Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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JÉSUS ET SA MÈRE


Le beau mois de Mai pendant lequel la nature déploie toute sa force productrice et se revêt plus richement que Salomon, est consacré par les matérialistes et papistes à Marie, tout comme il était consacré par les anciens et par les Scandinaves païens gaulois à Freva, déesse de la beauté.

Sous les noms changeants de Freya, Astarté, Diane, Vénus ou la Vierge, c’est la créature qui est servie et cultivée, si ce n’est à la place, du moins à côté du Dieu qui l’a créée. (Rom. I, 25.)


C’est la chair qui est divinisée comme la mère universelle.

Marie n’est qu’un prête-nom. Loin d’autoriser cette consécration, ne fût-elle que celle d’un mois, à sa mère, Jésus a donné pour programme de la vie chrétienne cette parole du Ps. 40, 8.

«Je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté» et la faire non pas un jour, un mois, un an, mais toujours.

En voici une preuve dans l’histoire évangélique, selon Marc III, 21.

Un jour que Jésus était entré dans une maison où la foule se pressait pour l’entendre, sa mère, ses frères et ses sœurs vinrent le chercher pour le ramener chez eux, car ils disaient qu’il était hors de sens. Voici ta mère. Lui dit-on, te demande dehors. C'est alors qu’il fit cette question: Qui est ma mère?

Ce serait le mal comprendre que de croire qu'il l’ait méconnue ou qu’il l’ait regardée avec mépris et dédain.

L’abbé Glaire a tort d’en conclure «qu’on ne doit pas considérer ses parents».

Et l’abbé Maynard se trompe en disant que «comme Dieu, Jésus était au-dessus de toutes les affections de la terre»; car Jésus a aimé sa mère jusqu’à la mort.

La question qu’a posée Jésus à ses auditeurs ne peut être résolue que par Lui-même. Jetant les yeux sur le cercle des disciples

«Voici, répondit-II, ma mère et mes frères» En effet, celui qui fait la volonté de Dieu m’est un frère, une sœur, une mère.

Loin de rabaisser le droit naturel, Jésus a pris le titre de mère, comme point de comparaison pour ÉLEVER SES DISCIPLES À LA HAUTEUR D’UNE RELATION NOUVELLE, d’une affection surnaturelle, d’une parenté spirituelle.

En mettant quiconque fait la volonté de son Père sur le même rang qu’une mère, Il ne méprise pas plus Marie, qu’il ne l’exalte comme une reine au-dessus de ses disciples.

Accepter la volonté de son Père, s'y soumettre librement et l’exécuter joyeusement c’est faire comme Lui, c’est devenir, par la foi en son nom, MEMBRE DE LA FAMILLE DE DIEU, c’est être rattaché à lui par un lien plus fort que celui de la chair et du sang, par l'Esprit.

Sous prétexte de tenir le Fils de Dieu sous la tutelle perpétuelle de Marie, et de le ramener en quelque sorte dans la maison d’ici-bas, les maristes substituent à la volonté du Père céleste, celle d’une créature ou plutôt leur propre volonté de sorte que l’on est amené à dire que cette religion-là n’est que pour les femmes et les enfants.


Sans renier sa mère selon la chair, Jésus voulait la voir aussi faire la volonté de Dieu. Voulez-vous être NON PAS «ENFANTS DE MARIE», comme certaines gens s'appellent, MAIS ENFANTS DE DIEU, écoutez la Parole de Dieu et mettez-la en pratique.

L'écho de la Vérité - Mai 1881


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