Permettez-moi, cher lecteur, d'attirer votre attention sur la citation de la parole de Dieu qui se trouve en tête de ces lignes: «TOUS ONT PÉCHÉ». Peut-être l'avez-vous souvent entendue, mais avez-vous compris, au fond de votre âme, que c'est à vous, oui, à vous personnellement, que Dieu l'adresse?
Ce petit mot: «TOUS» nous comprend tous les deux, moi qui écris et vous qui lisez ces lignes.
«TOUS ONT PÉCHÉ.» La parole ne dit pas que tous sont menteurs, ou voleurs, ou ivrognes, mais que «tous ont péché»
TOUS, SANS UNE SEULE EXCEPTION!
— riches et pauvres, jeunes et vieux, religieux et irréligieux,
— «tous ont péché et n'atteignent pas à la gloire de Dieu» (Romains III, 23).
Il se peut que vous n'ayez jamais pensé à ces faits si sérieux, et c'est pour cela que je voudrais insister sur ce qu'il y a de solennel à entrer en présence de Dieu sans que la question du péché soit réglée.
Bientôt il nous faudra paraître devant Lui. Oui, vous paraîtrez devant tout l'éclat de sa gloire.
Ne tremblez-vous pas à la pensée de rencontrer Dieu face à face?
«II est ordonné aux hommes de mourir une seule fois, et APRÈS CELA SUIT LE JUGEMENT» (Hébreux IX, 27).
Vous pouvez faire peu de cas du péché maintenant et rire au seul mot de jugement; vous pouvez vous moquer de l'éternité, vous railler de ceux qui voudraient vous solliciter à penser à la terrible réalité de l'étang de feu; mais rappelez-vous que ce Sauveur qui nous offre un salut éternel par la foi en l'œuvre qu'il a accomplie, nous avertit aussi de prendre garde au «feu qui ne s'éteint point», «où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s'éteint point» (Marc IX, 44).
Un homme d'une incrédulité notoire, qui pendant toute sa vie avait prétendu ne pas croire au châtiment éternel des méchants, était sur son lit de mort. Il allait être précipité dans les ténèbres. Il frémit en se voyant sur le seuil d'un monde inconnu.
Il avait essayé de se persuader qu'il n'y avait pas d'avenir éternel, mais son incrédulité ne pouvait pas le porter plus loin que le tombeau; et maintenant, un pied dans la tombe, la sueur froide de la mort sur son front, il était poursuivi par la pensée redoutable que peut-être, après tout, il y avait un enfer.
«Ah!» pensa-t-il, «si, après tout, l'enfer est une réalité, quel insensé j'ai été pendant toute ma vie d'avoir rejeté le salut par le sang de Christ!»
Comme il allait expirer, il s'écria:
«Je donnerais volontiers dix mille livres, oui, tout ce que je possède, si on pouvait me certifier qu'il n'y a pas d'enfer.»
Et, en prononçant ces paroles, il passa dans l'éternité.
«Ne vous abusez point, on ne se moque pas de Dieu.»
Il a arrêté un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée. Et dites-moi, cher lecteur, si vous étiez jugé selon vos œuvres, ne seriez-vous pas condamné?
«Voilà justement ce qui m'afflige», dites-vous, «je suis un pécheur, et un grand pécheur, je suis coupable devant Dieu, qu'est-ce qu'il faut faire?»
Rien de ce que vous pourriez faire n'ôterait vos péchés; car nos meilleures œuvres devant Dieu ne sont que comme le linge le plus souillé. Vos prières, vos œuvres ne sont d'aucune valeur. Mais écoutez:
«Dieu constate SON AMOUR À LUI ENVERS NOUS, en ce que, lorsque nous n'étions que pécheurs, CHRIST EST MORT POUR NOUS» (Romains V, 8).
Oui, vérité merveilleuse et bénie, Dieu vous aime malgré vos péchés!
Il n'aime pas vos péchés, il vous aime; mais, quelque grand que soit son amour envers vous, il ne peut pas vous recevoir dans sa sainte présence avec une seule tache de péché sur vous. C'est pourquoi:
«lorsque nous n'étions que pécheurs, Christ est mort pour nous».
CELA SUFFIT:
Christ est mort, «II a porté NOS PÉCHÉS en son corps sur le bois,» de sorte que Dieu peut maintenant, en justice, vous offrir le pardon présent et éternel de tous vos péchés, à cause de l'œuvre parfaite de Christ, car «par lui (Jésus) vous est annoncée la rémission des péchés... Quiconque croit est justifié par lui» (Actes XIII, 39).
Âme travaillée, combien tout est simple!
Dieu peut vous justifier, quelque coupable que vous soyez, parce que Jésus, son propre Fils, est mort pour vos péchés; et à présent II vous annonce que tous ceux qui croient, — non ceux qui prient et qui s'efforcent, —, mais TOUS CEUX QUI CROIENT SONT JUSTIFIÉS, — et ceux-là n'espèrent pas d'être justifiés: — ILS LE SONT!
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