Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

AVEZ-VOUS LA PAIX AVEC DIEU?

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Beaucoup de personnes s'imaginent qu'il est impossible de savoir, avant le jour du jugement, si l'on est sauvé, et d'être assuré que l'on a la paix avec Dieu. Mais ont-elles raison?

Assurément s'il est possible, ici-bas, d'avoir cette paix, c'est une chose bien désirable. Écoutons donc ce que la parole de Dieu nous dit sur ce sujet.

L'Apôtre, parlant à des croyants, leur dit:

«Lequel (Jésus) a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification. Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ» (Romains IV, 25; V, 1).

Ce n'est pas «nous espérons avoir», ni «nous l'aurons, si, etc.»; mais l'Écriture dit:

«Nous AVONS la paix».

L'avez-vous?

Peut-être êtes-vous obligé de dire: «Non, mais j'aimerais l'avoir.»

Eh bien, cherchons ensemble ce que la parole de Dieu nous dit à l'égard de cette paix désirable et examinons divers états où l'âme peut se trouver.

POINT DE PAIX

Il y a une chose certaine, c'est que, si vous êtes encore inconverti, la paix vous est complètement étrangère. Aux yeux de Dieu, il n'y a dans le monde que deux classes de personnes, les justes et les méchants.

Tous les hommes, dans leur état naturel, se trouvent dans la dernière.

Les justes sont ceux que Dieu tient pour tels sur le principe de la foi, ET QUI MARCHENT dans la justice pratique.

Si vous n'êtes pas encore sauvé, si vous ne connaissez pas encore Dieu comme Il s'est révélé en Christ, vous vous trouvez parmi les méchants. Il se peut que vous ne soyez pas un incrédule avoué, un blasphémateur ou un homme immoral, amassant «la colère dans le jour de la colère de Dieu».

Vous pouvez être très recommandable quant à votre vie morale, un bon citoyen, un homme aimable et bon; mais, si vous n'êtes pas converti, votre cœur et vos pensées sont étrangers quant à Dieu. Vous êtes son ennemi (Romains V, 10; Colossiens I, 20).

Il y a des degrés dans la méchanceté, mais vous êtes dans les rangs des méchants. Et que dit l'Écriture quant aux méchants?

«Les méchants sont comme la mer qui est dans la tourmente quand elle ne se peut apaiser, et que ses eaux jettent de la bourbe et du limon. Il n'y a point de paix pour les méchants, a dit mon Dieu» (Ésaïe LVII, 20, 21).

O vous qui êtes encore sans Christ, que votre condition est terrible! Dans le trouble, sans vrai repos, et pécheur, vous êtes absolument étranger à la paix. La mer en tourmente jette sa boue et son limon; ainsi le cœur agité des pécheurs de ce monde ne produit devant Dieu que péché et iniquité. Il n'y a point de paix.

La parole de Dieu le déclare, et toute âme sérieuse qui se trouve pour la première fois dans la présence de Dieu, ne se faisant point d'illusion, est forcée de le reconnaître. Mais il peut y avoir une

FAUSSE PAIX

Avez-vous reconnu que vous êtes sans paix et désirez-vous l'avoir?

Prenez donc garde au piège de Satan. Du moment qu'il trouve une âme anxieuse et cherchant la paix, il s'efforce de l'égarer et y réussit trop souvent, en l'engageant à se confier en quelque chose qui n'est pas Christ, quelque chose qu'elle doit trouver en elle-même ou quelque chose qu'elle doit faire.

Or, il n'y a pas d'autre fondement que Christ (1 Corinthiens III, 11).

Lui seul est le roc qui ne peut être renversé ni même ébranlé, et qui tient ferme contre toute la puissance et les artifices de l'ennemi.

Si vous bâtissez sur quoi que ce soit d'autre, vous reconnaîtrez, trop tard, hélas! quand viendront les flots du jugement et de la colère du Dieu tout-puissant, que vous avez édifié sur le sable (Luc VI, 47 49).

Des milliers d'âmes ont été assoupies par ce refrain de Satan: «Paix, paix, et il n'y avait point de paix» (Jérémie VI, 14).

Des milliers ont été éveillés au sentiment de leur état de ruine, puis, séduits par l'ennemi, ils se sont mis à l'œuvre pour devenir justes devant Dieu. Il semble si raisonnable à l'homme de penser que, s'il abandonne ses mauvaises habitudes, s'il réforme sa vie, s'il observe les formes extérieures de la religion, il arrivera à gagner le ciel.

Que peut-on exiger de plus de lui? Il fait de son mieux!

Ah! chère âme encore pécheresse devant Dieu, tu oublies une chose: tu comptes sans la parole de Dieu. Elle dit que «Dieu rappelle ce qui est passé» (Ecclésiaste III, 15).

«II y a telle voie qui semble droite à l'homme, mais des voies de mort en sont la fin» (Proverbes XIV, 12).

