Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L’assurance du salut est-elle irrévocable ?

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Nous allons répondre à la première question qui m'a été posée parce qu'il est apparu un désaccord de doctrine qui a donné lieu à beaucoup de controverses sur la question de l'assurance du salut.

Voici comment nous pouvons la poser :

Y a-t-il, pour le chrétien, une assurance de son salut qui soit irrévocable ou imprescriptible ?

C'est à dire une assurance du salut qui soit telle que l'on ne puisse pas en sortir et que, par conséquent, elle soit formelle, définitive, irrévocable !

Y a-t-il une telle assurance du salut, car il y en a une assurance du salut, bien entendu, n'est-ce pas ?

C'est à quoi nous allons répondre en consultant beaucoup de textes, parce que, si on en consulte peu ou pas assez, on va faire apparaître un point de vue qui ne sera pas l'expression de l'enseignement biblique dans son ensemble.


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D'abord, prenons les textes qui nous parlent de l'assurance du salut.

On va être obligé de tourner les pages !

Romains  8 : 28 à 39. C'est le passage que l'on invoque très souvent concernant l'assurance du salut.

28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

29 Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.

30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

31 Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?

32 Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ?

33 Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie !

34 Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous !

35 Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ?

36 selon qu’il est écrit : C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, Qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie.

37 Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.

38 Car j’ai l’assurance... (Voilà le passage où on parle de l'assurance du salut en conclusion de ce passage.)

Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances,

39 ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.

Il est certain que si l'on ne peut pas être séparé de l'amour de Dieu en Jésus-Christ, on n’est pas séparé de Christ et l'on est promis, par conséquent, à la même destinée que lui, c'est à dire à la Vie éternelle : « J’étais mort et je suis vivant au siècle des siècles.  »

Voilà un autre texte sur l'assurance :

Jean 10 : 26-30. Je ne prends qu'une petite partie de l'enseignement de Jésus intitulé : «  le bon berger  ». Vous connaissez ce chapitre vraiment merveilleux !

26 Mais vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis.

27 Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent.

28 Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main.

29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père.

30 Moi et le Père nous sommes un.

Voilà encore un texte sur lequel se fonde une assurance du salut qui PARAÎT, là, irrévocable !

Voyons encore un autre texte, Jean 6 : 39-40  :

39 Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour.

40 La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour.

Voilà..., je m'en tiens à ceux-là ; ce sont les principaux textes sur lesquels on se fonde pour enseigner et certifier qu'il y a une assurance du salut irrévocable.

Nous allons voir maintenant d'autres textes, je les ai classés comme ceci :

Les textes où apparaît une condition (il y en a un certain nombre) :

— Le retranchement possible (j'en ai aussi un certain nombre ; j'en ai même beaucoup !)

— Les personnages déchus dont nous parle l'Écriture ;

— Le témoignage du Saint-Esprit comme fondement de l'assurance du salut.


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Voyons les textes où apparaît une condition au salut

ceux-ci semblent déjà apporter une controverse, une contradiction aux textes que nous venons de voir, mais nous reverrons ces textes sur l'assurance du salut après avoir vu les autres. Nous avons pas mal de pain sur la planche ce matin !

Romains  8, versets  5-8 :

5 Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit.

6 Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix ;

7 car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas.

8 Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.

Pour ne pas tout lire, je vais passer au verset  13  :

13 Si vous vivez selon la chair, vous mourrez  ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez...

Il s'agit ici, en résumant, du lendemain de la justification.... La justification est UNE chose !

Ne tombons pas dans l'erreur de voir que la justification, qui est apportée par la grâce de Dieu en réponse à la foi du croyant qui s'est repenti... ; ne croyons pas que la justification doit ensuite tomber dans le vide, c'est-à-dire qu'ensuite on peut revenir à n'importe quoi, à n'importe qu'elle vie.

Il y a, après la justification, la SANCTIFICATION qui elle aussi est une oeuvre de la foi ; une oeuvre de Christ, du Seigneur en réponse à la foi : JUSTIFICATION plus SANCTIFICATION !

Et la sanctification, Paul la voit ici, dans les Romains, comme une affection aux choses de l'Esprit et une désaffection, un détachement des choses de la chair, c'est à dire de l'homme naturel.

La chair, c'est l'homme naturel, c'est l'homme de la chute ; nous en parlons souvent de cet homme de la chute, il faut bien en connaître les aspects et savoir bien le différencier de l'homme de l'Esprit, l'homme qui est régénéré par la grâce de Dieu.

Si nous retombons dans l'affection de la chair, c'est-à-dire dans la vaine manière de vivre de l'homme naturel, alors l'apôtre nous dit que si cela est... vous mourrez !

Il est impossible d'atteindre la vie éternelle si, ayant été justifié, on retombe ensuite dans le mode de vie précédent : la vaine manière de vivre, telle qu'elle est appelée ailleurs !

Voilà donc ce que Paul nous explique objectivement ! Je ne fais pas de doctrine ici, je dis simplement ce que nous dit l'apôtre Paul !

Allons maintenant dans les Colossiens, chapitre 1, versets  21-23  :

21 Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises oeuvres, il vous a maintenant réconciliés

22 par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche,

23 si du moins... (SI DU MOINS....!)

si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, j’ai été fait ministre.

