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 Merle d'Aubigné

 

S'ils n'écoutent pas Moïse et les Prophètes, ils ne se laisseront Pas persuader, quand même quelqu'un des morts ressusciterait.Luc. 16: 31.

L'Ecriture ne peut être anéantie(démentie, ébranlée). Jean 10: 35.

 

Passons au témoignage du Dr en Théologie Merle d'Aubigné:

"La divine autorité des Ecritures et leur inspiration sont deux vérités distinctes, mais inséparables. L'autorité des Ecritures provient de leur inspiration, et leur inspiration établit leur autorité, de la même manière que la trempe produit l'acier et que l'acier provient de la trempe. Si l'autorité tombe, l'inspiration tombe ; si c'est, au contraire, l'inspiration qui nous est enlevée, l'autorité aussi disparaît. L'Ecriture sans l'inspiration, c'est un canon dont on a ôté la charge. Mais n'ayez pas peur! le canon ne se laisse pas décharger. Le docteur Twesten a déjà remarqué que l'autorité et l'inspiration des Ecritures sont si étroitement unies, que l'on ne peut parler de l'une de ces doctrines sans parler de l'autre.

"Ce que nous reconnaissons comme l'exposition inspirée d'une révélation divine", dit-il, "nous devons aussi le recevoir comme la " Parole de Dieu." I Thes. 2: 13. (Twesten, professeur, Dogmatique, I, p. 429.)

Non seulement l'Esprit divin a inspiré aux écrivains sacrés les doctrines, les pensées, il leur a aussi donné l'expression propre, les paroles., Il n'y a pas d'idées sans mots. Si l'Esprit-Saint ne donnait pas les paroles, Il eût été possible que l'homme, laissé à ses influences naturelles, se servît de mots qui ne rendissent pas son idée.

Pourquoi le Seigneur descend-Il des cieux et vient-Il sur la terre? Pour chercher et sauver ce qui est perdu. Mais quelle voie suit-Il pour le faire? Il nous le dit: je suis venu accomplir la loi et les prophètes, c'est-à-dire les Ecritures. (Matt. 5: 17.)

 

Si nous perdions le vrai Christ, nous perdrions tout. Or, nous perdons Christ, si nous perdons la pureté, l'infaillibilité du témoignage qui nous Le révèle. On croit n'attaquer que la Bible, mais Jésus-Christ même est frappé avec elle. Nous renversons une table, tout ce qui est dessus tombe au même moment. Quoi! en nous donnant Christ, Dieu aurait abandonné la révélation de Christ et de sa rédemption à l'esprit faillible d'hommes pleins de préjugés!". Il ne leur aurait pas donné une direction qui les préservât d'erreur ? Non ! nous avons, pour les choses divines, un témoignage de Dieu. L'Ecriture fait elle-même clairement la distinction des deux témoignages: , Si nous recevons le témoignage des hommes, dit-elle, le témoignage de Dieu est plus grand. Or, c'est ici le témoignage de Dieu qu'il a rendu au sujet de son Fils , (I Jean 5 : 9).

Christ honora les Ecritures; Il les expliqua, Il les employa comme la Parole même de Dieu, comme l'autorité souveraine; et il apprit ainsi à Son église qu'elle devait rendre le même honneur, la même obéissance aux écrits de ses propres disciples, aux Livres de la nouvelle alliance, dans lesquels Son Esprit devait déposer ses enseignements définitifs et éternels.

 

S'il est des docteurs qui prétendent nous éloigner des Ecritures, le Docteur par excellence Celui qui connaît toutes choses, Jésus-Christ, nous y ramène continuellement. Demandez-Lui quelle est la règle de notre foi et de notre vie, quelle est l'autorité dans l'Église? Il vous répondra toujours: L'Ecriture, L'Ecriture.

 

...Elle avait à Ses yeux une si grande autorité, qu'il n'avait pas honte de prouver sa propre doctrine par l'Ecriture, Lui qui était la Vérité, qui était Dieu Lui-même.