La réformation actuelle de votre vie n'annule pas le passé!

Ne point faire de dettes aujourd'hui ne paie pas celle que vous ayez contractée hier.

S'améliorer semble bon, et, en effet, il est selon Dieu de cesser de mal faire et d'apprendre à bien faire; mais s'appuyer sur cela pour être juste devant Dieu, faire de cela le fondement de la paix, c'est une illusion du diable, ce sont les voies de la mort.

Vous laissez de côté l'ivrognerie, les blasphèmes, les jurements, les accès de colère; vous vous réformez même à l'égard de péchés moins grossiers; vous vous efforcez de n'être plus léger dans vos paroles, de ne plus fréquenter de sociétés de dissipation, de vous abstenir d'être grondeur, désagréable, impatient.

C'est bien; mais si c'est tout, VOUS N'AVEZ FAIT QUE BALAYER LA PARTIE DE LA VOIE LARGE OÙ VOUS MARCHEZ; vous avez passé du côté sale au côté propre,

MAIS CE N'EN EST PAS MOINS LA VOIE LARGE QUI MÈNE À LA PERDITION.

Combien il y en a qui s'y trouvent et qui y avancent, se berçant d'une fausse paix, basée sur une propre justice qui ne peut servir devant Dieu!

Christ est LE chemin, le SEUL chemin.

Il n'est pas un chemin, mais LE chemin, et c'est LUI SEUL qui a fait la paix, qui donne la vraie paix. Quand bien même vous ne manqueriez en rien (et vous savez que c'est impossible), faire de votre mieux n'est pas assez pour Dieu. CE QU'IL VOUS FAUT, C'EST CHRIST!

Hors de Lui, vous ne pouvez avoir qu'une fausse paix, et plus tôt et plus profondément elle sera troublée, mieux cela vaudra. Car le jour est proche où plusieurs diront:

«Paix et sûreté, et une ruine subite fondra sur eux, et ils n'échapperont point» (1 Thessaloniciens V, 2,3).

«Ayant été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ»;

mais prenons garde aussi de nous contenter d'

UNE PAIX PARTIELLE

Vous vous demandez peut-être ce que j'entends par là.

On rencontre souvent des personnes qui sont dans l'état dont je veux parler. Elles ont une certaine mesure de paix; elles en jouissent de temps en temps; elles ne sont pas sans paix, comme ceux qui ne sont pas venus au Sauveur; elles ne cherchent pas à se faire une justice basée sur leurs propres œuvres afin d'obtenir le salut.

Non, elles ont cru en Jésus, elles se confient en Lui. Mais bien que s'appuyant sur Jésus et ayant leurs péchés pardonnes pour l'amour de son nom (1 Jean II, 12), elles ont encore des doutes quant à l'avenir. CE SONT DES CROYANTS INCRÉDULES.

Elles pensent que leurs péchés ont été pardonnés jusqu'à aujourd'hui, et alors viennent des «mais» et des «si»: ce n'est qu'à condition que Christ les a sauvées jusqu'à aujourd'hui, comme s'il n'avait porté qu'une partie de leurs péchés, et puis le reste, au fond, dépend d'elles-mêmes, de la manière dont elles se conduisent.

Christ, dans leur pensée, a fait sa part du salut, et si nous faisons la nôtre, tout ira bien. Christ a achevé son œuvre, pensent-elles, mais supposons que je ne fasse pas ce que j'ai à faire, qu'arrivera-t-il?

Est-ce là votre cas, cher lecteur?

Alors vous voulez Christ et vous-même, comme s'il était nécessaire pour votre salut qu'avec Lui il y ait le poids additionnel de vos efforts.

Votre salut dépend en partie de vous.

Je vais trop loin, dites-vous, ce n'est pas ce que vous entendez. Mais c'est ce que vous donnez à comprendre; c'est votre état pratique; et, le résultat, c'est une paix partielle.

Loin de vous semblables illusions, cher lecteur!

L'œuvre parfaite de Christ n'a nul besoin que vous la complétiez, que vous vouliez apporter à Dieu votre propre justice, ou ajouter à la sienne un peu de la vôtre. Vous souillez la plus belle robe, celle dont Il veut revêtir le pécheur. Il n'y a pas à s'étonner que votre paix soit troublée, que vous n'ayez qu'une paix partielle.

Comment votre paix serait-elle durable si elle dépend de votre conduite?

«Bien», dites-vous, «mais si nous croyons en Jésus, nous avons à vivre justement.» —

Assurément, mais NON POUR ÊTRE SAUVÉS, MAIS PARCE QUE NOUS SOMMES SAUVÉS.

Ce n'est pas pour obtenir et garder une paix que nous avons, mais possédant par la grâce la paix qui a été faite en dehors de nous par Christ, nous sommes heureux de servir Christ.

