Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Seize Petits Sermons

(pour vous mener de la mort à la Vie, de l'Enfer au Paradis)

1er Sermon

«Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il faisait la perte de son âme? ou que donnerait l'homme en échange de sou âme?» 

Math. XVI. 26.

On paraît donner peu d'attention dans le monde à un sujet d'une aussi grande importance. Il est peu d'hommes qui regardent le salut de leur âme comme l'objet qui mérite le premier de leurs soins dans le cours de la vie.

Vous, qui lisez cet écrit, dites-moi si le soin de votre âme est votre premier intérêt, celui qui vous touche de plus près, et si vous vous conduisez conformément à cette conviction. Si cela est ainsi, vous ferez le même raisonnement que moi, et vous direz: «J'ai une âme aussi bien qu'un corps,» mon âme doit exister à toujours heureuse ou malheureuse, elle est capable d'éprouver une étendue de douleur, ou de plaisir bien plus grands que mon corps.

En comparant mon âme à mon corps, il est de peu d'importance que je sois dans la pauvreté ou dans l'abondance, vu le petit nombre d'années que j'ai à passer dans ce monde; il importepeu que je sois respecté ou méprisé par mes semblables; il importe peu que mon corps soit en santé, ou malade, dans un état de bien-être, ou de douleur. Tout cela est de peu d'importance, car la mort est certaine, et elle peut être très proche.
On dira bientôt en montrant mon corps sans vie: «cendres sur cendres, poudre sur poudre.» Au moment de ma mort, quel bien éprouverais-je lors même que je pourrais dire que la terre entière m'appartient?
Quelle consolation me donnerait cette pensée?

Mais voici une question qui est pour moi d'une conséquence extrême: mon âme doit être éternellement heureuse ou malheureuse, elle doit être en société avec les Anges et les Saints, jouir de la perfection autour du trône de Dieu, ou condamnée aux pleurs, aux cris, et aux grincements de dents avec les Démons, là où le ver ne meurt point, et où le feu ne s'éteint point.

La recherche de cette question est de la plus haute importance, échapperai-je à la colère à venir, posséderai-je l'héritage des Saints qui sont dans la lumière? Si cela est ainsi, mes pensées se porteront-elles habituellement sur ce monde présent, ou sur celui qui est à venir?
Lequel des deux sera l'objet de ma sollicitude?
Ne m'arrive-t-il pas souvent de demander que mangerai-je, que boirai-je, de quoi serai-je vêtu?
Mais cette question que ferai-je pour être sauvé?
Se présente-t-elle souvent à ma pensée?
Et si je ne prends pas un vif et constant intérêt au sort de mon âme, je dois tenir pour certain que mon état est critique et mon danger éminent.



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