Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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COIN DES ENFANTS

LES PETITS MISSIONNAIRES


Grand’maman! Grand’maman! nous avons quelque chose à vous dire, s'écrièrent Ludovic et sa sœur Fidélia enn voyant entrer leur aïeule.

Qu’est-ce donc? dit celle-ci en s’asseyant.

AH! nous vous le dirons, mais à la condition que vous n’en parlerez pas à maman qui pourrait en être attristée: c’est que nous avons pris la résolution d’être missionnaires; car il nous semble que nous devons bien faire cela pour plaire à Jésus, qui nous a tant aimés.

La grand’mère ne répondit rien d’abord, ce qui étonna les enfants, puis elle finit par leur dire:

Mes chéris, vous m’étonnez et je voudrais bien savoir d’où vous vient cette belle résolution que vous avez prise un peu trop légèrement, je le crains.

Voilà, dit Ludovic, ce qui nous a portés à former ce projet que nous venons de vous faire connaître. Nous avons entendu, dimanche dernier, un sermon qui nous a fort impressionnés. Vous vous en souvenez sans doute aussi.

Le prédicateur, après nous avoir vivement dépeint l’amour du Seigneur pour nous, a ajouté que nous devions lui prouver notre reconnaissance en faisant des choses dignes de lui et, Fidélia et moi, nous avons pensé qu’aller au loin prêcher l’Évangile, ce serait faire une œuvre qui serait propre à lui être agréable. — Ne pensez-vous pas comme nous, bonne maman?

Oui, mes enfants. Mais dans combien de temps pourriez-vous être missionnaires?

Ah! au moins dans dix ans.

Dix ans! c’est bien long, dit l’aïeule, et je crois que je risque fort, âgée comme je suis, de ne jamais vous voir missionnaires, c’est-à-dire occupés à faire quelque chose digne du Sauveur. Ne pourriez-vous pas vous mettre à l’œuvre plus tôt?

Mais nous sommes encore trop jeunes, nous n’avons pas fait les études nécessaires et....

Bien, bien, interrompit la grand’mère, je sais tout ce que vous allez dire; mais réfléchissez que jusqu’à ce que vous ayez l’âge et les capacités nécessaires pour pouvoir réaliser votre projet, vous pourriez mourir; or, voudriez-vous mourir sans avoir rien fait pour glorifier votre Sauveur? N’est-ce que dans dix ans que Dieu attend quelque chose de vous? Quant à moi, je crois que, s’il est vrai que vous aimez Jésus, vous devez le lui prouver tout de suite, et vous efforcer d'être ses serviteurs dès maintenant.

Mais, grand’maman, nous ne pouvons encore rien faire qui soit digne du Seigneur.

C’est une grande erreur, mes chéris, il est une foule d’œuvres que vous pouvez accomplir et qui peuvent vous rendre agréables à Dieu en même temps qu’utiles à ceux qui vous entourent.

Tiens, par exemple, Fidélia, en attendant que tu ailles chez les païens pour leur faire connaître le salut, ne pourrais-tu pas soigner un peu la petite voisine d’en face, dont la mère ne peut guère s’occuper, puisqu'elle doit aller au dehors travailler avec son mari; tu pourrais lui apprendre à lire, à tricoter et bien d’autres choses encore.

Toi, Ludovic ne devrais-tu pas aller parfois tenir compagnie au vieux Clément à qui tu ferais tant de plaisir si tu lui lisais quelquefois l'Écho de la Vérité que sa vue ne lui permet plus de lire, paraît-il.

Et à sa voisine qui est aveugle, ne pourrais-tu pas lui lire un chapitre de la Bible? Il me semble que si vous faisiez cela et bien d’autres choses de la sorte, vous pourriez vous rendre utiles et vous préparer aux devoirs que vous désirez remplir plus tard.

C’est vrai! grand’maman, nous n’y avions pas encore pensé, mais nous allons nous mettre à l’œuvre.

H. B.

Problème N° 4 / 1882

Quelles sont, dans le Nouveau-Testament, les premières et les dernières paroles que prononça Jésus?

Ne pas tenir compte de celles qu’il prononça après sa résurrection


Luc II, 49 & Jean XIX, 30


L'écho de la Vérité - Avril 1881


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