Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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JÉSUS, NOTRE SAUVEUR


ALLOCUTION PRONONCÉE À NÎMES, PAR M. LE PASTEUR TOPHEL


C'est une amnistie plénière que celle qui nous est offerte à la croix de Jésus-Christ;

l’amnistie royale, sans condition autre que de l’accepter;

amnistie qui a été signée du doigt de Dieu trempé dans le sang de son Fils bien-aimé:

L’Agneau sans défaut et sans tache, qui s’est immolé pour nous et dont «le sang lave de tout péché», de toute souillure.

Il n’y a pas à l’acheter, à la mériter; IL N’Y A QU’À L'ACCEPTER, à la prendre telle qu’elle est, sans y rien ajouter et sans en rien enlever, et à la prendre TOUT DE SUITE, IMMÉDIATEMENT.

C’est là une des ruses de Satan à notre égard de nous dire:

«Tu le feras demain; tu n’es pas suffisamment prêt pour aujourd’hui; c’est si grand, si immense qu’il faut bien que tu aies vingt-quatre heures encore pour t’y préparer par la prière, par la méditation, par le recueillement intérieur, par la contemplation de tes plaies, de ton péché; ce sera donc pour demain.»

Tandis que le Seigneur nous dit:

«Aujourd’hui si vous entendez ma voix, n’endurcissez pas vos cœurs»; et qu’il nous dit aussi, comme au brigand, dans un sens déjà bien intense: «Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis».


Car sans rien vouloir ôter du sens futur à ces mots: «AUJOURD’HUI, nous pouvons être dans une très grande mesure dans le Paradis avec le Seigneur en acceptant AUJOURD’HUI ce qu’il nous offre aujourd’hui.


En effet, quand on a accepté tel qu’il nous l’offre le pardon de tous nos péchés, sans vouloir préalablement, jusqu’à un certain point en sentir la grandeur, — mais sincèrement, simplement ce qu’il nous offre Lui aussi sincèrement et simplement, — DÈS AUJOURD’HUI ON PEUT SE SENTIR DANS LE PARADIS AVEC LUI:

Le paradis de la foi, d’une foi naissante, mais suffisante pour que le fardeau du péché soit enlevé.

Ne vous laissez pas enlever la bénédiction d’aujourd’hui, par la pensée qu’il y a encore du temps, — mais que nous acceptions aujourd’hui, maintenant ce qui nous est offert, puisque depuis dix-huit siècles, le salut nous a été acquis sur la croix, — puisque «le sang de Christ lave de tout péché».

Il est aussi des personnes qui souffrent, qui ont compris quelque chose de leur misère, qui ont vu leurs plaies. Satan essaie de leur dire: «Tes plaies sont trop profondes; ce n’est pas pour toi que Jésus-Christ est mort; tu es un trop grand pécheur.»


Et il retourne ensuite son char, il change son plan de bataille, il transforme ses ruses et ses calculs, et après avoir dit: «Jésus-Christ est un trop grand Sauveur,» il dit: «Tu es trop grand pécheur.»

C’est bien là le calomniateur de Jésus-Christ. Nous le reconnaissons à ses mensonges, et nous devons lui dire: Arrière de moi, Satan; je veux non te croire, mais croire le Sauveur. Il a dit: «JE SUIS VENU SAUVER CEUX QUI SONT PERDUS

Précisément celui qui se croit perdu, c’est celui-là qu’il est venu chercher et sauver. Je veux m’attacher à cette parole:


«Quand tes péchés seraient rouges comme le cramoisi,

ils seront blanchis comme la neige.»


C’est à Lui que nous devons croire, c’est à ces paroles que nous devons donner gloire, et non au calomniateur.

C’est pour cela qu’il faut saisir d’une foi sainte le pardon de nos péchés, la purification de notre conscience chargée de souillures; et alors, après, nous sentirons suffisamment nos péchés.

Acceptons-Le comme Zachée. Disons-Lui aujourd’hui: «Je veux que tu entres dans ma maison»; et c’est la présence de Jésus-Christ qu’il nous faut.

