Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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L'INSPIRATION DES ÉCRITURES

IV

LES PROPHÉTIES ET LEUR ACCOMPLISSEMENT


1° Prédictions touchant les païens.

En voici quelques-unes qui concernent les peuples d’Orient.

Noé prédit le Déluge 120 ans avant sa venue (Genèse VI, 3).

Ismaël n’était pas né quand il fut dit de lui: «Il sera comme un homme farouche, sa main sera contre tous et la main de tous contre lui» (Gen. XVI, 12).

Or, chacun sait que ce caractère est celui de ses descendants, les Bédouins, les Arabes, les Kroumirs; de sorte que cette prophétie ne put être faite sans une connaissance divine de l’avenir.

Des Égyptiens il fut dit: «Ils seront abaissés; l’Égypte sera le plus bas des royaumes et ne s’élèvera plus par-dessus les nations» (Ézéch. XXIX, 15).

«Il n’y aura pas de prince qui soit du pays d’Égypte». (Ézéch. XXX, 12-13).

Or, quand ces choses ont été écrites, l’Égypte n’était ni déchue, ni tombée sous la domination des Ptolémées, des Califes, des Mamelouks ou des Ottomans.


La ruine de Ninive fut prédite 110 ans avant son jour par le prophète Nahum I, Il, III;

celle des Chaldéens par Ésaïe 175 ans à l’avance.

Deux cents ans avant le renversement des Perses par Alexandre, cet événement avait été annoncé par Daniel VIII, 20-21.

Tyr et Sidon étaient de magnifiques cités, lorsque leur ruine fut prédite en même temps par Ésaïe XXIII, et Ézéch. XXVIII.

Il n’y a plus sur leur emplacement que des ruines et du sable.

Ésaïe. XXXIV, 10 a annoncé qu’un jour, personne ne passerait par le pays d'Edom.

Or, quoique ce soit le chemin le plus direct pour se rendre dans l'Inde, personne n’y passe, parce que de mystérieux et traîtres abîmes, qui s’y sont formés, ont englouti des milliers de voyageurs. Il paraît que les Arabes eux-mêmes ont peur d’y entrer ou de conduire quelqu’un dans son voisinage, comme si cette terre maudite était un repaire de démons.

Voilà comment s’accomplit la parole inspirée des prophètes, touchant les nations.


2° prophéties relatives au peuple juif.

Dieu fit à Abraham la promesse d'une nombreuse postérité qui devait naître, de Sara, bien qu’à vue humaine celle-ci ne put plus devenir mère (Genèse XVII, 15-16).

Longtemps avant, le fait, l’Éternel annonça à ce patriarche que ses descendants seraient esclaves en Égypte, mais délivrés et mis en possession du pays de Canaan (Genèse XV, 13-16).

Quinze cents ans à l’avance, Moïse annonça à son peuple la venue d’un prophète (Jésus) qu’ils devaient écouter (Deut. XVIII, 15).

Osée prophétisa la destruction de Samarie plus de 60 ans avant la chute de cette ville (Osée, VIII).

Ahija annonça la division du royaume de Salomon 11 ans avant l'événement, et la fin de celui des Dix tribus 250 ans antérieurement à sa ruine (1 Rois, XI, 31; XIV, 15).

Ésaïe VII, 8, prédit aussi la fin de ce royaume en disant qu’il n’existerait plus que 65 ans.

Quand il fut détruit et au moment où le royaume de Juda paraissait perdu, le prophète annonça la préservation de ce dernier (Ésaïe XXXVII, 33-35), puis, plus de cent ans à l’avance, la captivité temporaire des Juifs chez les Babyloniens, qui étaient alors faibles et amis des Israélites (Ésaïe XXIX 2-6).

La durée et la fin de cette captivité furent indiquées environ soixante-dix ans avant le retour des Juifs par Jér. XXIX, 10.

Une prophétie contre l’autel de Béthel, sur lequel on devait brûler des ossements humains, précéda de 360 ans son accomplissement, et le nom de l’exécuteur fut donné (1 Rois XIII, 1-3).

