Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

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ÇA ET LÀ


Le Souverain sacrificateur dit à Jésus: Ne réponds-tu rien? Qu'est-ce que ces gens déposent contre toi? Mais Jésus se tut.

Que de plaintes, que de justifications d’amour propre, ce silence doit étouffer?

Quesnel.

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Le christianisme n’est pur, autant qu’il peut l’être, que quand il est séparé du monde.

Vinet.

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Toute religion qui craint de périr si le budget de l’État venait à lui manquer ne vaut pas ce qu’elle coûte.

A. de Gasparin.

L'écho de la Vérité - Septembre 1881

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Un certain maréchal libre penseur avait l’habitude, quand un chrétien venait à sa boutique, de demander à l’un ou l’autre de ses ouvriers s’il n’avait jamais entendu parler de frère, tel ou tel, et de ce qu’il avait fait.

Ceux-ci répondaient: Non! qu’est-ce que c’est?

Alors il commençait à raconter en l’aggravant, ce qu’il avait entendu dire d’un membre du troupeau ou d’un ancien d’église où même d’un pasteur; puis riant de bon cœur, il ajoutait: C’est là l’un de ces dignes croyants dont on fait tant de cas.


Un vieux monsieur, diacre d’une église évangélique voisine, étant un jour entré dans la forge, l’incrédule ne tarda pas à recommencer son antienne au sujet de ce que quelques chrétiens avaient fait, et s’en donnait à cœur joie sur ce beau sujet.

Le vieux diacre écouta debout pendant quelques minutes; puis demanda tranquillement au libre-penseur s’il avait lu dans la Bible l’histoire du riche et de Lazarre.

Oui, dit-il, bien des fois; pourquoi?

Dans ce cas, vous vous souvenez, des chiens qui venaient lécher les ulcères de Lazare?

Oui, et puis?

C’est que, voyez-vous, vous me rappelez tout à fait ces chiens-là, en ne prenant plaisir qu’à lécher les plaies des chrétiens.

Le maréchal devint rouge et pensif. — Depuis lors, il n’a pas grand-chose à dire louchant les fautes des disciples de Christ.

On lit dans l'Église libre: «L’Esprit clérical a malheureusement ses représentants parmi nous et il s'est affirmé, en ces derniers temps, avec d’autant plus d’énergie qu’il se sent plus près d’être vaincu. Pour nous, si nous voulions formuler brièvement notre pensée sur le sujet des attributions respectives des pasteurs et des autres membres des Églises en toutes matières, nous dirions que le temps est venu de laïciser le clergé et de cléricaliser les fidèles. Par là, nous entendons que la ligne de démarcation entre les uns et les autres doit s’effacer de plus en plus, pour ne laisser subsister que la diversité des fonctions imposées par la diversité des aptitudes.»

Nous approuvons de tout notre cœur ces déclarations.
L'écho de la Vérité - Novembre 1881

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