«Celui qui dit: Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est pas en lui» (1 Jean II, 4).

C'est une chose bien triste si l'on dit: «Je connais Dieu et je suis en paix avec Lui», et que l'on continue à vivre dans le péché. Votre vie serait alors une négation de votre profession. Mais là où se trouve la vraie foi au Fils de Dieu, cette foi produira certainement du fruit à. la gloire de Dieu et de Christ (Jean XIV, 23).

Mais du moment que, d'une manière ou d'une autre, l'âme fait en partie dépendre la paix d'elle-même, de ce qu'elle fait ou ressent, elle ne peut avoir qu'une paix partielle. Sans doute il y a dans l'âme une œuvre du Saint-Esprit, mais regarder à ce qu'il produit en moi, ne me donne pas la paix.

Nous avons la paix par Jésus-Christ notre Seigneur; elle dépend uniquement de l'œuvre de Christ pour moi.

Je dirai maintenant quelques mots de

LA VRAIE PAIX

L'homme, dans son état naturel, est l'ennemi de Dieu et ne connaît point la voie de la paix (Romains III, 17). Mais, loué soit son nom, Dieu n'est pas l'ennemi de l'homme.

Il est son ami; DIEU EST AMOUR, et II a aimé le monde et lui a donné, de son amour, la plus grande preuve possible: II a donné son Fils unique (Jean III, 16).

Il l'a donné, pour des pécheurs, ses ennemis, et Il à fait la paix par le sang de sa croix (Colossiens I, 20).

La mort de Christ a satisfait, une fois pour toutes, à tout ce qu'exigeaient du pécheur la sainteté et la justice de Dieu. De plus, Dieu l'a ressuscité d'entre les morts et lui a donné la gloire (1 Pierre I, 21), et maintenant, Lui, le Dieu juste et saint, le présente aux pécheurs comme objet de la foi, disant que QUICONQUE CROIT EN LUI ne périra pas, mais recevra la rémission des péchés et la vie éternelle.


Cher lecteur, croyez-vous au Fils de Dieu?

«Celui qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui» (Jean III, 36).

Dieu a été infiniment plus glorifié dans la mort de son Fils, que si le péché n'était jamais entré dans le monde, et la paix est faite (Jean XVII, 4; Colossiens I, 20).

Vous n'avez pas à la faire; c'est une chose faite.

Croyez en Lui, et ces paroles si précieuses vous appartiennent:

«Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi,

NOUS AVONS LA PAIX AVEC DIEU

Remarquons bien qu'il n'est pas dit: «Nous espérons avoir», ou bien: «Nous l'aurons, si...», mais «NOUS AVONS». C'est là la vraie paix, fondée entièrement et uniquement sur l'œuvre parfaite du Seigneur Jésus-Christ.

La parole de Dieu le déclare et la foi le saisit et se l'approprie.

Nous avons donc du côté de Dieu la grâce, comme source de tout;

de notre côté la foi, pour recevoir ce que Dieu dit, simplement parce que c'est Lui qui le dit;

le sang de Christ comme base,

et la paix avec Dieu comme résultat:

PAIX VRAIE, PRÉSENTE, PERMANENTE ET ÉTERNELLE.

Oui, du moment que vous croyez, vous avez la paix avec Dieu, maintenant et pour toujours.

Rien ne peut y porter atteinte, parce que rien ne saurait porter atteinte à Christ et à son œuvre.

Nous AVONS la paix avec Dieu far notre Seigneur Jésus-Christ. L'avez-vous?

Mais quant à la jouissance de cette paix, c'est une autre chose.

ELLE DÉPEND DE VOTRE MARCHE.


Rien ne peut altérer ce fait, que celui qui croit en Jésus à la paix avec Dieu, et cela pour toujours; mais la négligence ou la légèreté dans la marche trouble la communion avec Dieu et la jouissance de la paix.

On ne peut alors la retrouver que par l'office de Christ comme Avocat auprès du Père et par la confession des péchés qui ont interrompu notre communion avec Dieu (1 Jean 1,9; II, 5).

La paix de Dieu est une autre chose distincte de la paix avec Dieu.

Tout croyant en jouit qui suit l'exhortation de l'apôtre:

«Ne vous inquiétez de rien; mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus» (Philippiens IV, 6, 7).

C'est la paix DE Dieu, — de son cœur et de son trône, — qui découle dans l'âme qui Lui remet toutes choses, et qui se repose tranquillement dans la certitude que Dieu connaît tout et qu'il a la haute main sur tout, et que, même par les diverses circonstances de la vie dont nous sommes incapables de nous rendre compte, II accomplit ses bonnes pensées envers nous dans le Christ Jésus.

Mais on ne peut jouir DE la paix de Dieu sans avoir la paix AVEC Dieu, et c'est pourquoi je vous demande encore une fois:

AVEZ-VOUS LA PAIX AVEC DlEU?



 

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