 

C'était dans les Ecritures que le Seigneur faisait lire son histoire à ses disciples. Puis, ayant commencé par Moïse, dit Luc, et continuant par tous les prophètes, Jésus leur expliquait dans toutes les Ecritures ce qui le regardait (Luc 24: 27). Il insistait sur ce qu'il aurait suffi de croire aux Ecritures pour comprendre tout ce qui le concernait. Gens sans intelligence, disait-il, et tardifs de coeur à croire toutes les choses que les prophètes ont prononcées ! (Luc 24: 25.) Et si, par son Esprit, il ouvrait l'entendement de ses disciples, c'était afin qu'ils comprissent les Ecritures (Luc 2-1. 45). Si les Ecritures ont d'abord été son itinéraire, elles sont maintenant son manuel. C'est de ce témoignage écrit que Celui qui est la sagesse éternelle tire Lui-même ses enseignements.

 

Il y a plus. Le Seigneur établit la parfaite suffisance du témoignage des Ecritures pour donner la vie éternelle. Il veut que l'on croie sur leur autorité : Sondez diligemment les Ecritures, disait-il, car c'est par elles que vous croyez avoir la vie éternelle, et ce sont elles, qui rendent témoignage de Moi (Jean 5: 39). Et quand, dans ses sublimes enseignements, il nous transporte dans le monde invisible, voulant donner aux hommes une frappante leçon, il fait dire par ce père Abraham, dans le sein duquel les anges portent le pauvre Lazare: Ils ont Moïse et les prophètes qu'ils les écoutent! S'ils n'écoutent point Moïse et les prophètes, ils ne seront pas non plus persuadés quand quelqu'un des morts ressusciterait (Luc 16: 29-31).

 

Il y a plus. Le Seigneur établit que la vérité absolue et éternelle se trouve dans les Ecritures et que jamais elle ne sera démentie. L'Ecriture ne peut être anéantie. (Jean 10: 34, 35). Il insiste sur ce que pas un seul iota, pas un seul accent de cette Ecriture ne tombera jamais. Revenant à la charge, il s'écrie: Il est plus facile que le ciel et la terre passent qu'il ne l'est, qu'un seul trait de lettre de la loi vienne à tomber (Luc 16: 17. Matt. 5: 18). Et il ne dit pas cela seulement des paroles de l'Ancien Testament, mais aussi de celles du Nouveau. Le ciel et la terre passeront, mais mes Paroles ne passeront point (Matt. 24: 35).

 

Il y a plus. Le Seigneur a recours aux Ecritures pour prouver la doctrine qu'il enseigne. S'il s'agit d'établir que, quoique rejeté, Il est la pierre fondamentale du salut et le chef de l'église, Il dit: N'avez-vous pas lu dans les Ecritures : La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée est devenue la pierre de l'angle; ceci a été fait par le Seigneur, et c'est une chose merveilleuse devant nos yeux? (Matt. 21: 42.)

Et quand le Seigneur veut convaincre les hérétiques, quand Il veut démontrer la résurrection aux Sadducéens incrédules, à quelle autorité en appelle-t-il? Aux Ecritures. N'avez-vous pas lu ce que Dieu vous a déclaré, en disant: je suis le Dieu d'Abraham, et le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob? Or, Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants (Matt. 22: 30, 31).

 

Il y a plus. Le Seigneur déclare que la source de l'erreur, c'est la négligence des Ecritures. Comme quand le soleil a disparu les pas de l'homme s'égarent, ainsi l'esprit de l'homme s'égare quand l'Ecriture n'est plus là pour l'éclairer. Vous errez, dit-il aux Sadducéens, ne connaissant point les Ecritures (Matt. 22: 29). Et quand il veut justifier les acclamations des enfants, c'est encore à l'Ecriture qu'il en appelle: N'avez-vous jamais lu ces paroles : Tu as mis le comble à la louange par la bouche des enfants et de ceux qui tètent (Matt. 21: 16).

 

Enfin, le Seigneur déclare pourquoi Il en appelle sans cesse aux Ecritures: c'est que c'est Dieu, le Saint-Esprit même qui a parlé par leurs auteurs: Comment donc David par l'Esprit (par l'Esprit!) appelle-t-il le Christ son Seigneur! dit Jésus dans saint Matthieu 22; 43, et il répète dans saint Marc: David lui-même a dit par le Saint-Esprit Assieds-toi à ma droite.