Voilà un texte qui conditionne la comparution devant le Seigneur pour la vie éternelle à une persévérance dans la foi. — « SI DU MOINS VOUS DEMEUREZ FONDÉS ET INÉBRANLABLES »

J'ai une fois..., ça, je le dis quand je parle de cette question, mais il faut faire attention, car beaucoup, comme un certain auteur le remarque dans un ouvrage, et il a pleinement raison, beaucoup ont souvent interprété les textes de la Bible..., ILS LES ONT EXPLIQUÉS DE MANIÈRE À DONNER UNE SATISFACTION À UNE CERTAINE DOCTRINE PRÉALABLEMENT ÉTABLIE. C'est à écarter complètement !

Je ne veux pas porter de jugement sur cette manière de faire, mais elle est radicalement à écarter car on les a expliqués dans un intérêt dogmatique !

On veut absolument la justifier, et on fait plier le sens des textes de manière à ce que ça cadre avec la dogmatique que l'on a préalablement adoptée.

C'est véritablement irritant !

On ne peut pas faire un pareil travail et pourtant, malheureusement, dans des milieux évangéliques, ce travail s'est fait !

Nous voyons ici qu'il y a une CONDITION : vous allez paraître devant lui, saints, irrépréhensibles et sans reproche quand il viendra — pour vous prendre, pour prendre l'Église — SI DU MOINS vous demeurez fondés et inébranlables.

Ce n'est pas la peine que Paul dise ça si la condition ne joue pas !

Certains prétendraient nous faire entendre : — ... oui l'apôtre a dit cela « si du moins vous demeurez fondés et inébranlables, mais..., ça ne joue pas..., c'est une sorte de parole de croquemitaine..., pour vous faire peur, mais en réalité jamais, jamais on ne vous privera du salut !  » C'est absolument en dehors de toute vérité ! Il y a donc une condition ici !

Une fois, j'ai entendu quelqu'un prêcher là-dessus ; il a arrêté sa lecture à la base du verset  22 :   « pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche  » AMEN !

Alors je dis pourquoi il ne lit pas le verset  23... « SI DU MOINS...  » Ah non ! parce que c'était gênant ! Vous voyez comme c'est ! Ce n'est pas de la foi..., ni de la bonne foi !

Nous allons maintenant dans l'épître aux Galates chapitre  5, versets 2 à 6  :

2 Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien.

3 Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière.

4 Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce.

5 Pour nous, c’est de la foi que nous attendons, par l’Esprit, l’espérance de la justice.

6 Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l’incirconcision n’a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité (ou par l'amour).

Vous êtes séparés de Christ, vous êtes déchus de la grâce si vous cherchez la justification dans la loi.

Nous continuons dans les épîtres : Hébreux  10, versets  38-39  :

38 Et mon juste vivra par la foi ; mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui.

39 Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme.

Voilà encore quelque chose de clair d'autant plus que le langage biblique est extrêmement concis : «  mon juste vivra par la foi », c'est-à-dire une foi qui se maintient et qui même s'atteste par de bonnes oeuvres.

«  S’il se retire  »,... si la foi s'atténue en lui, s'affaisse et par conséquent s'il retourne à d'autres choses..., s'il se retire de la foi, alors l'âme de Dieu ne prend pas plaisir en lui !

On pourrait dire : oui mais enfin, il sera sauvé « comme à travers le feu  » ; c'est toujours ce que l'on dit, n'est-ce pas ? Attention, le verset  39 nous dit « nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent POUR SE PERDRE  !  » «Mais de ceux qui ont la foi pour SAUVER leur âme !» C'est excessivement clair !

Nous avons, chapitre 12, verset 14  :

14 Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle PERSONNE ne verra le Seigneur.

Il y a la justification, ça, c'est une chose faite  !

Quand c'est fait, c'est-à-dire quand une âme reçoit le pardon de ses péchés, elle est justifiée devant Dieu, devant sa justice ; c'est bien, mais attention, il va y avoir un temps plus ou moins long de séjour sur la terre avant de gagner le Ciel et d'entrer dans l'éternité.

Pendant ce séjour, il faudra qu'il y ait un processus de sanctification, mais si ce processus ne s'engage pas, et cela en raison de la foi..., eh bien personne ne verra le Seigneur ! C'est clair aussi !

Et puis, il y a encore quelques autres passages, j'ai fait allusion hier à un texte : 1 Jean 5, verset  12  :

Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.

On fait quelquefois cette hypothèse, je l'ai entendu parce que cette controverse sur l'assurance d'un salut qui ne se perd jamais..., cette controverse je la connais depuis des années et je m'y suis trouvé engagé, hélas, pas toujours pour ma satisfaction, mais il a fallu souvent que je combatte cela... !

Ce qu'on nous dit c'est ceci : si quelqu'un a cru, il a reçu le pardon de ses péchés  ; C'EST TRÈS BIEN !

Il reste un temps dans la foi au milieu de l'Église,

il manifeste la foi dans sa vie aussi, puis, au bout d'un certain moment, tout cède,

il ne persévère pas dans la foi

et il retourne naturellement au monde, à la vie courante dans laquelle on ne se préoccupe de rien ;

il cesse de prier, de méditer la Bible, de se nourrir :

il redevient comme il était avant !

Alors d'aucuns disent, mais il a eu la foi, il sera sauvé « comme à travers du feu  » !

On lit ça dans un passage de la 1ère épître aux Corinthiens et on lui donne un effet qui n'a pas du tout (1 Corinth. 3 : 15 — Si l’oeuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu.)

Alors..., il sera sauvé quand même, il sera sauvé « comme à travers du feu  » !

C'est ABSOLUMENT CONTRAIRE, nous allons le voir, À TOUT L'ENSEIGNEMENT BIBLIQUE !

