Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

----------

LA MORT DÉTRUITE ET L’IMMORTALITÉ ASSURÉE


«Christ a détruit la mort et mis en évidence la vie et l’immortalité» 2 Tim. I, 10.

L’Écriture appelle la mort notre ennemie et c’est bien avec raison; car la mort est vraiment une ennemie, qui nous empêche de jouir de la vie, qui nous remplit de crainte, de tristesse, et d’angoisse.

Cette ennemie, qui constamment nous menace, trouble notre repos et fait fuir notre bonheur, est tellement puissante qu’elle fait pâlir les plus braves, use les plus forts et n’a qu’à regarder les plus vaillants héros pour les renverser dans la poudre.

Eh bien! cette mort, si puissante, si terrible, que la Bible appelle LA REINE DES TERREURS, St Paul déclare ici que JÉSUS L’A DÉTRUITE.

Les hommes, eux, cachent la mort;

ils éloignent avec soin tout ce qui la rappelle;

ils la chassent autant qu’ils le peuvent, de leurs discours et même de leurs pensées;

ils ne veulent pas la voir quand elle se présente;

ils ne veulent pas l’entendre quand elle frappe à leur porte;

ils ne veulent pas y croire même quand elle est là.

On tâche de se faire illusion autant qu’on le peut: les forces diminuent, les cheveux blanchissent, les membres deviennent lourds et malhabiles; n’importe, on essaie de se rassurer, de se croire encore jeune, robuste et pour longtemps encore à l’abri de la mort.

Vieillard, cassé par le temps, malade brisé par la souffrance, la mort s’avance, elle va vous saisir!

Que dites-vous? La mort! oh! elle n’est pas encore là; parlez-nous de santé, de plaisirs, d’affaires; donnez-nous des nouvelles; racontez-nous des histoires; dites-nous des choses plaisantes, agréables, mais, mais... ne nous parlez pas de la mort; son nom seul nous fait frémir — nous voulons l’oublier si faire se peut.


Christ n’a pas enseigné à l’homme l'art d'oublier la mort; ce serait sans doute précieux pour beaucoup; mais il a fait mieux que cela. IL L’A DÉTRUITE.

Quelle réjouissante nouvelle!

Quoi, il n’y a plus de mort!

Quoi, nous pouvons vivre toujours!

Oui. «Christ a détruit la mort», Il a déclaré que notre existence se continuera ailleurs et que nous changerons seulement de demeure.

Il a prêché la vie, Il l'a promise à ses disciples, en disant:


«CELUI QUI CROIT EN MOI A LA VIE ÉTERNELLE»


Aussi, d’après Lui, la mort n’est plus la mort, c’est un sommeil:

«Lazare notre ami dort».

«Cette petite fille n’est pas morte, elle dort».


Ah! quand fatigué le soir, le sommeil vient s’emparer de vous, vous oubliez tout; vos pensées disparaissent, votre cœur se tait, votre corps demeure immobile, vous semblez mort; mais quand vient le matin, votre esprit se ranime, votre mémoire revient et la vie, qui sommeillait en vous, se réveille. Telle est la mort d’après Jésus!

Ne peut-on pas dire qu’il l’a détruite?

Mais la vie I II ne l’a pas seulement enseignée, Il l’a montrée, Il nous a fait voir que non seulement l’esprit qui nous anime vivra, mais aussi notre corps. Il l’a dit:


«Les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ressusciteront.»


Mais est-ce bien vrai?

Eh! oui, rien de plus vrai!

Qu’en savez-vous? dira-t-on.

Ce que j’en sais! mais venez donc avec moi; — voyez Jésus, qu’on a immolé parce qu’il était saint et pur. Il était venu au milieu des hommes pour leur offrir le pardon, mais eux l’ont tué: Il est mort.

Le voyez-vous sur la croix?

Sa belle tête est inclinée, ses yeux sont fermés, son corps est froid, son sang décomposé.

Tais-toi, ô soldat, qui l’a crucifié, qui t’es moqué de lui! Tais-toi! il ne t’entend plus; perce son côté et tu verras de l’eau en sortir. Ce n’est plus qu’un cadavre que tu frappes.

Descendez-le donc de cette croix, vous ses ennemis! Votre œuvre est achevée, votre haine est satisfaite. Il ne vous importunera plus par ses censures et par sa sainteté, ce Jésus que vous avez tant détesté.

Détachez-le de ce bois! vous l’avez assez contemplé.

