(pour vous mener de la mort à la Vie..., de l'Enfer au Paradis)
«Le péché est la transgression de la Loi.» 1 Jean III. 4.
Voilà la règle éternelle de droit pour tout être raisonnable, voilà la Loi Morale de Dieu. Il est question ici du péché, de tout péché, de toute espèce de péché. La mort, quel que soit le sens qu'on attache à ce mot, est la rétribution juste et certaine de chaque péché de pensée, de parole ou d'action.
Mais
qu'est-ce que la mort?
La mort du corps est sa séparation de
l'âme.
Vous
êtes pécheur, et vous avez ressenti cet effet du péché dans
toutes les douleurs et les infirmités qui conduisent
insensiblement votre corps dans la tombe.
Vous êtes en ce moment un homme mortel ou mourant.
La mort du corps par sa séparation d'avec l'âme, le fera rentrer
dans la poussière d'où il a été tiré.
Mais
ce mot de mort dans notre texte indique quelque chose de plus.
C'est la mort de l'âme. Qu'est-ce que cela veut dire?
C'est quelque chose d'autant plus effrayant que la mort du
corps, que l'âme l'emporte infiniment en valeur sur le corps.
C'est la séparation de l'âme d'avec Dieu, en qui seul est sa vie
et son bonheur, de là naît un état affreux d'angoisse et de
tourment, occasionné par la perte de l'amour de Dieu, et de
toutes les bénédictions qui l'accompagnent; car Dieu est pour
l'âme, ce que l'âme est pour le corps.
La
mort spirituelle, ou la mort de l'âme, ne consiste pas dans la
perte du sentiment, mais dans la perte de la ressemblance et
de la faveur de Dieu. «Car
c'est dans sa faveur que se trouve la vie, tandis que sa
désapprobation donne la mort» Ps,
XXX. 6.
Pensez donc, pécheurs, que tel sera votre sort affreux si la
grâce de Dieu ne rend pas la vie à votre âme par votre
conversion.
«Vous
êtes morts dans vos fautes et dans vos péchés»,
et à moins que l'Esprit de Dieu ne Vous réveille avant votre
départ de cette terre, vous serez pour
toujours plongés dans ce malheureux état, car la mort dont parle
mon texte, est présentée en opposition à la vie éternelle. «Les
gages du péché c'est la mort, mais le don de Dieu c'est la vie
éternelle.»
Et
si déjà ici-bas la misère est l'effet de cette mort spirituelle,
comme chaque homme, s'il est sincère, en dort être convaincu par
son expérience, que sera-ce dans la vie à venir. Hélas! qui
pourrait dépeindre cet état?
Nous lisons que ce sera «un ver qui ne
meurt point» qui déchirera la conscience, «un
feu qui ne s'éteint point», qui consumera le corps,
et l'âme en enfer. «Des pleurs, des
gémissements, des grincements de dents», et cet
état effrayant durera à toujours.
Mais
vous me direz, la punition n'est-elle pas disproportionnée à
l'offense?
Dieu est vrai, et tout homme est menteur. Or, Dieu nous a dit: «les
gages (c'est-à-dire, la juste récompense) du
péché c'est la mort.»
La véracité de Dieu exige qu'il accomplisse ses menaces, aussi
bien que ses promesses.
Ah! «fuyons donc devant la colère qui est à venir»; qui d'entre vous pourrait supporter l'idée d'être précipité dans les flammes? Qui d'entre nous voudrait être condamné à un feu éternel?
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