Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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COIN DES ENFANTS

LE VRAI COURAGE


«Oh maman, je voudrais n'avoir pas été envoyé à cette école; j'étais si heureux avant d'y aller. Les professeurs paraissaient être contents de moi; mais les élèves ne semblaient pas me voir d'un bon oeil. Je ne sais pas si quelques-uns sont fâchés contre moi parce que je suis dans la grande école. Pendant la récréation, ils m'ont entouré, m'ont beaucoup adressé de question sur toi, sur papa et sur Marie; et quand je leur ai dit que je ne désirais pas leur répondre, ils m'ont appelé «le petit de maman». Ensuite ils ont mesuré leurs épaules à la mienne en disant qu'il leur serait bien facile de me jeter par terre; l'un d'eux voulait essayer lorsqu'un maître est venu et les a éloignés. J'ai entendu qu'ils disaient «quelle belle espèce, nous aurons souvent de quoi rire à son sujet.»

Je ne t'ai pas tout dit: Demain je dois me battre avec l'un des élèves; il dit que je lui ai répondu avec impertinence quand il m'a fait des questions.

Je n'avais pas la pensée d'être inconvenant, mais il dit que je l'ai été; il m’a frappé et ils ont tous dit que je dois me battre et je le ferais, dit Joël, avec une expression déterminée.»

«Mon fils ne m'a-t-il pas dit l'autre jour, répondit sa mère d'une voix douce, qu'il espérait ne jamais lever la main contre ses condisciples, mais qu'il supporterait patiemment leurs moqueries et leur injustice?

Mon enfant, LE COURAGE MORAL ET LE MEILLEUR DE TOUS LES COURAGES! Il est plus difficile de se vaincre soi-même que d'abattre cent adversaires et c'est beaucoup plus honorable!

Salomon n'a-t-il pas dit que «celui qui est lent à la colère vaut mieux que l'homme puissant, et celui qui est maître de son coeur plus que celui qui prend des villes»?

«Mais maman, si je refuse de me battre ils m'appelleront poltron, et le plus petit garçon me regardera avec mépris.»

«Est-ce que mon fils préfère la louange qui vient des hommes à la gloire qui vient de Dieu demanda la bonne mère. Mon enfant, il faut que tu prennes position une fois pour toutes. Choisiras-tu les applaudissements des hommes ou la louange et l’approbation de Dieu?» «L'approbation de Dieu, maman.»

Sa mère le serra dans ses bras et remercia Dieu.


Le lendemain matin, Joël arriva à l’école de bonne heure, entra en classe et se mit tranquillement à son banc. Il était à peine assis, que l’un des écoliers dit: «C’est le petit de maman». Martin va lui donner une jolie correction tout à l’heure.

À la récréation, devant tous les élèves, Martin vint brandir ses poings près du nez de Joël, dont les yeux s’enflammèrent un moment. Il sentit comme un choc intérieur qui le portait à se jeter sur son ennemi et à le terrasser.

Mais ce ne fut qu’un éclair; les paroles: «Celui qui est maître de son cœur lui revinrent et, à l’insulte, il répondit: Je ne veux pas me battre

«Poltron, poltron»! lui crièrent plusieurs voix.

«Peut-on en savoir la raison», demanda Martin.

«C’est parce que ce n’est pas bien», dit Joël sans broncher.

«Pas bien! Qui es-tu venu prêcher ici? Tiens, prends cela, poltron et hypocrite», et Martin donna à Joël un coup de poing qui lui fendit la lèvre. — S'il ne répond pas à cela, c’est un lâche, cria-t-on; voyons ce qu’il fera.»

«C’est inutile d’attendre, dit Joël en essayant de sourire; j’ai dit que je ne me battrais pas, et je tiens à ma parole... Voulez-vous me laisser passer?»

«Pas avant que tu n’aies pris ceci et cela, cria Martin en frappant le pauvre garçon de deux coups violents qui lui firent beaucoup de mal, mais il les souffrit sans répondre.

La mère de Joël fut bienheureuse d’apprendre que son fils avait eu la force de recevoir des coups sans les rendre.

«Dieu te bénira, mon cher enfant, lui dit-elle, tu peux en être sûr; car il est toujours près de ceux qui cherchent sa gloire: Il les guide, les soutient et les honore.»

Maman, dit l’enfant, j’ai presque cédé à la colère; mais tes paroles me sont revenues et mon Sauveur m’a aidé. Maintenant le plus difficile est passé.»


Quelque temps après, les élèves de l’école allèrent se baigner dans la rivière T... Martin glorieux de montrer sa hardiesse voulait avancer dans l’eau plus loin que personne, et se moquait de Joël le poltron, le lâche, quand soudain il perdit pied et disparut. Tous les écoliers furent comme frappés de terreur. Joël seul semblait avoir la force de penser. Soudain quelqu’un se jeta à l’eau. C’était lui. Il avait appris de son père à nager comme un triton. Il plongea, saisit son ennemi et le ramena à la surface; mais il y avait là un tournoiement, des remous d’où il était difficile de se tirer, de sorte que Joël courait le plus grand danger.

Les élèves lièrent ensemble leurs mouchoirs, y attachèrent une pierre et lancèrent cette corde improvisée à Joël qui heureusement put la saisir et fut attiré jusqu’au bord, en tenant d’une main Martin qui avait perdu connaissance.

Des secours furent donnés au noyé et Joël eut bientôt le bonheur de voir Martin revenir à lui.

Depuis ce jour il est devenu l’ami de Joël et aucun des élèves ne considère plus celui-ci comme un poltron ou un lâche parce qu’il a reçu des insultes et des coups sans les rendre.

Enfants, en faisant de même, vous montrerez un vrai courage et vous serez les vrais disciples de Jésus, qui n’a pas rendu les outrages et qui a donné sa vie pour sauver les méchants.

(A Monthly tract.) A. C.


Problème N° 6

La Bible parle de certains personnages qui se firent mourir eux-mêmes. Indiquer leurs noms et les causes de leur suicide, avec passages à l’appui.



  • 1-  Juges XVI, 30
  • 2 - 1 Sam. XXXI, 4; 1 Chr. X, 4
  • 3 - 1 Sam. XXXI, 5; 1 Chr. X, 5
  • 4 - 2 Sam. XVII, 23
  • 5 - 1 Rois XVI, 16-18
    6 - Matt. XXVII, 3-5

  • L'écho de la Vérité - Juin 1881


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