L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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ÉVANGÉLISATION

Nos frères liront peut-être avec intérêt le récit de mon voyage à Chauny et dans les environs.

Je sens le besoin, avant tout, de bénir Dieu de ce qu'il a exaucé nos prières et m’a protégé, soutenu et béni jusqu’ici.

Je dois aussi témoigner ma reconnaissance aux chers frères qui m’ont offert l’hospitalité à Chauny, à Rouy, à Vassens, à Beaulieu, et aux autres amis qui m’ont reçu si cordialement pendant tout ce voyage d’évangélisation.

Du 23 février au 3 mars, nous avons pu visiter avec le frère C...., outre Chauny une dizaine de bourgs et villages environnants à la distance de huit, seize, vingt et même près de trente kilomètres. J'ai pu annoncer avec joie la bonne nouvelle à des auditoires de quarante, cinquante, soixante et même parfois plus de cent personnes, dans six localités différentes.

J’ai trouvé partout des auditeurs sympathiques, attentifs, sérieux et quelquefois profondément touchés. Nous avons fait ça et là beaucoup de visites particulières avec notre frère C..., et en comptant celles que j’ai pu faire seul, peut-être le nombre est-il de près de cent.

Mais ce qui m’a le plus réjoui, ce fut la réunion de Chauny le dimanche 27 février; le temple était plein. Mon cœur était heureux en considérant toutes ces chères âmes, dont plusieurs, malgré ma faiblesse, ont été amenées autrefois par mon ministère aux pieds de Jésus-Christ. À Dieu seul soit toute gloire.

En montant en chaire, j’étais si ému en pensant non seulement aux amis présents, mais aussi aux bien-aimés absents, et déjà dans la gloire, que j’étais tout près de sangloter en commençant ma prédication.

Cependant le Seigneur m’a fortifié. — J’ai pu rendre mon témoignage avec force. — Je sentais la puissance du Saint-Esprit. Que le Seigneur Bénisse jusqu’à la fin, pour tous ces frères et amis la parole de vie qu’ils ont entendue.

La communion, distribuée après le service, m’a aussi profondément édifié, quand j’ai vu un grand nombre de frères et de sœurs, paraissant si bien disposés. Quelle touchante effusion des cœurs! Quels serrements de mains fraternels avant de se séparer...! Tous pouvaient alors se rappeler la première Église de Jérusalem, lorsque les membres n'étaient qu’un cœur et qu’une âme.

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Toutefois je dois dire, pour rester vrai, que notre frère C... n’est pas pleinement heureux. Il désirerait voir plus de foi, de piété, de vie, chez certains membres de l’Église, plus de zèle pour le service de Dieu, puis des réveils sérieux, des conversions sincères, chez les âmes qu’il évangélise depuis longtemps. Il ne cesse avec sa chère compagne, et quelques frères et sœurs fidèles, de le demander au Seigneur.

V. Lepoids.

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Notre frère Ferret nous écrit:

«Je viens de passer encore un mois dans le Pas de Calais et le Seigneur m’y a béni; car j’ai pu y vendre 30 Bibles, 80 Nouveaux Testaments et 90 portions des Écritures. J’ai aussi tenu quelques réunions qui m’ont fort réjoui, les réunions ont pu se tenir dans les Cités ouvrières excepté à L. où nos amis ont reçu défense des chefs de se réunir.

Dans plusieurs endroits j’ai rencontré des âmes qui, je l’espère, seront bientôt au Sauveur. À N... quatre de nos amis se sont engagés à ne plus fumer et à donner à l’œuvre de Dieu l’argent de leur tabac.

Je suis toujours heureux en visitant ces contrées quoique, ici comme partout, il y ait des difficultés provenant soit de l’indifférence ou de l’incrédulité, soit du fanatisme, hélas! encore bien grand.»

L'écho de la Vérité - Avril 1881