Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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TOI ET TA MAISON

Par C. H. Spurgeon


Tu dis que tu as la foi; sur ce témoignage, oserai-je te faire une question?

TA FOI TE REND-ELLE OBÉISSANT?

Jésus dit au centenier: «VA», et il alla sans objection. Il fût peut-être resté volontiers pour écouter les paroles d’amour du Maître, mais il obéit.

Ta foi te rend-elle aussi obéissant? De nos jours il y a des Chrétiens dont le christianisme est de la plus petite valeur; ce sont des hommes qui ne possèdent pas même les qualités des honnêtes gens du monde.

J’ai souvent entendu des marchands, faire la remarque qu’il y a des hommes qui, quoi qu’ils n’aient pas de crainte de Dieu, sont néanmoins honnêtes dans leurs affaires, et que par contre il y en a qui passent pour des chrétiens décidés et qui, quoique ne pouvant être considérés comme positivement déloyaux, ne remplissent pas leurs engagements.

Ils ne sont pas encore tout à fait paralytiques, mais ils boitent quelquefois, surtout quand viennent les époques de paiement:

ils ne sont pas ponctuels,

pas réguliers,

pas exacts,

pas consciencieux.

En vérité (nous n’osons pas cacher ce qui est) on voit quelquefois des chrétiens commettre de très mauvaises actions, et des gens qui à l'occasion défendent gravement la vérité, se souiller par ce dont certains mondains auraient honte.

Par conséquent, mes bien-aimés, en ma qualité de serviteur de Dieu, je ne veux pas accommoder mon témoignage aux faiblesses des hommes. Je considère la chose comme trop sérieuse pour oser y changer un seul mot à cause de n'importe quel homme. C’est pourquoi je dis:


Vous n’êtes pas des chrétiens

si vos actions sont dépassées en honnêteté par celles des mondains.


SI DIEU NE VOUS A PAS RENDUS HONNÊTES, C’EST QU’IL N’A PAS ENCORE DÉLIVRÉ VOS ÂMES. Soyez assurés que:

si vous pouvez vivre dans la désobéissance envers la loi morale de Dieu;

si, pour ce qui concerne vos obligations, vous êtes injustes et négligents;

si vos conversations sont entremêlées d’expressions et de mots desquels même un mondain aurait honte,

alors l’amour de Dieu n’est point en vous.


Je ne prétends pas que vous deviez être parfaits; je demande seulement que vous soyez loyaux, et si votre christianisme n’a pas rendu vos consciences délicates dans l’œuvre de chaque jour, si vous n’êtes pas véritablement devenus de nouvelles créatures en Christ, alors votre foi n’est qu'apparente; c’est un airain qui résonne et une cymbale qui retentit.

Je vous poserai encore une question relativement à votre foi, et je vous prie instamment de vous examiner vous-mêmes et d’y répondre.

Vous dites que vous croyez; bien, mais votre foi vous a-t-elle rendus capables d’être en bénédiction à votre entourage?

Le bienheureux Rowland Hill disait autrefois dans son langage original:

«Si un homme est chrétien, même son chien et son chat doivent ressentir les heureux effets de sa piété.»

Et c'était, je crois, H. Tay qui disait:

«Un chrétien devait être — meilleur époux, meilleur directeur, meilleur père qu’il ne l’était avant sa conversion, et qu’autrement son christianisme était vain.»

Eh bien! chers frères et chères sœurs en Christ, encore une fois êtes-vous en bénédiction à votre entourage?

Quelqu’un me répond: «Je garde ma foi pour moi-même.»

Mon ami, n’aie donc pas peur que ce trésor te soit enlevé! Inutile de le mettre sous clef, car le tien a si peu de valeur que c’est à peine si le diable désire te le dérober.

La religion qu’un homme garde pour lui-même est si réduite qu’elle ne lui accorde aucune sécurité et qu’elle ne pourrait contribuer au bien d’autrui.


On rencontre parfois (quelque étrange que cela puisse paraître), des pères qui ne s’inquiètent pas plus du salut de leurs enfants que de celui des petits délaissés qui se trouvent dans les ruelles du quartier le plus reculé de leur ville.

Ils se donnent de la peine pour que leurs fils parviennent à des positions élevées et honorables dans la société et pour que leurs filles se marient avantageusement; mais quant au salut de leurs âmes immortelles, ils n’y pensent pas.

