. 5: 18. - Toutes les paroles des Ecritures, jusqu'à la moindre des lettres et jusqu'au moindre trait de lettre, sont donc autant que des paroles de Jésus-Christ; car Il a dit aussi: Le ciel et la terre passeront un jour, mais Mes paroles ne passeront point. (Luc 21 : 33.)

 

Les hommes qui combattent ces doctrines nous demandent si nous osons prétendre que la Sainte Ecriture soit une loi de Dieu jusque dans ces mots, comme un chêne est une oeuvre de Dieu jusque dans ses feuilles. - Nous répondons, avec tous les Pères de l'Eglise: Oui; - ou plutôt Jésus-Christ, notre Sauveur et notre Maître, lève Sa main vers le Ciel, et répond: Oui, jusque dans ses mots jusqu'à un unique iota, ou un seul trait de lettre !

 

Que le lecteur nous permette de le supplier d'y prendre garde, lorsque, tenant une Bible dans ses mains, il n'arrive pas à reconnaître, dès ses premières lectures, les signes de Dieu sur tel ou tel passage de la Parole. Que ses mains imprudentes n'aillent pas en jeter un seul verset, hors du temple des Ecritures. Elles tiennent un livre éternel, dont tous les auteurs ont dit, comme Saint-Paul: " Et je pense que, moi aussi, j'ai l'Esprit du Seigneur"

 

- Si donc il ne voit encore rien de divin dans tel ou tel verset, la faute en est à lui, et non pas au passage. Qu'il se dise plutôt comme Jacob : "Certainement l'Eternel est dans ce lieu, et je n'en savais rien. " Gen. 28: 16.

 

Disciples du Sauveur, écoutons-Le dans Sa Parole: c'est là qu'Il nous parle ; c'est là notre raison, là notre inspiration, là notre sûre tradition. Elle est la lampe de nos pieds. - , Sanctifie-moi par Ta vérité, ô Eternel : Ta parole est la vérité!,, Que notre raison emploie donc toutes ses forces, sous le regard de Dieu, d'abord et pour reconnaître que les Ecritures sont de Lui, et ensuite pour les étudier. Qu'elle se penche de plus près chaque jour sur ses divins oracles, pour se corriger par eux, non pour les corriger par elle; pour y chercher le sens de Dieu, non pour y mettre le sien; pour se présenter devant leur parole sainte comme une servante tendre et docile et non comme une sybille bruyante et vaniteuse. Que sa prière de tous les jours, pendant la nuit qui l'environne, soit celle de l'enfant du tabernacle: , Parle, Seigneur: ta servante écoute! , - , Les Paroles de l'Eternel sont des paroles pures, un argent purifié dans le creuset, en terre, fondu sept fois. Toi, Eternel, Tu les garderas; Tu les mettras à couvert de cette race-là à perpétuité." Ps. 12: 7, 8.

 

Et d'un autre côté, cherchons le Saint-Esprit; "soyons en oints par le Saint", soyons y baptisés. C'est l'Esprit seul qui nous conduira dans toute la vérité des Ecritures; qui répondra par elles l'amour de Dieu dans nos coeurs, et qui nous rendra témoignage, avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu en nous en appliquant les promesses, en nous y donnant les arrhes de notre héritage et les gages de son adoption. En vain porterions-nous en nos mains, pendant dix-huit cents ans, la Sainte Ecriture, comme font encore les juifs: sans cet Esprit nous n'y comprendrions point les choses qui sont de l'Esprit de Dieu: ,elles nous paraîtraient une folie; parce que l'homme naturel, (l'homme animé seulement par son âme, sans l'enseignement et la puissance du Saint-Esprit) (Red.) ne les reçoit point, que même il ne le peut, et que c'est par le Saint-Esprit qu'on en juge.,, 1 Cor. 2: 14. Mais en même temps, en distinguant toujours l'Esprit d'avec la lettre, gardons-nous de les séparer jamais. Que ce soit toujours devant la Parole, dans la Parole, et par la Parole que nous cherchions cet Esprit divin. C'est par elle qu'il agit; par elle qu'il éclaire et qu'il touche; par elle qu'il renverse ou qu'il relève. Son oeuvre constante est de la faire comprendre à notre âme, de la lui appliquer, de la lui faire aimer.

 

La Bible est donc de Dieu dans toutes ses parties.

Il devra sans doute encore s'y rencontrer pour nous bien des passages dont nous n'apercevrons ni l'usage, ni la beauté mais la lumière du dernier jour en fera bientôt éclater les splendeurs.

Et comme il arrive dans les profondeurs longtemps obscures - de ces cavernes cristallines où l'on a fait apporter des flambeaux, le lever du jour de Jésus-Christ, inondant toutes choses de ses clartés, en pénétrera toutes les Ecritures, et, nous y révélant de toutes parts des diamants encore inaperçus, les fera resplendir de mille feux. Alors la beauté, la sagesse, les proportions, l'harmonie de toutes leurs révélations seront manifestées; et cette vue remplira les élus d'une admiration ravissante, d'un attendrissement sans cesse renaissant, d'une joie inénarrable (qui ne peut être racontée).

 

Pour moi je ne craindrai pas de le dire: en me livrant au travail de ce livre (Théopneustie), j'ai dû souvent rendre grâce à Dieu de m'y avoir appelé car j'y ai vu plus d'une fois la majesté divine remplir de sa splendeur le temple entier des Ecritures: j'ai vu toutes les laines du tissu, en apparence grossier, dont le Fils de l'Homme s'est vêtu, devenir telles qu'aucun foulon sur la terre, ne peut ainsi blanchir; j'ai vu souvent le Livre s'illuminer de la gloire de Dieu, et toutes ses paroles paraître radieuses. En un mot, j'ai senti ce qu'on éprouve toujours lorsqu'on soutient une cause sainte et vraie: c'est qu'elle grandit en vérité et en majesté à mesure qu'on la contemple.

 

Mon Dieu, donne-moi de l'aimer cette Parole, et de la posséder, autant que Tu m'as appris à l'admirer! " Si les lumières de la grâce ont fait pâlir celles de la nature, que sera-ce des lumières de la gloire, faisant à leur tour pâlir celle de la grâce? - Que d'étoiles de première grandeur, invisibles encore pour nous, s'allumeront à l'approche de ce grand jour, dans le firmament des Ecritures " (Théopneustie ou inspiration plénière des Saintes Ecritures, par L. Gaussen, Pasteur et Professeur, Paris 1856.)

 

"Je ne crains pas de le dire, j'éprouve un tressaillement de reconnaissance "'il m'ait été donné d'avoir pu, avant que je finisse mon ministère et ma vie, honorer bien faiblement, mais au moins selon ma mesure, ce que mon Maître a si fort révélé. Il vient sur les nuées, et Il vient bientôt. (La véritable doctrine de M. Gaussen sur l'inspiration des Ecritures. (trois lettres) p. 12.)

 

Dessille-moi mes yeux, pour que je puisse contempler les merveilleuses issues de Ta loi. Ps. 119: 18.

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(1) L'Ecriture que Jésus-Christ appelle "Moïse et les Prophètes" - "la loi et les Prophètes - Moïse, les Prophètes et les Psaumes" comprenait ce qu'on appelle le Canon de l'Ancien Testament, dont l'autorité était reconnue comme Parole de Dieu divinement inspirée (Réd.)

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