Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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L'INSPIRATION DES ÉCRITURES


V.

LE TÉMOIGNAGE DU CHRIST SUR L'INSPIRATION DES ÉCRITURES


1° Un irrésistible argument en leur faveur, c’est ce que Jésus a dit des oracles de Dieu, et l’usage qu’il en a fait.

Notre divin Garant les a honorés et employés comme:

l’autorité souveraine en matière de foi,

et comme la parole même de Dieu.

C’est Lui qui a dit de l’Ancien Testament:

«L'Écriture ne peut être anéantie» (Jean X, 31, 35).

«Il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu’il ne l'est qu'un seul point de la loi soit aboli» (Luc XVI, 17).

La parole des prophètes, qu'il citait fort souvent, était l’une de ses forces devant ses auditeurs. Dans la synagogue de Nazareth, Il attesta la divine inspiration d’une prophétie d'Ésaïe en disant:

«Aujourd’hui, cette parole de l'Écriture est accomplie, et vous l'entendez» (Luc IV, 21).

À Jérusalem, en constatant l’hostilité des principaux contre Lui, Il leur dit:

«N'avez-vous pas lu dans les Écritures: La pierre rejetée par ceux qui bâtissaient est devenue la principale pierre de l'angle?» (Matth. XXI, 12).

Aux Sadducéens qui niaient la vie à venir et ne recevaient que les cinq premiers livres de l’Ancien Testament, Il dit:

«Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne connaisses ni les Écritures, ni la puissance de Dieu».

Puis, citant l’un des livres auxquels ils croyaient, Jésus ajouta:

«Moïse a indiqué que les morts ressuscitent, dans le passage du buisson où il appelle le Seigneur le Dieu d'Abraham, de Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Or, Dieu n'est pas le Dieu des morts (de ceux qui seraient anéantis), mais le Dieu des vivants» (Matth. XXII, 29, et Luc XX, 37-38).


Sur la question de savoir si le Christ n'était rien de plus que le Fils de David, Jésus cita le Psaume CX et dit:

«Comment donc David l'appelle-t-il par l’esprit son Seigneur, en disant: «Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite» (Matth. XXII, 44-45).

À ceux qui l’écoutaient sans avoir encore la foi en Lui, Il disait:

«Sondez les Écritures... ce sont elles qui rendent témoignage de moi» (Jean V, 39).

Au moment douloureux et tragique où Pierre, armé de l’épée, essaie de le défendre, le divin Maître l’arrête en disant:

«Comment s'accompliraient les Écritures, d'après lesquelles il en doit être ainsi?» (Matth. XXVI, 54).

Le jour de sa résurrection, sur le chemin d’Emmaüs, Il explique l'Écriture et cite Moïse et tous les prophètes à deux de ses disciples; et dans la chambre haute, Il rappelle encore aux onze disciples que «tout ce qui était écrit de Lui dans la loi, les prophètes et les psaumes, touchant ses souffrances et sa résurrection devait nécessairement s'accomplir» (Luc XXIV, 27, 44).


2° Était-Il un faux témoin?

Parlait-Il comme un fourbe, un imposteur, quand II en appelait ainsi à l’Écriture?

Qui oserait le dire, en considérant l’élévation de son caractère, la pureté de sa morale, la sainteté de sa vie?

Puis, les imposteurs ont un but intéressé, une ambition terrestre. Or, le grand Docteur de l’humanité enseignait et guérissait les hommes GRATUITEMENT, Il vivait de dons volontaires, recommandait le secret de ses miracles et fuyait les grandeurs humaines.

Les fourbes sont ordinairement bas, durs, égoïstes ou lâches. Or, Jésus avait la plus véritable noblesse du cœur: Il s’est fait prendre pour délivrer ses disciples (Jean XVIII, 8).

