Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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COIN DES ENFANTS

LES PETITS MISSIONNAIRES

(Fin)


Cette amie, qui était la veuve d’un missionnaire, fut bientôt mise au courant de la conversation, interrompue un moment par son arrivée, et elle joignit ses observations à celles de l’aïeule en y ajoutant quelques conseils dictés par son expérience.

Elle raconta plusieurs incidents fort intéressants de sa vie missionnaire, parla des nombreuses difficultés qu’elle avait rencontrées, des dangers qu'avait plus d’une fois courus son mari, et enfin, aussi des joies qu'ils avaient eues en voyant l'œuvre de Dieu se faire par leur ministère, jusqu'au moment où à la suite de fatigues excessives et de privations diverses, son compagnon avait été arrêté dans ses travaux par la maladie qui le força de quitter son œuvre pour revenir dans sa patrie, dans l’espoir que l’air natal lui serait salutaire.

Mais sa santé avait été trop compromise par des excursions fatigantes et multipliées dans une partie malsaine de son champ d’activité, de sorte qu’après avoir langui pendant quelques mois, il s’était éteint dans les bras et dans la paix de Celui qu’avec tant de zèle, il s'était efforcé de glorifier.


Nos jeunes gens avaient été fort intéressés par ce récit et ce fut avec une sympathique émotion qu’ils se séparèrent de cette servante fidèle de Christ qui avait travaillé et souffert pour son Maître.

À partir de ce jour, ils se mirent plus ardemment à l’œuvre, et leur aïeule put remarquer qu’ils avaient vraiment l’esprit missionnaire; aussi quand douze ans plus tard, Ludovic allant partir pour une mission africaine, vint faire ses adieux à sa bonne et chère grand’mère, celle-ci put, en toute confiance, le remettre entre les mains de Dieu, ayant l’assurance qu’il ferait du bien dans le champ de travail où il allait consacrer sa vie et ses forces au service de son Sauveur.

Depuis, l’aïeule, avant de quitter ce monde, put se réjouir en apprenant que les travaux évangéliques de son cher Ludovic étaient couronnés de succès et que par ses efforts, des âmes avaient été amenées à la foi qui donne la vie éternelle.

Dernièrement, ce jeune missionnaire écrivait à un ami quelles bénédictions il plaît à Dieu de répandre sur ses travaux au milieu des idolâtres et il ajoutait qu’il se souvenait toujours des bons entretiens qu’il avait eus avec sa bienheureuse aïeule.

Quant à Fidélia, qui, on s'en souvient, avait projeté d’aller dépenser sa vie au milieu des païens, elle n’a pu donner suite à son projet d’aller au loin pour évangéliser, mais elle s’est efforcée de glorifier son Seigneur dans son propre pays.

Bien des pauvres et des malades qu’elle a visités, et qui ont appris par son moyen à connaître le chemin du salut, se sont réjouis de ce qu’elle n’était pas allée bien loin porter son activité, mais de ce qu’elle a fait auprès d’elle l’œuvre d’une vraie et fidèle missionnaire.

H. B.

L'écho de la Vérité - Mai 1881


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