Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Seize Petits Sermons

(pour vous mener de la mort à la Vie..., de l'Enfer au Paradis)

Ve Sermon.

«Les gages du péché c'est la mort.» 

Rom. VI. 23.

«Le péché est la transgression de la Loi.» 1 Jean III. 4.

Voilà la règle éternelle de droit pour tout être raisonnable, voilà la Loi Morale de Dieu. Il est question ici du péché, de tout péché, de toute espèce de péché. La mort, quel que soit le sens qu'on attache à ce mot, est la rétribution juste et certaine de chaque péché de pensée, de parole ou d'action.

Mais qu'est-ce que la mort?
La mort du corps est sa séparation de l'âme.

Vous êtes pécheur, et vous avez ressenti cet effet du péché dans toutes les douleurs et les infirmités qui conduisent insensiblement votre corps dans la tombe.
Vous êtes en ce moment un homme mortel ou mourant.
La mort du corps par sa séparation d'avec l'âme, le fera rentrer dans la poussière d'où il a été tiré.

Mais ce mot de mort dans notre texte indique quelque chose de plus.
C'est la mort de l'âme. Qu'est-ce que cela veut dire?
C'est quelque chose d'autant plus effrayant que la mort du corps, que l'âme l'emporte infiniment en valeur sur le corps. C'est la séparation de l'âme d'avec Dieu, en qui seul est sa vie et son bonheur, de là naît un état affreux d'angoisse et de tourment, occasionné par la perte de l'amour de Dieu, et de toutes les bénédictions qui l'accompagnent; car Dieu est pour l'âme, ce que l'âme est pour le corps.

La mort spirituelle, ou la mort de l'âme, ne consiste pas dans la perte du sentiment, mais dans la perte de la ressemblance et de la faveur de Dieu. «Car c'est dans sa faveur que se trouve la vie, tandis que sa désapprobation donne la mort» Ps, XXX. 6.
Pensez donc, pécheurs, que tel sera votre sort affreux si la grâce de Dieu ne rend pas la vie à votre âme par votre conversion.
«
Vous êtes morts dans vos fautes et dans vos péchés», et à moins que l'Esprit de Dieu ne Vous réveille avant votre départ de cette terre, vous serez pour toujours plongés dans ce malheureux état, car la mort dont parle mon texte, est présentée en opposition à la vie éternelle. «Les gages du péché c'est la mort, mais le don de Dieu c'est la vie éternelle.»

Et si déjà ici-bas la misère est l'effet de cette mort spirituelle, comme chaque homme, s'il est sincère, en dort être convaincu par son expérience, que sera-ce dans la vie à venir. Hélas! qui pourrait dépeindre cet état?
Nous lisons que ce sera «un ver qui ne meurt point» qui déchirera la conscience, «un feu qui ne s'éteint point», qui consumera le corps, et l'âme en enfer. «Des pleurs, des gémissements, des grincements de dents», et cet état effrayant durera à toujours.

Mais vous me direz, la punition n'est-elle pas disproportionnée à l'offense?
Dieu est vrai, et tout homme est menteur. Or, Dieu nous a dit: «les gages (c'est-à-dire, la juste récompense) du péché c'est la mort
La véracité de Dieu exige qu'il accomplisse ses menaces, aussi bien que ses promesses.

Ah! «fuyons donc devant la colère qui est à venir»; qui d'entre vous pourrait supporter l'idée d'être précipité dans les flammes? Qui d'entre nous voudrait être condamné à un feu éternel?

Chapitre précédent Table des matières Chapitre suivant