Si on peut faire cette hypothèse..., la Bible a fait cette hypothèse, voilà pourquoi on doit dire que celui-là, SI IL NE REVIENT PAS, si étant rétrograde, comme on l'appelle souvent, s'IL NE REVIENT PAS VRAIMENT, ne se ressaisit pas tandis qu'il est sur la terre, eh bien, là, évidemment, il ne peut pas être sauvé !

Ce n'est pas la foi qu'on a eue UN TEMPS, c'est la foi qui persévère, qui se maintient, qui sauve !

Ici, nous voyons « Celui QUI A le Fils a la vie ; celui QUI N’A PAS le Fils de Dieu n’a pas la vie »  ; avoir le Fils de Dieu... ? Pour l'avoir, IL FAUT LA FOI !

On ne peut pas dire que quelqu'un qui est dans le monde ait le Fils de Dieu.

Le Fils de Dieu peut très bien être (dans un coeur) et en sortir, c'est ce que nous montre la lettre dictée à Jean, la lettre à Laodicée !

Là, nous voyons que Jésus est à la porte  : « Je suis à la porte et je frappe, si quelqu'un entend ma voix et qu'il ouvre, j'entrerai, je souperai avec lui et lui avec moi...  » je prendrai la communion...

Il s'agit de membre d'une Église qui, certainement au départ, était déjà dans la communion, donc Christ est sorti !

Que fait-il dehors !

Pourquoi est-il dehors, à la porte d'un coeur, à la porte d'une vie ?

Nous voyons, par ce texte que je cite, la lettre à Laodicée, nous voyons très bien que Jésus insiste, il ne va pas laisser aller les âmes comme ça aussi facilement, bien entendu ! Il ne s'agit pas d'un salut que l'on perd comme on perd un stylo !

Nous verrons que les textes nous montrent qu'il faut véritablement s'abandonner pour perdre son salut, mais l'ÉVENTUALITÉ D'UNE TELLE PERTE EST INSCRITE DANS LES TEXTES DE LA BIBLE, et ne pas vouloir la voir c'est déformer le message biblique.

«  Celui qui a le Fils a la vie », voilà la condition que Dieu nous dit !

Si tu as le Fils..., il faut que tu aies le Fils ; si tu as le Fils en toi, dans ton coeur, tu as la Vie !

On ne peut pas avoir la Vie sans le Fils ! Et l'on ne peut pas avoir le Fils si on est retourné à la vie (ancienne).

Une fois, j'étais dans une ville d'eau avec un frère qu me dit : « je vais vous montrer quelque chose de navrant ». Il me conduisit dans une rue où il y avait une brasserie ; c'était l'été, elle était ouverte, il y avait une estrade avec un orchestre, des musiciens costumés et puis alors il y en avait un qui était en avant, le chef de cet orchestre et qui avait un micro devant lui. Il racontait un tas de choses, il chantait, il entraînait le mouvement. Et le frère me dit : « voyez-vous celui-là, il a été chrétien, il est venu dans les assemblées, il a manifesté le Saint-Esprit, il avait une foi extraordinaire et puis voilà, maintenant il est là ! » On l'a écouté un peu ; on l'a entendu dire des blagues presque ordurières. Il était là faisant le guignol avec ses musiciens pour distraire, pour faire rire les gens.

Eh bien, qu'est-ce que vous voulez ? Je n'ai pas voulu juger cet homme-là, on est pas là pour se juger les uns les autres, mais si cet homme reste ou est resté dans cette position-là  : COMMENT VOULEZ-VOUS QU'IL AIT LE FILS ! COMMENT VOULEZ-VOUS QU'IL SOIT SAUVÉ ?

Je sais bien qu'il y a des ressaisissements, on en a vu !

Je pourrais vous parler d'hommes qui ont eu la foi et qui sont tombés très bas et que le Seigneur, à un certain moment, a repêchés. Ils sont revenus à la foi !

Mais s'ils étaient restés ainsi, en faisant cette hypothèse..., ILS NE POUVAIENT PAS ÊTRE SAUVÉS même s'ils avaient été magnifiques dans l'Église pendant un temps.


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Nous allons voir maintenant les textes qui nous parlent de retranchement.

Jean 15, versets 1 et 2:

1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.

2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche  ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit.

Voyez-vous, « tout sarment qui est en moi » et le Seigneur vient de dire « je suis le vrai cep et mon Père est le vigneron », par conséquent, c'est bel et bien un sarment qui est branché, ce n'est pas un sarment artificiel, il a bien poussé sur le cep. « TOUT SARMENT QUI EST EN MOI ET QUI NE PORTE PAS DE FRUIT, IL LE RETRANCHE ».

Au verset  6 :

Si quelqu’un ne demeure pas en moi (quelqu'un donc qui a demeuré en Christ pendant un temps)

Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.

Le feu de la perdition..., il les jette au feu et ils brûlent s'ils ne demeurent pas en moi et s'ils ne portent pas du fruit.

Voilà un texte qui, non seulement porte une condition, mais qui montre nettement un retranchement possible.

Nous avons Romains 11, versets  20-24.

Nous sommes ici dans un enseignement que vous devez connaître, le peuple d'Israël est considéré comme un olivier..., un olivier FRANC !

19 Tu diras donc : Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté (ce qui veut dire greffé).

Les branches naturelles de l'olivier franc, c'était le peuple d'Israël, les branches ont donc été retranchées !

20 Cela est vrai ; elles ont été retranchées pour cause d’incrédulité, et toi (le païen de la nouvelle alliance qui est greffé), tu subsistes par la foi (notons bien ceci). Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains ;

21 car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles (c'est-à-dire les Juifs), il ne t’épargnera pas non plus.

22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté ; autrement, tu seras aussi retranché.

