PAS DE TEMPS À PERDRE

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«II A EU TOUT À FAIT LE TEMPS», telles furent les brèves mais sérieuses paroles d'un chrétien aux funérailles de quelqu'un qui était mort subitement.

Il avait atteint les dernières limites de la vie humaine, et par conséquent avait eu bien plus d'une occasion de régler la question la plus importante de la vie.

II avait eu tout le temps pour manger et boire, pour acheter et vendre, pour s'amuser et vivre dans l'abondance, oui, pour tout cela et plus encore;

il avait eu tout le temps pour regarder dans l'avenir et se demander où il en était à cet égard;

il avait eu tout le temps de se repentir, de croire, d'être pardonné, de devenir un enfant de Dieu et de vivre pour sa gloire.

Mais avait-il fait ces dernières choses?

Lecteur, je suis sûr que vous avez aussi tout le temps pour ces choses. Ne l'avez-vous pas?

Je ne sais pas votre âge, mais il n'est pas nécessaire d'être vieux pour avoir besoin du salut. Non; c'est une question qui doit être réglée IMMÉDIATEMENT.

Chaque moment qui s'écoule la rend plus sérieuse et plus pressante. Regardez l'avenir en face.

Si vous n'êtes pas sauvé, tout est sombre et plein d'incertitude.

Vous savez que vous avez péché; ne craignez-vous pas de rencontrer Dieu étant dans vos péchés?

Plus d'un pense qu'avant sa mort il se convertira. Il allègue, pour tranquilliser sa conscience, la «onzième heure», à laquelle le maître vient encore appeler des ouvriers. Il veut jouir, pour lui-même, des dix premières, et estime que les derniers moments suffiront pour s'occuper de son salut éternel. Terrible piège du diable, raisonnement sans fondement!

Il y a deux raisons majeures qui renversent ce prétexte à retarder sa conversion.

1. La première est que NULLE PART L'ÉCRITURE NE MENTIONNE LA ONZIÈME HEURE POUR LE SALUT. Elle annonce hautement un salut présent, et chacune de ses déclarations implique que ce peut être maintenant ou jamais; or, l'Écriture ne peut se contredire.

Dans le passage auquel il est fait allusion, il s'agit d'ouvriers travaillant dans une vigne et non de pécheurs dans leurs péchés. C'est un maître de maison en quête d'ouvriers, et non un Sauveur cherchant des pécheurs (Matthieu XX);

un homme pécheur ne peut, comme tel, être un serviteur de Dieu. La différence est de toute importance.

2. En second lieu, en supposant qu'il s'agisse du salut, qui peut dire que ce n'est pas maintenant la onzième heure de sa vie?

D'ailleurs, le, fait est que personne n'avait engagé ces ouvriers. Ils étaient restés tout le jour à rien faire, et, remarquez-le bien, à la première offre ils acceptent. Ils n'hésitent pas un moment. Qui peut dire qu'il n'a pas refusé maintes et maintes fois l'offre du salut?

Lecteur, n'est-ce pas votre cas?

J'en reviens donc à ce que je disais. Dieu presse les âmes de se décider IMMÉDIATEMENT, et avertit fréquemment quant aux conséquences du délai:

«Mon fils, souviens-toi que toi tu as reçu tes biens pendant la vie..., mais maintenant tu es tourmenté.»

«Tes biens!» Lecteur, je vous supplie de ne pas les mépriser, ces appels, ces exhortations, ces avertissements, ces épreuves même, tout est destiné à vous pousser à la repentance. Sera-t-il dit bientôt à votre âme, pour tout ce que vous pourrez alléguer: «Souviens-toi»? Faudra-t-il que ce souvenir,

– au lieu de vous rappeler le moment où la grâce vous a cherché et trouvé, où vous avez été lavé dans le sang de Christ et fait un enfant de Dieu, au lieu de vous rappeler comment vous avez été soutenu dans le sentier d'ici-bas et conduit à la gloire,

– vous rappelle seulement vos refus réitérés, votre froideur, votre dureté de cœur devant toute la miséricorde que Dieu vous montrait?

Oh! quelle vue rétrospective! Quels remords étreindront l'âme devant de tels souvenirs!

«J'ai eu tout le temps, oui, tout le temps», dira l'âme angoissée.

Eh bien, usez donc de ce temps MAINTENANT.

Le moment qui suit peut être «trop tard.» II NE VOUS APPARTIENT PAS.

Êtes-vous un pécheur? Venez à Christ.

Êtes-vous un grand pécheur? Venez à Christ.

Vos péchés sont-ils comme le cramoisi et rouge comme le vermillon? Venez à Christ.

Il est pleinement suffisant pour tout.

Mais venez maintenant, oui,

MAINTENANT.