 

Et Paul de Tarse que fait-il ? il en appelle à la Bible. Au milieu des Israélites assemblés dans sa maison, il leur enseigne les choses qui regardent Jésus d'après la loi de Moïse et les prophètes (Actes 28: 23). Quand il écrit à Corinthe, comment s'exprime-t-il? Avant toutes choses, dit-il, je vous ai donné ce que j'avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés selon les Ecritures (I Cor. 15: 3).

Paul déclare aux Romains dans son Epître quel est l'usage des Ecritures: cet usage, c'est d'instruire pour le salut. Car toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre enseignement, afin que par la patience et la consolation des Ecritures nous ayons espérance (Rom. 15, 4). Et quand il enseigne un docteur, Timothée, que dit-il? Vu même que dès ton enfance tu as la connaissance des saintes Lettres qui te peuvent rendre sage à salut. par la foi en Jésus-Christ; car elles sont utiles pour enseigner, pour convaincre, pour corriger et pour instruire selon la justice; afin que l'homme de Dieu soit accompli et parfaitement instruit pour toute bonne oeuvre (2 Tim. 3: 14, 17). Et pourquoi l'Ecriture doit-elle être ainsi employée dans l'Eglise? Paul ne manque pas de le dire à Timothée et à nous: toute Ecriture, dit-il, est divinement inspirée. (1)

Eh bien! oui, dira-t-on Pierre, Paul; mais les autres disciples? Jacques, par exemple? Jacques en appelle de même à l'autorité des Ecritures en disant: Pensez-vous que l'Ecriture parle en vain? (Jacques 4 : 5). - Mais Jean? - Jean nous déclare que les disciples avaient la foi aux Ecritures et aux paroles que leur Maître avait dites (Jean 2: 22). Et c'est par les Ecritures selon lui que les disciples reconnurent en Jésus le Messie. - Mais Philippe? - Philippe trouva Nathanaël et lui dit: Nous avons trouvé Jésus qui est de Nazareth, fils de Joseph, celui duquel Moïse a écrit dans la loi et duquel aussi les prophètes ont écrit. (Jean 1 : 45). L'autorité des Ecritures est tellement le grand fait reconnu et proclamé au commencement du christianisme, que si des disciples veulent soumettre l'enseignement oral à l'autorité des Ecritures, ils sont spécialement loués. Or, ceux-ci (de Bérée) étaient plus nobles que ceux de Thessalonique; car ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, étudiant tous les jours les Ecritures pour voir si ce qu'on leur enseignait était exact. (Actes 17: 11).

 

Ainsi, mes frères, vous le voyez, s'il est un principe au monde qui ait été sans cesse professé et sous beaucoup de formes, d'abord par Jésus-Christ, et ensuite par ses apôtres, c'est celui qui est devenu la base de l'église renouvelée et que proclamèrent à Smalcalde, Luther et tous les protestants: Verbum Dei condit articulos fidei. et praeterea nerno, ne angelus quidem (Art. Smalcalde, secunda pars). C'est la parole de Dieu qui est le fondement des articles de la foi; hors d'elles personne non pas même un ange.

 

" Si tu veux avancer dans la vie, sans danger pour ta conscience," disait Luther, "abstiens-toi de spéculer et de fouiller en tous sens avec ta raison. Hors de sa Parole et de son Fils, on ne trouve pas Dieu. Tu dois apprendre à connaître Dieu de la manière, dont les Saintes Ecritures le dépeignent."

 

Le grand réformateur Luther ne se contente pas de faire cette profession à des théologiens; il la fait à Charles-Quint lui-même. (Charles-Quint Empereur d'Allemagne 1500-1558.)

Le 28 avril 1521, à l'occasion de sa citation à Worms, il écrit à cet empereur: , je suis tout à fait prêt à accepter et à soutenir le jugement, sans faire aucune réserve quelconque, si ce n'est la seule parole de Dieu, cette parole manifeste, claire, qui n'est soumise à personne, mais qui doit à juste titre être mise au dessus de tout, et demeurer le juge de tous les hommes." (Ainsi, Luther avait rejeté toutes les autorités pour relever celles de Dieu dans les Ecritures).