TU SERAS AUSSI RETRANCHÉ !

23 Eux de même, s’ils ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront entés (greffé)  ; car Dieu est puissant pour les enter (greffer) de nouveau.

24 Si toi, tu as été coupé de l’olivier naturellement sauvage (c'est une évocation du païen), et greffé contrairement à ta nature sur l’olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils greffés selon leur nature sur leur propre olivier.

Donc, toi aussi tu serais retranché !

Nous avons d'autres textes, mais je vais aller tout de suite à des textes très importants et TRÈS controversés, les plus controversés. Malheureusement même dans d'excellents ouvrages ; tels, par exemple la Bible Scofield que je n'approuve pas dans tous ses commentaires, je m'empresse de vous le dire !

Je l'ai dit dans une réunion de pasteurs il y a un certain mois : on nous amène maintenant la Bible Scofield avec les commentaires de Scofield, traducteur de la Bible anglaise ; ces commentaires sont les commentaires d'un théologien évangélique, certes ! Mais il y a des points faibles, des points contestables dans les commentaires et on devrait en prévenir les Églises.

Déjà, plusieurs m'ont posé des questions à ce sujet-là : les commentaires de Scofield..., comment ce fait-il que ceci..., que cela...! Ça soulève des questions ! Moi, j'aurai fait passer un communiqué dans les Églises ! Il me semble qu'on aurait dû le faire, dire : attention la Bible Scofield peut être un instrument utile, c'est d'accord, mais, méfiez-vous, certains commentaires ne sont pas justes....

Je vais vous montrer où il y a notamment des commentaires tarabiscotés  ! J'emploie le mot tarabiscoté pour arriver à ce que je disais tout à l'heure, faire prévaloir un intérêt dogmatique. C'EST QUELQUE CHOSE QU'ON NE PEUT PAS ACCEPTER !

Il y a aussi un autre ouvrage, c'est «  le voile déchiré  » de Andrew Murray. C'est un excellent ouvrage ; beaucoup de chrétiens de la Pentecôte l'ont lu et y ont trouvé de bonnes choses. SAUF sur ce que nous allons lire dans :

Hébreux  6, versets 1 à 8  :

1 C’est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux oeuvres mortes, de la foi en Dieu,

2 de la doctrine des baptêmes, de l’imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel. (Noter que là ici, les textes dit : de la doctrine DES baptêmes, il ne dit pas DU baptême, mais DES baptêmes.)

3 C’est ce que nous ferons, si Dieu le permet.

Voici maintenant le passage particulièrement sensible :

4 Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit,

5 qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir,

6 et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie.

7 Lorsqu’une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qu’elle produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu ;

8 mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu.

Voilà quelque chose de déterminant, mais Murray, par exemple, ou la Bible Scofield, vont nous dire à peu près ceci : «ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, eh bien... ceux-là, ce n'était pas tout à fait des vrais convertis !  »

Alors..., on ne sait plus comment s'exprimer ! Ils voulaient dire que ce ne sont pas de vrais convertis..., alors ils sont tombés..., ils ne sont pas allés jusqu'au bout..., voilà pourquoi ils sont perdus !

Mais enfin...! Ce n'est pas honnête vis-à-vis du texte ! Comment voulez-vous caractériser une véritable conversion et possession de la grâce de Dieu autrement que par les termes qui sont là ?

Ils ont été ÉCLAIRÉS ! Ils ont GOÛTÉ le don céleste ! GOÛTÉS..., ça ne veut pas dire qu’ils ont vu de loin, ils ont eu PART au Saint-Esprit... allons !

Ils ont eu part au Saint-Esprit..., ils ont goûté la bonne Parole de Dieu et les puissances du siècle à venir !

Ils étaient là en face de l'éternité, en marche pour l'éternité ; voilà ce que ça veut dire ;

puis un moment..., ils sont tombés, autrement dit, ils ont abandonné la foi !

Ceux qui se lancent dans la controverse diront aussi, mais, tombé..., n’est-ce pas..., ils vont jouer là-dessus...

On essaie ainsi de donner au texte une portée et un sens tout différent de ce que la lecture fait apparaître.

Voilà donc un texte qui nous montre qu'il y a un retranchement possible.

Remarquez ceci : la comparaison qui est dans les versets  7 et 8.

Le chrétien qui est considéré là comme une terre abreuvée par la pluie qui tombe sur elle... ; ça, ce sont les bénédictions.

Elle produit une herbe utile  ; nécessairement, car quand un chrétien est l'objet des bénédictions célestes, dont nous parle Paul dans les Éphésiens, il est évident qu'il produit quelque chose ; il est tout autre qu'il était !

Une herbe utile participe à la bénédiction de Dieu, la bénédiction dans l'ensemble de l'Église.

Mais voici que cette terre se met à produire des épines et des chardons, autrement dit, voilà des péchés, des iniquités qui réapparaissent dans la vie de ce chrétien  ; ELLE EST DONC RÉPROUVÉE !

Dieu commence par réprouver, ce que Paul nous montre dans d'autres textes. Dieu ne peut pas APPROUVER..., il RÉPROUVE !

Elle est réprouvée et elle est PRÈS d'être maudite, mais, il y a, même là, un temps de patience de Dieu !

Elle est PRÈS d'être maudite et on FINIT par y mettre le feu si, malgré les avertissements, malgré des épreuves que Dieu enverra pour reprendre l'âme si l'âme ne revient pas.

J'ai vu que cette patience de Dieu s'exerce, il faut bien le reconnaître, longtemps.

