L'ÉCHO DE LA VÉRITÉ

----------

COIN DES ENFANTS

CE QUE L’ÉCOLE DU DIMANCHE FIT D’UN MAUVAIS SUJET

Chers Enfants,

Peut-être avez-vous entendu parler du pasteur Montandon qui a beaucoup écrit pour les enfants des Écoles du Dimanche? Ce que vous ignorez sans doute, comme je l’ignorais moi-même, c’est la cause qui l’a porté à tant s’occuper des enfants.

Dernièrement étant chez un ami, chez qui je devais présider une réunion le soir, j'ouvre un livre appartenant à la Bibliothèque communale (Encyclopédie morale) et je tombe sur un article concernant précisément le pasteur Montandon. J’ai copié cet article pour vous l’envoyer par l’intermédiaire de l’Écho, que vous aimez à lire, j’en suis sur, surtout votre «Coin». Le voici:

«Un monsieur bien mis entra un jour dans une École du Dimanche au moment où l’on allait finir l’exercice religieux, et, après avoir examiné avec intérêt les enfants et écouté leurs réponses, il demanda la permission de leur dire quelques mots. On la lui accorda avec plaisir. Voici ce qu’il raconta.

Il y avait une fois un méchant garçon qui était signalé, même parmi ses compagnons déréglés, par sa perversité, surtout par ses jurements et son mépris de la religion. Ce mauvais garnement, d’accord avec d’autres, résolut un jour de battre quelques braves garçons qui allaient à leur École du Dimanche.

Quand ceux-ci se virent attaqués, ils s’enfuirent.

Le méchant enfant dont je vous parle les poursuivit jusqu’à la porte du temple; Elle était ouverte; on chantait, cela l’étonna. Il se demandait ce que l’on pouvait bien chanter là-dedans. En ce moment un des moniteurs de l’École faisait entrer quelques élèves et le fit entrer avec eux.

Celui-ci vit là une scène nouvelle pour lui; près, de trois cents enfants assis auprès de leurs maîtres. Ils lui parurent si propres si bien soignés, si bien en ordre qu'il aurait voulu être l’un d'eux.

Lui de son côté fut pendant quelques instants pour toute l’École un sujet de curiosité avec ses habits poudreux et déchirés et ses sabots. Après consultation, on convient de l’admettre à la classe élémentaire; il fallait lui apprendre l’A, B, C. Tout était nouveau pour lui.

Le dimanche suivant, il se présenta les cheveux peignés et le visage lavé; on lui donna des souliers. Il se trouva si fort en arrière des autres enfants, qu’il résolut de faire tous ses efforts pour les rattraper. Cette résolution le fit parvenir à la première classe.

On était content de lui, on le choisit pour enseigner à sou tour. Il sentit alors qu’il avait quelque chose de plus à faire que de s’instruire, il avait une âme à sauver ou à perdre. En peu de temps, il acquit par la prière, la foi au Seigneur Jésus qu’il put se réjouir d'avoir pour Sauveur.

Alors le Seigneur l’appela à prêcher l’Évangile et quelque temps après, ayant eu l’occasion d’officier comme pasteur à six lieues de son ancienne et bien chère École, il s’empressa, après le service du matin, d’aller la revoir, et y arriva justement assez tôt pour trouver les jeunes enfants réunis dans son école, et, à présent mes amis, le voici qui vous parle.»

Jugez de l’émotion de cette troupe d'enfants, qui l’écoutaient. Pour lui, il fondit en larmes, et il y en avait beaucoup d’autres qui pleuraient autour de lui; enfin il s’écria:

«Et mes chers enfants, appliquez-vous bien à profiter des précieux avantages de votre École du Dimanche.»

Puis il termina par une émouvante prière.»

Il n’est donc pas étonnant que le pasteur Montandon ait tant aimé les Écoles du Dimanche et s’en soit tant occupé!

Mon désir, chers enfants, est que, vous tous qui me lirez, vous aimiez votre École du Dimanche, vous y veniez avec bonheur; que vous y trouviez le Seigneur Jésus, et que vous croyiez qu’il est bien «l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde; surtout les vôtres.

L'écho de la Vérité - Septembre 1881