Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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L'INSPIRATION DES ÉCRITURES

VI.

LE TÉMOIGNAGE DES APÔTRES


1° Seraient-ils d’infidèles historiens?

Direz-vous que Jésus n’a pas dit ce que ses disciples lui ont attribué? — Dans ce cas, ce sont eux qui seraient des imposteurs.

Mais pesez bien ceci: S’ils sont de faux témoins, si leur Maître n’a fait aucune œuvre miraculeuse, s’il ne s’est pas dit le Christ, le Fils de Dieu (Matth. XXVI, 63), s’il n’a pas confondu les Scribes et les Sadducéens par l’Écriture, pour quelle cause les Juifs L’ont-ils redouté, haï, persécuté et mis à mort?

Certes, s’il n’eût été à leurs yeux qu’un fou, s’il n’eût guéri personne, ou s’il ne se fut pas présenté comme le Messie en citant la loi et les prophètes en sa faveur, il est clair que ses ennemis ne se seraient pas souciés de Lui.

Mais par la force de ses discours, par son pouvoir surnaturel, Il exerçait une telle influence que les principaux sacrificateurs dirent: «Cet homme fait beaucoup de miracles; si nous Le laissons faire, tout le monde croira en Lui, et les Romains viendront qui détruiront ce lieu et notre nation (ce qui eut lieu 40 ans plus tard, quand les Juifs se révoltèrent contre Rome à l’instigation de quelques faux messies); c'est pourquoi, disait Caïphe, il est à propos qu'un seul homme meure pour le peuple» (Jean XI, 47-50).

Ainsi les persécutions et la mort du Sauveur sont la preuve de la vérité de ses discours et de ses miracles, tels que nous les ont rapportés les apôtres qui en ont été témoins.


2° Quel était leur but?

Les faux témoins, les imposteurs ont toujours intérêt à mentir, soit pour conserver ce qu'ils ont, soit pour obtenir ce qu’ils convoitent.

Mais chez les apôtres, rien de ses honteuses fourberies, appelées fraudes pieuses, que des hommes artificieux emploient pour nourrir la crédulité des ignorants, afin de les garder sous leur empire.

Rien de la duplicité de certains sceptiques: politiques habiles, grands fonctionnaires, gens titrés, riches financiers et autres qui, sans se soucier de la vérité, encouragent la superstition dans la pensée qu’il faut une religion aux petits, de peur qu’ils ne volent les grands.

Chez les témoins de Jésus, rien des mobiles et des craintes de ceux qui voudraient mettre l’éteignoir sur le flambeau de la philosophie et de la foi, afin d’étouffer en eux l'idée de Dieu et D’UNE VIE À VENIR DONT LA PENSÉE LES ÉPOUVANTE, et rien des haines intéressées de ceux qui voudraient exterminer la religion pour en recueillir les dépouilles.


3° Que pouvaient-ils espérer?

Les messagers de Jésus n'avaient aucun avantage temporel à attendre en rendant leur témoignage.

Nous les voyons poursuivis, battus, dépouillés, jetés en prison, lapidés, livrés aux bêtes....

Hélas! sauf des variantes dans les supplices, c’est là ce que tous les porteurs de la bonne nouvelle ont eu à attendre dans les pays où ils ont introduit l’Évangile. Telle était la perspective des apôtres; car nous l’avons vu, le Christ leur avait dit: «Le serviteur n'est pas plus grand, que son Maître.... si le monde vous hait sachez qu'il m'a haï avant vous.» (Jean XV, 18-20.)

S'ils eussent été de faux témoins, non seulement les disciples du Crucifié se seraient follement attiré les persécutions, la pauvreté, le mépris public; mais encore les remords qui doivent ronger la conscience des scélérats; car ce qu’ils prêchaient au monde, les apôtres l’enseignaient à leurs pères, à leurs mères, à leurs femmes, à leurs enfants.

Donc, s’ils eussent menti, ils auraient gratuitement exposé leurs propres familles aux supplices, aux tortures; car ce que nous avons dit de Jésus est vrai aussi de ses douze compagnons d’œuvre.

Séduire, tromper ceux que l’on aime le plus, pour leur attirer des maux, des peines, la flétrissure et la mort, est-ce là ce que le Maître et les disciples ont désiré faire par leur témoignage?

Avouez, ami lecteur, qu’une telle supposition est absurde, est révoltante, et que ni Jésus, ni ses envoyés n’ont pu être de faux témoins; de sorte que nous pouvons nous reposer avec confiance sur l’Évangile qu’ils ont écrit et prêché.


4° Dieu les a conduits.

Nous savons que Jésus avait promis à ses disciples de leur envoyer le Saint-Esprit, qui devait parler par eux devant les magistrats (Matth. X, 20), leur enseigner toutes choses, leur remettre en mémoire toutes celles qu’il leur avait dites, et les conduire dans toute la vérité (Jean XIV, 26; XVI, 13).

En examinant de près les apôtres, on voit que CES PROMESSES SE SONT INCONTESTABLEMENT RÉALISÉES EN EUX; car après la mort de leur Maître, le doute et la crainte les ayant saisis, le découragement s’était emparé d’eux et ils se tenaient cachés dans la chambre haute; mais le jour de la Pentecôte, ils se présentèrent courageusement devant le temple, annoncèrent la résurrection du Juste crucifié, et rendirent témoignage de l’envoi du Saint-Esprit. Les preuves qu’ils donnèrent de ces choses furent jugées si concluantes que des milliers de Juifs se convertirent (Actes II, 14-41).


5° Ils ont enseigné et écrit par le Saint-Esprit.

À partir de ce jour, les apôtres furent revêtus de la puissance d'En-Haut qui leur avait été promise (Luc XXIV, 49); c’est pour cela que dans leurs directions aux païens convertis d’Antioche, les apôtres et les anciens assemblés écrivaient: «Il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous de ne point vous imposer d'autres charges que celles qui sont nécessaires» (Actes XV, 28).

Saul de Tarse, éclairé par la révélation de Jésus-Christ et par l'Esprit de Dieu (Gal. I, 12; 1 Cor. II, 10), enseignait aussi par le Saint-Esprit (1 Cor. II, 13);

c’est l’Esprit Saint, c’est le Seigneur qui dirige ses pas (Actes XVI, 7-10);

c’est par l'Esprit qu'il donne ses conseils (1 Cor. VII, 40);

par l’Esprit qu’il a révélé le mystère de Christ aux Éphésiens (III, 5)

prêché l’Évangile aux Thessaloniciens (1Thes. I, 5).

C’est pourquoi, dit-il, celui qui rejette ceci ne rejette pas un homme, mais Dieu qui a mis son Esprit en nous (1 Thes. IV, 8).

Ainsi, c’est par l’Esprit envoyé du ciel que «les apôtres ont prêché l’Évangile (1 Pierre I, 12), Dieu appuyant leur témoignage par des prodiges et par des miracles, par divers effets de sa puissance et par la parole du Saint-Esprit»;

C’est ce même Évangile qui a été écrit par Luc (I, 4), «pour que l’on reconnaisse la certitude des choses dont on a été instruit de vivo voix»; — et par Jean (XX, 31) pour servir de Base à la foi dEs chrétiens, afin qu’en croyant ce qu’il leur dit de Jésus, «ils aient la vie par son nom».

(À suivre.)

A. C.

L'écho de la Vérité - Juin 1881


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