Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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COIN DES ENFANTS

CHARITÉ ET ÉGOÏSME


Onésime et Roch se promenant ensemble à la campagne, par une après-midi des plus froides, trouvèrent sur le bord du chemin et couché sur la neige un homme qui semblait dormir profondément. À cette vue, Onésime ému de compassion s’approcha de l'inconnu et chercha, mais inutilement, à le réveiller.

Tu auras beau le secouer, dit Roch, tu n’en viendras pas à bout; c’est un ivrogne qui se sera couché là et que le froid a déjà engourdi

C’est justement pour cela, reprit Onésime, que je ne voudrais pas l’abandonner; car si nous le laissions, il pourrait bien mourir cette nuit; aide-moi, nous pourrons peut-être le transporter jusqu’au premier village.

Je ne vais certainement pas m’éreinter, me morfondre, salir mes vêtements pour ce vilain ivrogne .

Et laissant son camarade auprès de l’homme à demi gelé dont Onésime frottait les mains et la figure, Roch s’éloigna rapidement sans porter secours à l’étranger.

Un quart d’heure après, un fermier étant venu à passer près de là avec sa voiture, il recueillit le malheureux, l’emmena chez lui, le mit dans un lit bien chaud et le soigna. Là, Onésime eut le bonheur de voir revenir à lui le pauvre voyageur et d’apprendre son histoire.

Accablé de fatigue et mourant de faim, la faiblesse l’avait contraint de s’asseoir sur la neige où il n’avait pas tardé à s’endormir sous l’influence du froid, et où il serait mort sans la compassion d’Onésime.


Chers petits lecteurs, que pensez-vous de ces deux enfants?

Lequel voulez-vous prendre pour modèle?

J’aime à croire qu’en lisant cette histoire vous vous rappellerez tous la belle parabole du Samaritain, et que si vous voyiez un malheureux glacé par le froid, défaillant ou blessé, vous seriez émus de pitié pour lui; j’espère même que si c’était un homme ivre, vous ne l'abandonneriez pas par égoïsme en disant: «Tant pis pour lui; c'est sa faute

Chers enfants, quand les hommes sont misérables, c’est souvent de leur faute: l'imprudence, la prodigalité, l’ingratitude, l’imprévoyance, la paresse, la témérité, l’orgueil, la sensualité, la colère sont presque toujours pour quelque chose dans les souffrances des malheureux.

Est-ce une raison pour les abandonner durement en disant: «Ils n’ont que ce qu’ils méritent?»

Mais alors, envers qui exercerons-nous la miséricorde?

Envers les gens sobres, prudents, aimables, économes, irréprochables?

Ordinairement, petits amis, ceux-là n’en ont pas besoin. Puis, si vous n’étiez bons qu’envers ceux qui sont dignes et convenables, vous ne feriez rien d’extraordinaire; car les païens en font autant.

Donc si vous voulez être les enfants de votre Père qui est dans le ciel, vous serez charitables envers les plus indignes; car Dieu fait luire son soleil sur les méchants comme sur les bons.

A. C.


Problème N° 2
Indiquer, dans le Nouveau-Testament, avec passages à l’appui, neuf hommes différents portant tous le même nom.
1 —  Matt. IV, 18.
2 —  Matt. X, 4 ; Luc VI, 15.
3 —  Marc VI, 3.
4 —  Jean VI, 71.
5 — Luc VII, 40.
6 —  Matt. XXVI, 6.
7 —  Matt. XXVII, 32.
8 —  Act. VIII, 9.
9 —  Act. IX, 43.

L'écho de la Vérité - Février 1881

 

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