 

En 1523, lors du premier colloque religieux, le vicaire de Constance, ayant proposé d'en référer aux universités de Paris, de Cologne ou de Louvain: "Ce n'est pas nécessaire", répondit Zwingle, "nous avons déjà un juge impartial et infaillible: il est dans la sainte Ecriture; elle ne peut ni mentir, ni tromper."

 

Calvin enfin, notre grand théologien, pense de même. Selon lui (dans sa lettre au Cardinal Sadolet), la Parole de Dieu se trouve seule en dehors de la sphère de notre jugement. Et, dans le contre-poison aux articles de la faculté théologique de Paris, il dit. "S'il survient quelque controverse, elle ne se doit point décider au plaisir des hommes, mais par la seule autorité de Dieu. Puisque le monde est aujourd'hui en grand trouble pour la diversité des opinions, il n'y a point d'autre remède; il nous faut avoir notre refuge à l'Ecriture!" - Hélas! encore maintenant!

Si une main audacieuse venait à lever la bêche sur les Ecritures de Dieu, ou à creuser au-dessous d'elles une mine, alors - citoyens de la cité de Dieu - alors, aux armes! - L'ennemi est à la porte! - En avant, armées de l'Eternel ! Priez, combattez, et plutôt que de permettre que l'on touche aux remparts du Seigneur, faites-vous tuer sur la place. Il nous faut défendre les Ecritures ou périr." Si nous ne voulons pas boire de cette eau de source, si fraîche et si vive, disait Luther, Dieu nous jettera dans des flaques et des bourbiers et nous y fera avaler à longs traits une eau putride et puante .

S'il n'y a pas de Parole de Dieu dans le monde il n'y a pas de salut. Il faut qu'une Parole vienne du Ciel sur la terre, ou jamais mon esprit ne s'élèvera de la terre vers le ciel. L'enseignement chrétien doit être fondé sur la Bible.

"Le jour vient ou deux Bibles seront en présence, la Bible du Fidèle et la Bible du Savant. Ce jour-là, le choc se produira, terrible; car le réveil des troupeaux sera un réveil d'indignation, et nul ne peut prévoir ce que deviendra la foi dans cette révolte des consciences. ("La Critique et la Foi", Revue Chrétienne, Octobre 1888 p. 769.)

Il faut étudier la Bible toute entière. Il faut l'étudier dans la lumière de l'Esprit de Dieu; car, sans cela, nous ne pouvons la comprendre.

Le chrétien qui s'éloigne de la Bible est un chrétien qui s'affaiblit; le ministre qui en abaisse la puissance et l'autorité est un ministre qui brise son épée.

Ce que ni, l'éloquence, ni la sagesse, ni les accents nobles et pathétiques de la voix humaine ne sauraient faire, ce que le chrétien pieux le plus pieux, en parlant de son expérience intérieure, ne saurait accomplir, la simple Parole de la Bible le fera, conformément à la promesse de Dieu: et les chrétiens, si faibles de nos jours, revenus à la source de toute force, verront s'accomplir cette déclaration: Ils ont vaincu par la Parole du témoignage et par le sang de l'Agneau. (Ap. 12: 11.)

Christ notre sagesse, Christ notre justice, Christ notre sanctification, Christ notre vie, Christ notre espérance, Christ notre rédemption, voilà Celui qu'il nous faut garder. L'ennemi cherche sans cesse à l'enlever, dût-il même se présenter comme un ange de lumière. Résistons à l'ennemi, et il s'enfuira loin de nous. L'Ecriture Sainte maintient seule Jésus-Christ, et l'Esprit seul nous Le donne par l'Ecriture. Ah! gardons Jésus-Christ, et pour cela gardons l'Ecriture par le Saint-Esprit." (L'autorité des Ecritures inspirées de Dieu par J.-H. Merle d'Aubigné Dr en Théologie.)

Jésus-Christ dit: Les cieux et la terre passeront, mais Mes Paroles ne passeront pas. (Matt. 24: 35, Marc 13: 31, Luc 21: 33.).