Cachez-le maintenant avec soin, pourqu’on ne le voie plus, cet Être dont la voix vous a si souvent troublés.

Mettez-le dans un sépulcre taillé dans le roc.

Roulez une énorme pierre à l’entrée de cette sombre grotte;

Scellez-la soigneusement, de peur qu’on ne vienne vous ravir votre proie, cette Victime de votre cruauté.

Pour plus de sûreté, placez près du tombeau des sentinelles pour veiller sur ce cadavre qui doit demeurer en votre possession.

Oui, prenez toutes vos précautions, n’oubliez rien. N’oubliez rien! oh! les insensés!


Ils oublient que Jésus est Dieu,

qu’Il est le Prince de la vie!


Et vous, Sadducéens, qui croyez qu’après la mort tout est mort, réjouissez-vous! Celui qui vous condamnait n’est plus: Il ne prêchera plus l’immortalité!

Non, Il ne la prêchera plus, Il la montrera!


Et vous pauvres disciples, pleurez votre Maître n'est plus. Vous espériez que ce serait Lui qui délivrerait Israël; mais hélas! la mort s’est emparée de Lui!

Oh! pleurez, oui, pleurez, non pas sur Lui, mais sur vous, sur votre incrédulité.

Écoutez cette femme — c’est Marie Madeleine.

«On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis.»

Ah! qu’est-Il donc devenu!

Cette femme est folle, sans doute; qu’est-ce qui aurait voulu, qu’est-ce qui aurait pu enlever un cadavre si bien enfermé, si soigneusement gardé?

Mais vraiment, le sépulcre est vide!

Qu’est donc devenu le corps inanimé qu’il contenait?

Ce qu’est devenu Jésus! Ah! devez-vous le demander?

Vous qui l’avez entendu dire:


«JE SUIS LA RÉSURRECTION ET LA VIE»?


Comprenez donc que si la mort l’a saisi, ELLE S’ÉTAIT TROMPÉE EN S’ATTAQUANT À LUI, elle a dû le relâcher. Il a lutté avec elle, Il l’a vaincue; Il a rompu ses liens parce qu’il n’était pas possible qu’il y fût retenu, Il a triomphé de la tombe!


Réjouissez-vous; votre Maître est vivant.

Le Sauveur est vraiment ressuscité!


Oui Christ est ressuscité, ses apôtres, ses disciples l’ont vu. Ils l’ont déclaré au monde, au péril de leur vie, et ce qu’ils ont affirmé, nous pouvons le croire; car ils sont les plus saints des hommes; ils sont les prédicateurs de la plus sublime morale.

Ah! maintenant, la mort n’est plus ce qu’elle était: la sinistre reine des terreurs.

Non, disciple du crucifié, la mort n’est plus lugubre et terrible; ce sombre passage, cette obscure vallée où tu dois t’engager un jour ou l’autre, n’a plus rien qui doive t’épouvanter.

Le tombeau, tu le vois, Jésus te le montre, le tombeau a une issue; il donne naissance à la vie. Avance donc d’un pas ferme et résolu vers cette lugubre demeure qu’on appelle le sépulcre, où tu dois entrer bientôt, mais d’où, comme ton Sauveur, tu sortiras un jour.

«Ô mort, où est ton aiguillon? Ô sépulcre où est ta victoire! Grâce à Dieu qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ»; car «Christ ressuscité est devenu les prémices de ceux qui sont morts», I Cor XV. 21. 25.


Ne t’étonne plus, ô monde, si la mort de nos parents chrétiens n’excite pas chez nous ce désespoir que tu éprouves quand tu perds ceux que tu aimes; pour nous ils ne sont pas morts, ils vivent dans un autre monde, où Christ vit Lui-même.

Ne t’étonne pas si nous portons nos frères en terre avec des chants de triomphe; nous savons qu’ils nous ont devancés dans le repos et que nous irons bientôt les retrouver.

Ne crois pas, quand tu entends dire au disciple de l’Évangile: «Mon désir, c’est de quitter ces bas lieux», que ce soit le découragement, le désespoir ou le mépris de la vie qui le fasse parler ainsi. Non, c’est au contraire parce qu’il aime la vie, la vie véritable et qu’il désire aller en prendre possession. Il sait que le Sauveur de son âme, l’Ami de son cœur est vivant et il lui tarde de se trouver près de Celui, qui par sa résurrection a «détruit la mort et mis en évidence la vie et l’immortalité».

H. B.

L'écho de la Vérité - Février 1881


Table des matières