C’est Lui (Jésus) qui dit à Zachée ce qu’il avait à faire, et qui lui permit de se présenter devant le Seigneur en Lui disant: «Si j’ai fait tort à quelqu’un, je lui en donnerai quatre fois autant.»

Il n’en aurait pas eu la pensée si Jésus-Christ n'était pas entré dans sa demeure et préalablement dans son cœur.

Acceptons-Le avec son sang précieux et Il nous fera sentir nos fautes comme II le voudra, avec les caractères qu’il choisira Lui-même.

Ne nous faisons pas des théories de ce qui doit se passer dans nos âmes; car il pourrait arriver que si le programme n’en était pas particulièrement accompli, nous ne nous croirions pas en possession du salut.


C’est le Sauveur qui est le SAUVEUR; c’est le salut qui est le SALUT; et c’est le Sauveur crucifié, immolé à notre place, qui déterminera par quel moyen nous pouvons arriver à un tel sentiment.

C’est Lui qui fera le programme; car connaissant notre nature, nos vrais besoins, Il se réservera d’établir le chemin spécial par lequel, dans la grande voie du salut, nous devons passer nous-mêmes.

Acceptons-Le, Lui, sa personne vivante, rédemptrice s’offrant à nous avec son pardon; Lui qui veut se donner à nous et habiter en nous.

Ne mettons pas entre Lui et nous des obstacles, des théories préconçues, les ruses de Satan qui essaie de nous détourner du Sauveur.


C’est aujourd’hui que Jésus s’offre à nous,

avec le pardon de nos péchés,

ET C’EST AUJOURD’HUI QUE NOUS DEVONS LE RECEVOIR.


Un vieillard à qui on essayait de raconter la mort du Sauveur et les conséquences de cette mort pour notre justification pleine et entière, comprenait si bien cette explication si simple que tout à coup, il dit: «Alors, je n’ai plus qu’à prendre et à dire merci»

Oui, il n’y a qu’à dire merci d’un cœur sincère, qui ne regarde pas à Lui-même, qui n’essaie pas de se ressaisir — mais qui se donne et qui accepte avant de se donner; — dites le merci de la foi toute simple, qui naît dans un cœur d’enfant.

Il n’y a qu’à dire «merci.»

Et le vieillard ôtant son bonnet, et levant ses yeux pleins de larmes vers le ciel, dit à Dieu: «POUR TON GRAND SALUT, MERCI; je l’accepte tel que tu l’as offert, simplement et sincèrement»

Que ce soit ce merci que nous disions maintenant. Jésus attend cela de nous; c’est pour cela qu’il est mort; Il nous voyait comme par avance sur la croix.

Disons-Lui: merci; ne compliquons pas l’œuvre du salut qu’il nous offre, et que notre conscience soit lavée des souillures du passé par la foi toute simple.

Continuons à contempler la figure sainte de notre Sauveur cloué sur la croix injurié pour nous; non pas généralement à cause de l’humanité — (n’en restons pas à cette pensée générale et purement collective; il faut nous arrêter à quelque chose de personnel, et dire: C’EST POUR MOI); — non seulement pour Saul de Tarse, pour Zachée, pour Marie-Madeleine, pour Lydie, ni pour tel homme ou telle femme du premier siècle et des dix-neuf siècles écoulés:


C’EST POUR NOUS QU’IL A VERSÉ SON SANG SUR LA CROIX.


Je veux croire:

«Je crois, Seigneur, aide-moi dans mon incrédulité, et je dis merci; c’est une chose faite; je l’accepte simplement, à mon Sauveur, comme tu l’as faite et comme tu l’offres simplement.

Qu’il en soit ainsi pour chaque âme; et ce miracle qu’aucun homme ne peut accomplir, que ce soit toi. Seigneur, qui l’accomplisse, et que chacun puisse dire: Je suis à toi, tu es à moi! et qu’aujourd’hui nous sentions quelque chose de ce Paradis dont Jésus disait au brigand: «Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis

L'écho de la Vérité - Avril 1881


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