Je serre Ta parole dans mon coeur afin de ne pas pécher contre Toi. Ps. 119: 11.

 

"Nous remarquons, écrit A. Saphir, que lorsque le coeur de l'homme est attiré par Jésus-Christ et reconnaît en Lui le seul Prophète, le seul Sacrificateur, le seul Roi, il se trouve rempli de respect et d'amour pour la Bible. La Réformation a eu pour base ces deux principes. Christ seul, Christ au-dessus de tout - et: la Bible seule, la Bible au-dessus de toute autorité humaine. C'est Jésus-Christ qui avait subjugué le coeur de Luther et c'est à cause de Jésus-Christ et par Lui, qu'il se sentait suivant son expression, "marié" à la Bible. - Car au-dessus de la Bible, il y a - non pas la raison, non pas l'Église, non pas le chrétien, - mais le Saint-Esprit, qui révèle le Christ dans la Parole écrite, en sorte que cette Parole devient pour nous ce qu'elle est en réalité, la Parole de Dieu, la Voix de l'Epouse". (2)

Oui, nous croyons que le Saint-Esprit parle dans les âmes même les plus humbles, les plus ignorantes, et leur donne cette démonstration de puissance" supérieure à tous les discours de la sagesse humaine; et ces âmes-là, dans leur simplicité, dans leur ignorance, reçoivent la confidence de Dieu, et connaissent les profondeurs de la charité de Dieu. Le Saint-Esprit ne fait pas de ces ignorants, des théologiens, mais Il en fait, ce qui vaut davantage, des chrétiens; des chrétiens qui comprennent souvent les Ecritures mieux que des théologiens". (Charles Bois, Evangile et Liberté. p. 79).

"Bien certainement des hommes illettrés, instruits par le Saint-Esprit, ont souvent trouvé une exégèse plus exacte que celle des docteurs érudits non éclairés d'en Haut". (2)

"Comme les yeux malades, a dit Thomas Scott, ne sauraient jouir de la clarté du soleil, il faut surtout que nous demandions à Dieu la sagesse (Jac. 1 : 5); que nous Le supplions de nous donner le Saint-Esprit pour éloigner de nos âmes tout préjugé, toute affection charnelle, et tout ce qui pourrait en fermer l'entrée à quelque partie de la vérité révélée, ou les mal disposer à recevoir les lumières célestes. Le Saint-Esprit seul qui a inspiré les Ecritures peut nous aider à les comprendre, et si nous les méditons avec une soumission complète à leurs enseignements, avec un esprit de ferventes prières, Il nous conduira en toute vérité (Jean 16- 13).

 

"On rougirait de n'avoir pas lu quelque auteur admiré du public, quoique ces ouvrages soient tout au moins inutiles; et l'on passe des années dans l'ignorance des Saintes Ecritures!

"Enfin sondons les Saintes Ecritures comme un navigateur qui consulte sa carte pour découvrir où il se trouve et de quel bord il doit diriger son gouvernail; comme quelqu'un qui regarde dans un miroir pour savoir quel est son visage naturel" (3), ou comme un héritier qui lit le testament de son père et l'inventaire de ses effets et de ses biens, afin de connaître en quoi consiste son héritage.

 

"Les mystères que renferme l'Ecriture fortifient cette preuve loin de l'affaiblir; car une révélation qui ne renfermerait point de mystères se réfuterait d'elle-même. L'incompréhensibilité est inséparable de Dieu et de toutes ses oeuvres, même des moins considérables, comme l'accroissement d'un brin d'herbe. Les mystères des Ecritures sont sublimes, intéressants et utiles; ils servent de développement aux perfections divines et de fondements à nos espérances; ils nous inspirent l'humilité, le respect, l'amour et la reconnaissance. Ce qui est incompréhensible est nécessairement mystérieux; mais il peut être intelligible dans ce qui nous est révélé, et, quoique lié à des objets au-dessus de notre raison il peut fort bien ne point impliquer contradiction. En sorte qu'à tous égards, le contenu de la Bible est fait pour nous convaincre qu'elle est vraiment la Parole de Dieu.