Élie prophétisa 38 ans à l’avance, que toute la famille d’Achab serait exterminée, et que Jézabel serait mangée par les chiens (1 Rois XXI, 17-24; 2 Rois IX, 36; X, 1-11).

Le prophète Amos annonça, il y a 2500 ans, que les Juifs seraient, à cause de leurs péchés, dispersés, agités, parmi les nations, comme un grain de blé dans un crible (Amos IX, 9)

Les avertissements de Moïse, touchant cette même dispersion, datent de 3,300 ans (Deut, XXVIII).

Dans l'Évangile, Jésus a prédit la même chose touchant les Juifs, ainsi que la ruine de Jérusalem, destinée à être foulée par les nations jusqu’à ce que le temps des nations soit accompli (Luc XXI, 24), époque à laquelle les Israélites seront ramenés dans leur pays (Ésaïe, LII).

Des siècles se sont écoulés depuis lors; mais LA PROPHÉTIE N'A PAS CESSÉ UN SEUL JOUR D’ÊTRE VRAIE: les Juifs sont sans prince, sans temple, sans sacrificateurs: ils ont été dispersés en tous lieux et partout opprimés, dépouillés, persécutés (comme ils le sont en ce moment en Russie), et cependant préservés pour une restauration future (Ésaïe XLIX, 12-26); ils sont mêlés au monde, mais toujours à part, en opprobre et en ignominie, comme pour servir de preuve à la divine inspiration de la prophétie (Ézéch. V. 15). (Le  14 mai 1948, au musée de Tel-Aviv, David Ben Gourion, président du Conseil national juif et futur Premier ministre, prononce la déclaration d'indépendance d'Israël.)


3° Déclarations prophétiques sur le Messie.

En face de l’évidence des prophéties accomplies, beaucoup d’incrédules que cette preuve de l’inspiration embarrasse, ont dit que ces divins oracles avaient été écrits après coup.

Mais comment cela peut-il être dit des prophéties relatives à Jésus, contenues dans l'Ancien-Testament, lampe que les Juifs portent avec eux sans en être éclairés, et qu'ils possédaient, chacun le sait, longtemps avant la venue du Christ, qu'ils rejettent.

Il y est annoncé comme la semence de la femme, (expression d’apparence contradictoire) (Gen. III, 15);

descendant d'Abraham (Gen. XXII, 17);

l'Auteur d’une Alliance nouvelle (Jer. XXXI, 31; XXXII, 40; Ézéch. XXXVII, 26; Michée VI, 1);

il était dit qu'Il serait méprisé et condamné au supplice par ses compatriotes et que bien que mis à mort, Il établirait un royaume étendu et durable (Ésaïe IX, 6; XI, 1; Ez. XXXIV, 23).


Sa nature à la fois divine et humaine est annoncée clairement (Ésaïe IV, 6), ainsi que sa descendance d'Isaac, non d’Ismaël; de Jacob, pas d’Esaü; de Juda, non de Ruben le fils aîné, ni de Lévi, père des prêtres; et de David le plus jeune des fils de Jessé (Gen. XLIX, 10; 1 Sam. XVI, 11; Jér. XXIII, 5).

Les prophéties annoncent l’époque de sa venue; (Dan. IX, 24-27; Aggée II, 6-7).

Le lieu et les circonstances de sa naissance (Michée V, 2; Ésaïe VII, 14).

Sa mission comme prophète, sacrificateur et roi (Ps. CX; Zach. VI, 13; Ésaïe XLI, 1);

le lieu de son premier ministère (Ésaïe IX, 1 et Matth. IV, 14);

ses miracles, (Ésaïe XXXV, 5-6);

ses souffrances et sa mort (Ps. XXII, 16; Ésaïe LIII);

sa résurrection et son ascension (Ps. XVI. 10; LXVIII, 9);

l’envoi du Saint-Esprit (Joël II, 28).

Ces choses, qu’il était impossible de deviner 600 ans à l’avance, et qui se sont toutes accomplies en la personne du Christ, par qui ont-elles pu être révélées aux saints prophètes, si ce n’est par le Saint-Esprit?

(À suivre.)

A. C.

L'écho de la Vérité - Mai 1881


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