Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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DEUX FAITS PROPRES À FAIRE RÉFLÉCHIR


J’ai lu récemment dans un journal deux faits qui m'ont vivement frappé et que je crois devoir rapporter ici, quoiqu'ils n’aient en eux-mêmes, rien d’extraordinaire et qu’ils soient au contraire simples et naturels.

Voici le premier:

Un chrétien pieux, dont la parole exprime sincèrement la pensée, déclara dernièrement dans une réunion qu’il serait plus heureux s’il voyait une âme se convertir que s’il traînait cinquante mille francs.

Ce langage assurément n’a rien d’étonnant de la part d’un homme qui a appris, par l’Évangile et par l’Esprit, quelle est la vanité et la fragilité des biens terrestres, et combien grande est la valeur d’une âme qui doit subsister éternellement.

Tous les chrétiens ne savent-ils pas en effet qu’une fortune périssable est passagère, ou même que le monde entier ne vaut pas une âme immortelle?

Et cependant où sont ceux que le salut de leurs semblables préoccupe plus que la prospérité de leurs propres affaires?

Où sont ceux qui travaillent à éclairer, à sauver une âme avec plus d’ardeur qu’à amasser quelque bien?

Cherchez, cherchez bien; je ne dis pas que vous ne trouverez point, mais je crois pouvoir vous assurer que vous rencontrerez peu, BIEN PEU DE CES CHRÉTIENS QUI DÉSIRENT PASSIONNÉMENT LE SALUT DES PÉCHEURS et qui, se souvenant du prix incomparable d’une âme, agissent en conséquence.


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Le second fait ne m’a pas moins étonné quoiqu’il ne soit étonnant que par sa rareté. Le voici:

Une église de l’État de New York, dit le Dr Finney, eut un réveil qui dura douze ans. Pendant ce temps on y vit de fréquentes conversions et le nombre des membres augmenta.

Le prédicateur n’avait pourtant pas des dons extraordinaires et l’Église elle-même n’avait pas un zèle, une piété hors ligne; mais on découvrit accidentellement qu’un membre de cette Église passait toute la soirée du samedi, jusqu’à minuit, à présenter à Dieu d’ardentes prières, lui demandant de faire reposer sa bénédiction sur les prédications du lendemain.

La persistance du réveil de cette Église venait de ces humbles et ferventes prières.

Certes, il est bien naturel qu’un chrétien, croyant de tout son cœur à la complète efficacité de la prière, se soit mis à demander, avec ardeur et persévérance, la conversion des pécheurs à Celui qui seul peut l’opérer. Oui, assurément, une telle conduite est toute simple et tous les disciples de l’Évangile penseront comme moi; ils reconnaîtront que, puisque Dieu est disposé à nous donner tout ce que nous lui demanderons, notre devoir clair et évident est d’assiéger son trône, non seulement pour lui présenter nos besoins, mais aussi pour le supplier de prendre pitié des pécheurs et de les arrêter dans leur course vers la perdition éternelle.

Mais hélas! combien y en a-t-il parmi eux qui remplissent leur devoir à cet égard et qui passent, je ne dirai pas quelques jours, mais au moins quelques heures à prier, a intercéder auprès du Seigneur pour qu’il veuille bien user de miséricorde en faveur des coupables que menace sa justice et que sa grâce pourrait sauver?

Combien peu parmi les chrétiens comprennent que s’ils veulent que le règne de Christ vienne dans leurs familles et dans le monde ils doivent prier et beaucoup prier!

Oh! que Dieu donne à ses enfants de mieux comprendre le prix des âmes, et de désirer plus ardemment le salut des pécheurs; et qu’en même temps il leur accorde abondamment l’esprit de prières et de supplications!

L'écho de la Vérité - Juin 1881


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