... Disons encore que la Bible est une oeuvre qui surpasse les forces d'un simple homme autant que le soleil surpasse ces chétives illuminations au moyen desquelles on cherche à imiter son éclat où à le remplacer".

 

 

La révélation de Tes Paroles illumine, elle rend les plus simples intelligents. Ps. 119: 130.

" Rappelons-nous que dans nos relations avec Dieu, nous ne sommes pas sur le terrain de la raison, mais bien sur celui de la foi fondée sur la connaissance que nous avons de la révélation de Dieu, telle que Sa Parole nous la donne, et que Dieu ne nous demande pas de tout comprendre, mais de croire à ce qu'Il nous dit.

Si dans toutes les sphères de la société règne à l'égard de l'Evangile une indifférence profonde; si les masses populaires se détachent du christianisme; s'il y à dans le monde religieux un désarroi de convictions qui est une cause d'affaiblissement; si, enfin, il y a peu de vies entièrement consacrées à Dieu qui exercent leur influence pénétrante par la paix et la joie dont elles rayonnent, c'est parce que la Bible n'est pas le fondement, le roc, sur lequel, tous ceux qui se disent chrétiens devraient être solidement établis.

Si je ne craignais d'abuser de votre patience, je pourrais vous citer de bien intéressants exemples qui prouvent ce que j'avance. En voici un bien caractéristique:

Un colporteur dont nous ne dirons pas la nationalité, trouva dans l'une de ses tournées plusieurs familles d'un même village qui avaient été converties à l'Evangile. Pour les amener à la lumière, Dieu s'était servi d'une Bible qui avait été retrouvée parmi les vieux papiers de l'aïeul d'une de ces familles.

On s'était réuni pour lire l'Evangile, et l'Esprit de Dieu avait converti les âmes. A l'exemple des Actes des Apôtres, ces frères et soeurs se réunissaient pour lire, prier et rompre le pain ensemble. Ils priaient pour leurs malades après les avoir oints d'huile, selon Jacques 5: versets 14 et 15, et ils étaient guéris. Ils chantaient des hymnes sur des mélodies qui leur étaient propres. Ayant appris que l'on pouvait acheter des Bibles, ils déléguèrent l'un d'eux pour faire l'achat de plusieurs exemplaires, afin que chaque famille eût la sienne.

"Ces chrétiens apostoliques ont traversé la persécution de la part de l'église romaine et sont restés néanmoins fidèles à leur foi. Leur témoignage en a amené d'autres à la foi en Christ comme unique moyen de salut". (4)

Sondez toute la Sainte Ecriture, pénétrez-vous de la Loi de l'Evangile, de l'Histoire, de la Doctrine, de la Prophétie. Que ce que tu lis devienne une prière: reconnais ce qui te manque, désire ardemment l'obtenir et demande-le avec confiance. Dieu te parle dans Sa Parole: parle-Lui aussi. C'est ainsi qu'on apprend à prier selon la volonté de Dieu. - On ne saurait exprimer le mal qui se fait en lisant les Ecritures sans désirer faire la volonté de Dieu qui y est renfermée. (5) Prenez garde que, dans vos efforts pour apaiser la discorde vous n'en veniez à combattre la Sainte Parole de Dieu. Martin Luther. 1483-1546.

 

Ta Parole est un flambeau qui éclaire mes pas, une lumière qui rayonne sur ma route.

Ps. 119: 105.

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(1)Citons ici le savant et pieux théologien Bengel 1687-1752. Divinement inspirée, non seulement pendant qu'elle s'écrivait, Dieu respirant par les écrivains; mais pendant qu'on l'a lit, Dieu respirant par l'Ecriture, et l'Ecriture respirant Dieu lui-même. Voilà pourquoi elle est si utile - Gnomon p. 495. (Red.)

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(2) Christ et les Ecritures par A. Saphir, Lausanne, Ed. Mack.

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(3) Jacq. 1: 23.

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(4) La Bible et son autorité par un laïque. (M. F. Necker, président de la Société évangélique de Genève).

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(5) Discours prononce par Reinhard Zeller en 1883 à l'occasion de la fête annuelle de l'établissement de Beuggen.

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