Nous avons vu, par exemple, un homme qui avait été, lui aussi, pendant un temps, un magnifique chrétien, puis un beau jour, par des imprudences très probablement, il s'est trouvé emporté dans un mauvais flot. Le voilà donc reparti dans une vie qu'il avait connue avant, une vie de grande liberté ; il quitte son foyer, il s'en va faire la vie, une vie de débauche, il fréquente des boîtes sur la Côte d'Azur.

Il y avait déjà quelques années qu'il était tombé ainsi... il était tombé et il avait rompu entièrement avec tout... avec l'Église, la Bible, la prière..., il avait TOUT abandonné. De Dieu, même, il ne voulait pas qu'on lui en parle  (parce qu'il était) travaillé dans sa conscience.

Puis, un beau jour, le voici arrivé à Castres... Dieu a des ressources... !

Il était dans un café, lieu habituel, installé au comptoir quand des petits jeunes gens entrent avec des papiers d'invitation pour une réunion qui avait lieu à l'assemblée — il y avait un visiteur à l'assemblée et on avait fait des petits prospectus.

Ces jeunes membres de l'assemblée entrent donc dans ce café et puis donnent à chacun des gens qui étaient là, un papier. Un des jeunes vient vers cet homme et lui présente un papier :

Qu'est-ce que c'est que ça ? Je n'en veux pas !

Le jeune lui dit gentiment : écoutez Monsieur, gardez-le toujours, gardez-le. Si vous avez le temps, vous viendrez ! Vous voyez, la réunion aura lieu demain.

La jeunesse, souvent, est attendrissante. L'homme prend le papier et le met dans sa poche.

Le soir, arrivé chez lui, ce papier ressort de sa poche et il regarde, se rappelle la frimousse du garçon.

Vous voyez comme une présence est utile ; le papier c'est une chose ! Mais la présence humaine, un seul regard, ça, c'est important ! Si on veut faire du témoignage, il ne faut pas simplement mettre des papiers dans les boîtes aux lettres comme ça, je ne suis pas partisan de cette méthode  ! On les jette, on ne veut pas les voir ! Il faut un contact ! Le prospectus, l'invitation devrait être remis de main à main autant que possible.

Il se rappelle donc de ce jeune..., évidemment, de fil en aiguille, il se rappelle son passé, tout lui revient en mémoire. C'est le moment où le Saint-Esprit l'a travaillé. Alors, il est allé à la réunion, presque contraint, luttant, et là..., il a retrouvé le Seigneur !

Arrivant dans l'assemblée à une autre réunion, j'entendis un homme qui priait très bien ; c'était une prière nourrie, une prière qui était très bien.

Je me suis dit : tien..., il y a quelqu'un là qui n'est pas un novice ! On sentait qu'autrefois il avait eu une vie d'Église, une vie de foi.

Il est donc revenu, il s'est redonné au Seigneur, il s'est repenti publiquement et le Seigneur l'a repris (accepté).

Vous voyez, je ne parle pas d'une perte du salut qui se fait d'un moment à l'autre, non ! Ce n'est pas ça du tout ! mais si cet homme avait encore résisté, s'il n'était pas revenu et s'il était mort dans sa chute, il ne pouvait pas être sauvé évidemment !

Nous avons encore, dans l'épître aux Hébreux, au chapitre  10, au verset  26-31  :

26 Car, SI nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés,

27 mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles.

28 Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins ;

29 de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ?

30 Car nous connaissons celui qui a dit : À moi la vengeance, à moi la rétribution ! et encore : Le Seigneur jugera SON peuple.

31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.

Voilà encore l'hypothèse d'un retranchement, c'est très clair !

Alors, on me dira : « mais si nous péchons volontairement..., il s'agit là d'un chrétien qui a reçu la connaissance de la vérité partiellement et qui ne s'était pas vraiment converti. »

Allons..., allons, il faut être honnête ! Je le redis encore une foi !

Relisons bien le texte :

— Cet homme a reçu la connaissance de la vérité,

il ne reste plus de sacrifice pour les péchés..., donc il a déjà été mis au bénéfice du sacrifice de Jésus pour ses péchés ! Il a eu le pardon de ses péchés puisqu'il est dit IL NE RESTE PLUS, c'est donc qu'il l'a eu !

En outre, il est dit, à la fin du verset  29  :

qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, PAR LEQUEL IL A ÉTÉ SANCTIFIÉ  !

Voilà un homme qui a été sanctifié !

 il a eu le pardon de ses péchés ;

 il a été sanctifié par le sang de l'alliance :

 il était donc CONVERTI,

 il était donc ENFANT DE DIEU !

Mais il a péché volontairement, il a outragé l'Esprit de la grâce et n'y a plus rien à faire maintenant ! Ça, c'est clair, c'est net !

Même le verset  30 dit  :

Le Seigneur jugera SON peuple. »

Celui dont il s'agit était donc du peuple de Dieu, vous le voyez bien !

Il faut donc être honnête, nous n'avons pas besoin d'épouser les particularités doctrinales des autres, NOUS N'AVONS QU'À LIRE NOTRE BIBLE !

N'oublions pas qu'à la base de la foi évangélique il y a le libre examen des Écritures.

Voilà donc un homme qui a été sanctifié — n'oublions pas que Jésus a dit dans la prière sacerdotale « je me sanctifie pour eux  », donc il a été sanctifié par le sang de l'alliance, par le Seigneur et il a eu le pardon de ses péchés et PUIS... IL A PÉCHÉ VOLONTAIREMENT.

Alors on me dira : mais qu'est-ce que c'est que pécher volontairement ?

