IL L'A DIT

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IL L'A DIT

(Lisez Luc VII, 36-50.)

Une grande pécheresse vient au Seigneur Jésus-Christ. Elle se tient à ses pieds en pleurant. Quelle place de bénédiction pour une pécheresse!

Elle sait qu'elle est une pécheresse; l'orgueilleux pharisien sait qu'elle est une pécheresse; mais, bien plus, DIEU sait qu'elle est une pécheresse, car Jésus est Dieu.

Qu'est-ce qui l'amène dans cette maison?

Certes, Simon le pharisien ne l'avait pas conviée, elle. Ne craint-elle pas d'entrer chez lui sans être invitée? Non; «elle savait que Jésus était à table dans la maison du pharisien», et cela suffisait pour la remplir de courage et de confiance.

Elle vint «et, se tenant derrière, à ses pieds, en pleurant, elle se mit à les arroser de ses larmes, et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête, et couvrait ses pieds de baisers, et les oignait avec le parfum».

Pourquoi n'a-telle pas peur de Jésus?

Ne connaissait-Il pas tous ses péchés?

Ne savait-Il pas qu'ils étaient nombreux?

Certainement.

Mais écoutez. ELLE ENTEND Jésus dire:

«Ses nombreux péchés sont pardonnés.»

II ne dit pas: «Ses péchés sont trop nombreux pour être pardonnés», non, mais: «Ses nombreux péchés SONT PARDONNÉS.»

Ah! il me semble entendre la femme dire:

«Est-ce bien vrai? Parle-t-Il de moi? Est-ce de mes péchés qu'il dit qu'ils sont pardonnés? Ils sont si nombreux! Ne le sont-ils pas trop pour être pardonnés?»

Le Seigneur reprend la parole:

«Il se tourne vers elle, il la regarde, c'est à elle qu'il s'adresse. «Et il dit à la femme: TES PÉCHÉS SONT PARDONNÉS.»

Il est impossible d'en douter: «TES péchés sont pardonnés.»

Paroles précieuses!

Avait-elle fait quelque chose pour mériter une telle bénédiction?

Non: elle n'avait rien fait que de VENIR À JÉSUS AVEC TOUS SES PÉCHÉS.

Jésus savait qu'ils étaient nombreux; Il les connaissait tous; mais Il était venu, Lui, pour en porter le lourd fardeau; c'est pour cela qu'il devait souffrir et mourir.

Lecteur, vos péchés sont-ils pardonnés?

Ah! dites-vous, puissé-je le dire, mais je n'en ai pas le sentiment. Et par quel moyen, je vous prie, cette femme savait-elle que ses nombreux péchés lui étaient pardonnés?

Est-ce parce qu'elle en avait le sentiment, ou bien parce que le Seigneur l'avait dit?

Certes, c'est uniquement parce qu'il l'avait dit. Remarquez bien qu'il est écrit:

«Et IL DIT à la femme: Tes péchés sont pardonnés.»

Il n'y a pas un mot de ses sentiments. LA PAROLE QU'ELLE AVAIT ENTENDUE RÉGLAIT TOUT.

Ses sentiments auraient pu la tromper; LA PAROLE DE JÉSUS NE TROMPE JAMAIS.

Elle savait que ses péchés étaient pardonnés, PARCE QU'IL LE LUI AVAIT DIT, et elle sentait le bonheur d'avoir ses péchés pardonnés, parce qu'elle avait cru la parole de Jésus.

Cher lecteur, croyez-vous que vos péchés sont pardonnés, ou bien vous efforcez-vous d'en avoir d'abord le sentiment?

Êtes-vous de ces personnes qui désirent sentir que leurs péchés sont pardonnés avant de croire que Dieu, dans sa grâce, les a tous effacés par le sang de Jésus?

Ah! sachez-le bien, il faut premièrement CROIRE Dieu qui pardonne; après cela vous aurez le sentiment du bonheur d'être pardonné.

«Quiconque croit est justifié par lui» (Actes XIII, 39).

«À celui qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est comptée à justice»,

et il peut dire avec David:

«BIENHEUREUX ceux dont les iniquités sont pardonnées»

(Romains IV, 5-7).