Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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QUE SERA-CE AUX CIEUX?


Chrétien, si déjà ici-bas lorsque tu contemples la belle et riante nature, tu es saisi d’admiration; si, lorsque tes yeux se portent vers la voûte azurée, tu éprouves au-dedans de toi des sensations indicibles et que les sentiments les plus délicieux viennent se presser dans ton cœur; que sera-ce donc lorsque, dégagé de ton enveloppe charnelle et grossière, tu pourras admirer les ravissantes beautés de l’éternel séjour, et contempler ton Dieu face à face dans toute sa splendide magnificence?


Si déjà maintenant, quand tu parviens à saisir la pensée de Dieu, à comprendre plus on moins ses dispensations et sa volonté, quand tu entrevois les harmonies de ses plans et de ses voies, tu es émerveillé et comme ébloui par les quelques rayons de la divine lumière qui, cependant, ne parviennent jusqu’à toi que confusément et comme à travers un miroir, que sera-ce quand, au-delà de toutes les obscurités de la terre, tu verras dans tout son éclat la merveilleuse sagesse du Souverain et que la vérité pure, parfaite, sans tache viendra pénétrer ton esprit, en chasser toutes les ombres, et qu’alors tu connaîtras comme tu es connu!

Quel éblouissement, quel immense ravissement éprouvera ton âme, quand elle se verra inondée de la lumière de Celui en qui il n’y a point de ténèbres?


Si déjà, quand l’amour divin se fait sentir à ton âme, quand ses tendres paroles, ses précieuses promesses retentissent à tes oreilles, tu sens ton coeur brûler au-dedans de toi et si tu éprouves une joie inénarrable, que sera-ce quand, dans le ciel, Celui qui est amour te pressera dans ses bras en t’appelant son enfant, quand ses tendres regards s’arrêteront sur toi comme sur un être bien-aimé!

Oh! mon frère, peux-tu dire ce que tu éprouveras alors? Ce seras-tu pas comme plongé dans un océan de délices et d’amour!


Si, sur cette terre où tu dois glorifier ton Sauveur, tu t’efforces de lui être agréable en faisant sa volonté, en accomplissant les sacrifices qu’il te demande, en t’efforçant de remplir courageusement la tâche qu’il t’impose et de faire les bonnes œuvres qu’il attend de toi; si alors ton obéissance et ta fidélité trouvent une douce récompense dans le témoignage que te rend ta conscience en approuvant ce que tu as fait pour ton Maître, que sera-ce quand Celui qui connaît toutes choses et qui ne peut oublier nos bonnes œuvres, te récompensera de tes sacrifices, se souvenant même du verre d’eau donné en son nom?

Qu’éprouveras-tu lorsque, devant les anges et toutes les nations assemblées, tu l’entendras te dire, à toi, à toi-même: «Cela va bien bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de choses, je vais t’établir sur beaucoup; entre dans la joie de ton Seigneur»?


Si, près de quelques-uns de tes frères, avec qui tu as eu le privilège de te trouver pour bénir et adorer le Père céleste, tu as senti ton cœur palpiter de joie en goûtant la communion des saints; si tu as répété avec allégresse ces paroles du psalmite: «Oh! que c’est une chose bonne et agréable que des frères soient réunis ensemble», quelle sera ta joie, ta délicieuse émotion quand tu iras prendre place au milieu de la grande multitude, que personne ne peut compter, de tous ceux qui sont devant le trône de Dieu, le servant dans son temple?


Si, après tes labeurs, tes combats, tes misères, tu es heureux de te reposer par la pensée, près de ton Sauveur, oubliant dans sa communion et pour un moment, tes souffrances, tes soucis, tes épreuves, que sera-ce quand tu entreras dans le repos et que là tu te sauras, tu te sentiras sorti pour toujours de la grande tribulation et à jamais à l’abri du mal physique et moral, n’ayant devant toi que la paix, la paix parfaite et éternelle?

Si déjà dans ces lieux,

Ses enfants sont heureux.

Oh! que sera-ce aux cieux?

H. B.



L'écho de la Vérité - Juin 1881


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