Sans doute le père occupe une place élevée dans l’église, il peut être compté parmi les plus zélés amis de la vérité, et il espère bien que ses enfants marcheront comme lui, de sorte que ces êtres chéris auront en partage la bénédiction qui résultera de ces vœux pieux, et probablement une fortune considérable; sans doute aussi, ce père se propose de leur adresser ses meilleurs souhaits à l’heure de la mort, et quel bien n’en recevront-ils pas?

Mais outre cela il ne s’est jamais beaucoup tourmenté au sujet de leur bonheur éternel.

Débarrassons-nous d’une pareille religion! Jetez-la sur le fumier; jetez-la aux chiens; enterrez-la comme on enterra autrefois Sa Majesté le roi Jojakim, avec la sépulture d’un âne (Jér. XXII, 19), traînez-la hors du camp comme quelque chose de souillé!

Une piété pareille n’a rien à faire avec le service de Dieu.


UN CHRÉTIEN QUI NE SE SOUCIE PAS DU SALUT

DES MEMBRES DE SA FAMILLE EST PIRE QU'UN PAÏEN.


Ne soyez pas satisfaits, frères en Christ, avant que tous vos enfants soient sauvés! Rappelez au Seigneur toutes ses promesses! Le don du Saint-Esprit a été promis à vous et à vos enfants. (Act. II, 39).

Les promesses de Dieu ne concernent pas seulement les enfants, mais elles comprennent aussi les petits-enfants et tous vos descendants, de n’importe quel âge.

Je suis moi-même aujourd’hui comme un témoin vivant de la fidélité des promesses de Dieu. Je puis jeter un regard en arrière jusqu’à la quatrième génération de mes ancêtres et constater que Dieu a exaucé les prières de mon arrière-grand-père, qui demandait au Seigneur que tous ses descendants, jusqu’aux générations les plus éloignées, marchassent devant la face de Dieu.

Cette famille n’a jamais été abandonnée, mais le Seigneur a attiré à Lui, l’un après l’autre, chacun des membres et les a faits ses enfants.

Qu’il en soit de même de vous et de ceux qui vous appartiennent!


Si vous demandez à Dieu cette faveur, vous ne Lui demandez pas plus qu’il a promis. IL NE PEUT PAS RETIRER SES PROMESSES. Il ne peut pas refuser de vous accorder, ainsi qu’à vos enfants, la vie éternelle en réponse aux prières de votre foi.

Mais, dit l’un, vous ne connaissez pas le caractère de mes enfants.

Non, je ne le connais pas; mais, mon ami, ce que je sais, c’est que si tu es chrétien, et que tu aies des enfants, Dieu a promis de les bénir.

Mais ils sont si difficiles et si insensibles: ils se détournent de la vérité; ils me brisent le cœur.

Eh bien! prie Dieu, afin qu’il brise leurs cœurs et alors ils ne briseront plus jamais ton cœur.

Mais ils vont faire descendre mes cheveux blancs dans la tombe!

Prie Dieu, te dis-je, et demande Lui de tourner leurs yeux pleins de larmes de repentir vers la croix, et alors ils ne feront pas descendre tes cheveux blancs avec douleur dans le sépulcre.

Mais mes enfants sont complètement insensibles; leurs cœurs sont aussi durs que la pierre!

Regarde à toi-même, CELUI QUI T’A SAUVÉ PEUT LES SAUVER AUSSI. Adresse-toi à Lui par la prière et dis-Lui: Seigneur, je ne te laisserai point, que tu ne m’aies béni.

Et si ton enfant est près de la mort, si tu es convaincu, qu’à cause de ses péchés, il est au bord de l’abîme, dis avec le centenier romain: «Seigneur, descends avant que mon fils meure» et sauve-le selon ta grande miséricorde.

Toi! qui habites les plus hauts cieux,

Tu ne repousseras jamais les prières de ton pauvre peuple! Loin de nous la pensée que Tu sois jamais infidèle à tes promesses.

Au nom de ton peuple entier, nous posons solennellement la main sur ta Parole et nous nous appuyons sur ton alliance;

Tu as dit que tu ferais miséricorde aux enfants et aux enfants des enfants de ceux qui te craignent et qui gardent tes commandements.

Tu as dit: à vous et à vos enfants est la promesse.

Seigneur, tu ne te dégageras pas des promesses de ton alliance. C’est pourquoi nous nous reposons avec foi sur ta Parole et nous te disons: FAIS SELON QUE TU AS DIT!

L'écho de la Vérité - Mai 1881


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