Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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LE SAINT-ESPRIT


La Pentecôte est la fête du Saint-Esprit. Avant, ce grand jour, l’Esprit de Dieu avait été donné aux saints et aux prophètes.

Il avait révélé à ces derniers les choses à venir, leur avait parfois fait connaître les pensées des hommes ou accomplir des miracles; mais jamais les serviteurs de Dieu n’avaient vu la puissance de l’Esprit-Saint comme elle se manifesta le jour de la Pentecôte et dans les premiers temps du Christianisme......


LE TRAVAIL DE L’ESPRIT-SAINT EST TOUJOURS AUSSI NÉCESSAIRE POUR CHANGER LES COEURS ET DONNER LE VRAI BONHEUR AUX HOMMES.

Privé de l’Esprit de Dieu, nous ne saurions être heureux, parce que nous ne sommes plus dans notre milieu naturel, dans notre sphère d’origine.

Cette sphère, originelle, c’est justement celle de l’action divine en nous.

Le bonheur durable n’est possible que sous l’influence du contact divin.

Ce divin contact se réalisait vivement en Saint-Pierre, lorsqu’il demandait à demeurer sur le Thabor avec Jésus, Moïse et Élie (Matth. XVII, 4).

Adam, avant sa chute, avait joui de ce bonheur, parce qu’il était dans son milieu naturel, en vivant dans la communion de Dieu au moyen du Saint-Esprit, qui habitait dans son cœur comme dans un temple saint. Alors son âme secondée par l’Aide divin dominait sur la chair et tenait celle-ci en sujétion; mais:


Lorsque le péché eut souillé le cœur de l’homme,

l’Esprit de Dieu se retira de lui,

et son âme tomba sous le pouvoir de la chair et dans la douleur.


SANS L’ESPRIT DU DIEU POUR L'ÉCLAIRER, L'HOMME EST AVEUGLE ET SANS FORCE; II, NE PEUT NI COMPRENDRE, NI PRATIQUER LA LOI DIVINE.

Bien que déchu, le pécheur a gardé comme un souvenir de sa sainte origine: il a la faim et la soif du bonheur, comme il a l'idéal de tout ce qui est bon, juste et saint et qui pourrait lui apporter la joie, le repos, la paix du cœur.

Mais son cœur est dans les ténèbres; il est comme souffrant, d’un mal inconnu auquel il ne sait porter remède.

L’homme ne sait ce qu’il doit faire, parce qu’il lui manque une lampe pour l’éclairer, une force pour le soutenir. Dans ce triste état, il suit la pente de son cœur, ses goûts, ses désirs et trouve l'amertume et le deuil dans la pratique du péché. Alors:

il accuse les hommes,

il maudit les institutions politiques ou religieuses qui régissent la société,

et il blasphème contre Dieu.

La dernière chose qui lui vienne à la pensée, c’est que le mal dont il souffre est en lui-même, hélas! parce qu’il ne possède pas l’Esprit de Dieu, «il a des yeux et ne voit point, des oreilles et n’entend pas.»

Parfois, les yeux de l’homme s’ouvrent en partie, parce que sa conscience le reprend et le condamne, ou parce qu’il considère la conduite mieux réglée, sur certains points, de quelques autres hommes qui n’ont pas les mêmes défauts que lui. Alors, il promet de se corriger:

il veut être meilleur, plus sage, plus ferme, plus pur, plus sobre; pour un temps,

il se sent un peu plus heureux à cause des résolutions qu’il a prises;

mais bientôt il retombe dans ses fautes, parce que ce qui est né de la chair est chair et qu’il faut naître du Saint-Esprit pour marcher selon l’Esprit.

Comment faire?

Ceux dont il est dit qu’ils ont vaincu le Malin, le monde et l’Antichrist, comment ont-ils obtenu la victoire?

C’est, parce que Celui qui est en eux (le Saint-Esprit) est plus grand que celui qui est dans le monde (1 Jean II, 13; IV, 4; V, 4).

C’est par L’Esprit-Saint qu’on triomphe.

Si quelqu’un s’est repenti, humilié, converti;

si un incrédule est devenu croyant;

si un blasphémateur a pleuré sur ses outrages contre Dieu;

si une âme indifférente, est devenue sérieuse;

si un orgueilleux s’est prosterné pour crier grâce;

si des cœurs méchants, haineux, irritables, sont devenus bons, miséricordieux, débonnaires

et si l'amour de Dieu et la charité fraternelle y ont pris racine:

ce n’a été que sous l'influence du Saint-Esprit.

C'est par Lui que les pécheurs reconnaissent qu’ils sont coupables, comme firent les Juifs le jour de la Pentecôte.


SANS L’ESPRIT DE DIEU EN NOUS, LE SACRIFICE DE JÉSUS NOUS DEVIENT INUTILE.

Le Fils du Très-Haut a fait l’œuvre de notre salut; Il a été battu pour nous, «châtié pour nos forfaits, froissé pour nos iniquités; car Il a paru pour ôter nos péchés», et c’est à cause de cela qu’il a été traité comme le dernier des hommes et qu’il est mort sur la croix.

Cependant, sans le Saint-Esprit l’œuvre du Sauveur est inutile; car sans l'Esprit-Saint nous ne saurions ni la comprendre, ni l’accepter.

Sans l’Esprit de Dieu, l’homme ne connaît pas son impuissance à se sauver lui-même; sans une Lumière divine, le pécheur ne va pas à Jésus pour avoir la vie; il cherche son pardon dans ses propres efforts, dans sa propre expiation, dans les pénitences ou dans les sacrifices qu’il s'impose, mais qui ne peuvent jamais lui apporter la paix.

En outre, dans cet état, l'homme ne saurait servir Dieu avec amour.

Son obéissance n'est que comme celle d’un esclave tremblant devant un maître. Il a peur de Dieu, il ne l’aime pas, il le redoute et se sent prêt à le fuir comme un criminel redoute et fuit la justice.

C’est pour cela que tout en faisant de bonnes œuvres, des aumônes aux pauvres, des dons pour le service de Dieu, ces âmes asservies sont tremblantes, épouvantées à la pensée de la mort.

Hélas! elles n’ont pas accepté Jésus comme leur Garant, leur Remplaçant, leur Sauveur, et c’est pour cela qu’elles ne connaissent que l'esprit de servitude, qui produit la crainte, et sont étrangères à l’esprit d'adoption qui fait crier: ABBA, c’est-à-dire Père!


Lecteurs, si vous ne comprenez pas que vous êtes pécheur et perdu, si vous cherchez le salut dans vos œuvres, ou si vous n’avez pas la paix dans votre cœur, c’est que vous n’avez pas en vous l’Esprit de Dieu. Dans ce cas, demandez-le humblement et avec foi, et vous le recevrez.

Car si nous qui sommes méchants savons donner de bonnes choses à nos enfants, combien plus Dieu donnera-t-il son Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent. (Luc XI, 13).

A. C.

L'écho de la Vérité - Juin 1881


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