Le mot n'est pas, ici, suffisant pour nous éclairer ; disons :

c'est pécher avec effronterie, avec provocation !

Il a péché effrontément ! Il s'est laissé prendre par les puissances démoniaques et il a voulu commettre l'iniquité, s'affirmer dans l'iniquité..., TRÈS VOLONTAIREMENT !

Ça n'a pas été par faiblesse de la nature comme c'était le cas de l'homme dont je vous parlais tout à l'heure, mais là NON ! Avec effronterie, avec détermination, préméditation, il a péché. Alors, là..., c'est fini..., il est retranché !

Nous avons aussi les vierges... ; la parabole des 10 vierges dans Matthieu 25... simplement les versets  11 à 13.

Vous connaissez ces 10 vierges de la parabole ! Elles sont divisées en deux catégories : les vierges sages, il y en a cinq, les vierges folles cinq aussi !

Elles viennent toutes ensemble ; elles ont une lampe pour aller attendre l'époux comme c'était la coutume de ce temps-là.

Les sages ont tout simplement un petit vase d'huile comme réserve pour remplir la lampe si besoin est.

Les folles, elles, n'ont pas pris cette précaution ! Voilà la seule différence !

Mais toutes ensemble, elles partent avec des lampes allumées, toutes ensemble elles vont à la rencontre du Seigneur..., elles y vont toutes de la même manière, leur lampe brille.

C'est parce que l'époux tarde que les lampes commencent à s'éteindre ; elles s'endorment toutes, elles s'assoupissent toutes ; mais quand on crie, dans le cours de la nuit « voici l'époux  », les sages prennent leur petit vase et remplissent leur lampe qui se remet à briller, mais les folles qui n'avaient pas de petites réserves, demandent aux autres de leur passer un peu d'huile. Non ! Nous en avons juste ce qu'il faut, nous ne pouvons pas vous en donner.

Elles s'en vont donc chez les marchands, tard dans la nuit, essayer de trouver de l'huile ; elles en trouvent peut-être, mais quand elles reviennent, la porte des noces est fermée..., elles n'y entrent pas ? Elles veulent frapper, mais on ne leur ouvre pas..., elles ne peuvent pas entrer dans la salle des noces.

Lisons les versets 11-13 :

11 Plus tard, les autres vierges vinrent (ce sont les folles), et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous.

12 Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, JE NE VOUS CONNAIS PAS.

Voilà ce que dit l'époux : JE NE VOUS CONNAIS PAS ! Et la conclusion du Seigneur :

13 Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure.

Vous savez ce qu'on a fait là... ?

Des interprètes qui ont beaucoup de connaissances et de foi, mais, pour justifier la doctrine d'un salut qui ne peux jamais se perdre, ILS NOUS ONT DIT QUE LES VIERGES FOLLES, CE SONT DES INCONVERTIES et les vierges sages ce sont seules les converties !

Nous arrivons à ceci, c'est que des inconvertis, des gens qui n'ont pas voulu se convertir...

s'en vont à la rencontre de l'époux, c'est-à-dire qu'ils attendent le retour Jésus-Christ,

ils ont une lampe allumée,

ils ont même de l'huile (qui est le Saint-Esprit), ils n'ont pas pris la précaution de la petite réserve, c'est la seule différence !

Alors, si les inconvertis sont cela, je n'y comprends plus rien !

Si les inconvertis sont des gens qui ont le Saint-Esprit, qui attendent Jésus-Christ....!

Vous avez vu, vous, dans le monde des gens qui attendent Jésus-Christ sans être convertis ? Moi, je n'ai jamais vu ça !

Non  ! Ce n'est pas admissible ! Ce n'est absolument pas admissible ! Malheureusement, il y a des grands noms qui se sont mis dans cette interprétation forcée et absolument mauvaise.

Nous sommes dans Matthieu 25, lisons maintenant 24 à 30.

Là, nous sommes dans la parabole des talents, là, il y a des serviteurs... — CE SONT DES SERVITEURS... — à qui le maître, en partant, a remis ses biens ; il a donné cinq talents à l'un, deux à l'autre et un au troisième, à chacun selon sa capacité, puis il s'en va.

Nous lisons :

24 Celui qui n’avait reçu qu’un talent s’approcha ensuite, et il dit : Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n’as pas semé, et qui amasses où tu n’as pas vanné ;

25 j’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre ; voici, prends ce qui est à toi.

26 Son maître lui répondit : SERVITEUR méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que j’amasse où je n’ai pas vanné ;

27 il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt.

28 Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents.

29 Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a.

30 Et le SERVITEUR... inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Ce n'est pas le salut non plus pour ce serviteur-là ! Et c'est pourtant un SERVITEUR ! Il a reçu de son maître selon sa capacité, un talent

Nous avons aussi Luc, chapitre  12, versets 44-46  :

44 Je vous le dis en vérité, il l’établira sur tous ses biens.

45 Mais, si ce serviteur dit en lui-même : Mon maître tarde à venir ; s’il se met à battre les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer,

46 le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les infidèles.

Il n'est pas, lui, un infidèle, c'est un SERVITEUR, mais il aura sa part avec les infidèles... ce n'est pas le salut !

Nous avons encore des textes dans l'Apocalypse, mais je m'arrête là parce que c'est assez net et assez clair.


***

Comme l'heure nous presse, nous allons revenir aux textes qui nous ont parlé de l'assurance du salut...

... pour conclure sur l'examen que nous venons de faire de tout ces textes.


Prenons Jean 10, par exemple, versets  28-29  :

28 Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main.

29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père.