Sans flatter le peuple, Il essayait d’instruire, de relever, de consoler les âmes avilies, perdues, méprisées, mais pénitentes;

sans haïr les grands, Il démasquait et flagellait l’hypocrisie, l’avarice ou la lâcheté des principaux et des prêtres, quoique ses courageuses censures dussent, Il le savait, le conduire à la mort.

En présence de ces faits, peut-on accuser le Christ de fraude, de ruse et de mensonge dans l’usage qu’il fit des Écritures?

Vous ne sauriez produire un témoin à charge contre le Fils de l’Homme.

Après l’avoir trahi, Judas, qui l’avait suivi et connu dans l’intimité, n’a pas trouvé d’excuse pour se justifier; désespéré d’avoir vendu son Maître, qu’il s’attendait sans doute à voir échapper aux mains des Juifs, il dit: «J'ai livré le sang innocent», et il alla se pendre. (Matth. XXVII, 4-5).


Oui, nous pouvons nous fier au témoignage rendu par Jésus à l’inspiration des Livres saints; car II a dit:

«J'étais avant qu'Abraham fût.

Je suis la lumière du monde.

Je suis le bon Berger.

Je suis le pain de vie.

Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive.

Je suis le chemin, la vérité et la vie. Celui qui croit en moi vivra».

(Jean VI, 35; VII, 37; VIII, 12, 58; XI, 25; XIV, 6).

Voilà des déclarations catégoriques, absolues qui ne nous permettent pas le doute sur la valeur du témoignage de Jésus, touchant les Écritures et le moyen de salut. Si Celui que l’Écriture appelle LE TÉMOIN FIDÈLE ET VÉRITABLE nous eut trompés, Il serait loin de mériter les titres d'Admirable, de Conseiller et de Prince de paix. (Ésaïe IX, 6).

Il serait le plus coupable, le plus criminel des hommes, car II aurait trompé ses fidèles disciples. En les envoyant prêcher son Évangile comme le seul moyen de salut. Il aurait été cause que des myriades, des millions de chrétiens auraient été haïs, persécutés, flétris, martyrisés. Celui qui se disait leur Ami, aurait fait cela avec l'horrible dessein, l’abominable plaisir de faire venir sur eux tous les supplices; car II les leur avait annoncés. — Voilà donc ce que Jésus aurait eu en vue; voilà la gloire qu’il aurait cherchée, s’il les eût bassement, lâchement trahis, en leur enseignant la foi aux Écritures et au bien qui les a inspirées; et dans quel but l'aurait-Il fait?


3° S'est-Il fait illusion?

Direz-vous que Jésus a cru à l’inspiration des Écritures comme Il s’est imaginé être le Messie, le Fils de Dieu, mais qu’il s’est trompé?

Mais on ne peut pas supposer une erreur pareille.

Mieux vaudrait dire qu’il était fourbe ou fou.

Fou! Mais cette supposition ne s’accorde ni avec la sagesse, la beauté, la profondeur de son enseignement, ni avec la puissance, la grandeur de son esprit. De plus, s’il était fou, comment rendre compte de ses miracles?

Les nier tout simplement?

C’est expéditif, mais est-ce possible, quand nous savons que les contemporains, les adversaires de Jésus y ont cru? (Jean XI, 47).

De plus, ces miracles n’étaient pas, comme ceux de Lourdes, le résultat d’une imagination surexcitée ou de quelque mise en scène, produisant sur les nerfs une agitation, un choc capable d’amener la guérison d’un paralytique ou de le tuer; car:

Comment frapper l’imagination d’un mort en putréfaction?

Comment agiter les nerfs du pain ou des poissons rôtis pour les multiplier? (Jean VI, 11; XI, 39-44).

Il est donc impossible d’admettre que Jésus n’était qu’un maniaque insensé, quand Il rendait témoignage à l’Écriture ou disait être le Fils de Dieu et l’envoyé du Père, puisqu’il en appelait à ses oeuvres pour confirmer son témoignage (Voir Jean X, 36-38).

(À suivre.)

A. C.

L'écho de la Vérité - Mai 1881


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