Alors on dit, voyez-vous, il n’y a pas moyen d'être perdu si l'on est les brebis du Seigneur.

Très bien, mais seulement, j'aimerais, quand on étudie un texte, qu'on l'étudie dans son contexte, qu'on étudie l'ensemble du passage pour avoir la pensée du Seigneur.

Il faut remonter au verset  25  :

25 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les oeuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi.

26 Mais vous ne croyez pas, parce que vous N'ÊTES PAS de mes brebis.

27 Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et ELLES me suivent.

Les brebis qui suivent le Seigneur, ce ne sont pas les brebis qui sont tombées, ce ne sont pas les brebis qui se sont écartées ; ce sont des brebis qui exercent la foi, qui suivent le Seigneur, alors..., c'est d'accord..., c'est d'accord PERSONNE NE LES ARRACHERA DE LA MAIN DU SEIGNEUR... PERSONNE !

Et, Romains  8 que nous avons lu aussi ! C'est un texte qui complète, qui appuie celui que nous venons de lire ; Romains  8 : 35:

35 Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ?

Il est évident que la persécution, la faim, la nudité, le péril, ou l’épée ne PEUVENT PAS retirer quelqu'un de l'amour du Seigneur, ne peuvent pas l'arracher au Seigneur, c'est évident !

Attention donc, il ne s'agit pas de ça, il s'agit de quelqu'un qui perd la foi, qui s'évade de la foi, qui retourne à ce qu'il avait vomi  ; c'est tout différent !

La persécution..., prenons par exemple des gens en Russie qui sont persécutés..., GRAVEMENT persécutés, mis en prison, qui sont obligés de regarder un des leurs (dans la souffrance)  :

Par exemple, il y a un croyant devant lequel on a amené sa pauvre mère qui était déjà en prison depuis longtemps et très décharnée... ; devant lui, on a torturé sa mère en lui disant ceci :

Il est écrit dans la Bible « tu honoreras ton père et ta mère  », alors, tu devrais l'honorer, et, pour faire cesser (son emprisonnement), si tu veux que ta mère ne soit pas torturée, renie ta foi ! On vous élargit immédiatement, vous sortez de prison.

Alors il a répondu : OUI..., tu honoreras ton père et ta mère..., alors je vais demander à ma mère comment elle désire que je l'honore. « Maman, veux-tu que je t'honore en reniant la foi afin que tu sois délivrée de ceux qui te torturent et que tu sortes de prison et que tu puisses être soignée et vivre ?  »

Sa mère lui a répondu : « Si tu faisais cela, mon fils, tu ne m'honorerais pas, tu me DÉSHONORERAIS, alors, honore-moi, mon fils, en gardant la foi »

Il a répondu à ceux qui le torturaient « Vous avez entendu la réponse de ma mère, c'est ce que je fais, j'honore ma mère.  »

Par la suite, on a mis sa mère à mort ! Oui, il y a des choses épouvantables, il faut être renseigné, on a pas le droit d'ignorer ça !

Voilà quelque chose qui intervient, il pourrait y avoir des martyrs.... — martyrs veut d'ailleurs dire témoins — mais RIEN ne les arrachera du Seigneur ! Ce n'est pas possible de cette manière-là !

Il n'a qu'une SEULE chose qui peut nous écarter de la foi, du Seigneur et du salut, c'est la perte de la foi.

Si nous nous abandonnons nous-mêmes, c'est NOUS SEUL qui le pouvons ! Mais RIEN A L'EXTÉRIEUR ne peut nous arracher de l'amour du Seigneur et du salut...., nous sommes bien d'accord là-dessus !

Puisque nous sommes dans Romains  8, voyons le verset  16 ; il y a quelque chose d'important que l'on retrouve dans la 1ère épître de Jean  :

16 L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.

L'ESPRIT LUI-MÊME ! Vous ne pouvez pas dire que vous avez l'assurance du salut si vous n'avez pas, dans votre coeur, cette attestation authentique du Saint-Esprit. C'est l'Esprit qui rend témoignage !

Je vous dis il y a des passages de Jean : 1 Jean  2, 3, 4 ; 1 Jean 4 : 13 qui nous ramènent à la même chose et qui nous montre que le Saint-Esprit ne peut pas nous donner cette attestation si nous faisons fi des commandements de Dieu, si nous ne nous occupons pas de ses commandements !

Par contre SI nous gardons les commandements, SI nous gardons la Parole de Christ, c'est là que nous avons, dans le coeur, l'attestation du Saint-Esprit.

Donc il faut une foi qui PERSÉVÈRE, une foi qui SUBSISTE ; le Seigneur Jésus a dit : « celui qui PERSÉVÉRERA JUSQU'À LA FIN SERA... SAUVÉ  ! (Matth. 10 22) »

Là, la Bible Scofield a dénaturé entièrement cela ; elle vous dit à peu près ceci  : « celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé, mais il ne s'agit pas du salut de son âme, il ne s'agit pas du salut éternel parce qu'il l'a ! Il s'agit tout simplement qu'il sera dans ce temps-là, sera sauvé, à savoir qu'il aura la protection de Dieu, sauvé dans sa santé... »

Vous vous rendez compte..., c'est une déformation inacceptable de la Parole de Dieu ! Le Seigneur a dit : « celui qui persévérera jusqu'à la fin sera... sauvé !  »

(Notes Scofield Matthieu 10 : 22 : il ne s'agit pas, ici, du salut de l'âme, mais de la délivrance de la persécution

Notes Scofield Matthieu 24 : 13 : Allusion n'est pas faite, ici, au salut de l'âme du croyant qui endure la persécution, mais à la délivrance que lui assurera le retour du Seigneur.)

Dans la Bible, nous avons deux mots grecs qui signifie, l'un « assurance  » et l'autre « plénitude de la foi  ».

Le premier c'est la « parrhesia » dans 1 Timothée 3 : 13 ; Hébreux  4 : 15 ; 1 Jean 4 : 17...

Jean nous dit « ayez de l'assurance parce qu'au moment de son avènement vous ne serez pas éloigné de lui et confus.  »

Si vous étiez éloignés de lui et confus, alors là, on ne peut plus rien garantir.

Mais AYEZ DE L'ASSURANCE, ayez de la « parrhesia » afin que, à la « parousia »... — Vous voyez, il a joué avec ces deux mots — l'avènement du Seigneur —, vous soyez sûrs d'entrer dans la salle des noces.

La « parrhesia » est une assurance qui est une hardiesse ; et une hardiesse venant de la joyeuse certitude de la foi ! Ayez donc une joyeuse certitude de la foi et vous aurez de la hardiesse, vous aurez de l'assurance, vous ne tremblerez pas quand il viendra.

Et puis, il y a un autre mot qui est « plerophoria » que l'on trouve, par exemple, dans Hébreux chapitre  6 et verset  11  :

11 Nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour conserver jusqu’à la fin une pleine espérance...,

«  Pleine », est dans le grec, un substantif, c'est « plerophoria », c'est-à-dire : la plénitude de l'espérance. « Nous désirons que chacun de vous montre le même zèle  » — il faut un zèle pour CONSERVER... il s'agit de garder, de conserver..., jusqu’à la fin une plénitude d'espérance, une pleine espérance !

Dans Hébreux 10 : 22-23 :

22 approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure.

23 Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle.

Attention  ! la vigilance, n'est-ce pas ! La vigilance est enseignée !

S'il y avait une assurance du salut absolument inconditionnelle, une assurance du salut irrévocable quoiqu'il arrive..., ALORS CE N'EST PAS LA PEINE DE DIRE « VEILLEZ ET PRIEZ !  »

Ce n'est pas la peine d'enseigner partout la vigilance !

Ce n'est pas la peine de dire « attention approchons-nous, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés.... conservant jusqu'à la fin notre espérance, notre foi !  »

Ce n'est pas la peine de dire tout ça si, malgré tout, on est sauvé comme à travers le feu... on est sauvé quand même ; on perdra sa récompense, mais on sera sauvé quand même !

Non..., non, ce n'est pas pour une simple récompense que la vigilance nous est enseignée !

C'EST AFIN DE NE PAS PERDRE LE SALUT, c'est afin de RESTER dans les voies du salut. Ici encore, nous avons « plerophoria » qui donne la plénitude de la foi.

Voilà donc ce que nous devons savoir : nul ne peut obtenir l'assurance du salut hors d'une foi PERSISTANTE et VIVANTE et du témoignage du Saint-Esprit en lui.

Voilà l'assurance du salut ! La voilà !

Personne ne peut l'obtenir, personne ne peut dire qu'il est dans l'assurance du salut s'il est en dehors d'une foi vivante et persistante et que, par conséquent, il n'est pas en lui l'attestation du Saint-Esprit.

Il n'est peut-être pas — À CE MOMENT-LÀ — perdu, mais sa conscience doit le travailler et il faut qu'il revienne au plus vite..., s'il ne revient pas, il n'a pas l'assurance du salut et son salut est alors incertain.

IL N'Y A PAS, EN SOMME, DANS L'ÉCRITURE, UNE ASSURANCE DU SALUT QUI SOIT UNE IMMUNITÉ...., une immunité absolue pour vivre ensuite comme chacun le voudra. Ça, ça n'existe pas ou alors Dieu ne serait plus le Dieu saint !

Une immunité ! Oh ! vous êtes sauvé ! Vous avez cru un moment..., vous avez cru un temps..., vous êtes sauvés ! Vous n'avez plus besoin de vous inquiéter de votre salut, il est fait ! Vous serez — au pire — sauvé comme à travers le feu, mais vous serez sauvés !

CETTE IMMUNITÉ N'EXISTE ABSOLUMENT PAS et le Seigneur, dans sa sagesse, nous a dit : c'est bien, vous êtes justifiés, maintenant :

Attention... SANCTIFICATION !

Attention, vous êtes séparés du monde !

Attention, gardez la foi ! Ne perdez pas la foi ; au contraire, marchez de progrès en progrès, car LA VOLONTÉ DE VOTRE DIEU c'est votre SANCTIFICATION.

Si vous ne faites pas la volonté de votre Dieu, ne comptez pas sur un salut problématique.

L'enfant de Dieu est élu..., la Bible nous le dit aussi, pour faire quoi ?

Pour l'OBÉISSANCE !

Il est élu pour l'obéissance à la Parole de Dieu et pas pour autre chose.

Je pense que la question se trouve à ce moment-là tranchée.

***

Disons quand même que le salut ne se perd pas comme ça...! 

DIEU EST PATIENT, DIEU EST BON, c'est vrai, et il va agir, intervenir de façon à RAMENER la brebis qui s'est égarée, c'est vrai !

Mais ATTENTION...! DIEU NE FORCE PAS... !

Si la brebis NE VEUT PAS revenir, si elle reste dans l'égarement, si elle ne VEUT PAS revenir, eh bien, il ne faut pas qu'elle compte sur un salut de Dieu qui lui serait donné en dehors de la sanctification ; ce n'est pas possible !

Voilà, je pense, une mise au point qui était nécessaire.

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